Madame Joanne Marcotte (1) a réalisé en 2006 un document vidéo qu’elle qualifie elle-même de documentaire politique – l’illusion tranquille. Le titre du présent billet s’en inspire.
Le 1 septembre 2010, elle publiait sur son blogue un billet, qu’elle intitulait: La prétendue objectivité journalistique mise à l’épreuve. Et c’est sous cet angle qu’elle saluait l’avènement prochain de la chaine SUN TV News comme un grand pas en avant:
Enfin, que dire de la réaction épidermique de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) à l’annonce de l’arrivée de SUN TV News, nouvelle station « de droite » financée par Quebecor? (Lire Martineau, Cachez-vous – SUN TV arrive!) Rien de moins qu’une menace à la démocratie, selon eux.
Que le monde des médias panique me réjouit énormément.
Enfin, la prétendue objectivité journalistique est contestée et c’est peut-être là un premier pas vers un éventuel équilibre de l’information.
J’y retrouve cette coquette coquillette:
Plus récemment, c’est la classe politique qui se permettait de mettre en doute la partialité des médias québécois. Les uns accusaient le Journal de Montréal d’avoir un agenda indépendantiste alors que les autres blâmaient La Presse, Le Soleil et Radio-Canada d’être fédéralistes!
Manifestement, Joanne Marcotte aura confondu partialité et impartialité. Confondre l’envers et l’endroit, ça n’a rien de très anodin, surtout quand l’erreur est celle d’une ancienne vice présidente du Groupe de travail sur le financement du système de santé québécois (Comité Castonguay).
En des temps plusrelativement anciens (lire: A.I., comme dans Ante Internetum, mon mémoire de maîtrise en droit des médias abordait la responsabilité qui incombe aux médias en raison des manquements à leur devoir éthique.
Que je puisse m’intéresser encore au devoir des médias d’INFORMER dans un cadre éthique, cela ne surprendra personne… sauf, bien sûr, quelques enragés de la droite aux yeux desquels l’appartenance à la gauche n’est pas compatible avec érudition, bagage académique ou capacité de compréhension et d’analyse.
Or j’appartiens à la gauche. Politiquement, socialement et économiquement, bien qu’à des degrés divers.
Oui, le clivage « souverainiste VS fédéraliste » me hérisse le poil, en ce sens que je me sens beaucoup plus près du « fédéraliste lambda » que du chanoine Lionel Groulx et de tous ces nationaleux qui prônent l’avènement d’un Québec souverain, blanc, francophone, tissé-serré et fermé à l’immigration.
Et ce ne sont pas mes sympathies souverainistes qui m’empêcheront de dénoncer ces nationaleux sectaires partout où on m’en fournit l’occasion.
= = = = =
Quand il est question de cet éventuel « FOX News North« , c’est bel et bien l’aspect ÉTHIQUE du traitement de l’information qui m’inquiète,
Quiconque est familier avec la jurisprudence du Conseil de Presse du Québec sait que le CPQ tape sur les doigts (sa juridiction ne va pas au delà de la réprimande) de tout organe de presse qui n’établit pas une ligne de démarcation étanche entre « information » et « politique éditoriale« . Ou encore entre « information » et « promotion, publicité ».
C’est de cette ligne de démarcation que je me préoccupe.
Le réseau FOX News attire un certain public sous prétexte de l’informer, et le retient par des shows de chaise dont la popularité est proportionnelle à la démagogie qui s’en dégage. Tout le monde l’écoute parce qu’il crie plus fort, et il crie plus fort parce que c’est bon pour les cotes d’écoute.
Le téléspectateur, lui, CROIT que Glenn Beck a pour mission de l’informer.
Et c’est là que m’interroge sur le respect des règles par un réseau, SUN TV News, qui prendrait FOX News pour modèle.
= = = = =
Si les médias sont noyautés, ce n’est certainement pas dans le sens où l’affirme Joanne Marcotte.
L’allégeance des journaux Gesca, tout comme les liens entre les familles Chrétien et Desmarais, est bien connue: la fille du p’tit gars de Shawinigan, France, a épousé André, le fils de Paul Desmarais. Que Serge Chapleau et Réjean Tremblay affichent des couleurs plus nationalistes, c’est bon pour le tirage, mais ça ne changera rien à la ligne éditoriale, dont André Pratte est le gardien de l’orthodoxie.
