Monsieur-le-Sénateur-qui-êtes-venu-du-froid-abitibien,
Vous avez répliqué à Me Jean-Claude Hébert, dans une lettre ouverte « sobrement » intitulée Trop longtemps condamnés au silence.
Les victimes ont trop longtemps été réduites au silence dans le processus judiciaire. Au Canada, comme ailleurs dans le monde, elles réclament deux changements fondamentaux.
D’une part, les victimes refusent d’être victimisées à nouveau lorsqu’elles subissent le coup d’une peine qui n’est pas proportionnelle au crime commis.
D’autre part, elles veulent une place plus juste dans le processus judiciaire.
C’est à ces deux tâches que je me consacre et j’entends poursuivre le travail que j’ai commencé dès les premiers jours de l’AFPAD. Les avocats ne doivent plus être les seuls dans l’arène des droits.
Ce cri du coeur, vous l’avez échappé quelques heures à peine avant que votre Cheuf ne s’en prenne ignominieusement à ces autres laissés pour compte que sont les Cris d’Attawapiskat. Dont la situation commande pourtant une réaction autrement plus pressante que celle d’un père revanchard que son esprit revanchard aura catapulté au Sénat. Vous saurez sans doute excuser mon franc parler: I mean what I say and I say what I mean!
Je ne crois pas vous avoir entendu vous dissocier de la position particulièrement méprisante qu’a exprimée votre chef à l’égard des autochtones d’Attawapiskat. N’êtes vous pas – pourtant – le héraut des victimes et des laissés pour compte?
Vous avez fait carrière à Val d’Or. N’y avez-vous pas été sensibilisé – bien plus que les résidents de votre région d’adoption – au triste sort des communautés cries et algonquines et aux causes profondes de cette situation?
Qu’est-ce que vous attentez, kâlisse, pour vous manifester, pour hurler votre indignation et pour mettre votre poing sur la table, vous le dieu auto-proclamé des sans-voix?
La trahison
J’y reviendrai plus loin: vous avez trahi votre fille Julie! Et de un.
Et de deux, vous ne vous attendiez quand même pas à ce que je passe sous silence les attentes élevées que croyaient pouvoir placer en vous – LE champion-des-parents-de-victimes-d’enfants-assassinés, – ces parents et ami(e)s des victimes de Polytechnique? Ces attentes, Mossieu le Sénateux, se pourrait-il que vous les ayez trahies?
La vie – et la mémoire – des 14 victimes de Polytechnique, lâchement assassinées, ne valaient-elles pas AU MOINS autant que la vie de la victime d’un ignoble violeur meurtrier? Regardez dans le blanc des yeux celui qui vous fait face quand vous vous rasez devant votre miroir, et osez répondre par la négative… sans baisser les yeux.
Quel maître servez-vous? La ligne de parti, ou votre conscience?
Si vous vous préoccupiez vraiment des sans voix et des laissés pour compte que sont les victimes décédées et ceux qui leur survivent, vous n’auriez pas joint le camp de ces chasseurs qui se disaient privés de leur liberté par le registre des armes d’épaule. Nah. Le camp auquel vous apparteniez est celui des parents de victimes de meurtre; et ceux de votre camp, aujourd’hui, comment peuvent-ils ne PAS se sentir trahis, agressés, même, par cet appui que vous avez donné aux chasseurs pour des motifs bassement électoralistes?
Walk your own talk! Ou alors, souffrez que l’on puisse vous qualifier d’hypocrite.
= = = = =
Votre palabre, par ailleurs, ne tient pas la route.
Les avocats ne doivent plus être les seuls dans l’arène des droits?
Les avocats n’ont jamais été seuls dans l’arène des droits. D’autant plus qu’ils sont deux, l’un qui pousse, et l’autre qui tire dans la direction opposée. Cela vous aura-t-il échappé, aveuglé que vous êtes par cette idéologie à laquelle vous adhérez?
D’autant plus qu’il y a un juge, lequel – peut-être l’ignoriez-vous, n’est pas membre du Barreau. Lequel n’hésite pas à varloper les plaideurs au discours creux et aux positions précaires.
D’autant plus qu’en matière de meurtre, ne vous en déplaise, c’est un jury trouvé au sein de la populace que les deux plaideurs doivent chercher à convaincre.
