«Quand quelque chose comme ça arrive, quand tu sais que la fin approche, ton coeur s’adoucit. Tu t’ouvres plus, tu te rapproches encore plus de ta femme, de tes enfants, de tes amis pis du Bon Dieu. Faut pas pleurer sur la vie, faut accepter. Je pense que je suis serein.»
Hier, avant de raccrocher, Pat Burns a lâché: «Le docteur m’a dit: «T’es fait fort, tu résistes. Essaye de bien manger.» Mais là, je commence à sentir que mes papilles – c’est de même qu’on dit ça? – goûtent moins. Mais j’essaye de manger. Je veux profiter de chaque jour que le Bon Dieu nous donne.»
C’était le 30 mars 2010. Le texte est de Réjean Tremblay.
Pat Burns savait que la mort l’attendait. Il en parlait avec une légèreté d’âme à l’inauguration d’un aréna en son nom à Stanstead à la fin mars.
L’esprit en paix, Burns est décédé, vendredi, après une longue bataille avec le cancer. – Radio-Canada, 19 novembre 2010.
Il aura débuté sa carrière d’entraîneur sous les traits d’un agent de la paix – ce qu’il était dans une vie antérieure; il aura terminé sa vie sous les traits d’un nounours attendrissant aux traits émaciés.

Il y a deux mois presque jour pour jour, Pat Burns avait démenti la nouvelle de son décès.
Cette fois, c’est bien vrai. Et c’est bien triste; mais en même temps, quelle délivrance. Pour lui. Et même pour sa femme, et pour ses enfants. Lire la suite