Avant d’être élu à l’Assemblée Nationale en 1976, et après avoir été atteint d’une balle tirée par Tony Mucci dans la salle de rédaction du journal Le Devoir, Jean-Pierre Charbonneau a publié « La filière canadienne », en 1975. Une brique, solidement documentée, de près de 600 pages.
Le quarantième anniversaire de la crise d’octobre me semble constituer une occasion en or pour en partager ce court extrait, où il est question de Pierre Laporte.
Vieux travailleur d’élection comme la plupart des caïds du Milieu, [Frank] Dasti s’adresse à deux personnages du Parti gouvernemental, Jean-Jacques Côté, tavernier et organisateur politique qui a travaillé à sa libération sous cautionnement, et René Gagnon, le chef de cabinet du Ministre provincial de l’immigration. Ses relations avec eux remontent à l’automne 1969 alors qu’ils étaient à l’époque les responsables de la campagne au leadership de Pierre Laporte, l’un des aspirants à la course à la direction du Parti Libéral du Québec…
En avril 1970, à l’occasion des élections générales québécoises, Côté et Gagnon (lequel était au nombre des candidats libéraux à la députation) ont de nouveau sollicité l’aide de Dasti et de [Nicola] Di Iorio. Une rencontre a même eu lieu entre les mafiosi et Pierre Laporte. On a dit plus tard que le politicien ignorait que les caïds seraient présents et que l’entretien fut bref (1). Les membres du clan Cotroni considéraient que les politiciens avaient une dette envers eux et ils n’ont pas tardé à leur en réclamer le paiement. Leur première requête fut de demander la nomination d’un homme qui leur serait favorable à la tête de l’Escouade de la moralité de la Sûreté du Québec. – (pages 492-493)
_________
- Pierre Laporte a été tué… Quelques heures avant la découverte de son corps, ses amis René Gagnon et Jean-Jacques Côté ont rencontré Frank Dasti, qui leur a offert l’aide de la mafia pour retrouver l’otage. Le clan Cotroni se sentait particulièrement visé par l’action du F.L.Q. Dans leur manifeste diffusé sur les ondes de Radio-Canada, on parlait des faiseurs d’élection Simard et Cotroni. René Gagnon a dit plus tard que Nicola Di Iorio lui aurait confié avoir personnellement été menacé par les felquistes. Ceux-ci connaissaient, comme beaucoup de gens, l’aide apportée aux libéraux lors des élections d’avril 1970 par les hommes de Di Iorio et ils ne leur pardonnaient pas.
Un peu plus loin, à la page 494, Charbonneau relate en ces termes cette bombe qui éclata à l’Assemblée Nationale:
Le leader parlementaire du Parti Québécois, le député Robert Burns, révèle l’existence des liens entre la Mafia et le Parti libéral et parle de la fameuse réunion du 16 avril 1970 à laquelle assistait l’ex-ministre du Travail et de l’Immigration, Pierre Laporte. Ces révélations suivent celles du quotidien Le Devoir sur l’existence du projet Vegas et des découvertes qu’il a permises en avril et mai 1971 concernant la collusion entre les membres du clan Cotroni et le nouveau chef de la police de Montréal, Jean-Jacques Saulnier…
À la une du Devoir, en 1973 (Charbonneau, op.cit., p. 495 :
6 juillet 1973:
- L’affaire des écoutes débouche sur des liens de Laporte avec la Mafia
- La GRC aurait en 70 prévenu M. Bourassa
- Des ‘liens précis’ entre Laporte et des ‘caids’?
- Le rapport « top secret » de la police sur le rendez-vous de Laporte avec la pègre
6 août 1973:
- Selon des rapports de la GRC La pègre a recherché les faveurs de Pierre Laporte
- La police a enregistré et même filmé un récent entretien entre Gagnon, Côté, Di Iorio et Dasti – Jean-Pierre Charbonneau
= = = = =
Et de retour en 2010, André Noël, de La Presse, traitait ce week-end d’un ouvrage à paraître le 6 octobre 2010:
Dans les mois qui ont précédé la crise d’Octobre 1970, le conseiller du premier ministre Robert Bourassa allait régulièrement dans les locaux de la Sûreté du Québec pour écouter les enregistrements de conversations entre l’entourage du ministre Pierre Laporte et la mafia, révèle un ancien policier [Claude Lavallée] dans une autobiographie.
