Le Sommet des Amériques, tenu en Colombie, se termine sans l’habituel consensus. Et en l’absence d’un tel consensus, aussi édulcoré soit-il, c’est un échec. Un échec dont Stephen Harper devra d’ailleurs partager l’odieux avec le président Obama. En échec qui risque de coûter cher, au chapitre des échanges commerciaux entre l’Amérique anglophone et l’Amérique latine.
“U.S. commercial and political influence in the region has been in decline as China gains on the U.S. as a top trading partner. Many analysts say these regional summits tend to be unwieldy and only make sense if they are a departure for serious follow-up on substantive issues.
The label, ‘Americas,’ doesn’t seem to mean that much anymore unless you’re a cartographer,” said analyst Adam Isacson of the Washington Office on Latin America. – The Washington Times, 15 avril 2012
Ce qui est vrai pour Washington le sera davantage pour Calgary – heu, Ottawa.
L’objectif premier de M. Harper au sommet était de faire la promotion du Canada comme lieu de commerce et d’investissement, et d’appuyer les entreprises canadiennes à la recherche de nouvelles occasions d’affaires en Amérique centrale. – La Presse Canadiennne (Le Devoir), 15 avril
C’est raté. Le Canada et les USA d’Obama ont fait bande à part sur la question cubaine, ce qui risque d’éroder encore davantage la valeur des échanges commerciaux du Canada avec ces États, irrités par cet esprit borné. Le Cuba de 2012 n’est plus celui d’il y a 50 ans, après tout!
Ce ne sera pas la première fois que, chez Harpouille-la-fripouille, l’idéologie aura primé sur l’économie. Et c’est d’autant plus dommage que le Canada a encore une fois laisser passer une occasion de se démarquer des politiques de Washington et de séduire ainsi les leaders sud-américains.
Cette indépendance à l’égard des USA aurait pu, d’ailleurs, être plutôt lucrative pour le Canada, dont les entreprises auaient pu avoir accès à des contrats interdits aux Américains…
Là où Harpouille se tire dans les pieds, c’est quand, sous prétexte de faire la promotion de la démocratie et de contrer la poussée des courants communistes en Amérique du Sud, Ottawa et Washington poussent le Brésil, l’Argentine et leurs voisins dans les bras de la Chine.
La Chine, dont chacun connaît les errances en matière de démocratie et de respect des droits de la personne. La Chine, dont les abus surpassent, et de loin, ceux de Cuba.
C’est ce même Harper, par ailleurs, qui prétend multiplier les échanges commerciaux – lire: favoriser l’économie de l’Alberta des sables bitumineux – avec cette même Chine. Quelle cohérence dans le discours!
La démocratie? Parlons-en, puisqu’il insiste…
Prime Minister Stephen Harper says Cuba can come to the next Summit of the Americas if the country is a democracy.
« While we don’t support the position of isolating Cuba, we do believe the Summit of the Americas should be restricted to democratic countries and that Cuba should be encouraged to come as a democratic country in the future, » Harper said following two days of summit meetings in Cartagena, Colombia. – Krysty Kirkup, Agence QMI – Sun News, 15 avril
Pierre Poutine? Les robocalls? Les prorogations de la Chambre quand l’Opposition brasse son gouvernement? Les mensonges des ministres Bev Oda et Peter Mackay, plus récemment, sur le coût des F-35? Les manquements répétés à l’éthique de la part du Radis, Christian, de son prénom?
La réélection de Harper et de ses Dévastateurs repose sur une gigantesque fraude; ces enfoirés ont été réélus sur la foi de leurs mensonges et de leurs fausses représentations.
Leur réélection repose sur des tactiques déloyales à grande échelle, et ils mettent en place des politiques visant à défoncer le Bloc et à empêcher le PLC et le NPD de s’entendre sur un candidat unique dans certaines circonscriptions (le financement public – pour ce qui en reste – sera lié à l’obligation de présenter un candidat dans TOUTES les circonscriptions). Rappelons ici que le mai 2011, Harpouille n’avait pas présenté de candidat dans Portneuf… afin de favoriser la réélection du chauffeur d’autobus (André Tarture).
Et c’est ce même Harper qui affirme que le Sommet des Amériques ne devrait pas ouvrir les bras à ce pays non-démocratique qu’est Cuba?
Harpouille ne donne pas envie de vomir. Sauf quand il parle.
Je suis en total désaccord avec vous, Papitibi, chose très rare, vous admettrez.
