La grogne des grognons aura eu raison des Démocrates.
Certaines défaites démocrates ont valeur de symbole. En particulier, la défaite du jeune démocrate Alexi Giannoulias, un protégé d’Obama. Ce dernier a perdu le siège sénatorial que détenait Obama lui-même, en Illinois, par une marge de 48.4 contre 46.1%. Le Chicago Tribune rapporte que la campagne a été particulièrement sale:
The finish was a fitting end to what had been a neck-and-neck campaign fueled by millions of dollars in spending by outside groups. During the campaign, Kirk’s embellishments about his military career and Giannoulias’ controversies over his family bank and a troubled college savings program provided rich fodder for a barrage of attack ads leveled by both candidates as well as third-party special-interest groups.
Le candidat démocrate Alexi Giannoulias, trésorier de l'État de l'Illinois, alors qu'il concédait la victoire au républicain Mark Kirk; défaite d'autant plus humiliante pour Barrack Obama que le poste convoité par les deux hommes était le siège sénatorial qu'occupait Obama...
Les Démocrates ont perdu leur majorité au Congrès mais les Républicains que je qualifierai de traditionnels ont eux-même reculé sur plusieurs fronts. Les plus poches des poches de thé ont perdu leur pari. Et, dans certains cas, les teapartists auront coûté aux Républicains des sièges qu’ils auraient dû remporter:
WILMINGTON, États-Unis — Le démocrate Chris Coons a facilement remporté la course sénatoriale du Delaware contre la républicaine Christine O’Donnell, une candidate appuyée par le Tea Party qui a peiné à surmonter d’anciennes déclarations télévisées dans lesquelles elle parlait contre la masturbation et où elle disait avoir trempé dans la sorcellerie.
La victoire controversée de Mme O’Donnell aux primaires du Parti républicain contre le candidat modéré Mike Castle aura coûté la victoire aux républicains. M. Castle, un ex-gouverneur populaire, était largement favori pour remporter l’ancien siège du vice-président Joe Biden. – Ben Evans, La Presse Canadienne
L’Express offre à ses lecteurs cette analyse de Pierre Serisier (Reuters, service français):
…ces conservateurs que l’on pourrait situer à la droite des républicains saluaient l’élection de deux de leurs candidats au Sénat.
Marco Rubio s’est imposé en Floride tandis que Rand Paul l’a emporté dans le Kentucky. En revanche, Christine O’Donnell a été sèchement défaite dans le Delaware malgré le soutien de Sarah Palin, l’ex-candidate à la vice-présidence qui a trouvé une tribune pour relancer sa carrière après l’échec de 2008.
Cette irruption des élus du Tea Party risque de brouiller les vieux repères bipartisans au Congrès où démocrates et républicains ont l’habitude de s’affronter au gré des rendez-vous électoraux.
On sait que les électeurs américains sont inscrits à titre de Démocrates, de Républicains ou d’indépendants.

tableau tiré de Wikipedia
Ni les Démocrates ni les Républicains ne peuvent espérer gagner une élection sans attirer une forte proportion de ces indépendants.
Serisier résume bien le dilemme auquel seront désormais confrontés les Républicains.
Le Grand Old Party (GOP) a bien accueilli ces nouveaux représentants, affirmant qu’ils défendaient des valeurs communes, mais sentant également qu’une résistance trop évidente risquait de provoquer des tensions internes.
« Nous savons qu’ils partagent nos préoccupations comme réduire les dépenses inutiles, réduire la dette, revenir et abroger la réforme de la santé », explique Don Stewart, porte-parole de Mitch McConnell, le leader des républicains au Sénat. « Sur ce sujet nous partageons les mêmes orientations. »
En fait, le Tea Party pourrait offrir à Barack Obama une marge de manoeuvre compensant celle brusquement réduite par la défaite des élus de son camp. Certains arguments avancés par les membres du Tea Party, tels que la suppression des ministères de l’Energie et de l’Education, sont si excessifs qu’ils pourraient avoir un effet repoussoir dans une partie de l’opinion publique.
McConnell et son collègue à la chambre des représentants, John Boehner, vont se trouver face à un dilemme: s’assurer que le Tea Party est une force mobilisatrice et non une force centrifuge dont les effets seraient désastreux lors de la présidentielle de 2012 face à un Obama briguant un second mandat.
Comprendre ici qu’en cherchant à plaire à sa base de plus en plus ultra-conservatrice, le GOP risque d’expulser – par la force centrifuge – les électeurs indépendants qui n’adhèrent pas à ces valeurs libertariennes et qui seraient tenter de voter démocrate, en réaction à ces politiques extrémistes.
Deux ans n’auront pas suffi à Barack Obama pour redresser une économie malade et faire adopter toutes les réformes promises.
Deux ans suffiront-ils à déchirer le GOP avant les élections de 2012? Sarah Palin, candidate pressentie pour le GOP, est une poche de thé. Karl Rove, qui s’y connaît un brin en matière de stratégie politique, estime que Palin manque du sérieux nécessaire à sa candidature, et de la candidate poche de Thé O’Donnell (Delaware), il dira que c’est une pocheté qui dit souvent des niaiseries:
George W. Bush’s ‘Architect’, Karl Rove, is quite the controversial figure. He’s known for his Republican ideals, ability to win campaigns and his outlandish comments…
The latest political figure in Rove’s path has been equally controversial Sarah Palin. In an interview, Rove dismissed Palin’s ability to become a serious presidential candidate. He claimed she lacked the ‘gravitas’ that was necessary for such a position.
‘With all due candor, appearing on your own reality show on the Discovery Channel, I am not certain how that fits in the American calculus of ‘that helps me see you in the Oval Office’,’ Rove explained in an interview with Britain’s Daily Telegraph.
Sarah Palin wasn’t Rove’s only target on his list lately. Rover also called into question Delaware senate hopeful Christine O’Donnell’s character. He pointed out several flaws in her campaign…
‘There were a lot of nutty things she has been saying that don’t add up,’ Rove continued.
Des nouvelles de l’Alaska et sur la légalisation de la mari…
En Californie, l’adoption de la Proposition 19 aurait permis aux adultes âgés de 21 ans et plus d’avoir en leur possession un maximum de 28 grammes de marijuana, pour consommation en privé et hors de la présence des enfants.
La proposition a été battue à 56 contre 44%. Le nouveau gouverneur démocrate Jerry Brown devra donc trouver d’autres manières de renflouer les coffres de l’État. ironiquement, la candidate républicaine, Margaret C. Whitman, ancienne PDG de l’entreprise de vente en ligne eBay, n’a pas su se vendre elle-même à l’électorat, malgré les 146 millions de dollars qu’elle a investis dans sa propre candidature…
Dur, dur, pour les milliardaires: Carly Fiorina, l’ancienne PDG de Hewlett-Packard, a elle aussi fait choux blanc en Californie, alors qu’elle cherchait à se faire élire au Sénat.
La candidate indépendante Lisa Murkowski, qui avait été battue à la convention républicaine par une poche de thé, semble vouloir ravir le poste de sénateur au Républicain Joe Miller.
Comment réagira la poche en chef, ci-contre?
On verra bien dans 2 ans. Les américains, en majorité, ne sont pas stupides. Après 2 ans d’obstruction des républicains, le vent risque de tourner encore une fois. En attendant, chez moi, c’est 100% démocrate, alors je suis bien contente…
cjulie,
Je nous souhaite que vous ayez raison.
Je ne nous vois pas coincés une fois de plus et de trop avec une autre administration US calquée sur le modèle de celle de Dubya, voire pire, à en juger par le radicalisme grandissant de groupes de pression hargneux et mordants pour et envers le GOP…
Quand l’empire refuse de s’éteindre, il n’hésite pas à allumer des feux pour maintenir sa présence et son influence universelles. Deo gracias.
@mangouste rieuse
Comme j’habite au Massachusetts, je suis entourée de gens très raisonnables, ce qui me permet de garder un certain optimisme ! D’où proviennent les grands courants de pensée qui ont fait des USA (dans un passé pas si lointain) un pays d’opportunités et d’innovation ? Pas du North Dakota, du Kentucky ou de la Floride, mais de New York, Boston, Los Angeles, San Francisco… Tous démocrates… Je connais trop d’américains lucides, brillants, travaillants, réfléchis, pour me fier à l’image que donnent des USA les tea parteux. Je ne crois pas non plus à la fin de l’empire, mais je souhaite de tout coeur que l’empire passe de belliqueuse à bienveillante…
Désolée pour les fautes, je ne croyais pas que ce serait possible, mais je commence à avoir du mal à écrire en français…
« Désolée pour les fautes, je ne croyais pas que ce serait possible, mais je commence à avoir du mal à écrire en français… » cjulie
===
On a vu pire… comme Daniel Lanois. 😉
Jean Émard
Vraiment décourageant de voir que la droite qui continue sa promotion de l’ignorance, fait des progrès. Rien d’encourageant pour l’avenir des USA.
Tous ceux qui ont cru en 2008 qu’un véritable virage s’était produit dans la politique américaine, ne peuvent pas ne pas être grandement déçu.
Jean Émard
« Et dans M. Obama, ce n’est pas le Noir que l’Amérique profonde déteste. C’est l’intello. » Foglia
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/pierre-foglia/201011/01/01-4338338-le-gros-bon-sens-politique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS2
Jean Émard
@Jean Émard
Malheureusement je ne manie pas la pedal steel guitar comme Daniel Lanois…
@cjulie 18h08
On n’a pas à ètre « géné » des gènes québécois de Daniel Lanois. Sa « Jolie Louise » fait partie de mes tounes-fétiches. À la sortie de son Acadie, je m’étais précipité chez le discaire après en avoir entendu de larges extraits à Radio-Can (sans doute)
« On n’a pas à ètre “géné” des gènes québécois de Daniel Lanois. » papitibi
===
Mon commentaire n’avait rien à voir avec une quelconque gêne à propos des « gènes québécois » de Lanoix.