«Cet événement signifiait l’échec de notre patiente enquête sur la corruption de l’homme politique par la pègre, qui devait prochainement mener – j’en étais convaincu – à l’inculpation du ministre du Travail», écrit M. Lavallée dans son livre Révélations d’un espion de la SQ (Éditions de l’Homme).
«En revêtant le rôle d’otage, de victime, Pierre Laporte devenait automatiquement inattaquable, pensais-je. En effet, qui aurait le culot de le poursuivre en justice, après une telle épreuve? J’avais le sentiment que les ravisseurs venaient justement de nous ravir un «sujet» qui aurait mis au jour un grand scandale. Je ne pouvais évidemment pas savoir que cet enlèvement se conclurait par la mort tragique du ministre.»
Des leçons à tirer… en 2010?
En 70, apparemment, certains mafieux s’étaient infiltrés dans certaines structures libérales. L’appareil du Parti n’était pas nécessairement infecté jusqu’à la moelle, et peut-être un peu d’eau de javel aurait-il suffi à éradiquer le virus de la corruption et à « blanchir » (oups! quel vilain jeu de mots!) le PLQ. Mais nous sommes en 2010, les mêmes allégations de jeux sous la table sont encore sur la table. on parle d’enveloppes brunes, de trafic d’influence, de retours d’ascenseur, de favoritisme, de coûts de réalisation des projets d’ingénierie gonflés par le graissage de patte, et le chef du gouvernement refuse obstinément de prendre les moyens pour que lumière soit faite.
John James aurait des choses à cacher qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La rumeur gronde, la population s’impatiente. Mais John James est sourd à la grogne. Lasse, la populace rend son verdict, de jour en jour plus sévère. Et John James reste de glace. C’est à se demander si un quelconque marionnettiste – occulte – ne tire pas les ficelles.
Quelqu’un pourra-t-il lui expliquer que la gangrène risque de justifier l’ amputation du chef à plus ou moins long terme ?
Je t’ai scoopé: http://lequebecdedemain.blogspot.com/2010/10/la-crise-doctobre-1970-revue-et.html
Ces chers hommes politiques qui fraient avec ce milieu. Ils sont comme Bonasera, ils veulent quelque chose de ces gens: Des contributions monétaires, une élection de comté, que sais-je encore.
Mais un jour le Parrain exige le remboursement de la dette et c’est alors toute la société qui en paye le prix d’une certaine façon.
Aaah Bonasera… Bonasera. Qu’as-tu fais là, Bonasera?
@JLProulx
Meuh non, Jean-Luc, tu m’as pas « scoopé », comme tu dis.
Et de un, la crise d’Octobre, ce n’est pas une nouvelle que tu auras annoncée avant moi. C’est pour toi LE sujet de ton billet, et pour moi, dans le présent billet, une occasion de démontrer que de 1970 à 2010, rien n’a vraiment changé.
Tu écris dans ton papier:
« Les liens que Pierre Laporte a entretenu avec la mafia sont ressortis, en 1973, dans le cadre de la Commission d’enquête sur le crime organisé (la célèbre CECO)!!! »
Ce n’est pas la partie importante de mon billet. In cauda venenum. Le poison à la fin de mon billet (traduction libre)
= = = = =
Cela dit, je profite du 40e de la Crise d’octobre pour relier le passé au présent.
Et comme c’est le 40e, je vais également en profiter pour publier des billets portant sur l’année 70… telle que moi, je l’ai vécue. Le présent billet me sert d’entrée en matière, en même temps qu’il fait le lien entre le passé (soupçons de corruption) et le présent (euh… mêmes soupçons de corruption).
