Israël a annoncé lundi 26 mars avoir rompu tout contact avec le Conseil des Nations unies pour les droits de l’homme (CDH) à la suite de sa décision d’ouvrir une enquête internationale sur les colonies israéliennesdans les territoires palestiniens. La décision israélienne a été jugée « regrettable » par la présidente de la CDH, Laura Dupuy Lasserre, qui n’avait toutefois pas reçu de confirmation officielle.
Cette rupture, annoncée par le ministère des affaires étrangères, signifie que la mission d’information que le CDH espérait envoyer sur le terrain ne sera pas autorisée à entrer en Cisjordanie ainsi qu’en Israël.« Nous ne collaborons plus avec eux, a indiqué Yigal Palmor, porte-parole de la diplomatie israélienne. – Le Monde (avec AFP et Reuters), 26 mars 2012
Le Conseil des droits de l’homme avait donné jeudi dernier son feu vert à la mise sur pied de la première mission d’enquête internationale indépendante sur l’impact des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a aussitôt fustigé «l’hypocrisie» du Conseil des droits de l’homme tandis que les Affaires étrangères qualifiaient sa décision de «surréaliste», peut-on lire par ailleurs sur Cyberpresse.
À ceux qui s’inquiéteraient du biais pro-palestinien du Monde, je précise que la même manchette a été reprise dans notre très respectable National Post. Dans les mêmes termes.
Le Post [1] ajoutait toutefois ce qui suit:
“I have no doubt that it is in the interest of Israel to co-operate with the Human Rights Council on this investigative mission, not least so that it can explain its own policies and actions to the independent commissioners once they are appointed,” she said in a statement.
Asked by Reuters to comment further, she said recent history showed Israel would not stop the fact-finding mission from gathering information by deciding not to cooperate with it, even if it could not physically gain access to the West Bank or Israel.
“The most recent example of refusal to cooperate is Syria, which did not permit either the Human Rights Council mandated Fact-finding Mission or the Commission of Inquiry to enter the country.
“On the other hand, in the case of the other two Commissions of Inquiry that took place in 2011, both Libya and Cote d’Ivoire did cooperate, and allowed the Commissioners to visit.”
As in the Syrian mission, the investigation would have to resort to other sources of information if denied access.
“Unfortunately, the image of Israel would be damaged in a moment of high expectations in the peace negotiations,“ she said. ” I can’t emphasize strongly enough that it is my hope and wish we won’t come to that path.”
L’un des meilleurs instruments de mesure de l’état de la démocratie, c’est le degré de transparence.
Qu’à cet égard la plusse meilleure démocratie du Moyen-Orient fasse pire que la Libye de Khadafi et se montre l’égal de la Syrie d’Al-Assad, y a de quoi demeurer songeur… Lire la suite