Je faisait référence ou un clin d’oeil à la très grande « solubilité » des « gènes québécois » dans la marmite américaine. 🙂
Jean Émard
Pour être clair j’ai parlé de Lanois parce qu’il était invité au dernier Tout le monde en parle. Au cas ou cjulie ne savait pas.
Jean Émard
@Jean Émard 19h24 / 19h28
Je savais. J’ai simplement essayé de faire un jeu de mots sur les gènes de la québécitude; Lanois a beau être sorti du Québec depuis sa tendre enfance, il a beau avoir conservé un français trop pauvre pour exprimer la richesse de ses émotions et opinions, les gènes sont encore en lui. You can take im out of Kwibec, you can’t take Kwibek out of him!
Je n’ai rien vu de malveillant dans ton propos. Et c’est vrai que CJulie n’a pas accès à TLMEP…
Je ne savais effectivement pas que Daniel Lanois est allé à TLMEP. J’adore Daniel Lanois, grande inspiration pour la (mauvaise) guitariste amateure que je suis…
cjulie dit :
3 novembre 2010 à 11:55
Merci du complément d’information. Je savais que l’intelligencia états-unienne venait surtout des États du Nord et du Pacifique comme vous l’avez mentionné, mais ma crainte persiste, car ils sont plus nombreux à se laisser embarquer dans des « kabales » d’égoïsme, de haine… dans le reste des États, à preuve la précarité de la situation politique d’Obama, que le reste du pays est prêt à expulser (crucifier est dornavant impossible) pour revenir au bon vieux temps de Bush, de Rove…
Quant à votre autre commentaire : « Désolée pour les fautes, je ne croyais pas que ce serait possible, mais je commence à avoir du mal à écrire en français… », le traducteur en moi vous suggère de faire le minimum pour préserver votre français : n’arrêtez pas de lire le français, et je doute que les bibliothèques de votre région soient totalement dépourvues de grands classiques français (toujours très recommandables) ainsi que des bouquins gagnants de prix de littérature française. De toute façon, Internet vous permet de lire des milliers de documents français. Autre point d’importance, pour l’écriture : n’omettez pas l’usage de votre dictionnaire (Le Petit Robert, de préférence) ni votre Multi Dictionnaire… (de Marie-Éva de Villers) pour son côté pratique du traitement des difficultés de la langue, du point de vue québécois. Même après plus de 30 ans de métier, je ne peux me passer de ces documents de référence ni de plusieurs autres. Mes fautes d’écriture sont rares, mais elles sont surtout une preuve de paresse occasionnelle. Soyez plus rigoureuse que moi…
Après tout, vous êtes intimement liée culturellement au génie de la langue française, cette langue de la diplomatie que même l’ONU a regretté de voir remplacée par l’anglais après la Seconde Guerre mondiale par les deux pays anglophones vainqueurs, l’Angleterre et les États-Unis. L’anglais est une langue pratique, mais souvent ambivalente par son manque de précision, et c’est justement ce que déplorait Javier Pérez de Cuéllar, le Secrétaire général des Nations-Unies, qui a fait du français une langue officielle onusienne aux fins de l’application des résolutions de l’ONU, comme la résolution 242, à laquelle s’oppose toujours Israël, qui préfère l’interprétation anglaise des « territories », plus vague, à celle du français… Voici quelques hyperliens sur ce cas particulier. Cela vous fera de la lecture sur un conflit qui perdure depuis 1948.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9solution_242_du_Conseil_de_s%C3%A9curit%C3%A9_des_Nations_unies
http://www.voltairenet.org/article153318.html
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_1975_num_40_5_1756
@mangouste
Pas question que j’oublie mon français ! D’ailleurs, j’élève mon fils en français… Mais après avoir baigné pendant des années dans un univers anglophone, disons que je fais plus de fautes à l’écrit qu’avant. Mes lectures non-professionnelles sont 100% en français (mais hélas trop peu nombreuses), et pour tout dire, la raison pour laquelle j’aime participer à des blogues, c’est que ça me donne l’occasion d’argumenter en français, ce qui me garde en forme. Mais j’avoue que je ne consulte plus le dico aussi souvent (sauf le Grand Dictionnaire Terminologique de l’OLF, que j’utilise presque chaque jour)… Une bonne habitude à reprendre…
« @mangouste
Pas question que j’oublie mon français ! D’ailleurs, j’élève mon fils en français… » cjulie
===
Bravo. Mais c’est malheureusement à partir de la deuxième génération que l’assimilation commence à prendre son lot. Mais il y a des exceptions… fort heureusement.
Jean Émard
cjulie dit :
4 novembre 2010 à 11:49
@mangouste
« Pas question que j’oublie mon français ! D’ailleurs, j’élève mon fils en français…
« Mais j’avoue que je ne consulte plus le dico aussi souvent (sauf le Grand Dictionnaire Terminologique de l’OLF, que j’utilise presque chaque jour)… Une bonne habitude à reprendre… »
Éduquer votre fils en français est louable, mais les écoles francophones doivent être rares et coûteuses aux É.-U. si vous prévoyez le faire instruire au moins partiellement en français.
Ma femme est anglophone, et il n’était pas question que nos fils passent à côté de la culture française. Ils sont à l’université maintenant, toujours en français, et ils parlent couramment l’anglais et se débrouillent plutôt bien en espagnol.
En passant, vous trouverez une autre excellente source linguistique, plus âgée que le GDT et plus polyvalente, gratuite depuis un an, à l’adresse ci-dessous. Elle est un produit du Bureau de traduction du gouvernement fédéral, a été créée du temps du Secrétariat d’État, et peut vous dépanner en français comme en anglais, et même un peu en espagnol, avec ses 17 outils :
http://www.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra
@mangouste
Je ne connaissais pas cet autre outil, merci !
Les écoles francophones sont rares au Massachusetts et coûtent au bas mot 20 000$ par année. J’espère donc qu’un poste sera créé d’ici quelques années dans mon domaine dans une université québécoise, ou à tout le moins canadienne…
cjulie,
Quel est votre domaine ?
Au sujet de TERMIUM Plus et des 16 outils linguistiques l’accompagnant, il faut comprendre que le gouvernement fédéral a des budgets énormes par rapport aux provinces, ses dépenses n’étant pas aussi critiques, car il n’a pas à gérer les système de santé et autres systèmes coûteux. Il a certainement vu le GDT de l’OLF en train de lui prendre du terrain pour décider de le rendre gratuit, le TERMIUM Plus. J’ai payé cher, au cours des années, pour l’acheter (format CD) à répétition au fur et à mesure des mises à jour annuelles et semi-annuelles et, beaucoup plus tard, y avoir accès par Internet moyennant un tarif annuel assez élevé.
« Et c’est vrai que CJulie n’a pas accès à TLMEP… »
Elle a la chance de ne pas se faire imposer ce magma d’esprits médiocres où l’on force les spectateurs à battre des mains à intervalles réguliers comme des otaries.
« Elle a la chance de ne pas se faire imposer ce magma d’esprits médiocres où l’on force les spectateurs à battre des mains à intervalles réguliers comme des otaries. » Pouloutine
==
Et Pouloutine qui vient de découvrir qu’existe un métier qui s’appelle animateur de foule. 🙂
Jean Émard
Pouloutine,
Si l’animation de foule se faisait depuis toujours chez votre ami d’extrême-droite Pierre-Karl dans les Productions J de sa copine et autres productions médiocres, pourquoi la SRC ne le ferait-elle pas ?
Quant aux esprits médiocres, ils attirent manifestement ceux de même niveau…
Vous me faites penser à Smith et à l’autre, l’« honorable »… Pourquoi n’allez-vous pas vivre dans une autre province ou aux États-Unis si le Québec, votre employeur, j’imagine, vous déplaît tant. J’ai vécu durant quatre ans en Colombie-Britannique, en Alberta et dans l’arctique, non parce que le Québec me déplaisait, mais pour des motifs professionnels. Je suis revenu au Québec avec suffisamment de points de référence pour confirmer mon choix, que je ne regrette pas. Le Québec est vraiment unique, en Amérique du Nord. Il ne reste plus qu’à en faire une vraie nation. Si cela vous déplaît, vaya con Dios.
Bien sûr que ça existe un animateur de foule. Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai découvert çà récemment? rien, n’est-ce-pas? Comme vous le dites, c’est une foule, et jamais n’a-t-on vu une foule faisant des claps-claps sur commande d’un « animateur » exprimer de cette manière un très haut degré d’intelligence. Vous savez, on enseigne aussi ce genre de truc aux canidés et autres espèces semblables. Cette émission, copiée point par point sur un machin français, sert malheureusement de phare idéologique à nombre de nos concitoyens qui n’ont autre occupation, un dimanche soir, que de s’agglutiner en masse devant la télévision afin de boire les commentaires « vertueux » du nouveau tribun à la voix béguetante.
@pouloutine
Si je veux voir un « magma d’esprits médiocres » je n’ai qu’à regarder Fox News…
@mangouste
Mon domaine, c’est l’environnement. Le climat pour être plus précise…
Ça me fait toujours rire ceux qui pensent que tout est toujours mieux ailleurs, mais qui n’ont pas de point de référence. Personnellement, je peux parler en connaissance de cause – je sais ce que vivre aux USA implique. La vaste majorité de ceux qui idéalisent la vie aux USA n’y ont jamais vécu.
Je déteste TVA de toute façon. Mais la SRC, jadis, avait plus de classe. Il y avait entre autres l’Heure du Concert, les Beaux Dimanches où les gens pouvaient être exposés à des courants musicaux ou théâtraux qu’il leur était alors impossible de connaître autrement. Le FM de Radio-Canada était consacré à la musique classique.
