Taire le sexe des foetus pour sauver des fillettes, titrait la SRC ce 16 janvier 2012
Pour sauver les fillettes asiatiques à naître, l’Association médicale canadienne lance un plaidoyer pour interdire la divulgation du sexe des foetus avant la 30e semaine de grossesse.
Trop de foetus féminins au pays sont tués simplement en raison de leur sexe, déplore l’Association dans un éditorial de sa publication, le Journal de l’Association médicale canadienne (CMAJ).
« Le foeticide féminin survient par millions en Inde et en Chine, mais il est aussi commis en Amérique du Nord en nombre suffisamment important pour créer une distorsion du ratio garçons-fillettes dans certains groupes ethniques », déplore le rédacteur en chef du journal, le Dr Rajendra Kale.
Le phénomène prend de l’ampleur, de souligner l’AFP:
Interrogé par l’AFP, il a estimé le nombre d’avortements au Canada motivés par le sexe féminin du foetus à «quelques centaines par an, ce qui fait des milliers avec les années qui passent».
L’interdiction de révéler le sexe du foetus avant la 30e semaine de grossesse «est un prix modeste à payer pour sauver des milliers de filles au Canada», souligne le médecin.
Le Dr Kale est né à Bombay; il parle donc en connaissance de cause. Je conviens, par ailleurs, que la Chine enregistre 113 naissances de garçons pour 100 naissances de filles. Je conviens que, en Chine, en Inde, aux Philippines, en Corée et au Vietnam, le foeticide féminin pose problème. Tout comme je conviens que si elle était importée telle quelle chez nous, cette pratique contre nature risque de poser problème au sein des micro-sociétés que constitue chacun de ces groupes ethniques.
Mais serait-il approprié de faire de la divulgation du sexe du foetus, à 25 ou 28 semaines, une faute déontologique susceptible de résulter en la radiation du médecin qui aura divulgué prématurément le sexe de leur enfant à Fanny Tremblay et à Pierre-Luc Gagnon, de Saguenay, la ville de l’ultra-catholique maire Là-Là, là où vivent plus de 100000 Québécois de chousse et quelques dizaines de ces Asiatiques originaires de ces contrées aux tendances foeticides? Et je ne parle pas de cette Nathalie Meilleur, qui vit à Ste-Mandibule-les-Piles avec son copain Étienne Dupire. Y zont jamais vu passer un Chinois ou un Philippin dans le 6e rang de Ste-Mandibule…
Bien sûr, c’est un peu la même chose pour le couple mormon Huntsman-Romney (!) qui vivrait, par hypothèse, à Summerside, Prince-Edward Island…
Mais le risque est plus fort à Richmond, BC, ou à Toronto. Faut-il appliquer une solution mur-à-mur, pour s’assurer de bien contrer des pratiques limitées à certains individus, eux-mêmes minoritaires à l’intérieur de leurs propres groupes ethniques?
Cette mesure, par ailleurs, serait-elle efficace? Bien avant l’invention de l’échographie, nos grand-mères savaient prédire le sexe d’un nouveau-né bien avant sa naissance, avec – il est vrai – une précision toute relative. Elles savaient que le coeur d’un tit-gars bat plus vite que celui d’une tite-fille, et elles savaient (parfois) compter. Et puis, une femme enceinte peut porter haut, porter bas, porter arrondi ou moins arrondi, et de cela aussi, elles se servaient pour émettre leurs pronostic… Surtout qu’elles avaient une longue expérience de bédaines arrondies, les mémés de l’époque!
Alors faute de médecin pour les renseigner, les jeunes couples asiatiques (ou autres) qui ne veulent pas d’un bébé-fille sauront bien trouver une manière de contourner l’interdit de divulgation. Et s’ils veulent vraiment choisir, pour des motifs économiques ou culturels, bin… ils trouveront le moyen de choisir en fonction du sexe appréhendé.
Cela étant, une fois installés au Canada, pourquoi ces jeunes couples reproduiraient-ils ce pattern chez nous, dans une société plus égalitaire où naître fille n’est pas une tare. Du moins, nous en efforçons-nous, avec (parfois) quelques ratés. Savons-nous en quoi le phénomène est-il présent chez nous et surtout, est-il possible de le contrer par une éducation adéquate AVANT et APRÈS l’émigration de ces familles au Canada?