D’autant plus que la détermination de la peine n’est pas l’affaire que du seul juge; ce dernier DOIT – il en a l’obligation – s’en remettre à tous ces juges qui l’ont précédé – surtout ceux qui appartenaient aux Cours d’appel, à la Cour suprême et même à la Chambre des Lords. On appelle ça – vous l’aurez deviné, la JURISPRUDENCE. Vous n’ignorez pas les origines du terme, n’est-ce pas? JURIS PRUDENS… compétent, sage, avisé, qui connaît le droit.
Ce à quoi j’ajouterai quelques experts. Des criminologues, d’éminents jurisconsultes, des experts en sentencing, des psychologues, des psychiatres… dont l’opinion vous semblez rejeter du revers de la main, au motif qu’elle ne reflète pas la vôtre. Laquelle repose sur???
Laquelle repose sur du bla bla, sur de vagues impressions et sur des préjugés tenaces. Point barre.
La disparition tragique de Julie avait fait de vous une victime; cela, vous êtes en droit de le revendiquer, et jusqu’à ce jugement rendu en 2009, vous vous acquittiez AD-MI-RA-BLE-MENT de ce rôle que vous assumiez avec classe.
Mais la politique a fait de vous un charlatan, aveuglé par ses préjugés, froissé par un jugement (celui de 2009, qui a rejeté votre recours en dommages contre la Ville de Sherbrooke) et surtout, incapable d’en saisi la logique implacable. Ne le prenez pas pour une insulte. Ces notions, je les ai assimilées et approfondies au prix de longues études et au prix d’une carrière qui s’étend sur quatre décennies; tout universitaire que vous soyez, et quelques soient les fonctions que vous avez pu occuper en raison de vos compétences indéniables, il vous en manque des tit-bouttes, en matière de droit et au niveau de vos capacité à définir ce que doit être le droit. Cela dit en toute humilité.
Pourquoi ne pas avoir recherché le consensus le plus large possible?
C-10 est un fourre-tout. Une grosse bébelle.
Une trop grosse bébelle…
Plusieurs des anciens projets de lois que regroupe aujourd’hui le projet C-10 rencontrent l’assentiment d’une très vaste majorité de Canadiens. Les partis d’opposition – et la quasi totalité des Canadiens (incluant ces avocats que vous honnissez!) – sont en faveur de peines plus sévères en matière d’agression sexuelle, surtout lorsque la victime est mineure. Votre gouvernement pouvait espérer atteindre pareil consensus pour ce qui est de certaines peines minimales. De même qu’à l’égard des libérations conditionnelles.
Pourquoi, bout d’ciarge, ce gouvernement insiste-il pour diviser les Canadiens en leur enfonçant dans la gorge un projet aussi difficile à faire passer GLO-BA-LE-MENT? Là est d’ailleurs le principal motif de reproche…
Aaaaah, j’oubliais. Harper pourra dire aux Canadiens, en 2015, que TOUS les partis d’opposition étaient opposés – en 2011 – à C-10 et à toutes ces belles mesures qu’il a fait adopter, concernant des mesures avec lesquelles l’opposition était pourtant d’accord.
Realpolitik!
La fuite du capital… de sympathie
Vous jouissiez d’un immense de sympathie. Ce capital, vous l’avez malheureusement dilapidé. Et de un, vous avez trahi les proches des victimes de Polytechnique. Et de deux, vous avez lancé contre le Barreau – notamment – des accusations à ce point mal fondées que c’en était pathétique. Et de trois, mis au fait de vos égarements, vous avez persisté dans une erreur qui s’est alors transformée en mensonge éhonté. Bref, votre crédibilité a été atteinte, au point où ceux qui étaient sympathiques à votre cause – et j’en suis – grincent aujourd’hui des dents au seul prononcé de votre nom.
Et puis, il y a cette incohérence qui vous caractérise désormais. Aussi imparfait était-il, le registre constituait davantage un outil pour les policiers qu’une entrave à la liberté des chasseurs. Ce Sénateur qui militait en faveur de l’abolition du registre, c’est (qu’il le veuille ou non) un soft on crime. Mais lorsqu’il milite en faveur de C-10 et de son train de mesures, le voilà transformé de Dr Jekyll en un Mr Hyde Tough on crime.