Aujourd’hui, la SRC a choisi le nivellement par le bas. Tout ce qui n’est pas chanson populaire ou brassage de cannage genre Les Trois Accords est inexorablement taxé d’élitisme honteux, entraînant une privation d’antenne. On a remisé la musique classique sur un site internet à choix multiples. Quant au niveau langagier actuel, il ne vaut même plus la peine d’en parler. Les « humoristes » québécois, prétextant rejoindre plus facilement les cordes sensibles du peuple de bonne souche, se chargent de mettre en lambeaux ce qui reste de la langue française.
TLMP (et ailleurs madame Cloutier) est une conséquence de ce courant de pensée anémique, où la satisfaction béate du consommateur télévisuel prime avant tout.
Ça existe partout, bien sûr, et on n’y fait pas exception. Sûrement. Mais ce n’est pas le rôle d’un organisme d’État d’agir de la sorte.
Lorsque l’on songe à faire un pays, Monsieur, on montre autre chose que ces références de bas-étage. Ce fut peut-être possible il y a quelques décennies, lorsque le mot Culture au Québec avait encore un sens. Ça ne l’est plus et ça ne le sera plus jamais, malheureusement.
« Bien sûr que ça existe un animateur de foule. Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai découvert çà récemment? rien, n’est-ce-pas? Comme vous le dites, c’est une foule, et jamais n’a-t-on vu une foule faisant des claps-claps sur commande d’un “animateur” exprimer de cette manière un très haut degré d’intelligence. » Pouloutine
===
Si tu savais ce qu’est un animateur de foule tu saurais également que cette émission n’est pas destinée au public en studio mais à un auditoire télé.
Les gens en studio font partie intégrante du « spectacle » et servent à donner de l' »ambiance ». Mais t’es évidemment trop tata pour comprendre ça. 🙂
Jean Émard
Je n’idéalise pas les USA, loin de là. Par contre, c’est un pays de contrastes extraordinaires, allant du plus sordide au plus sublime. Au Québec, c’est middle of the road all the time. Drabe.
Mais, je le répète, il n’en fut pas toujours ainsi. Les années’40, ’50 et ’60 au Québec ont entraîné un foisonnement, entre autres musical, extraordinaire. La Culture y était privilégiée. Le talent musical aussi.
Aujourd’hui, on ressort André Mathieu de l’oubli, mais pour l’oublier quelque temps après pour revenir aux nullités chantantes et bêlantes qui empoisonnent même l’atmosphère des supermarchés.
« Il y avait entre autres l’Heure du Concert, les Beaux Dimanches où les gens pouvaient être exposés à des courants musicaux ou théâtraux qu’il leur était alors impossible de connaître autrement. Le FM de Radio-Canada était consacré à la musique classique. » Pouloutine
===
Arrête ton chialage et va sur espace musique ou espace classique, si tu es amateur de musique classique.
http://www.radio-canada.ca/espace_musique/
Jean Émard
Dans les années 40-50 la culture passait presqu’exclusivement par la télé aujourd’hui il y a d’autres moyens de diffusion dont le net.
Radio-Canada a compris ça depuis un bout de temps, alors lâche nous les basquets avec les Beaux Dimanches.
Jean Émard
Trop « tata », dites-vous? comme si je ne savais pas? Émard, vous êtes de mauvaise foi. Dites-moi en quoi l’obligation de faire de l’ambiance (en obligeant une bande de cocos à faire des claps-claps sous le joug d’une chansonnette mal harmonisée) est-il profitable au contenu des interviews qui sont proposées?
Pour mieux rejoindre le gros public qui, sans ces artifices carnavalesques, ne saurait être assez brillant pour maintenir son attention face à ce qui peut s’y discuter?
Émard, vous affichez un tel manque de culture! C’est vrai que les chansonnettes bas-de-gamme, dans votre cas, doivent représenter la quintessence de l’art lyrique.
Pouloutine j’ai cru, à tort, discuter avec un drettiste intelligent. maintenant j’en suis réduit à me demander si ça existe. LOL
Vous êtes trop tata pour comprendre que la télévision exige un minimum de mise en scène pour atteindre son public. Toutes les télévisions de la planète font de même.
Évidemment si pour vous le summum de l’animation télévisuelle c’est Michelle Tisseyre, les cols empesés et les robes à frouforus, je comprend votre déception. 🙂
Pour vous calmer le pompom allez voir les reportages sur Yannick Nazet-Séguin à Berlin sur espace classique.
http://ynsberlin.radio-canada.ca/
Jean Émard
Ces reportages sur Nézet-Séguin, Émard, devraient être justement diffusés à une heure de grande écoute à la télévision de Radio-Canada afin de montrer nos réussites. C’est de çà dont on devrait être fier collectivement. Pas des débilités genre Coeur de Pirate.
Quant à vouloir « atteindre son public » à tout prix, ce ne doit pas être là le rôle d’une télévision publique, dont les revenus proviennent en grande partie de mes impôts. Oui, il s’agit d’un mal généralisé: insister sur le bruyant, le clinquant, investir sur le brouhaha, au lieu de faire confiance à l’intelligence du spectateur, lui permettre de faire fonctionner ses neurones. Si ce n’est plus possible, avouez que « faire un pays » avec une telle bande de dégénérés de l’esprit, incapables de s’intéresser à quoi que ce soit d’autre qui ne soit pas englouti sous un océan de paillettes et de lieux communs, ne vaut plus la peine. On appelle çà « décadence » au cas où vous l’ignoreriez. Rien à voir avec la série cinématographique.
@Mangouste
Maintenant que CJulie a fait son coming-out académique, je me sens plus à l’aise de préciser que dans le cadre de son PhD, elle a étudié l’impact des changements climatiques sur certains écosystèmes. Elle poursuit des études post doctorales, toujours dans le domaine des changements climatiques.
Quand notre auto-proclamé « honorable » se pétait les bretelles en matière de climat, j’imagine que Julie avait un petit sourire en coin à la lecture des affirmations dudit Dr Squid, qui prétendait pouvoir parler d’autorité et ainsi clouer le bec de tous ces ignares que nous sommes collectivement, nous qui n’avons pas obtenu un PhD en biophysique moléculaire…
N’aurait-il pas été amusant, par ailleurs, que Julie s’invite au ralliement tenu le 23 octobre par le Réseau Libâââârté-Québec, et plus spécialement à la conférence que livrait le très distingué Jacques Brassard pour ridiculiser ceux que les dretteux qualifient de réchauffistes.
Les participants auraient eu droit à un débat intéressant entre Ti-Jos Connaissant Brassard et notre Julie…
« Ces reportages sur Nézet-Séguin, Émard, devraient être justement diffusés à une heure de grande écoute à la télévision de Radio-Canada afin de montrer nos réussites. » Pouloutine
===
Vous voulez pas comprendre que l’époque de Music-Hall est révolue et qu’en 2010, on est passé à d’autre formes de diffusion de la culture.
Les reportages sur YNS sont disponible gratuitement à quiconque veut les voir sur le net. Et avec la couverture que prend le net dans les familles québécoise c’est probablement le meilleur média pour diffuser ce type de reportage.
Faudra vous y faire puisque toutes les télévisions du monde s’ouvrent de plue ne plus sur le net pour diffuser leur contenu, ça n’a rien de particulier à Radio-Canada.
Jean Émard
« avouez que “faire un pays” avec une telle bande de dégénérés de l’esprit » pouloutine
===
Passer de quelques applaudissements stimulés par un animateur de foule lors d’une émission de variété du dimanche soir, à la critique du désir de « faire un pays », c’est de la haute voltige. 🙂
Jean Émard
@papitibi
Que Brassard ait été invité comme « expert » des changements climatiques c’est un bon indice de la compétence des autres intervenants du RLQ.
Jean Émard
@papitibi
Héhé. Disons que c’est un coming-out plutôt restreint… Dr Squid ne se trompe jamais quand il émet une opinion. Moi oui, souvent. Ce pourquoi je n’utilise mes références académiques que quand je donne un avis professionnel fouillé – comme quand vous donnez un avis juridique. Il me ferait plaisir d’argumenter avec Mr Brassard, mais je ne pense pas que ça l’intéresse beaucoup de faire exposer sa mauvaise foi et ses manques de connaissances… Il préfère discuter avec des gens qui pensent comme lui. Comme Gâgnon et ses beaux graphiques.
D’ailleurs, ça me fait penser, la fameuse histoire de Dr Squid chez Lisée et des statistiques (un exemple d’une fois où j’avais tort, en partie), il ne se préoccupe jamais des statistiques de Mr Grognon, notre docteur ?
Pourquoi en effet ne pas organiser un débat « Julie vs Brassard ». Voilà qui serait passionnant.
Wow un débat avec Brassard. Ce serait aussi « instructif » qu’un débat avec un huberlulu qui nie le danger du tabac pour la santé.
Sérieusement il faut arrêter de donner la moindre crédibilité à quelqu’un qui n’en mérite pas. Brassard à zéro crédibilité sur ce sujet alors il ne mérite pas qu’on s’intéresse sérieusement à son point de vue.
C’est un peu comme discuter d’évolution avec un créationniste.
Jean Émard
@Poulou / Jean Émard
« La SRC, jadis, avait plus de classe. Il y avait entre autres l’Heure du Concert, les Beaux Dimanches où les gens pouvaient être exposés à des courants musicaux ou théâtraux qu’il leur était alors impossible de connaître autrement. Le FM de Radio-Canada était consacré à la musique classique.
