Le projet de loi 33, présenté à l’Assemblée nationale par la ministre du travail, Madame Lise Thériault, fait des vagues… Ce lundi matin, les grands chantiers du Québec ont été laissés à l’abandon. Réaction spontanée des travailleurs, nous dit-on.
Quelques extraits significatifs du texte de présentation qui accompagne le projet de Loi:
Ce projet de loi introduit un nouveau mécanisme de référence en remplacement de la pratique du placement syndical des salariés de l’industrie de la construction […]
C’est ainsi que le projet de loi élimine le placement syndical en prévoyant que toute référence de main-d’oeuvre doit se faire par l’intermédiaire du Service de référence de main-d’oeuvre de l’industrie de la construction administré par la Commission de la construction du Québec et que les associations syndicales et d’employeurs qui veulent référer des salariés doivent le faire par la voie de ce service […]
Touche pas à mes privilèges!
Dont Tread on Me, clament les libertariens! Ne touchez pas à nos privilèges, clament à l’unisson la FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la Construction (CPQMCI).
Même combat, finalement. Et même opposition à un gouvernement jugé omniprésent, aussi bien par les uns sur une base permanente, que par les autres, sur ce point bien précis.
J’entends déjà les hurlements, du côté des libertariens, peu habitués à cette comparaison qu’ils qualifieront d’odieuse… J’imagine que les syndicats, que l’on associe volontiers à la gauche, ne seront pas plus heureux de cette comparaison avec la droite. N’empêche que le message que lancent la FTQ-Construction et le CPQMCI à la ministre du Travail – ne venez pas jouer dans nos plate-bandes – ne diffère guère de celui des Libertariens… et même, à l’occasion, du corporatisme de certains ordres professionnels. Mais ça, c’est une autre histoire…