Peu nombreux sont les Canadiens et les Québécois qui savent que le reproche que vous adressiez à la Ville de Sherbrooke et à ses policiers, dans ce procès que vous leur avez intenté, c’est d’avoir négligé de consulter TOUTES les banques de données qui étaient à leur disposition. Mais moi je sais; le jugement, je l’ai lu.
Ça, c’était au moment où vous avez pris action contre la Ville, en 2005. Mais en 2011, vous militez non seulement pour l’abandon d’un registre dont les policiers jurent qu’ils le consultent et qu’il leur est utile, mais vous prêchez en faveur de la destruction totale des données qu’il contenait.
Êtes vous conscient du problème de crédibilité qui résulte de ce virage à 180 degrés? Et surtout, Pierre-Hugues Boisvenu, si tant est que VOTRE Julie ait pu vous observer de là-haut, je n’ose imaginer ce qu’elle a pu penser de ce père vire-capot.
Dans l’hypothèse où les policiers avaient connu l’adresse de Bernier AVANT qu’il n’assassine Julie, n’auraient-il pas été de l’intérêt des policiers – AUSSI BIEN QUE DE CELUI DE JULIE – qu’ils sachent si celui qui avait kidnappé et peut-être déjà agressé Julie disposait d’une arme d’épaule?
Ne croyez-vous pas qu’après avoir consulté le registre, ils auraient pu – en fonction du résultat – donner l’assaut, ou, au contraire, s’en abstenir?
Et c’est bien vous qui avez sonné la charge contre le registre et plaidé pour sa destruction? Pauvre Julie…
Deal?
Vous souhaitez voir les victimes investir le jardin (ou chasse-gardée) des juristes (et des professionnels susnommés)?
Si votre fille était décédée des suites d’une erreur médicale, vous exigeriez aujourd’hui que les protocoles opératoires soient révisés par un panel de victimes qui auront survécu à la faute de leur chirurgien? Vous croyez que de simples citoyens devraient réviser les notions enseignées aux étudiants en médecine?
Ça vous fait rire? Ça n’est pourtant guère différent de ce que vous préconisez pour ce que vous appelez l’arène des droits.
Vous proposez aux experts de céder leur tribune à l’opinion publique (incluant la vôtre, dont on ne saurait dire qu’elle n’est pas publique). Je vous propose donc un échange…
Que diriez-vous de vous taire et de céder vos droits de débattre et de voter au Sénat à ce simple citoyen qu’est Me Jean-Claude Hébert, au sujet du projet de Loi C-10?
Deal, or no deal?
W.P.
Le sénilateur devrait savoir que les armes d’épaule sont des armes redoutables pour qui sait s’en servir ne serait-ce qu’un peu, surtout si elles sont montées d’une lunette de visée…
Je ne retournerai pas aux données que j’ai insérées dans un commentaire précédent à l’intention du p’tit joe connaissant du blogue qui, par la grâce de Papitibi, sévissait et s’embourbait dans les sables mouvants du présent blogue presque chaque fois qu’il faisait un pas en avant avec un de ses commentaires. Grosso modo, je préciserai que les armes d’épaule puissantes, les carabines de chasse puissantes, peuvent atteindre leurs cibles avec une précision suffisamment grande pour tuer un animal, de l’espèce homo ou autre de grande taille, à un demi-mille, ou à 0,8 km de distance et plus…
Détails pour celles et ceux que la chose intéresse :
http://www.riflebarrels.com/articles/longrange_shooting/shooting_hunting.htm
Certains choix de projectile, de poudre, de marque de cartouche permettent des vitesse de sortie de canon de 4 000 pi/s et plus. J’ai même lu 12 000 pi/s pour des cartouches très, très spéciales, du genre qui élimine l’ennemi à plus d’un mille de distance, comme cela s’est produit en Afghanistan… Disons qu’à 4 000 pi/s, la balle frappera théoriquement en une demi-seconde une cible distante
de 2 000 pieds. Une arme de poing ne peut rivaliser avec une arme de chasse pour les tirs longue portée.