…
Aujourd’hui, la SRC a choisi le nivellement par le bas…
Ça existe partout, bien sûr, et on n’y fait pas exception. Sûrement. Mais ce n’est pas le rôle d’un organisme d’État d’agir de la sorte. » – Poulou, 10h57
= = =
Je me rallie à ce constat. Si je devais choisir entre un télé-théâtre ou un concert présenté avec classe par feu Henri Bergeron aux Beaux Dimanches et TLMEP, je choisirais probablement Les Beaux Dimanches… trois fois sur quatre. Moi qui vis en région (très) éloignée, bien sûr que me manquent les cinémas de répertoire, la proximité de musées et, notamment, ces concerts que présentait la radio de Radio-Can depuis la salle Claude-Champagne de Vincent d’Indy; ma fiancée et moi étions des habitués de la salle C-C…
Mais la télé francophone, en ces temps reculés, offrait deux choix: la SRC et Télé-Métropole, votre canal 10… Il était donc possible de retenir un auditoire devant un orchestre symphonique, une pièce de théâtre ou Michelle Tisseyre. Et j’imagine que lorsque la « grande culture » n’avait pas à se battre contre les 500 réseaux disponibles, elle pouvait plus facilement se le permettre.
La diction de Madame Tysseyre, de Bergeron, de Mario Verdon ou de Roger Beaulu n’avait pas grand chose en commun avec celle de Louis-José Houde ou de Julie Snyder; encore une fois, je ne puis que le constater.
Mais, mon cher Poulou, si tant est que vous soyez d’opinion qu’une société d’État comme la SRC ne devrait pas s’abaisser au niveau de la concurrence, est-ce à dire que vous avez oublié POURQUOI la SRC s’est ainsi abaissée? Avez-vous oublié que Trudeau et Chrétien ont coupé les vivres à CBC-SRC? Les télés privées exigeaient d’Ottawa que le financement public soit coupé, mais en même temps, elles refusaient de partager l’assiette publicitaire avec la télé d’État.
Si la SRC veut survivre dans ces conditions, elle doit attirer des télé-spectateurs. Et pour ce faire, elle doit offrir au public ce qu’il demande. Bien sûr, PBS a trouvé un mode de financement plus communautaire. Ça fonctionne dans un marché qui n’est pas fractionné par la coexistence de deux langues officielles. Au Québec, ça ne pourrait pas fonctionner, pour ce motif-là et pour bien d’autres…
Quadrature du cercle?
Si la droite avait pour 5 cennes de rigueur, elle se dissocierait, sur le champ, de Brassard sur le sujet des changements climatiques anthropogéniques.
Mais la doite, plutôt que la substance et la compétence, préfère les clowns. 🙂
Jean Émard
« La diction de Madame Tysseyre, de Bergeron, de Mario Verdon ou de Roger Beaulu n’avait pas grand chose en commun avec celle de Louis-José Houde ou de Julie Snyder; encore une fois, je ne puis que le constater. » papitibe
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Wolà les comparaisons insidieuses.
Comparez donc plutôt avec: Christiane Charette, Claude Saucier, Jacques Bertrand, Homier-Roy, Alain Lefebvre…
Jean Émard
Je me souviens d’ailleurs d’une Heure du Concert très intéressante (1965) consacrée au compositeur canadien Roger Matton. On y avait présenté un de ses mouvements symphoniques et son concerto pour 2 pianos et orchestre, dont les pianistes étaient… mes parents. Je possède maintenant une copie de ce merveilleux document que la SRC m’a fait parvenir récemment.
Vous savez de toute façon qui je suis et ça ne m’offusque pas du tout.
Sur votre commentaire, j’avoue que l’aide de l’État pour une télévision nationale et pour les Conservatoires reste indispensable. Et il ne s’agit pas là de postes budgétaires que l’on pourrait qualifier d’exhorbitants.
Vous saviez probablement qu’en Chine, on retrouve acrtuellement 50 millions d’étudiants dans les consercatoires de musique, et parmi ceux-ci, 36 millions d’étudiants en piano, niveau conservatoire.
Émard, des débats naissent les idées.
« Si la SRC veut survivre dans ces conditions, elle doit attirer des télé-spectateurs. » papitibi
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L’avenir de la SRC est du coté du web et pas celui de la télévision conventionnelle.
Jean Émard
« Émard, des débats naissent les idées. » Pouloutine
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Avant d’émettre des « idées » il faut connaître le sujet dont on parle, et Brassard ne connait pas son sujet.
Jean Émard
@Poulou / Jean Émard
Un débat entre CJulie et Jacques Brassard? Je blaguais, bien sûr!
Il ne saurait y avoir de véritable débat entre un propagandiste qui ne connaît pas le sujet, et une femme de science qui fait de la science plutôt que de la propagande.
Tout comme il ne saurait y avoir de véritable débat entre le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu et un criminologue de profession, capable de discuter avec des arguments qui tiennent de la raison, alors que Boisvenu fait appel aux émotions et au préjugés.
Émard, nul doute que plusieurs commentateurs et animateurs aujourd’hui parlent un excellent français. Et ce n’est pas exclusif à la SRC. Même Paul Houde, Proulx et Paul Arcand le parlent de façon exemplaire.
Là n’est pas la question.
C’est l’emphase médiatique sur ce qui est vulgaire qui est problématique. Il est devenu suspect de s’exprimer oralement de façon correcte. Le discours ambiant se noie sous le charabia bureaucratique, néo-langage où prédominent des expressions comme « pistes de solutions », ou sous un déluge de tics langagiers généreusement assaisonnés d’expressions à caractère liturgique.
J’aime bien fréquenter des sites comme les « Têtes à claques ». C’est parfois bien amusant. Mais ça reste un divertissement, rien de plus. Ça ne doit pas être considéré comme une manière ou un modèle d’être et d’agir.
En musique, comment distinguer un bon arrangement musical d’un mauvais arrangement? une oeuvre bien faite d’une bluette? Non, ce n’est pas seulement une question de goût. C’est comme en littérature ou en peinture, c’est une question d’éducation. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, ça s’éduque.
Oui, l’avenir est au WEB et aux choix multiples en matière de télévision ou de radio. Mais il reste qu’un incitatif, un guide, s’avère indispensable pour s’y aventurer avantageusement. Les écoles (pas toutes, mais une grande partie) ont renoncé à jouer ce rôle. La SRC devrait le faire et revenir à son rôle premier, rôle qu’elle serait en mesure de remplir si elle n’avait point à chercher du financement privé afin de débourser des sommes exhorbitantes pour satisfaire l’appétit pécunier de ses vedettes auto-proclamées qui se complaisent dans l’esbrouffe et les clowneries.
Par contre, je connais bien des criminologues qui font passer (adroitement, mais insidieusement, je dois dire) leur idéologie pour de la science.
C’est comme la science chez les psychologues: il y a des Lizzie et il y a des Nicolai Sennels. Je ne porte pas ici de jugements de valeur sur ces personnes ou leurs déclarations, mais je dis que parfois la science sert souvent de paravent à la diffusion d’une idéologie.
Et la hauteur du diplôme n’est pas garante d’une plus grande objectivité. Sur ce point, les plus grands politiciens ne furent point des « doctorants ». Oui, oui, je sais à qui je vais vous faire penser, mais résistez! résistez!
@papitibi
Un de mes profs (maintenant à la retraite), un spécialiste de l’évolution, a à quelques reprises fait ce genre de débats sur l’évolution avec des hurluberlus créationnistes. Ces débats étaient divertissants, mais le souvenir que j’en garde, c’est qu’il est très difficile d’argumenter quand on se contente des faits, alors que de l’autre côté, les croyances dominent. La science n’est pas une idéologie, c’est une méthode. Pour qu’il y aie un vrai débat, il faut d’abord que les intervenants s’entendent sur la méthode.
@pouloutine
« a hauteur du diplôme n’est pas garante d’une plus grande objectivité »
Vous avez raison, certains PhD laissent régulièrement leur idéologie prendre le dessus sur leur raison. Quand je m’exprime sur quelque chose qui est hors de mon domaine de recherche, je le fais en tant que profane, donc mes diplômes ne me serviront jamais à justifier mes opinions. Par contre, si je participais à un débat sur les changements climatiques, je le ferais en tant qu’experte. L’objectivité absolue n’existe pas, mais je m’en rapproche plus que quelqu’un qui a un agenda politique et aucune connaissance scientifique (comme Brassard).
« C’est comme la science chez les psychologues: il y a des Lizzie et il y a des Nicolai Sennels. Je ne porte pas ici de jugements de valeur sur ces personnes ou leurs déclarations, mais je dis que parfois la science sert souvent de paravent à la diffusion d’une idéologie. » pouloutint
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C’est difficile à faire dans les sciences physiques comme la physique, la chimie, la biologie ou la climatologie.
Jean Émard
Pouloutine les « opinions » des scientifiques j’en ai pas grand chose à cirer. Par contre les travaux publiés dans leur champ d’expertise sont source de connaissances et d’avancement.
La méthode scientifique permet la confrontation des résultats des chercheurs avec ceux de leurs collègues spécialistes du même domaine; c’est un point très fort qui est propre à la démarche scientifique. La falsification est un des piliers de la science.
Jean Émard
« Il est devenu suspect de s’exprimer oralement de façon correcte. » pouloutine
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Face aux imbéciles peut-être ?
Jean Émard
@Poulou
13h27: « La SRC devrait le faire et revenir à son rôle premier, rôle qu’elle serait en mesure de remplir si elle n’avait point à chercher du financement privé afin de débourser des sommes exhorbitantes pour satisfaire l’appétit pécunier de ses vedettes auto-proclamées qui se complaisent dans l’esbrouffe et les clowneries. »
Vous exprimez vos opinions avec panache. Mais dans la mesure où la SRC se voit contrainte de vendre son produit à des commanditaires, à la manière des diffuseurs privés, a-t-elle le choix de verser à ses artisans les cachets que commande le marché? Objectivement, Guy A. Lepage ne vaut pas les cachets qui lui sont versés. Look pas très accrocheur, voix désagréable, culture limitée, name it! Mais il est Guy A. Lepage; son nom est un trademark, il vit sur la réputation de Un gars une fille et de RBO. Et si j’assurais, moi, l’animation de TLMEP, sans doute ma culture et la maîtrise que j’ai développée dans l’art d’obtenir des réponses à mes questions seraient-elles largement supérieures à celle de Lepage. La capacité de faire rire? Ça aussi, je peux. Mais je n’attirerais ni les commanditaires, ni les invités, ni les spectateurs…
Bref, si la SRC n’offrait pas à Lepage ce qu’il exige, il irait voir ailleurs et la société d’État engrangerait moins de revenus publicitaires. C’est comme pour Sidney Crosby ou Alex Oveshkin. Ils attirent les foules et les revenus, alors on les paie au delà de leur valeur intrinsèque.