Pierre Péladeau, le père, était résolument souverainiste; après que Denis Lamoureux eut terminé de purger la peine d’emprisonnement de 4 ans à laquelle il avait été condamné pour ses activités au sein du FLQ, le père Péladeau lui avait confié la direction du Journal de Montréal! On est loin des accointances de Pierre Karl…
Alors que Pierre Péladeau s’était entouré de nationalistes purs et durs, Pierre Karl Péladeau, lui, s’est entouré de conservateurs, dont Luc Lavoie (ancien chef de cabinet adjoint de Brian Mulroney), Kory Teneycke, un proche de Stephen Harper et futur directeur de SUN NEWS.
Les journaux Québécor, souverainistes? Il n’y a que les fédés purs et durs pour le prétendre.
= = = = =
Je recoimmande, encore une fois, la lecture de cet excellent ouvrage de Mario Cardinal, Il ne faut pas toujours croire les journalistes. Preuves et sources abondantes à l’appui, ce grand journaliste (et ancien ombudsman à la SRC) démontre comment les médias des USA ont été noyautés par le Pentagone pendant la présidence de Bush. Et comment, au Canada anglais, on fait large place au dénigrement de la cause souverainiste:
Le Devoir écrivait le 14 février 2005, à la sortie de cet essai:
[L’auteur met à jour] des études montrant que si, dans l’ensemble des téléjournaux et radiojournaux, les services français de Radio-Canada ont accordé 52 % de leur temps d’antenne au camp du OUI, et 48 % au camp du NON, la proportion au secteur anglais fut de 62 % pour le NON et de 38 % pour le OUI. Pour le seul téléjournal de fin de soirée, Radio-Canada a favorisé le NON dans une proportion de 52 % (ce n’est pas loin du résultat final!), alors que CBC (The National) l’a favorisé dans une proportion de 71 %.
Mais il y a bien davantage, dans ce livre coup-de-gueule qui se lit comme un roman…
(1) À PROPOS DE JOANNE MARCOTTE
L’angle sous lequel l’illusion tranquille (une réalisation de Joanne Marcotte) aborde le « modèle québécois » n’est pas sans intérêt, pas plus, d’ailleurs, que la démarche des deux auteurs ou les opinions qu’ils y présentent. Il est des choses qu’il faut dire, et, en ce sens, ce long clip fait oeuvre utile.
Mais cela n’en fait pas un documentaire pour autant. C’est un brûlot. Une oeuvre de propagande, qui ne présente qu’un seul point de vue, et qui au surplus fait preuve de malhonnêteté intellectuelle dans la présentation ou la description des options politiques auxquelles s’opposent ses artisans.
À titre d’exemple, Frédérick Têtu y va de belles envolées lyriques, porteuses de mépris:
« Les syndicats sont nos nouveaux curés. Nous remplaçons les dogmes de l’Église par les dogmes du social nationalisme. »
« On retrouve un peu ce qu’on retrouvait en Union Soviétique sous le régime de Staline… Et quel était le problème, c’est qu’on n’était pas allé assez loin dans le bolchevisme. On retrouve un peu la même chose ici: si l’État est affaibli, si l’État est appauvri, c’est parce qu’on est pas allé suffisamment à gauche! »
Staline expliquait les problèmes de l’URSS par le fait qu’on était pas allés assez loin dans le bolchevisme? Et la gauche explique les difficultés financières de l’État par notre peur collective d’aller encore plus à gauche… que le bolchevisme qui lui-même n’était pas encore assez à gauche?
Abject, cet amalgame, Têtu.
Le social nationalisme? On aurait voulu nous présenter subtilement le Québec comme l’État du National Socialisme de Hitler qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Après l’amalgame Staline, que Têtu et la réalisatrice Joanne Marcotte ne viennent pas plaider la bonne foi! Non seulement le jupon dépasse-t-il, mais il se souille sur le sol sale.
Réjean Breton n’est pas en reste; au milieu de deux ou trois affirmations qui tiennent la route, il lâche le morceau: ce sont les péquouistes qui sont les grands responsables du monopole syndical et du fait que les syndicats ont fait de l’ancienneté un critère plus important que la compétence!
Bullshit!
Quoi? Réjean Breton aurait oublié que la Formule Rand a d’abord été imposée dans les usines Ford à Windsor, Ontario, il y a plus de 60 ans… et bien avant la fondation du Piquiou? Et Réjean Breton a oublié que des conventions collectives négociées hors Québec font également de l’ancienneté LE critère, bien avant la compétence.