= = = = =
Tu savais que les Felquistes avaient reçu un entrainement en Algérie? Tu savais qu’ils étaient, et demeurent, un peu plus à gauche que toi? En octobre 70, j’avais l’âge que tu as maintenant, et à lire tes réactions épidermiques sur ton blogue, je pense ça t’aurait brassé pas mal si tu avais eu 20-22 ans dans le temps de McGill français, la St-Jean de la matraque, featuring Trudeau, ou les arrestations arbitraires d’octobre 70 destinées non pas à découvrir les terroristes mais à associer, dans l’esprit du public, l’idéal d’indépendance au marxisme-léninisme et au terrorisme.
Et puisque je t’aime bien malgré tous tes vilains défauts (soyons réalistes!), je t’offre un vrai scoop.
a) avec ce billet, je mets la table.
b) je vais aborder la Crise d’octobre sous un angle plus personnel. Les procès de Lortie, Rose, Simard, j’y étais présent, moi. Ça adonnait bien, il y avait des lignes de piquetage à l’Université, alors à tous les jours, je filais vers « Parthenais »… pour apprendre mon droit, faute de cours (à cause des grèves).
c) je vais parler aussi de l’année qui a précédé, de la course à la chefferie du PLQ et de quelques secrets du congrès de janvier 70… des sermons qu’on entendait dans les églises catho irlandaises en avril 70…
Les journalistes n’en parlaient pas; le dimanche, c’était congé pour les journalistes.
J’étais fédéraliste convaincu, et sympathisant Libéral connu, jusqu’au Congrès qui a élu Bourassa à la direction du Parti, en janvier. J’ai alors décroché, mais j’étais demeuré fédéraliste, et j’étais encore très enthousiaste à l’idée que Trudeau dirigeait le pays. Quelques mois plus tard, une ou deux semaines avant l’élection d’avril 70, j’ai renié le fédéralisme, tout en conservant le même respect pour Trudeau. Mais j’ai voté PQ. Quelques mois plus tard, c’était la crise d’octobre. Et l’étudiant en droit que j’étais alors n’a pas aimé pantoute ce qu’il voyait autour de lui. Trudeau, dans le Q.
Tu sais Jean-Luc, l’âge et le vécu qui vient avec, ça ajoute à la culture! Je te disais ça de même, là là. Sans rancune…
«le chef du gouvernement refuse obstinément de prendre les moyens pour que lumière soit faite.»
Et une autre brique dans la mare (pas la belle mare, cette fois !) :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/297443/prete-noms-apres-axor-roche
L’ironie : le nombre d’écoles et d’autres entités québécoises portant le nom de Pierre-Laporte est élevé et bien connu. Comme le nom de Cotroni, j’imagine…
@ Jean-Luc Proulx et papitibi
Entre un événement vécu et le lire ou l’étudier il y a tout un monde de différence absolument inatteignable pour celui qui l’étudie.
Les évennements du 11 sept 2001 et ce qui suivit , du pareil pareil au FLQ du Québec.
Le Canada à devancé les USA de 30 ans.
Trop cool te lire Papi…j’aime tes textes…tu donne en masse de viande et on peut se faire une opinion
@ Jean-Luc Proulx
Pour compléter, tu vois le soldat sur la photo que tu as mise?
Imagine toi que tu arrive face à quatre comme celui-là. Plusieurs l’ont vécu y compris moi et de maintes fois. Il m’arrivait même de dire à l’oreille de mes copains ‘on crie tu vive le Québec libre! ». Sa les terrorisait.
Vois-tu si tu l’avait vécu ton billet aurait été certainement différent.
Je l’ai juste regardé en diagonale et sa me semble bon, je pense que je vais en prendre connaissance plus profondément.
J’e t’en donnerai une humble critique.
D’une certaine manière…
Dans le sens de « qui sème le vent récolte la tempête ». La terreur est – dit-on, la conséquence de certains abus, réels ou apparents. Ceux qui les subissent, ou qui croient les subir, réagissent.
Les felquistes avaient beau qualifier le PQ de parti de petits-bourgeois, ils ont très certainement perçu une injustice flagrante dans le résultat du scrutin tenu quelques mois plus tôt:
Ralliement créditiste, 11.19% des votes, 12 députés
Union Nationale, 19.65% des votes, 17 députés
PQ, 23.06% des votes, 7 députés
PLQ, 45.4%, 72 députés…
= = =
Dans le sens que les États qui subissent une attaque terroriste, ou qui croient la subir, réagissent par une série de mesures sans commune mesure avec la menace.