« Et si j’assurais, moi, l’animation de TLMEP, sans doute ma culture et la maîtrise que j’ai développée dans l’art d’obtenir des réponses à mes questions seraient-elles largement supérieures à celle de Lepage. » papitibi
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Faites un démo et mettez ça en ligne qu’on voit ça. 🙂
Jean Émard
Brassard demeure quelqu’un qui a une bonne plume. Je crois que sa position sur les changements climatiques est exacerbée par le culte quasi-religieux, amplifié par les médias, qui s’est installé parallèlement au domaine de la climatologie chez des adeptes en mal de transcendance. On n’y a vu que la peur de l’Armageddon, la politisation extrême de cette science, les délires du père Gore et les accents marxistes de ses propagateurs populaires. En effet, cette science a curieusement cloué au pilori son plus grand coupable: L’Homo Americanus et son argent, ses industries.
Qui produisait le terrible C02? le Grand Satan lui-même et presqu’exclusivement. Pouvait-il expier sa faute? Oui. Comment? En devenant gentil gentil gentil. Comment peut-il devenir gentil? En modifiant globalement ce qu’il a été, c’est-à-dire en devenant vert et inoffensif.
Une science qui s’allie aussi indécemment à la politique et qui s’insère subséquemment dans le domaine fiscal afin d’y reluquer quelque crédibilité supplémentaire ainsi que du fric facile court le risque d’être fortement discréditée.
Une science dont les protagonistes se sont mis à patauger gaiement dans le sentimentalisme bonbon, dans la culpabilisation collective et la médiatisation à outrance, professeurs Phillippulus en tête (voir Tintin et l’étoile mystérieuse) ne pouvait que subir quantité d’assauts justifiés.
Vous montez un scénario qui n’a rien à voir avec les faits scientifiques.
Allez demander aux Inuits si ce sont les « accents marxistes des propagateurs populaires » qui les inquiètes ou pas plutôt la fonte du pergélisol ?
Jean Émard
@Jean Émard
« Faites un démo et mettez ça en ligne qu’on voit ça. »
Y a plus personne qui accepterait CONSCIEMMENT de s’exposer à mes contre-interrogatoires dévastateurs! Surtout pas devant public… 😉
Plus sérieusement, Guy A. n’est pas particulièrement doué dans l’art de pousser ses interlocuteurs jusque dans leur dernier retranchement. Moi, c’était mon métier, et je pense que je le faisais bien.
Pouloutine
Si on suit votre logique ça voudrait dire qu’à partir du moment ou un imbécile dit des conneries à propos de la physique quantique, que ça signifie que cette science est fausse ?
Désolé mais ce ne sont pas les médias ni le blogue de Brassard, qui font la science du climat, mais les climatologues.
Jean Émard
@pouloutine
« Une science qui s’allie aussi indécemment à la politique et qui s’insère subséquemment dans le domaine fiscal afin d’y reluquer quelque crédibilité supplémentaire ainsi que du fric facile court le risque d’être fortement discréditée. »
Quel fric facile et qui en bénéficie ? Certainement pas les scientifiques.
« Une science dont les protagonistes se sont mis à patauger gaiement dans le sentimentalisme bonbon, dans la culpabilisation collective et la médiatisation à outrance »
Je connais très peu de scientifiques du climat qui s’expriment sur la place publique et quand ils le font, c’est presque toujours de façon mesurée. Des exemples ?
« Plus sérieusement, Guy A. n’est pas particulièrement doué dans l’art de pousser ses interlocuteurs jusque dans leur dernier retranchement. » papitibi
===
C’est pas son rôle non plus. On est pas dans une salle d’interrogatoire, mais sur un plateau de divertissement.
Je vous verrais plutôt dans une émission intitulée :
« Papitibi’s best Waterboarding interviews » 🙂
Jean Émard
@cjulie
Pouloutine sort le ramassis habituel de clichés des négationnistes du climat:
– les scientifiques ont un agenda caché.
– on les empêche de publier ce qui va à l’encontre des CCA
– les vrais scientifiques sont la poignée de ceux qui n’adhèrent pas au consensus
– les CCA sont une religion
– Guilbeault et Gore se présentent comme des scientifiques
etc…
On a eu le même niveau d’argumentation avec les « truthers ».
Jean Émard
@Jean Émard 15h11
« C’est pas son rôle non plus. On est pas dans une salle d’interrogatoire, mais sur un plateau de divertissement. »
J’en conviens.
Mais l’essence même d’un plateau de divertissement, c’est le divertissement. Et là où les questions paraissent trop complaisantes, les réponses n’apportent rien de très divertissant. C’est quand on le challenge qu’un invité peut créer l’événement.
À moins, bien sûr, que l’invité soit à ce point attachant et créatif qu’il parvienne à lancer des réparties sans même qu’une question ne lui ait été posée. Je n’oublierai jamais Henri Salvador, à l’aube de ses 90 ans, se tourner vers Gilles Vignault et lui dire qu’il EST la relève de la chanson française!
Et pour ce qui est du Papitibi’s waterboarding show, là, vous faites fausse route. Je n’ai jamais mordu personne, moi qui me distinguais plutôt par mon calme olympien et par cette faculté de séduire le témoin par ma bonhomie, avant de lui poser LA question assassine sans qu’il ne s’en puisse rendre compte…
Quant aux dames que j’interrogeais, je dirai simplement que la manoeuvre de séduction pouvait être parfois très…
Une anecdote: une jeune fille réclamait à mon client $100000 pour préjudice esthétique à la poitrine, suite au renversement accidentel d’un bécher contenant de l’acide, dans le labo de chimie de la polyvalente. Je n’ose pas me montrer en costume de bain, la brulure a laissé des traces sur ma poitrine, bla bla. J’avais des photos; c’est vrai que c’était disgracieux.
Elle était représentée par une avocatE et il s’agissait d’un interrogatoire hors cour. Mon interrogatoire doucereux a littéralement envouté la jeune femme et suscité des réponses plutôt inattendues. Tel que je m’y appliquais d’ailleurs, elle m’a perçu comme un jeune (25-30 ans) homme qu’elle avait réussi à séduire, et au grand dam de son avocate, elle a cherché à minimiser l’impact des cicatrices plutôt que d’affirmer à quel point elles lui empoisonnaient l’existence.
Résultat: nous avons réglé hors cour, pour un montant dont la modicité a étonné mes clients.
On est loin du waterboarding! 😉
Émard, vous ne comprenez pas. Sortez de votre bulle, pour l’amour du CIel. Ce que je dis, c’est que ce sujet, soit le réchauffement climatique, a été entre autres récupéré par la politique. Je ne dis pas que le réchauffement climatique est un canular. Je ne dis pas que c’est un mensonge. Je dis qu’une bonne partie des climatologues se sont laissés prendre dans le jeu politico-médiatique et qu’ils n’ont pas agi de la façon dont ils auraient dû agir, c’est-à-dire de façon proprement scientifique. Ils ont préféré pour plusieurs d’entre eux jouer les professeurs Phillippulus ou les doom-sayers, se pavanant de caméra en caméra, de micro en micro, pour annoncer en grande pompe la fin du monde pour bientôt. Ils sont aussi laissé les politciens s’emparer de leurs théories pour en exploiter l’aspect… économique, participant activement pour certains d’entre eux à une telle surenchère.
Vous savez, Émard, les gens de science ou les personnes qui prédisent la fin du monde si on ne se convertit pas à leur catéchisme dans les plus brefs délais, j’en ai rien à foutre.
Et madame Julie, manifestement, ne fait pas partie de cette engeance.
« Ils ont préféré pour plusieurs d’entre eux jouer les professeurs Phillippulus ou les doom-sayers, se pavanant de caméra en caméra, de micro en micro, pour annoncer en grande pompe la fin du monde pour bientôt. » pouloutine
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Moi aussi je vous demande des exemples.
« Ils sont aussi laissé les politciens s’emparer de leurs théories pour en exploiter l’aspect… économique,. – pouloutine
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Pouloutine c’est simple, les scientifiques ont identifié le problème et mit clairement en cause la production humaine de CO2. Après ça ce n’est pas à eux de mettre en place les politiques nécessaire pour parvenir à une baisse de cette production de CO2. Au mieux ils peuvent suggérer des pistes.
Votre indignation devrait être dirigée vers Harper qui est un des derniers dinosaures à refuser d’admettre que la situation est urgente.
Jean Émard
« Vous savez, Émard, les gens de science ou les personnes qui prédisent la fin du monde si on ne se convertit pas à leur catéchisme dans les plus brefs délais, j’en ai rien à foutre. » pouloutine
===
Ne rien faire ne mène pas à la « fin du monde » mais c’est carrément refuser d’agir et de prendre ses responsabilités face à une situation urgente.
Faire une caricature de « fin du monde » pour parler d’une situation urgente, c’est faire une tentative de banaliser cette situation.
Jean Émard
Le réchauffement est une chose, l’urgence en est une autre.
« Le réchauffement est une chose, l’urgence en est une autre. » pouloutine
===
Les deux sont liés. Ne rien faire entraîne une accélération du phénomène.