Le recours au phonème « péquouiste » traduit un mépris profond du mouvement souverainiste. La caricature que dresse Réjean Breton du Code du travail du fait qu’il n’y est question que d’organisation syndicale, suggère faussement que le Gouvernement n’en a que pour l’organisation syndicale et ne se préoccupe aucunement du sort des travailleurs (2). Cette manoeuvre grossière vise à susciter chez le spectateur le mépris à l’égard du monde syndical.
Certes, Réjean Breton, Frédérick Têtu et Joanne Marcotte ont droit à leur opinion. Ils ont le droit de l’exprimer. Et ils ont le droit d’en faire un film et de le diffuser aussi largement qu’ils le peuvent. Mais ce film, articulé autour de ces insinuations malhonnêtes et demi-vérités, en perd le droit au qualificatif de « documentaire« . C »est une oeuvre de propagande. Un « documenteur« , fort bien tourné par ailleurs. …
Cette charge, qui repose sur des prémisses souvent douteuses, enlève toute crédibilité à ses artisans.
L’impact de ce document aurait sans doute été plus grand si ses auteurs avaient su résister à la tentation du sensationnalisme le plus abject: les amalgames de Frédérick Têtu [bolchevisme, Stalinisme, « social-nationalisme » planté là pour évoquer le « national-socialisme » (nazisme)], les mensonges de Réjean Breton [le lien entre PQ et le choix du critère de l’ancienneté dans les conventions collectives] et sa manière méprisante de parler des « Péquouistes » plutôt que des Péquistes, voilà autant d’erreurs qui teintent le document au point de faire douter de la crédibilité des chiffres présentés au soutien de l’argumentaire.
L’oeuvre doit être ici jugée à son maillon le plus faible.
Dommage. Car pour le reste, même si je me situe à gauche et peut-être même PARCE QUE je me situe à gauche (brillants commentaires d’Alain Dubuc à cet égard), je suis moi-même en accord avec les propos de Madame Norma Kozhaya (de l’IEDM) sur le gel des frais de scolarité. Ou encore avec les propos entendus sur le caractère régressif de certaines mesures présentées comme progressives (les garderies à $7, le gel des tarifs). Ce n’est qu’un exemple des points de convergence qui existent l’opinion des artisans de ce film et la mienne.
In cauda venenum?
Et puisque Madame Marcotte nous parle de vérité, d’objectivité et de crédibilité, je me permets de citer un extrait du dossier de presse publié sur le site de L’Illusion tranquille, page 2 de 4:
La réalisation de ce film s’est donc étendue sur une période de deux ans, a entièrement été financée par les auteurs de l’oeuvre, et n’a bénéficié d’aucune subvention d’organisme ou d’un quelconque niveau de gouvernement.
Or à la fin du générique de l’Illusion tranquille, on peut lire :
Avec la participation de
Société de développement des entreprises culturelles / Québec
Patrimoine Canadien / Canada.
Peut-être ce soutien a-t-il été accordé non pas à la réalisation, mais à la diffusion? Peu importe. Le site officiel induit en erreur. Tout comme le film, d’ailleurs, et ce, malgré quelques qualités indéniables: belle facture, points de vue dignes de susciter la réflexion. Malheureusement, l’ensemble se disqualifie par les excès qu’il comporte.
___________
(2) Il y a le Code du travail pour l’organisation syndicale. Mais il y a également le Code civil du Québec, la Loi sur les Normes du travail, la Loi sur la Santé et la sécurité au travail, qui régissent les relations de travail au Québec.
Papi
j’adore ton blogue et j’aime te lire…tes propos me rejoignent souvent …mais j’ai une critique…ca serais tu possible de mettre les caractères plus blancs?
Peut être je suis le seul que ca agace who knows…mais je dois highlighter souvent pour être capable de lire….si je suis le seul chialeux oublie le tout et je me débrouillerai
Marci
Bonjour Stéphane.
Non, tu n’es pas le premier et seul « chiâleux » à propos de la couleur des caractères. Mais j’utilise un « template » WordPress qui génère un fond noir et des caractères gris. Pour avoir des caractères plus lisibles par le lecteur, je dois, ou bien mettre en caractères gras, ou bien utiliser le jaune, ou une teinte très pâle.
Le problème, c’est que c’est moi qui suis alors pris pour écrire jaune sur fond blanc!
Je pourrais toujours changer de modèle WordPress, mais je dois dire que pour le look, celui-ci me plait bien.
Alors il faudra faire avec… pour le moment 😉
À la création de Fox News les dirigeants avaient promis, juré, craché, que les journalistes auraient une liberté complète dans leur travail, qu’elle (la direction) n’était pas là pour influencer les opinions mais pour informer. Enfin toute une salade comme ça.