Mesures d’une efficacité douteuse, par ailleurs. La paranoïa a inspiré des mesures qui font chier TOUS les voyageurs qui empruntent l’aéroport, alors que de plus en plus, la menace vient de l’intérieur (home-grown terrorists).
Au Qc, la police a procédé à des arrestations massives – abusives et injustifiées – de militants du PQ, incluant Pauline Julien qui n’avait pour seule arme que sa voix, et Gérald Godin, qui n’avait pour seule arme que son clavier. Tous détenus incommunicado, dans des conditions dégradantes.
Et dans les deux cas, l’État en a profité pour justifier l’espionnage de ses citoyens.
Bof!
Il paraît que c’est ça, la démocrassie.
@ Jean-Luc Proulx
Comme je l’ai écrit je donne mon avis. Sa pas été long.
« Je me souviens que Pierre Elliott Trudeau a décrété la Loi fasciste sur les mesures de guerre (Opération Essai) pour régler notre crise politique que la GRC amplifiait dans les coulisses!!! » (Jean-Luc Proulx)
Vous avez quel âge vous pour vous souvenir de cette loi?
La plupart des références de votre article sont de vous-même.
Saviez-vous que la dame qui a donné des interview dernièrement et qui à infiltré les quelques jeunes s’est mise à table?
Pas de temps a perdre avec ce genre d’avis.
« Vous avez quel âge vous pour vous souvenir de cette loi? – Youlle à Jean-Luc Proulx
Heu…
Voyons voir. Jean-Luc a 22 ans en 2010. Pour savoir quel âge il avait en 1970, on ajoute 40 ans, non?
En 1970, il avait donc 62 ans. Et en 1759, il avait 273 ans quand Montcalm a été vaincu sur les Plaines d’Abraham Martin.
Le Marquis aurait dû suivre les précieux conseils de Jean Luc et lancer une attaque aérienne contre les troupes de Wolfe. Des drones… Ça fait une job propre propre propre…
Warren Peace, historien du futur
Hein!?! De kossé!?!? Il vieillit à l’envers le ptit!?!?
Ça expliquerait bien des choses…c’est pour ça que c’est bourré de jeunes ti-vieux dans la province…..
« Ça expliquerait bien des choses…c’est pour ça que c’est bourré de jeunes ti-vieux dans la province….. » (koval)
Vous me faites sortir une réflexion qui était probablement en gestation.
Plusieurs jeunes me rappellent les vieux malcommodes et rouspetteux que j’ai connus dans mon enfance et adolescence.
youlle dit :
4 octobre 2010 à 20:04
« Plusieurs jeunes me rappellent les vieux malcommodes et rouspetteux que j’ai connus dans mon enfance et adolescence. »
Pourtant, je ne me souviens pas de vous avoir rencontré…
C’était probablement mieux ainsi pour vous 🙂
Un copieur de Benjamin Button…
arretez de brasser de la vieille merde et regardez donc en avant …………….
@ papitibi.
Je n’étais pas né en 1970 et encore moins en 1759!!!
Et toi, le dinosaure, quels étaient donc ces fabuleux conseils que tu as donné à Montcalm, hein??? Je suis sûr que c’est de ta faute, si on a perdu la Bataille des Plaines d’Abraham!!!
En passant, sais-tu vraiment ce que je pense d’un «souverainiste» qui compare les souverainistes aux Schtroumpfs, hein???
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2008/03/28/faut-il-retirer-le-chandail-de-patrick-roy/
À mon avis, tu es un fédéraliste dans le placard qui a juste de la misère avec le monarcho-fédérasme à la Trudeau et avec la corruption des partis fédéralistes qui te ressemblent (PLQ et PLC)!!! Il ne manquerait plus que tu acceptes de l’argent d’Ottawa pour espionner le PQ et les souverainistes pour pouvoir faire un beau p’tit parallèle entre toi et le traître à Claude Morin (dire que les médias de Desmarais associent encore cette pourriture-là au mouvement souverainiste, s’tie!!!)!!!