Jean Émard
Poulou 17h11
« Et madame Julie, manifestement, ne fait pas partie de cette engeance [note de l’administrateur: Poulou, 17h03 – « les doom-sayers, se pavanant de caméra en caméra, de micro en micro, pour annoncer en grande pompe la fin du monde pour bientôtl »].
J’aurais été déçu que vous ne fassiez pas cette mise au point. Julie, dont je savais depuis un moment qu’elle étudie en post-doc le comportement de certains milieux sensibles face aux changements climatiques sur une période de plusieurs milliers d’année, est très discrète. On a connu un PhD plus soucieux d’étaler et publiciser ses médailles… Je ne vais pas le nommer encore une fois mais personne n’a besoin d’un dessin.
« On y avait présenté un de ses mouvements symphoniques et son concerto pour 2 pianos et orchestre, dont les pianistes étaient… mes parents. » pouloutine
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Allez un ti-effort pouloutine et allez complétez la page wikipedia en français de vos parents, pour les mettre au même niveau que les pages en anglais et en allemand. 😉
Jean Émard
Émard. pourquoi tant de fiel?… qu’est-ce qui vous a tant marqué durant votre enfance?
En passant, Émard, contrairement à vous, j’ai de quoi éprouver de la fierté en ce qui concerne les personnes qui ont contribué à l’essor du Québec. Pour vous, ça semble naviguer au ras des pâquerettes.
pouloutine vous m’avez mal compris. Je trouve vos parents de formidables artistes. Je pense seulement que malheureux leur page wikipedia est très courte en français alors qu’elle est plus détaillée en anglais et en allemand.
Je vous suggérais bien gentiment de la compléter puisque tout le monde peut contribuer à wikipedia et qui de mieux que vous pour compléter cette courte biographie.
Aucun fiel de ma part bien au contraire. 😉
Jean Émard
Je pense seulement que malheureux leur page wikipedia est très… =
Je pense seulement que c’est malheureux que leur page wikipedia soit très…
@Poulou 12h37
« Je possède maintenant une copie de ce merveilleux document que la SRC m’a fait parvenir récemment.
Vous savez de toute façon qui je suis et ça ne m’offusque pas du tout. »
Vous m’en voyez ravi. À vrai dire, vous avez eu de la chance; la proportion de ces documents culturels qui a été détruite aux fins de récupérer et réutiliser les rubans, c’est effarant!
C’est vrai, ça? Vous n’êtes plus offusqué par le fait que je sache qui vous êtes et que je connaisse vos coordonnées à la maison et au travail? Hmmm, est-ce le fait d’avoir depuis une semaine entamé votre 60e année qui vous confère cette sagesse et cette sérénité? Quand vous étiez jeune – 58 years old, that is! – vous ne dérougissiez pas, du moins sur ce blogue où tout le monde semble vouloir cultiver l’un l’ire de l’autre… 😉
= = =
« j’avoue que l’aide de l’État pour une télévision nationale et pour les Conservatoires reste indispensable. Et il ne s’agit pas là de postes budgétaires que l’on pourrait qualifier d’exhorbitants. »
Sur ce point, nous sommes parfaitement d’accord. Let’s drink to that!
Avec l’énhaurme voisin que nous avons, la survie de l’identité canadienne passe par une télévision nationale capable de diffuser la culture et les valeurs nationales. on ne peut pas compter sur les diffuseurs privés pour remplir cette mission. Même pour la culture pop, ils contestent les quotas de contenu canadien!
Et pour les 50 millions de Chinois, non, je ne savais pas. Mais je savais qu’ils sont nombreux!
« Vous saviez probablement qu’en Chine, on retrouve acrtuellement 50 millions d’étudiants dans les consercatoires de musique, et parmi ceux-ci, 36 millions d’étudiants en piano, niveau conservatoire. » pouloutine
===
Hum à l’oeil ça me semble, pas mal exagéré. 36,000,000/1,300,000 ça donne environ 3% de la population chinoise qui serait étudiants en piano ???
Ce serait pas plutôt 5 millions et 3,6 millions vos chiffres ?
Jean Émard
Je vois que le chiffres que vous donnez circulent sur le net, mais comme tout le monde semblent se citer les un les autres, je doute un peu de ces chiffres qui me semblent un brin irréalistes.
Jean Émard
Sur certains points, je suis et serai intraitable, comme sur sur la culture et notre héritage. Je travaille actuellement sur la récupération d’archives concernant non seulement mes ascendants, mais d’autres qui ont contribué musicalement à l’image culturelle du Québec. Je mentionnerai ici notamment Gaston Rochon, l’arrangeur de Gilles Vigneault qui est décédé en 1999. Pas question que ces artistes sombrent dans l’oubli.
Monsieur Émard, je me confonds en excuses pour avoir été trop prompt dans mes répliques. Le patrimoine culturel du Québec mérite qu’on le fasse connaître. Je ne parle ici non seulement de mes ascendants, mais d’une foule d’artistes (et je nommerai ici notamment Roger Matton, François Morel, Jacques Hétu et Neil Chotem) qui doivent être connus des générations futures. Ceci constitue une partie de la mission que je me suis imposée.
Je m’occuperai bien sûr de compléter la page Wikipédia concernant mes parents.
@pouloutine
Je reconnais, tout à fait, l’importance de promouvoir notre patrimoine culturel et je lève mon chapeau à votre implication.
Jean Émard
Sur le nombre d’étudiants chinois en piano, je mentionnerai que le plus grand et célèbre pianiste actuel est chinois et il s’appelle Lang Lang. Un prodige. Il est pour le moins étonnant que la Chine ait pu ainsi absorber aussi rapidement les fondements de la culture musicale occidentale dans ce qu’elle a de plus profond et sophistiqué. La Chine sera-t-elle la salvatrice de ce que nous sommes?… la question est ouverte.
@pouloutine
Quand vous aurez complété la page wikipédia de vos parents, j’aimerais beaucoup la lire ! Ma curiosité est piquée…
Mon grand-père était musicien de métier et j’ai toujours regretté le fait qu’il n’existe pas (à ma connaissance) d’enregistrement de son big band…
J’étais trop jeune à l’époque pour vraiment apprécier Les Beaux Dimanches. Les meilleurs souvenirs que j’en garde me viennent des annonces des bons produits Kraft: Le bon Cracker Barrel, le Cheez Whiz et toutes les bonnes choses qu’Henri Bergeron savait si bien nous présenter.
C’est plus tard que j’ai su ce qu’était du Cheez Whiz. slurp.
J’oubliais le beurre d’arachides.
@cJulie,
Outre mes activités professionnelles, la préparation d’un coffret CD-DVD en témoignage de leur carrière est très accaparante. Les archives sont quand même nombreuses et de qualité inégale.
J’avais tout au moins une très bonne connaissance de leur répertoire pianistique et des concerts qu’ils ont donnés, ce qui m’a permis de rechercher les archives aux bons endroits. Ils ont bien sûr enregistré quelques disques, dont un CD vers 1990 contenant les danses symphoniques de Rachmaninov et les danses slaves de Dvorak.
À propos d’un enregistrement du big band de votre grand’père, les recherches aujourd’hui sont évidemment facilités par le WEB. C’est long et laborieux, mais parfois on y trouve des pistes intéressantes. Pour une oeuvre en particulier, j’ai eu à faire une recherche assidue. Mes parents avaient en effet enregistré en 1965 un concerto pour 2 pianos et orchestre sous la défunte étiquette Capitol. Je possédais encore ce vinyle, mais comme vous le savez bien, c’est pas fameux comme matériau pour effectuer une numérisation. On peut corriger certaines choses avec SoundForge ou Adobe Audition, mais il reste que l' »écrétage » massif des phénomènes de distorsion entraîne une perte dynamique sonore importante. Je me suis donc mis à la recherche du master de ce disque. Qui pouvait donc posséder ledit master après tant d’années, Capitol étant dissoute? Je l’ai trouvé finalement quelques jours plus tard après une recherche intensive sur le NET et en communiquant avec quelques participants à la production de ce disque via leurs courriels. Je vous assure, il n’y a rien de plus agréable que de numériser un master de cette époque et de le rendre encore plus « beau » qu’à l’époque où il a été conçu.
Les logiciels de son, aujourd’hui, sont abordables et certains sont même gratuits. Il y a encore 10 ans, une telle entreprise de correction numérique d’archives aurait été impossible à accomplir sans soumettre ces mêmes archives à une compagnie spécialisée avec des coûts importants.
Reste évidement toute la question complexe des droits sur ce matériel et sa diffusion. C’est tout autre chose. Question de négos.
Merci pour les infos Mr Pouloutine !
Et bravo pour vos efforts pour faire reconnaitre la contribution musicale de vos parents. Êtes-vous aussi musicien ?
Très peu, malheureusement. Mes seules incursions pratiques dans le domaine musical furent entre autres la création du groupe SLOCHE dans les années »70. Deux de mes compositions sont sur le disque suivant (Stadaconé et Isacaaron), maintenant ré-édité et remastérisé en CD:
http://www.amazon.ca/Stadacone-Rm-Frn-Sloche/dp/B002KWLSI4/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=music&qid=1289068227&sr=8-2-catcorr
@poulou
Puis-je répondre à vos commentaires sur l’héritage culturel de vos parents par cette phrase : Grouille-toé le cul.
Vous êtes un des seuls à pouvoir accomplir cette tâche de façon honnête.
Ne vous en faites pas, madame Lizzie, je m’occupe de çà de façon intensive. Et postérieurement à mes parents, j’ai l’intention de m’occuper de ce qu’a laissé Gaston Rochon, en sa qualité d’arrangeur de Gilles Vigneault durant les années »60 et « 70. Rochon est incidemment l’auteur et l’arrangeur de la musique de « Mon pays » et de « Gens du pays ».