Aujourd’hui je ne suis pas sûr si Péladeau prend seulement la peine de cacher ses intentions comme à l’époque. C’est certain qu’ils ont l’agenda d’amener le Québec plus à droite. Moi aussi je crois qu’il y a des ajustements à faire dans la société et peut-être que SUN TV News sera l’instrument pour amener la population à accepter des changements. Mais l’expérience FoxNews fait peur.
Péladeau on le connait depuis le temps, on le sait qu’il a la dent longue. On peut être assuré que son réseau sera très pro-actif pour ses intérêts.
Je lui donnerai quand même une bonne note s’il ramène les Nordiques. 😉
@Papitibi
Et si vous écriviez en noir sur fond blanc, et qu’ensuite vous changiez la couleur du lettrage pour le blanc! Je n’y connais rien comme vous voyez…
@Spritz
Jamais rencontré Pierre Karl mais vers 1970, le bonhomme avait appelé chez moi et, phénomène plutôt rare, c’est mon paternel qui avait répondu. Pierre P, dont les bureaux étaient alors rue Papineau, au nord de Rachel, voulait me voir TOUT DE SUITE.
Péladeau m’a raconté plus tard qu’il s’était époumonné à essayer de parler à mon vieux, qui était sourd, pis pas à peu près!
Finalement, « TOUT DE SUITE », ce fut le lendemain. Au moment de son appel, j’étais à l’Université, et le cellulaire n’existait pas. Je me suis rendu à pied à son bureau (à 10 minutes de marche), et au bout de 15 minutes, son idée était faite, il m’offrait une chronique! En attendant le taxi qui devait me conduire aux locaux de la rue Port-Royal (où m’attendait Denis Lamoureux, on a jasé grande musique! Un air un peu bourru, mais un homme d’une grande culture. À vrai dire, je n’en revenais pas!
Jamais rencontré Pierre Karl. Il a l’air plus présentable. A l’air…
@Spritz 20h39
Tiens, un autre chiâleux! LOL
Ça pourrait se faire, j’y ai pensé, même, mais quand vient le temps, je n’y pense pas. Par contre, pour les commentaires, pas moyen de changer la couleur…
Faudrait demander à mon informaticien de fils de reprogrammer… s’il le peut.
Il m’arrive d’avoir le même problème quand je consulte les articles à partir de Google Reader. Tout ce qui est en jaune devient illisible.
Pour le reste je te rjoint, ce blogue est super.
Je suis content de lire ce texte aujourd’hui car ça me permet d’approfondir encore plus ma réflexion par rapport à ce documentaire.
J’avais osé me commettre sur le sujet au printemps passé mais pas avec la même qualité d’analyse que la votre.
En passant, Jean-Luc Proulx, mentionne mes deux billets sur Johana Marcotte comme étant de la diffamation.
http://cyberlou.blogspot.com/2010/04/lillusion-dun-monde-meilleur-de-joanne.html
http://cyberlou.blogspot.com/2010/04/lillusion-dun-monde-meilleur-de-joanne_30.html
@ Papitibi
Excellent billet, même si j’ai une grosse réserve :
«je suis moi-même en accord avec les propos de Madame Norma Kozhaya (de l’IEDM) sur le gel des frais de scolarité.»
Mon prochain billet chez Jeanne abordera ce sujet. On en jasera là-bas, si ça vous tente…
Aussi, sur l’Illusion tranquille, Koval m’a rappelé cette excellente critique de Louis Cornellier :
http://www.vigile.net/Essais-quebecois-L-imposture
@ spritzer
«peut-être que SUN TV News sera l’instrument pour amener la population à accepter des changements»
Les changements… ça dépend lesquels ! Un changement n’est intrinsèquement ni bon, ni mauvais. Des changements de droite, on en a déjà eu assez depuis une vingtaine d’années (baisses d’impôts, hausse des tarifs, ppp. compressions budgétaires, etc.). Et ça me surprendrai que les changements que mettra de l’avant Sun News ne soient pas aussi de la même eau…
Bon, une autre affaire!
Je vois dans les stats de mon blog que certains clics proviennent de Google Reader, mais ça représente un faible taux. Je ne savais pas que ce que j’écris en jaune devient illisible sur Google Reader. Je vais aller m’y lire… une autre fois!
Par contre, une amie m’a signalé par courriel que ses vieux yeux de 59 ans (c’est quelques années plus jeune que les miens, ça!) ne parviennent pas à distinguer le gris du fond noir. Elle ne passe pas par Google Reader (je mettrais mas main dans le feu).