Mon billet se voulait plus un complément de lecture au tien, puisque, de toute façon, on parle sensiblement de la même chose et on semble s’entendre sur le fond là-dessus!!! Je ne voulais pas partir une vendetta avec toi sur qui a le plus vécu la Crise d’Octobre entre nous deux, puisque, de ce côté-là, je sais fort bien que je sors perdant!!! Excuse-moi d’être mal né, efficient et prétentieux boomer qui ramène toujours tout à lui!!!
@ youlle.
Je connais un gars dont le père a fait de la prison, lors de la Crise d’Octobre!!! Je peux te dire qu’il déteste encore plus Trudeau que le FLQ!!!
Je sais, j’avais lu les articles de Paul Desmarais sur Carole Devault et je n’y crois pas une seule seconde!!! L’Histoire contredit la version de Desmarais!!!
À la fin de mon billet, j’ai mis une section qui s’intitule «Lire aussi ailleurs sur le Web» où tu retrouves deux liens!!! Va donc les lire!!! J’ai, aussi, mis une section qui s’intitule «À écouter aussi» où tu retrouves un documentaire de 45 minutes qui se tient en trois parties et qui s’intitule «Guerre secrète contre l’indépendance du Québec»!!! Va donc l’écouter!!!
Tu verras que je ne fabule pas dans ma tête, que je sais très bien de quoi je parle et que je maîtrise bien le sujet!!!
En tous cas, si je fabule, il y en a plusieurs, dans ce documentaire-là, qui fabulent avec moi, à commencer par le journaliste Richard Cléroux et le juge Keable!!!
@JLP – « Tu verras que je ne fabule pas dans ma tête, que je sais très bien de quoi je parle et que je maîtrise bien le sujet!!! »
Tu as parfaitement raison. Pourquoi assister à la naissance de tes enfants? De toutes façons, c’est plein d’images sur Youtube. Pourquoi perdre ton temps dans la salle des naissances? Le bonheur du nouveau papa et ses yeux pleins de fierté liquide, c’est bien documenté. T’auras pas besoin d’assister à la naissance de tes enfants, c’est bien documenté
Quand t’en auras eu un, t’essaieras de venir expliquer que tu « savais très bien de quoi tu parles » et que « tu maîtrisais bien le sujet »…
C’est là que tu vas comprendre, gamin, que l’expérience et les connaissances des autres, on ne les assimile jamais tout à fait. Rien ne vaut le vécu, assorti des lectures appropriées…
@momo
Bienvenue sur ce blogue… qui n’est pas dédié, comme celui de Momotendresse, à l’humour, aux poèmes et à la création.
Il n’est pas davantage axé sur le passé; ce billet, sous lequel vous avez affiché votre commentaire, Monique (est-ce bien cela?), c’est une occasion (que je ne pouvais pas rater) de souligner un anniversaire en ramenant à la surface des problèmes qui existaient il y a 40 ans et qui existent encore en 2010.
L’objet du billet, finalement, c’est le titre de son dernier « chapitre »: Des leçons à tirer… en 2010?
Vous faites un excellent travail, Papitibi.
Pour vous avoir lu souvent, je puis affirmer que ce sera difficile pour quiconque de vous et me convaincre du contraire, car comparativement à ces quiconque, vous arrivez avec des textes bien pensés, planifiés, étayés et rédigés. Avis à quiconque est en désaccord avec Papitibi et ses preuves : Meilleure chance la prochaine, prochaine, prochaine fois…
Comme j’ai vécu dans la première partie du XXe siècle également, ma courte expérience de l’humanité suffit pour savoir que cette dernière répète souvent, trop souvent, les mêmes erreurs fondamentales. Probablement parce que, génération après génération, elle croit créer un nouveau monde, gommant mentalement, voire sciemment, le passé de la et des générations précédentes en promettant du « changement ». Cela est facile à prouver : on n’a qu’à vérifier dans les médias la vitesse à laquelle les gens oublient les actions, bonnes et mauvaises, des politiciens et finissent trop souvent par leur donner l’impression d’avoir pardonné le répréhensible, l’ignominie, l’avidité, la bassesse…
Plus ça change, plus c’est pareil.