@Poulou
Je salue, bien sûr, tous vos efforts visant à préserver le patrimoine culturel du Québec pour les générations futures. À commencer par l’oeuvre de ces deux virtuoses qu’étaient vos parents au temps où ils se produisaient en duo.
Ces efforts débordent de la « grande culture »; je pense à Neil Chotem et Gaston Miron.
Miron a mis en musique et contribué à la diffusion d’hymnes nationalistes particulièrement rassembleurs. Ne me dites pas que vous êtes nationaliste! Quand à Neil Chotem, il me suffit de lire son nom pour entendre résonner l’Heptade, magistrale. Harmonium, par ailleurs, ne véhiculait pas des valeurs très fédéralistes, ni très à droite?
Diantre…
By the way, j’ai écouté, ce soir, une entrevue que livraient vos parents en 1990 au sujet des Jeunesses Musicales et de la formation des jeunes musiciens; elle est disponible sur le site de Radio-Canada, de même que leur photographie, mais j’imagine que vous en étiez déjà informé.
Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au travail que j’effectue. Lorsqu’on parle de Neil Chotem, j’ai l’impression que celui-ci mériterait lui-aussi que l’on se souvienne encore plus de ce qu’il a produit:
Il y a un film qui fut tourné à Québec dans les années’40 (avant le I Confess de Hitchcock qui date pour sa part de 1953). Le titre de ce film, réalisé par Fedor Ozep est « Whispering City ». On y voit entre autres un jeune Neil Chotem interpréter des extraits du concerto de Québec d’André Mathieu. Je possède le DVD de ce film. Plusieurs des arrangements de Chotem ne sont malheureusement pas disponibles sur CD, et ce sont ses meilleurs (ses arrangements orchestraux des chansons de Gordon Ligtfoot, par exemple, ou encore son Salute to Expo, arrangement de chansons de S. Venne et thèmes de Chotem ). Je me console en écoutant parfois un CD qu’il a produit lui-même en 2001 sous le titre de Pianoganini:
http://www.cdbaby.com/cd/chotem
Ce fut un grand, un très grand arrangeur, tout comme l’a été François Morel (en sus de son travail de compositeur), et Gaston Rochon qui est mon prochain sujet de travail, le temps que je mette la main sur le master de « Dans l’air des mots » sur des chansons de Gilles Vigneault, un bijou d’orchestration et d’inventivité.
Bien sûr que je suis nationaliste, mais ça ne me force pas à apprécier les positions de nombre de polticiens locaux, toutes allégeances confondues.
« Quand à Neil Chotem, il me suffit de lire son nom pour entendre résonner l’Heptade, magistrale. » papitibi
===
Avec un parfum de pot en arrière plan. 🙂
Jean Émard
cjulie dit :
@mangouste
« Mon domaine, c’est l’environnement. Le climat pour être plus précise…
« Ça me fait toujours rire ceux qui pensent que tout est toujours mieux ailleurs, mais qui n’ont pas de point de référence. Personnellement, je peux parler en connaissance de cause – je sais ce que vivre aux USA implique. La vaste majorité de ceux qui idéalisent la vie aux USA n’y ont jamais vécu. »
Désolé de vous répondre si tardivement. Un jour, je jette un œil aux commentaires, et leur nombre est encore plutôt réduit. Deux jours plus tard, c’est la manne.
Le climat, donc… Votre avenir est assuré. Le combat va continuer à être intense aux É.-U. cependant, particulièrement avec le réveil politique récent des négationistes du réchauffement, qui parlent déjà d’aller régler son compte à l’Iran… (C’est pour le pétrole, bien sûr…, ce qui n’améliorera pas la situation de la planète. Le nucléaire explosif, les Iraniens ne l’ont pas, car pour l’avoir réellement et en être persuadés, il faut qu’ils en fassent l’essai, et cela, la planète entière le saurait, comme pour la Corée du Nord, sauf si un ami a réussi à leur vendre clé en main en catimini.)
J’ai vécu dans l’Arctique trois ans, de novembre 73 à 76. J’ai en mémoire l’épaisseur de la glace sur l’océan arctique (suffisante pour y faire atterrir un Boeing 747 en passant, alors : quatre pouces suffisent à un homme, mais quand il y en a 15 pieds d’épais, c’est réellement résistant, sauf que les vents et les courants réussissaient à rompre et à empiler ces masses énormes le long de failles qui formaient alors des barrières impressionnantes, et les traverser avec les traîneaux chargés et lourds, c’était toute une aventure d’ingéniosité, de bras et de jambes), ayant voyagé dessus à quelques reprises, dans au moins trois régions, mais, aujourd’hui, quand je vais fouiner sur Google pour avoir le pouls climatique des populations de ces régions, le son de cloche retentit au travers de l’écran de mon ordinateur. Cela, personne ne peut le nier, et faire appel aux cycles climatiques historiques ne me satisfait pas particulièrement pour expliquer le phénomène perçu de tous, nié ou non.
À Papitibi,
« Maintenant que CJulie a fait son coming-out académique, je me sens plus à l’aise de préciser que dans le cadre de son PhD, elle a étudié l’impact des changements climatiques sur certains écosystèmes. Elle poursuit des études post doctorales, toujours dans le domaine des changements climatiques.
« Quand notre auto-proclamé “honorable” se pétait les bretelles en matière de climat, j’imagine que Julie avait un petit sourire en coin à la lecture des affirmations dudit Dr Squid, qui prétendait pouvoir parler d’autorité et ainsi clouer le bec de tous ces ignares que nous sommes collectivement, nous qui n’avons pas obtenu un PhD en biophysique moléculaire… »
Impressionnant, le parcours de CJulie, en effet. Quant à l’« honorable », en dehors d’hasbara et de ses éprouvettes, il gagnerait à s’informer, à faire la recherche, à réfléchir avant de se considérer comme une sommité dans les domaines étrangers à ses études. Je me souviens très bien de ses commentaires, que j’ai enregistrés pour la postérité, mais il ne mérite pas que je lui réponde une seconde fois, les blogueurs l’ayant cerné et coincé suffisamment à mon avis.
Pour ce qui est du fameux Réseau Liberté-Québec, il est libre de déconner, mais cela ne fera qu’un temps, car elles sont de plus en plus nombreuses les personnes qui ont les compétences pour leur remettre la réalité dans la face, à commencer par des documentaires d’institutions et des chercheurs crédibles : la BBC et le National Geographic Society pour ne nommer que ces deux-là. Certains chercheurs sont à l’emploi du gouvernement canadien, passent une bonne partie de leur temps de recherche dans l’Arctique et, à la suite des congédiements qu’Harper a provoqués chez ceux qui contredisaient les politiques de son gouvernement à œillères, ils sont en mode furtif et ultrasilencieux, mais, un changement de gouvernement les verra probablement émettre des avis crédibles et alarmants. Entre-temps, Suzuki se charge de secouer la cage à Harper, le primate qui aimerait ressembler à Dubya.
@Mangouste
Où avez-vous vécu dans l’Arctique ? J’envie votre expérience. J’adorerais migrer vers le nord pour quelques années… Les gens qui pensent que les perturbations du climat ne sont pas préoccupantes devraient aller séjourner dans l’Arctique, et prendre le temps de discuter avec les anciens. Il y a deux catégories de gens qui ne doutent majoritairement pas de la réalité des changements climatiques – les scientifiques et les gens qui vivent encore de la nature. N’est-ce pas une drôle de coincidence ?
Et pour ce qui est d’Honorable, je n’arrive pas à cerner le personnage. La façon dont il s’exprime et la qualité de ses travaux dans son domaine de recherche démontrent qu’il est brillant. C’est un chercheur très productif et il a une collection de publications impressionnante, dans des revues prestigieuses. Je ne doute absolument pas de ses compétences en tant que chercheur. Par contre, je ne comprend pas ses prises de positions si tranchées, radicales et dogmatiques dans d’autres domaines. Et je ne comprend pas pourquoi il perd son temps dans le cloaque de David Gagnon. Pour devenir le chercheur qu’il est, Honorable a dû faire preuve de beaucoup de rigueur intellectuelle, comment peut-il passer outre le total manque de rigueur des analyses de Gagnon et de ses acolytes ? Ça me dépasse…
« Et pour ce qui est d’Honorable, je n’arrive pas à cerner le personnage. » julie
===
Je le vois comme quelqu’un qui s’est proposé volontaire pour défendre la « cause » d’Israël sur un certain nombre de blogues québécois (Lisée, cyberpresse,…).
Il le fait probablement par un certain « patriotisme » mais au fond ça l’emmerde et c’est pour ça qu’il ne s’implique pas réellement dans les discussions si ce n’est que pour dumper une certaine « version officielle ».
Bref un type probablement brillant mais qui s’astreint à faire du travail de photocopieuse sur les blogues. Il n’est pas le seul à faire ce genre de tâche « administrative » pour des organisations para-gouvernementales israéliennes.
Il profite souvent de l’occasion pour aussi vomir son mépris des Québécois et de leurs institutions.
Tout ça n’entâche pas son status de clown diplômé. 🙂
Jean Émard
@Jean Émard 14h03
« [honorable] le fait probablement par un certain “patriotisme” mais au fond ça l’emmerde et c’est pour ça qu’il ne s’implique pas réellement dans les discussions si ce n’est que pour dumper une certaine “version officielle”.
= = =
Patriotisme religieux, sans plus. Son grand-père paternel était d’origine irlandaise; ses trois autres grand-parents sont des « Québécois de souche », francophones. Ses racines sont à Thetford Mines. À 20 ans, il était trotskyste. À 22 ans, il correspondait avec Noam Chomsky. Mais à 28 ans, il a été happé par la judéité (chercheur au Lady Davis Institute du Montreal Jewish General Hospital).
Dans la moins baveuse des hypothèses, il est devenu juif par mimétisme. À moins que ce ne soit par pur opportunisme… Peut-être l’expression « plus catholique que le pape » comporte-t-lle son équivalent: « plus juif que le grand rabbin« … ?