Bref, quand j’améliore la visibilité pour les uns, je la détériore pour les autres!
C’est la quadrature du cercle!
@Darwin et Cyberlou
J’ai visionné 2 fois, crayon en main; oui, j’ai pris des notes.
Pour ce qui est des frais de scolarité ou, par exemple, les tarifs d’Hydro, je considère qu’il s’agit d’une taxe régressive. Les auteurs de l’Illusion ont raison de souligner que DANS LES FAITS, les tarifs plus bas avantagent les propriétaires de grosses cabanes. Je sais; c’est là-dedans que je vis!
Je préconise plutôt des tarifs plus élevés, assortis d’un dégrèvement fiscal en faveur des plus démunis. Pour les frais de scolarité, ne soyons pas dupes: les couples qui gagnent moins de $50000 / an paient des impôts et des taxes de vente dont le produit aide les mieux nantis à bénéficier de frais de scolarité ridiculement bas.
Le « docu » de Joanne Marcotte n’a pas tout faux. Il devrait y avoir moyen d’augmenter les frais tout en modifiant le régime des prêts-bourse ET tout en mettant en place d’autres mesures pour favoriser l’accès.
= = =
Les prêts-bourse sont une risée. Des étudiants majeurs doivent se marier pour que les revenus de leurs parents ne soient pas pris en compte. Alors ils se marient et divorcent plus tard – sous mandat d’aide juridique et donc aux frais de l’État!
= = =
Une autre chose qui fait des Québécois les dindons de cette sinistre farce, c’est l’exode des médecins (un exemple) formés ici et dont l’État subventionne 90% des coûts de la formation, tant les frais de scolarité sont dérisoires. Il faudrait les retenir. Que les frais soient presque gratuits pour ceux qui restent ici, pas de problème. Mais quand ils partent exercer et faire leur cash ailleurs, qu’ils payent! Moi, contribuable, je n’ai pas à subventionner un futur médecin, fils de millionnaires, qui va partir à 28 ans pour aller gagner $300000 par année au Texas.
Beau débat en perspective.
La $arah Palin du Québec.
2010-09-06
Très beau travail, papitibi.
Vous avez fait mouche.
Pierre-Karl Marximi$ation me donne des pustules… Je ne lis pas le Journul de Monrial, mais cela n’a rien à voir avec P.-K. C’est son ambition tout azimut que je crains. Un autre qui ne sera jamais assez riche et qui semble n’avoir aucun problème moral à jouer (se vautrer…) dans la fange pour maintenir ses visée$.
Petite « question à deux sous » : quelle serait l’attitude du père s’il ressuscitait juste assez longtemps pour voir vers quoi son empire est dirigé par fiston, fiston dont les ambitions étaient très évidentes dans le cas de soeurette, filmée du haut des airs par l’hélico de TVA. Du journalisme objectif.
Autre hasard ? La similarité de formes des logos de TVA et de CTV, ou devrais-je plutôt dire USTV (pour la propension de CTV envers les émissions de télé des États dans un passé pas très lointain). CTV = cercle, carré, triangle, correspondant à la forme des lettres, mais TVA utilise les mêmes formes (teintes et présentation différentes), dans un ordre différent cependant, mais sans lien lettres-formes logique : TVA = triangle, carré, cercle. C’est l’utilisation de ces trois formes que je questionne. Y a-t-il un lien quelconque, ou est-ce que je verse dans la théorie du complot ?
Pour finir en « beauté », à mon tour de chiâââler. Peut-être que des blogueurs vous en ont fait la remarque, papitibi, mais vaut mieux tard que jamais : ce que je signale est probablement causé uniquement par la configuration de WordPress, mais disons que c’est un peu agaçant de passer obligatoirement par les divers billets de votre blogue pour en atteindre un en particulier, car il n’y a pas d’index (pas que j’aie vu) pour faire un choix du premier coup.
Bonne journée.
Pas à ce point là, Lizzie. Joanne est beaucoup plus articulée que Sarah.
Cela dit, on saura au lendemain du 23 octobre si le mouvement Réseau Liberté a des chances de survivre à son premier souper-conférence à $25 le couvert. Joanne Marcotte est l’une des six instigateurs de ce mouvement que certains associent déjà aux tea-baggers.
Je ne parlais pas de son « articulation », je parlais du culte.
Mangouste… Merci pour la mouche!
Quant à l’index, il est là, mais visible seulement sur la page d’accueil.
On accède à la page d’accueil en cliquant n’importe où sur le rectangle en haut de page (La page de Papitibi – un regard mordant, sur fond Papitibi à peau verdâtre).