Une guerre de valeurs?
Parmi ceux qui accueillent cette proposition avec enthousiasme, plusieurs soumettent que la connaissance du sexe du foetus tient davantage du caprice que d’un quelconque besoin de planification. Ça n’est pas toujours le cas. Cette connaissance anticipée peut mettre certains parents sur la piste d’une résidence mieux adaptée, auquel cas des occasions pourront se présenter.
Quoi qu’il en soit, cet objectif de « planification » peut sembler bien dérisoire, lorsque comparé au prix d’une vie humaine sacrifiée au nom d’un objectif qu’une société comme la nôtre ne saurait accepter.
Soit.
Mais j’essaie de me mettre dans la peau du couple mormon Huntsman-Romney, de Summerside, ou du couple Tremblay-Gagnon, de Saguenay.
Je peux pas vous dire le sexe de votre bébé, m’sieu-dame, c’est à cause des Chinois qui ont tendance à avorter trop souvent quand ils savent à l’avance que ce sera une fille!
« » » »Aaaaargh, les zostis d’importés! Faut toujours les accommoder, et c’est de moins en moins raisonnable! « » » » Il m’semble déjà l’entendre, celle-là!
Des pistes de solution?
Peut-être faudrait-il autoriser le médecin à informer la femme en gestation du sexe du foetus, moyennant signature préalable d’un engagement à ne pas avorter? Serait-ce là une mesure suffisante? À mon avis, non…
Profilage racial, alors? Au départ, et je le dis sans ambages, toute forme de profilage racial me paraît abjecte. Mais… des valeurs s’affrontent ici, et la solution n’est pas simple. Faut-il risquer des vies? Non. Faut-il risquer de susciter haine et incompréhension envers les quelques communautés culturelles visées? Pas davantage. Surtout que l’opprobre pourrait atteindre l’ensemble des communautés culturelles.
Faudrait-il alors autoriser le médecin à se servir de sa tête dans le choix de divulguer ou non? La divulgation ne constituerait alors pas une faute déontologique, et le médecin pourrait exercer sa discrétion en fonction de sa perception du danger d’un avortement résultant de cette divulgation? On revient donc au profilage racial, qu’effectuerait alors le médecin. Est-ce plus acceptable?
Maudite gang de Shintoks! Y nous en font-y, du troube, avec leu zostis de manies! Pis le maudit dokteur Hindou, par dessus le marché!
N’empêche que la question est lancée, et la solution n’est pas évidente.
« Maudite gang de Shintoks! Y nous en font-y, du troube, avec leu zostis de manies! »
Priez pour que le hasard ne vous fasse jamais rencontrer ma femme, vous. Elle a la taille et le coup de pied de karateka pour vous dissuader de recommencer, et mettre fin à votre pouvoir reproductif. Alors, filles ou garçons n’auront plus d’importance !
🙂
@Mangouste chinoise
Heu… c’est que celle-là, elle est bien placée pour savoir qu’une fille a autant de valeur qu’un garçon!
D’ailleurs, une fois mariée, une femme vaut toujours plus cher que son mari – proverbe macho
PS: le comm de 19h32 s’était pris dans les filets de la modération… avec tous ses hyperliens. Je l’en ai libéré et j’en ai modifié la zeure de publication.
PS 2: Ma play station (PS2, hé hé) n’est déjà pas très reproductive! On lui a déjà retiré sa « puce »
Jack-strap
Papitibi,
Désolé d’apprendre la nouvelle.
Du karaté ou du kung fu?
Cela dit, il y a certaines maladies génétiques qui sont accrochées au chromosome qui détermine le sexe. L’hémophilie en est une. Est-il éthique pour un couple de demander un avortement pour un éventuel garçon (à supposer qu’on soit certain qu’il serait hémophile) mais pas pour une fille (qui a 25% de risques d’être porteuse du gène)?
La situation pourait empirer, avec des conneries comme cà qui cirque-culent du coté des anti-avortements….
Le film ‘180 Movie’, truc viral pro-vie américain ‘théconservateur’.
Si vous avez le courage de le regarder.. Vous allez surement comme moi rager de dégout. URGH.
« 180 Film: You like Hitler? You don’t believe in God? Good chance you are pro-abortion then! »
http://180movie.com/