Mon nom est Jean Charest, de répondre le témoin à la greffière qui l’assermente avant son témoignage devant le Commissaire Bastarache. Mais si l’homme porte vraiment le prénom de Jean, pourquoi apparaît-il au répertoire des membres du Barreau du Québec sous le nom de John James Charest? Aura-t-il fait changer son nom à l’insu du Barreau? Une requête en reconnaissance d’identité a-t-elle été présentée en son nom? J’en doute. Éthique élastique, prise 1…
Alors qu’il était Ministre d’État à la condition physique et au sport amateur, en 1990, John James a été rétrogradé par Brian Mulroney au rang de simple député, pour avoir tenté d’influencer la décision d’un juge en faisant valoir son titre de ministre. Éthique élastique, prise 2…
Une partie du salaire de John James lui vient du gouvernement dont il est le chef; une autre partie lui vient du Parti politique dont il est également le chef, et donc, indirectement, des contributions financières que doivent solliciter les membres du cabinet auprès des membres et sympathisants du Parti, ou qui proviennent de leveurs de fonds comme Franco Fava, Charles Rondeau ou Jacques Champagne. Ils ont beau être 20000 à contribuer aux finances du parti, les grands argentiers ont un poids que mon p’tit $5 ne me donnera pas. Éthique élastique, prise 3.
Mais même après 374 strikes contre lui, John James est toujours au bâton. Qui donc pourra lui expliquer les règles du baseball?