Défilent alors, à droite, une liste des 10 derniers billets, sans compter tous les autres outils de recherche: catégories, mots-clef, recherche par mot, et ce calendrier où il suffit de déposer le curseur de la souris sur une date du calendrier (disons: 1 septembre 2010) pour voir apparaître la liste des billets publiés ce jour là (le 1: Bastarache, le chat et la souris)
Mangouste
Je me suis toujours interrogé non seulement sur le logo, mais sur le nom TVA.
Le logo TVA ressemble en effet tellement au logo CTV que je me suis demandé, à l’époque de sa création, sur les liens entre le « 10 » et le « 12 », à Montréal.
Quant au nom du Réseau, il est censé référer à « Télédiffuseurs associés », si ma mémoire est bonne. Sauf que ça n’explique pas le « V ».
TiVi Artisse?
Te V’là, Antoinette?
Té Vite Àsouère?
T’en Veux Ancore? (je sais, Ancore s’écrit avec un E mais bon…)
Tu Veux Arcevouère (sous-entendu: une claque sua yeule)?
Tu Viens? Arrive…
Tu Vas Arriver?
Tu Veux Acheter?
Tabarnak de Vieux Arthur?
Quelqu’un a une meilleure idée?
Pour le « culte », elle n’exercera pas le même appeal. Après tout, elle vit à Québec ou dans les environs, si bien que depuis sa fenêtre, elle ne peut pas espionner la Russie ou tuer un ours polaire.
Et puis, contrairement à L’AUTRE, sa famille n’est pas très médiatisée!
@ Papitibi
«Sauf que ça n’explique pas le « V ».»
C’est en raison de son nom en anglais !
«TVA est une contraction de Television Associates, d’où le V dans TeleVision. En français, TVA traduit son appellation par Télédiffuseurs Associés. La lettre V y disparaît, mais elle est demeurée dans l’identification du réseau.»
http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx/archive/2006/06/30/que-signifie-tva.aspx
«Une autre chose qui fait des Québécois les dindons de cette sinistre farce, c’est l’exode des médecins »
Je vais faire mon Paul Laurendeau… J’ai écrit un billet sur le supposé «exode des cerveaux» il y a environ un mois. J’ai justement utilisé l’exemple des médecins pour montrer que cet exode n’existe pas au Québec et qu’il est principalement une légende fabriquée par la droite pour exiger des baisses d’impôt.
http://jeanneemard.wordpress.com/2010/08/07/limpot-et-l%C2%ABexode%C2%BB-des-cerveaux/
«les couples qui gagnent moins de $50000 / an paient des impôts et des taxes de vente dont le produit aide les mieux nantis à bénéficier de frais de scolarité ridiculement bas.»
L’impôt demeure l’outil de financement le plus progressif, bien plus que les tarifs. Rappelons nous que 40 % des contribuables québécois ne paient pas d’Impôt, mais que les jeunes de ces familles doivent payer des droits de scolarité. En outre, comme vous le dites, le système de prêts-bourses est inadéquat. Il ne peut donc compenser les effets d’une hausse des droits de scolarité.
Je rappelle que mon prochain billet chez Jeanne portera sur cette question. Je ne veut pas copier-coller tous mes arguments ici !
Difficile de songer à dire mieux quand les bajoues crient de douleur d’avoir trop ri.
Par contre, j’ai trouvé ceci pour vous à propos de TVA, ce qui tend à prouver que nous ne sommes pas les seuls à apprécier Télémétropôvre…
http://www.voir.ca/blogs/steve_proulx/archive/2006/06/30/que-signifie-tva.aspx
Angle mort
30 juin 2006, 4:03
Par: Steve Proulx
1 commentaire(s) Que signifie TVA?
Drôle de coïncidence, juste au moment où j’allais écrire sur la signification des lettres du réseau TVA, le journaliste de La Presse Hugo Dumas répond à la même question.
TVA est une contraction de Television Associates, d’où le V dans TeleVision. En français, TVA traduit son appellation par Télédiffuseurs Associés. La lettre V y disparaît, mais elle est demeurée dans l’identification du réseau.
Moche, non? J’aime mieux l’autre définition: « Tout Votre Argent ».
Commentaire :
Sylvain Houde a dit :
autredéfinition
TVA : Tien, Voila une Annonce
« Quant à l’index, il est là, mais visible seulement sur la page d’accueil.
« On accède à la page d’accueil en cliquant n’importe où sur le rectangle en haut de page (La page de Papitibi – un regard mordant, sur fond Papitibi à peau verdâtre). »
« Popa ! Ça marche ! », comme disait la madame dans la pub.