…………………………….
J’avais 14 ans lors de la crise d’octobre. Je vivais à Montréal-Nord, là où on a trouvé James Richard Cross. Je suis certaine qu’on savait où était Cross. Il y avait beaucoup de soldats à Montréal-Nord et ça venait difficile d’attendre l’autobus à la fin des classes quand les attroupements (3 personnes et plus) étaient illégaux.
J’ai même eu l’honneur d’aller témoigner à la Commission royale d’enquête sur les mesures de guerre sur l’impact de cette marée de soldats sur la vie d’étudiants du cours classique. Eh que j’étais impressionnée.
……………………….
Charest va demeurer le chef avec ses trois ou quatre mains sur le volant tant et aussi longtemps que le parti ne l’expulsera pas.
Tiens, ce n’est pas seulement au provincial, chez les libéraux, mais aussi au fédéral, chez les conservateurs.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/10/05/003-enquete-lobbying-parlement.shtml
Attendons voir, sa vous donnerait environ 130 ans.
Quelle est votre recette? 🙂
La seule façon d’aller en avant dans la bonne direction est de regarder en arrière pour vérifier la direction dans laquelle on va.
« Tiens, ce n’est pas seulement au provincial, chez les libéraux, mais aussi au fédéral, chez les conservateurs. »
Je savais qu’Ottawa était la région la plus corrompue du Canada !
Parti libéral du Canada, Parti Conservateur du Canada : deux bons fédéralistes.
Avec au troisième rang fédéraliste le Parti libéral du Québec, voilà los tres amigos con mucho dineros… surtout en périodes référendaires québécoises…
C’est une vieille recette de Jehanne Benoît, qu’elle a copiée du livre de recettes de la Congrégation de Notre Dame.
C’était avant votre temps, jeune fendant 🙂 Respect pour le doyen !…
Youlle et Mangouste
Mangouste ne fait pas ses 130 ans. Il ne fait même pas 65 ans…
Et le livre auquel il fait allusion avoist esté publié en françois de l’espoque…
@ la mangouste et papitibi
Hé oui Jehanne Benoît qui roulait ses « r » la radio et la TV noir et blanc de RC avec laquelle Panasonic a fait de bonnes affaires. Si je me rappelle, elle disait (pour les jeunes 🙂 ) mon Génius de Panasonic.
Elle avait raison avec les micro-ondes. J’ai encore aujourd’hui un dinosaure Génieus. Je me considère et suis considéré comme bon cuisinier et, il n’y a absolument rien qui arrive à la cheville de ce four pour cuire un saumon à point et les légumes.
Mais puisque Papitibi ayant probablement eu à lire de nombreux contrats écrit en vieux Français à cause de sa profession et vu l’âge de mangouste, j’ai une question : Que veulent dire le mot « bleds » et les mots « bled de froment »?
PS Papitibi je ne vois pas le lien pour pour le FLQ.
@Youlle
« Papitibi ayant probablement eu à lire de nombreux contrats écrit en vieux Français à cause de sa profession »
= = =
Non. J’ai lu du vieux français, mais c’était davantage dans le cadre de mes recherches en généalogie ou par souci de culture personnelle.
Pour le lien avec le FLQ… bof!
À youlle le jeune 🙂
De mangouste rieuse en déambulateur, avec freins, s.v.p.
Curieux tout de même que vous mentionniez le Génius… C’est exactement ce que me rappelait la Jehanne. J’en ai deux, de ces appareils, en passant. Je n’arrive pas à me débarrasser du premier, par affection. Bizarre ce que les micro-ondes peuvent faire au cerveau, outre le cuire de l’intérieur tout en laissant le centre gris pâle… Rosé ne marche pas avec ce muscle…
Si Papitibi n’avait pas presque vendu la mèche, je vous aurais fait exploser avec mon proche centenaire.