Oui, le métier d’agent de la paix est un métier périlleux. Et oui, il est d’autant plus dangereux dans les quartiers centraux des grandes métropoles, là où se concentrent les itinérants, souvent aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de poly-toxicomanie.
Les anciens agents du métro de Montréal, nous dit André Noël de la Presse, étaient armés de bâtons PR-24. Les policiers n’en ont pas. C’est désormais le SPVM qui patrouille dans le métro.
Ces bâtons, fabriqués par la firme Monadnock, sont munis d’une poignée qui double la force de leur utilisateur.
«Nous avions régulièrement affaire à des contrevenants armés de couteaux, nous a dit un ancien agent du métro. Nous n’avions pas d’arme à feu, mais nous arrivions à les maîtriser, notamment avec les PR-24.»
Questions à la direction du Service de police de la Ville de Montréal:
- Puisque les agents du métro, pourtant armés de leur seul gourdin PR-24, parvenaient à maîtriser des psychotiques, des drogués et autres forcenés, pourquoi les patrouilleurs n’ont-ils pas accès à ce moyen efficace de mettre fin à ce genre de menaces?
- Pourquoi les agents dy métro y parvenaient-ils malgré que, au surplus, ils opéraient en équipes plus réduites?
- N’existe-il pas des moyens alternatifs, comme le recours au gaz poivre ou à tout autre gaz susceptible de forcer l’immobilisation du forcené?
- Et les balles de caoutchouc, y a-t-on recours uniquement en situation d’émeute appréhendée, comme d’ailleurs pour les gaz? Dans l’affirmative, pourquoi les équipes de deux patrouilleurs ne disposeraient-elles pas de tels outils? Surtout quand l’appel auquel ces équipes répondent ne fait pas mention de gunmen ou de tireurs fous, mais d’un itinérant agressif armé d’un couteau?
- Pourquoi les policiers ne disposent-ils pas, dans leur véhicule, d’une panoplie d’outils qu’ils pourraient utiliser selon ce que les circonstances exigent?
Le policier peut dégainer son arme de service en situation de danger. Cependant, il ne doit faire feu qu’en dernier recours, lorsqu’il a des raisons de croire que sa vie ou celle d’une autre personne est en danger, en tenant compte de la présence possible de tierces personnes et du milieu environnant. – extrait des règles en vigueur au SPVM depuis 2006. Source: André Noël
- Que fait le SPVM pour s’assurer de la bonne compréhension de cette règle par ses agents? Lire la suite