Documentaire?!?! Je croyais que c’était une parodie, M Breton, c’est pas un clown?!?!
@koval
Breton et Jean-luc Mongrain semblentavoir eu le même professeur de mimiques.
Entéka, en autant qu’on puisse juger par les grimaces et les tics…
J’ai un commentaire en attente de validation depuis midi 32… probablement parce que j’y ai mis deux liens…
@ Papitibi
Le billet sur les droits de scolarité dont je parlais il y a deux jours est maintenant publié au :
http://jeanneemard.wordpress.com/2010/09/08/droits-de-scolarite/
Si cela vous intéresse…
« en ce sens que je me sens beaucoup plus près du « fédéraliste lambda » que du chanoine Lionel Groulx et de tous ces nationaleux qui prônent l’avènement d’un Québec souverain, blanc, francophone, tissé-serré et fermé à l’immigration.
Et ce ne sont pas mes sympathies souverainistes qui m’empêcheront de dénoncer ces nationaleux sectaires partout où on m’en fournit l’occasion. »
Loin d’être con!
« Le réseau FOX News attire un certain public sous prétexte de l’informer, et le retient par des shows de chaise dont la popularité est proportionnelle à la démagogie qui s’en dégage. Tout le monde l’écoute parce qu’il crie plus fort, et il crie plus fort parce que c’est bon pour les cotes d’écoute.
Le téléspectateur, lui, CROIT que Glenn Beck a pour mission de l’informer. »
Mais au moins, ceux-ci prétendent être partiaux, et prétendent être des CONservateurs, contrairement aux autres médias qui prétendent être objectifs, alors qu’ils font eux aussi de la propagande étatiste.
Aucun être humain est purement objectif. Je ne suis même pas objectif!
« Si les médias sont noyautés, ce n’est certainement pas dans le sens où l’affirme Joanne Marcotte.
L’allégeance des journaux Gesca, tout comme les liens entre les familles Chrétien et Desmarais, est bien connue: la fille du p’tit gars de Shawinigan, France, a épousé André, le fils de Paul Desmarais. Que Serge Chapleau et Réjean Tremblay affichent des couleurs plus nationalistes, c’est bon pour le tirage, mais ça ne changera rien à la ligne éditoriale, dont André Pratte est le gardien de l’orthodoxie. »
Sans oublier qu’Hélène Desmarais est présidente du CA de l’IEDM, ce qui en dit long sur leurs accointances fédéralo-étatistes.
« Pierre Péladeau, le père, était résolument souverainiste; après que Denis Lamoureux eut terminé de purger la peine d’emprisonnement de 4 ans à laquelle il avait été condamné pour ses activités au sein du FLQ, le père Péladeau lui avait confié la direction du Journal de Montréal! On est loin des accointances de Pierre Karl…
Alors que Pierre Péladeau s’était entouré de nationalistes purs et durs, Pierre Karl Péladeau, lui, s’est entouré de conservateurs, dont Luc Lavoie (ancien chef de cabinet adjoint de Brian Mulroney), Kory Teneycke, un proche de Stephen Harper et futur directeur de SUN NEWS.
Les journaux Québécor, souverainistes? Il n’y a que les fédés purs et durs pour le prétendre. »
Disons qu’ils sont moins fédéralistes que ceux de Gesca, mais quand même…
Le seul journal « mainstream » de gauche, au Québec, est Le Devoir. Pour le biais gauchiste, on repassera! C’est le biais étatiste qui m’intéresse.
http://www.iedm.org/main/authors_fr.php?authors_type=1
« Mais cela n’en fait pas un documentaire pour autant. C’est un brûlot. Une oeuvre de propagande, qui ne présente qu’un seul point de vue, et qui au surplus fait preuve de malhonnêteté intellectuelle dans la présentation ou la description des options politiques auxquelles s’opposent ses artisans. »
« À titre d’exemple, Frédérick Têtu y va de belles envolées lyriques, porteuses de mépris:
« Les syndicats sont nos nouveaux curés. »
Je dirais plus que les nouveaux curés sont les politiciens et les dirigeants de grandes entreprises.
« Staline expliquait les problèmes de l’URSS par le fait qu’on était pas allés assez loin dans le bolchevisme? Et la gauche explique les difficultés financières de l’État par notre peur collective d’aller encore plus à gauche… que le bolchevisme qui lui-même n’était pas encore assez à gauche?
Abject, cet amalgame, Têtu. »
D’accord avec vous!
