La « schichicheté » des libertariens, ou « Qui donne, s’enrichit! »

Qu’est-ce, d’abord, que la schichicheté? Puisque le terme n’existe pas, créons-le : ce sera donc la volonté de se montrer chiche à l’égard des redevances reliées à l’exploitation du gaz de schiste.

Ce futur prix Nobel en économie qu’est David Gagnon prône l’établissement d’un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste. Non pas en raison d’une crainte quelconque d’un désastre écologique. Noooon! Non pas parce qu’il craint qu’une trop grande précipitation pourrait permettre aux exploitants d’empapaouter (1) le Québec. Noooon!

Le 16 septembre, Gagnon écrivait que les redevances, c’est du vol…  J’y reviendrai.

Le 17 septembre, il expliquait qu’il faut interdire au Gouvernement d’augmenter ses revenus, de crainte qu’il en profite pour endetter le Québec (hein?) encore davantage:

D’un poids lourd aux pois chiches : le Réseau Liberté-Québec

En s’associant à celui qui semblait alors le  nouveau  champion poids lourd des médias anglo-canadiens, Kory Teneycke,  le Réseau Liberté-Québec (RL-Q) avait toutes les raisons de croire qu’il ferait une entrée aussi remarquée que remarquable à l’extrême droite de l’échiquier politique.

Et avant même que n’éclate au grand jour la nouvelle de la déchéance (1) de Teneycke, le RL-Q y allait – le 13 septembre – d’un second communiqué dont je cite cet extrait:

L’ex-Ministre Jacques Brassard et le sismologue Reynald Du Berger participeront au premier événement du Réseau Liberté-Québec (RLQ), le 23 octobre prochain. Ils animeront un atelier portant sur le climato-scepticisme.

Pour Jacques Brassard, l’événement du RLQ constituera une tribune parfaite pour tenir un discours important que l’élite médiatique traditionnelle refuse de diffuser. Il devrait profiter de l’événement du 23 octobre pour ébranler les théories du réchauffement climatique et remettre en question l’influence des groupes environnementalistes au Québec.

Jacques Brassard, ancien professeur d’histoire et ancien ministre des transports

Jacquot Brassard est diplômé en pédagogie et en histoire, ce qui fait évidemment de lui une sommité mondiale en matière de climatologie, aux yeux de ses amis libertariens.

Avant qu’il n’abandonne sa chronique dans Le Quotidien, Brassard y avait écrit, le 23 avril 2008