Qu’il parle ou non, c’est-à-dire qu’il mente ou non, en tout temps Harpouille donne envie de vomir, particulièrement compte tenu de sa pensée rétrograde du début du siècle, du XXe, peut-être du XIXe…
Le lien ci-dessous mène à la version française de la Réflexion de Fidel du 12 avril dernier, intitulée « Les Illusions de Stephen Harper », et je ne me souviens pas avoir entendu ou lu de commentaires contre un premier ministre canadien de la part de Castro, et ce serait en fait le contraire, mais c’était avant l’avènement du messie con serviteur Harper, en voie de devenir l’Idiot du Big Canadian Village aux yeux du monde entier. Que j’ai hâte d’en sortir !
http://www.granma.cu/frances/reflexions/12abr-Les%20illusions.html
En extrait, les six premiers paragraphes, où Castro ne se gêne pas pour questionner le statut politique du Canada d’Harper parmi les membres de l’OEA, l’Organisation des États américains (non des colonies ni des territoires de pays colonialistes ou d’anciens empires européens) :
Les illusions de Stephen Harper
JE crois, sans vouloir offenser personne, que c’est ainsi que s’appelle le Premier ministre canadien. Je le déduis d’une déclaration publiée le Mercredi saint par un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de ce pays. Les États, censément indépendants, qui constituent l’Organisation des Nations Unies sont presque deux cents : leurs dirigeants changent constamment ou alors on les change. Beaucoup sont des gens honorables et des amis de Cuba, mais il n’est pas possible de se rappeler les détails de chacun d’eux.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, j’ai eu le privilège de vivre des années d’apprentissage intense et de constater que les Canadiens, situés à l’extrémité nord de notre continent, ont toujours respecté notre pays : ils investissaient dans les domaines qui les intéressaient et faisaient du commerce avec Cuba, mais ils n’intervenaient pas dans les affaires intérieures de notre État.
La Révolution démarrée le 1er janvier 1959 n’a pas adopté de mesures lésant leurs intérêts, et elle en a tenu compte pour maintenir des relations normales et constructives avec les autorités de ce pays qui consentait des efforts intenses pour se développer. Le Canada n’a pas été complice du blocus économique, de la guerre et de l’invasion mercenaire des États-Unis contre Cuba.
En mai 1948, l’année de la création de l’OEA, une institution à l’histoire honteuse qui liquida le peu qu’il restait du rêve des libérateurs d’Amérique, le Canada n’en faisait pas partie et il conserva ce statut pendant plus de quarante ans, jusqu’en 1990. Certains de ses dirigeants nous ont rendu visite. L’un d’eux fut Pierre Elliott Trudeau, un homme politique brillant et courageux, décédé prématurément et aux funérailles duquel j’ai assisté au nom de Cuba.
L’OEA est censée être une organisation régionale composée des États souverains de ce continent-ci. Ce genre d’assertion, comme bien d’autres de consommation courante, contient un grand nombre de mensonges. Le moins que nous puissions faire, c’est d’en être conscients si nous voulons préserver l’esprit de lutte et l’espoir d’un monde plus digne.
L’OEA est censée être une organisation panaméricaine. Aucun pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie ne pourrait y appartenir sous prétexte de posséder une colonie, comme la France avec la Guadeloupe ou les Pays-Bas avec Curaçao. Or, le colonialisme britannique ne pouvait pas définir le statut du Canada ni expliquer s’il s’agissait d’une colonie, d’une république ou d’un royaume.
Voilà que les deux jours de conférence de l’OAC, version US-HARPON prennent du plomb dans l’aile. Les pays latins d’Amérique centrale et du Sud se libèrent graduellement de leur peur écoomique et asservissement géopolitique face aux États-Unis.
L’article d’aujourd’hui est de Reuters, en anglais cependant:
Latin America rebels against Obama over Cuba
http://www.reuters.com/article/2012/04/15/us-americas-summit-idUSBRE83D0E220120415
EXTRAITS :
(Reuters) – Unprecedented Latin American opposition to U.S. sanctions on Cuba left President Barack Obama isolated at a summit on Sunday and illustrated Washington’s declining influence in a region being aggressively courted by China.
Unlike the rock-star status he enjoyed at the 2009 Summit of the Americas after taking office, Obama has had a bruising time at the two-day meeting in Colombia of some 30 heads of state.
Sixteen U.S. security personnel were caught in an embarrassing prostitution scandal before Obama arrived, Brazil and others have bashed Obama over U.S. monetary policy and he has been on the defensive over Cuba and calls to legalize drugs.
For the first time, conservative-led U.S. allies like Mexico and Colombia are throwing their weight behind the traditional demand of leftist governments that Cuba be invited to the next Summit of the Americas.
« There was no declaration because there was no consensus, » said Colombian President Juan Manuel Santos.
« The isolation, the embargo, the indifference, looking the other way, have been ineffective, » Santos said. « I hope Cuba is at the next summit in three years. »
Santos, a major U.S. ally in the region who has relied on Washington for financial and military help to fight guerrillas and drug traffickers, has become vocal about Cuba’s inclusion even though he also advocates for democratic reform by Havana.
CLINTON PARTIES IN « CAFE HAVANA »
In an ironic twist to the debate, U.S. Secretary of State Hillary Clinton went dancing in the early hours of Sunday at a Cartagena bar called Cafe Havana, where Cuban music is played.
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