« Réjean Breton n’est pas en reste; au milieu de deux ou trois affirmations qui tiennent la route, il lâche le morceau: ce sont les péquouistes qui sont les grands responsables du monopole syndical et du fait que les syndicats ont fait de l’ancienneté un critère plus important que la compétence! »
Effectivement, c’est complètement idiot de sa part!
« Réjean Breton aurait oublié que la Formule Rand a d’abord été imposée dans les usines Ford à Windsor, Ontario, il y a plus de 60 ans… et bien avant la fondation du Piquiou? Et Réjean Breton a oublié que des conventions collectives négociées hors Québec font également de l’ancienneté LE critère, bien avant la compétence. »
Ça, je crois qu’il le sait bien! Et c’est pour ça qu’il a raison de prétendre que le tout-à-l’ancienneté est un modèle dépassé.
« Le recours au phonème « péquouiste » traduit un mépris profond du mouvement souverainiste. La caricature que dresse Réjean Breton du Code du travail du fait qu’il n’y est question que d’organisation syndicale, suggère faussement que le Gouvernement n’en a que pour l’organisation syndicale et ne se préoccupe aucunement du sort des travailleurs (2). Cette manoeuvre grossière vise à susciter chez le spectateur le mépris à l’égard du monde syndical. »
Peut-être ne prend-il pas le meilleur moyen, mais l’État Québécois se préoccupe beaucoup plus des privilèges des classes bourgeoises que sont les élites syndicales et patronales que des droits des travailleurs. Et même le peu qu’ils font soi-disant pour les travaillleurs est une nuisance pour ceux-ci!
« Certes, Réjean Breton, Frédérick Têtu et Joanne Marcotte ont droit à leur opinion. Ils ont le droit de l’exprimer. Et ils ont le droit d’en faire un film et de le diffuser aussi largement qu’ils le peuvent. Mais ce film, articulé autour de ces insinuations malhonnêtes et demi-vérités, en perd le droit au qualificatif de « documentaire« . C »est une oeuvre de propagande. Un « documenteur« , fort bien tourné par ailleurs. …
Cette charge, qui repose sur des prémisses souvent douteuses, enlève toute crédibilité à ses artisans.
L’impact de ce document aurait sans doute été plus grand si ses auteurs avaient su résister à la tentation du sensationnalisme le plus abject: les amalgames de Frédérick Têtu [bolchevisme, Stalinisme, « social-nationalisme » planté là pour évoquer le « national-socialisme » (nazisme)], les mensonges de Réjean Breton [le lien entre PQ et le choix du critère de l’ancienneté dans les conventions collectives] et sa manière méprisante de parler des « Péquouistes » plutôt que des Péquistes, voilà autant d’erreurs qui teintent le document au point de faire douter de la crédibilité des chiffres présentés au soutien de l’argumentaire.
L’oeuvre doit être ici jugée à son maillon le plus faible. »
D’accord avec vous!
« Dommage. Car pour le reste, même si je me situe à gauche et peut-être même PARCE QUE je me situe à gauche (brillants commentaires d’Alain Dubuc à cet égard), je suis moi-même en accord avec les propos de Madame Norma Kozhaya (de l’IEDM) sur le gel des frais de scolarité. »
Pouvez-vous expliquer votre point de vue, parce que l’instruction pour les cons riches au détriment des pauvres intelligents n’est pas ma tasse de thé? Même aux États-Unis, des universités privées commencent à offrir la gratuité à la clientèle de classe moyenne et inférieure.
« Ou encore avec les propos entendus sur le caractère régressif de certaines mesures présentées comme progressives (les garderies à $7, le gel des tarifs). Ce n’est qu’un exemple des points de convergence qui existent l’opinion des artisans de ce film et la mienne. »
Le problème est que ces Centres Pénitenciers pour Enfants (CPE) ne devraient tout simplement pas exister.
En ce qui concerne les augmentation de tarifs, c’est d’une fourberie malhonnête de la part de leurs zélateurs, les baisses d’impôt promises n’ont pas eu lieu, et ce sont les pauvres qui payent le plus.
Il faut désétatiser les services publics, pas les privatiser, ni augmenter les tarifs transférés à la bourreaucrassie!
« « Mais cela n’en fait pas un documentaire pour autant. C’est un brûlot. Une oeuvre de propagande, qui ne présente qu’un seul point de vue, et qui au surplus fait preuve de malhonnêteté intellectuelle dans la présentation ou la description des options politiques auxquelles s’opposent ses artisans. » »
Bien dit!