@papi
Il est tombé en amour avec une juive et, pour la marier, il s’est converti. Pas difficile à comprendre.
Comment vous savez tout ça ? Il a publié sa biographie ? 😉
Jean Émard
@jean émard
Non mais papi et moi travaillons sur cette biographie pour le prendre de court! 😉
@cjulie : j’ai moi aussi lu les travaux d’honorable et je peux vous dire que ils sont aussi intéressant que ses commentaires. Un scientifique intéressant c’est rare.
Pour ses acolytes. Je suis pharmacien en Mauricie et je connais son principal laquais et sa famille. Il est plus jeune que lui mais cela ne signifie pas qu’il n’est pas fréquentable. J’aurais bien aimé fréquenter sa sœur jumelle à pic-able. Lui-même n’est pas si imbécile dans ses lettres ouvertes au Nouvelliste, il était contre la guerre à Irak en 2003 .
Ses écrits du Nouvelliste tranche fortement avec ceux des blogues. Plus philosophe. Plus captivant. Il est un 1 ans plus jeune que moi. Je le connais de vu et de réputation. Toute la ville le connaît. Il a déjà sauté dans la St-Maurice du haut du pont duplessis pour sauver une femme qui se noyait et la police était là!! Petit héros régional ce picable. Il se définit comme technicien preuve qu’il n’est pas sérieux. Il signe le nom de sa mère avant de celui de son père contrairement à ses sœurs aussi.
Ils ne font peut-être que s’amuser ou ils ne sont pas ce qu’ils sont dans la vraie vie.
@Pharmapete
« j’ai moi aussi lu les travaux d’honorable et je peux vous dire que ils sont aussi intéressant que ses commentaires. »
😯
@pharmapete
« Il est plus jeune que lui mais cela ne signifie pas qu’il n’est pas fréquentable. »
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Un tinami de respectable ou lui même en persone. 😆
Aye, je fais pitié
On recommence : un tinami de respectable ou lui-même en personne. 😆
@pharmapete
« je connais son principal laquais »
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Contente de voir que respectable a un brin d’auto-critique. 😆
@Lizzie : Que l’on soit pour ou contre les commentaires à honorable ceux-çi ne laissent personne indifférent.
Pour Picotte faites des recherches dans les archives du Nouvelliste et vous jugerez par vous-même s’il est fréquentable ou non. 2 de ses sœurs le sont ça c’est certifié parole d’honneur. J’ai fait mon collégial avec l’une d’entre elles. La plus vieille je l’a connais pas. Il a un frère aussi actuaire que je connais aussi. Plus que correct. Dans une petite ville comme Trois-Rivières tout le monde se connaît. Les gens ont intérêt à marcher droit et respectable ne fait pas exception. C’est tout ce que je sais. Cela ne signifie pas que j’approuve ses commentaires sur Internet ni à l’un ni à l’autre.
@pharmapete
MDR 😆
Franchement, picotte, tu es lamentable.
@pharmapete
« j’ai moi aussi lu les travaux d’honorable et je peux vous dire que ils sont aussi intéressant que ses commentaires. »
😯
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« Il signe le nom de sa mère avant de celui de son père contrairement à ses sœurs aussi. »
Il a de la misère avec son père. ses écrits sur le WEB le démontrent.
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« Ils ne font peut-être que s’amuser ou ils ne sont pas ce qu’ils sont dans la vraie vie. »
Donc, ce sont des trolls. 🙄
cjulie dit :
7 novembre 2010 à 13:27
@Mangouste
« Où avez-vous vécu dans l’Arctique ? J’envie votre expérience. J’adorerais migrer vers le nord pour quelques années… Les gens qui pensent que les perturbations du climat ne sont pas préoccupantes devraient aller séjourner dans l’Arctique, et prendre le temps de discuter avec les anciens. Il y a deux catégories de gens qui ne doutent majoritairement pas de la réalité des changements climatiques – les scientifiques et les gens qui vivent encore de la nature. N’est-ce pas une drôle de coincidence ? »
Longue lecture… Cela vous apprendra ! Blague 🙂
À Frobisher Bay, du nom de l’explorateur Sir Martin Frobisher, imposé par l’Angleterre aux Inuits (esquimaux en langue cri), alors que les Inuits appelaient cet endroit Iqaluit, d’iqaluk, pour poisson, avec une variante circonstantielle de lieu pour faire Iqaluit, c’est-à-dire : « là où il y a du poisson », soit l’embouchure de la rivière Sylvia Grinnell, rivière à omble chevalier, le fameux « Arctic Char ». J’ai parcouru de longues distance le long de cette rivière été comme hiver (d’accord, printemps et automne compris, mais il ne faut pas cligner des yeux, car on va les manquer). J’y ai pêché souvent, mais jamais péché (trop froid ou trop de moustiques, et, si d’aventure, vous y allez, ce seront les plus gros maringouins que vous aurez vus, mais, par bonheur, pas de mouches noires, de brûlots ni de mouches à caribous).
http://www.nunavutparks.com/french/parks-special-places/sylvia-grinnell-territorial-park/overview.aspx
J’ai fait deux courts séjours à Cape Dorset, la capitale canadienne de la sculpture inuite, où l’avion doit faire marche arrière (inversion des pales d’hélice pour projeter l’air vers l’avant et, par réaction, reculer) et sortir de piste sur au moins une trentaine de mètres afin d’augmenter la distance de roulement et avoir suffisamment de vitesse à l’autre bout de la piste pour s’envoler sans risque. Pourtant, l’autre extrémité se trouve à être le sommet d’une colline rocheuse d’une bonne centaine de mètres de haut, et il s’agirait au pilote de faire un léger piqué pour accélérer suffisamment et reprendre le plein contrôle de l’appareil. Votre coeur suit toujours, ou il est rendu sous votre estomac ?… Vous savez pourquoi il ne le fait pas, ce piqué, le pilote ? Parce qu’il a compris qu’il devrait se payer le grand ménage une fois rendu à destination, car les petits sacs à vomissure sont rares dans ces régions. Comment va le coeur ? Vous aurez compris que je blague, mais uniquement un peu… Si, d’aventure, le pilote optait pour le piqué et manquait son coup, il pourrait atterrir sur la baie gelée au pied de la colline, ou amerrir dans la baie glaciale le reste du temps, et ce, s’il n’y a pas un iceberg bleuté lumineux d’échoué.
Mais cela n’est rien par comparaison à Pangnirtung, plus au Nord et à l’Est que Cape Dorset. Ce petit village est situé à l’embouchure d’un fiord, celui qui mène au parc national Auyuittuq, parcouru par ce fiord. On y a tourné le début mémorable d’un film de James Bond (Roger Moore, The Spy Who Loved Me: « the daring scene… in which Bond… skis off a cliff edge to almost certain doom, only to open a Union Jack parachute in mid air. »
Ce à quoi je fais référence, au fait, est l’approche de l’avion qui atterrit à Pangnirtung : le pilote entre dans un long fiord formant un détroit. Les escarpements du fiord font un mille de haut environ (5 000 pieds, minimum, comme dirait l’autre…) et sont séparés par environ la même distance. Le pilote longe un côté escarpé d’assez près pour permettre aux passagers bien voir les détails de la face rocheuse, puis il fait un demi-cercle entre les deux murs rocheux et finit la manoeuvre le long de l’autre mur avant de s’aligner sur la piste, environ 1 000 plus bas. Selon la direction du vent, si ce n’est pas à l’atterrissge, ce sera au décollage que cette manoeuvre-surprise réjouira les passagers. J’ai inclu des hyperliens qui vous montreront des photos.
http://www.pc.gc.ca/eng/pn-np/nu/auyuittuq/index.aspx
http://www.mediastorehouse.com/pictures_1596187/ba0809-30.html
http://jetphotos.net/showphotos.php?location=Pangnirtung%20Airport%20-%20CYXP
http://www.tradewindsphoto.ca/main_pstcardspage2007_08.htm
Du point de vue climatique, les hivers peuvent être très venteux à Pangnirtung. Par exemple, en 1975, un cyclone s’est produit dans l’entonnoir que forment les parois du fiord, et on y a estimé les vents à près de 240 km/h (150 mi/h). Un laboratoire du type remorque de 60 pieds de long sur 10 pieds de large transporté là par bateau l’automne précédent, mais trop tard pour pouvoir être ancré correctement au sol, a été emporté par les vents, et on n’en a absolument rien retrouvé. Il aura été poussé jusque sur la surface glacée du détroit, aura roulé sur la glace jusqu’à l’eau libre, à une dizaine de km ou plus du village et aura été englouti.
Voir la maison 524, caractérisée par ses câble d’acier (nombreuses étaient les maisonnettes ancrées au sol avec un gros câble d’acier et deux blocs de béton enfouis dans le pergélisol en 1976) :
http://alongalongline.blogspot.com/2007_07_01_archive.html
Je pense bien que l’expérience vous intéresserait au plus haut point. Et vous savez ce que l’on dit à propos des conditions d’emploi et de travail dans cet enfer frigorifié ?
« No sweat in the Arctic! »
cjulie dit :
7 novembre 2010 à 13:27
Vous voudrez bien excuser deux fautes. J’étais pressé et j’ai écrit le texte dans un document sans correcteur de texte.
CORRECTIONS :
circonstancielle
l’embouchure de la Sylvia Grinnell, rivière à
Mangouste, merci beaucoup pour ce beau voyage ! Vous me donnez encore plus le goût de migrer…
Oui mangouste a fait un message très intéressant à lire. Merci d’avoir pris le temps.
Jean Émard
Jean Émard.
Il n’y a pas de quoi.
Le contenu du message est très intéressant, mais l’expérience peut l’être autrement. En 2010, il y a beaucoup plus d’occasions d’agrément qu’en 1973.