Pourquoi ce gouvernement s’entête-t-il à maintenir le cap, malgré l’avis de 11 spécialistes dont plusieurs furent président, vice-présidents ou commissaires de l’organisme?
Où est l’urgence?
On pouvait lire le 17 septembre 2010 sur RueFrontenac.com, sous la plume de Jessica Nadeau:
Pour stimuler l’exploration gazière au Québec, le gouvernement Charest a offert un congé de redevances de cinq ans aux compagnies gazières, une mesure inscrite dans l’avant-dernier budget 2009-2010.
«Dans le contexte économique actuel, le gouvernement agit afin de poursuivre les activités d’exploration et d’augmenter les possibilités d’une mise en production dans un avenir rapproché, peut-on lire dans le document. Pour ce faire, le gouvernement annonce la mise en place d’un congé de redevances de cinq ans pouvant atteindre 800 000$ par puits à l’égard de tout puits mis en production d’ici la fin de 2010.»
Et comme le relève le document, c’est particulièrement pendant les cinq premières années que les redevances sont le plus payantes pour le gouvernement.
«La durée de vie d’un puits est en moyenne de 20 ans et environ la moitié de sa production est réalisée au cours des cinq premières années, peut-on lire dans le budget. En conséquence, plus de 50% des redevances sont versées dans les cinq premières années.»
La technique de fracturation hydrolique
La récupération du gaz scellé dans le roc exige le recours à une technonologie aussi récente que complexe: forage d’un puits vertical d’une profondeur de un à trois kilomètres, auquel seront greffées des galeries horizontales. Le portail AmériQuébec.net expliquait le 11 septembre 2010 :
On crée alors de petites explosions [note: dans ces galeries horizontales] et on injecte des grandes quantités d’eau, de sable et de solvants, à très haute pression pour fissurer la roche (schiste) et libérer le gaz.
Pour chaque fracturation, on utilise 10 millions de litres d’eau. Quant aux additifs chimiques ajoutés à l’eau pour fracturer le schiste, impossible de savoir exactement leur composition, car les recettes sont protégées par le secret industriel. Cette énorme quantité d’eau contaminée doit ensuite être ramenée à la surface, ce qui pose d’autres risques de contamination. Les prélèvements d’eau dans une rivière, pour remplir des citernes de camions, ne nécessitent pas d’autorisation gouvernementale et sont gratuits.
Shiste ! Shit, je veux dire…
L’imact sur l’environnement et la santé publique Lire la suite