De la lecture qui devrait assagir Harpeur-de-rien-faute-d’expérience, mais qui a eu une tournure inattendue (un tir concluant à une distance de 2 430 m, presque 2 1/2 kilomètres) :
http://www.macleans.ca/canada/national/article.jsp?content=20060515_126689_126689
Shame on you!
Tu utilise l’âme de ta fille pour la monté d’une droite Sarkoside! Quand c’est pas du degré Front National !
Tu la salis! Serait-elle de ton coté, père indigne?
J’avais juré ne pas écrire de nouveau ici. Je ne peux le faire car le « maître de ce blogue » connaît mon identité. C’est sa seule supériorité sur moi. Je m’abstiendrai donc de commenter les horreurs innommables que je viens de lire plus haut. Ce n’est que partie remise. Dès que je serai à la retraite, je m’en donnerai à coeur joie. Dans mon propre blogue. Miao!
Moustache est épique. :3
@Poulou le chat
Tu veux vraiment sortir les griffes?
D’accord, tes deux géniteurs formaient l’un des rares couples de chats qui aient été décorés pourleur maestria du piano, alors que mon pelage indique que je suis un chat de gouttière.
Ça, c’est le seul avantage que toi, tu as sur moi.
Moi, Poulou le chat, j’en sais assez sur toi et sur tes miaulements infects que si j’avais vraiment te faire virer de ton job de chasseur de rats à Valleyfield, tu aurais été jeté dehors à coups de pieds dans la croupe. Mais je me suis dit que même s’il t’arrive de manquer de classe dans certains marécages, t’es un vieux chat, et ça serait bin platte de te faire virer juste avant ta pension de vieux chat.
Alors je l’ai pas fait.
J’aurais pu faire virer un nunivarsitaire de McGill, aussi. Surtout que quand lui il a l’occasion d’uriner sur les poils de Cuccialetta, il ne s’en gène pas.
On appelle ça de la classe et de la grandeur.
Et ça existe chez les chats de gouttière. Mais peut-être plus rarement chez les chats d’exposition, nés pour se pavaner…
Dans cette vie-ci, je me qualifie de « chat de gouttière ». Mais dans l’une de mes vies antérieures, Néfertiti, c’était moi.
Tu essaieras d’en dire autant, matou zalem.
Tiens, j’ai pensé à un nouvel avatar pour toi, chat mal éduqué, couché sur une table que ton humain reconnaîtra sans peine.
Ton ami Moustache
Ha Ha Ha
Se chat la mange les araigné?
Je peut pas resté lontemps. il fait peur
Ayoye! J’ignore ce qu’il a avalé Moustache mais à mon avis, il faudrait vérifier un ti-peu ses signes vitaux!
Trop drôle la photo! Ça prend ben des vieux pour niaiser à ce point!
J’en braille tellement je ris!
On dirait les Claques XD
N’oublions pas ce proverbe: « qui s’attaque au sénateur s’attire les foudres de essedé »…. 😡 👿
@ Essedé
Et de kossé kon fait avec le célèbre proverbe Qui aime bien charrie bien?
@Prooooooooooooooooooot 22h59 (ce commentaire n’est pas ni ne sera publié)
Pour le bénéfice de tous les lecteurs, je publie de nouveau ce commentaire que j’avais émis le 10 juillet 2011. Commentaire que Poulou n’a pas apprécié. C’est quand même pas de ma faute s’il a raisonné comme un pied de céleri.
Au lieu de reconnaître le ridicule de son argument et d’en rire avec moi, il a préféré claquer la porte.
Son problème. Pas le mien.
J’en ai été peiné, dans la mesure ou – d’habitude, du moins sur CE blogue – il savait argumenter avec intelligence.
Mais, comme le dit le proverbe, Chassez la démagogie et elle revient au galop!
= = =
Très gentiment en effet, comme tu viens d’en faire la démonstration.
Pourquoi tiens-tu tant à les publier ici? Va donc plutôt les chier dans ta propre bécosse, où, avec un peu de chance, ils seront vus par une foule de 2 ou 3 personnes. Tes liens n’intéressent personne. Même pas Jean-Luc Prooooooooooooooooot, qui me les envoie sans même avoir vérifié s’ils sont pertinents à LA cause qu’il défend. Alors je le répète, tu peux te les fourrer dans le cul. De toute façon, c’est d’la marde…