Voilà bien sujet dont les médias mainstream du Québec et du monde francophone en général auront dit bien peu de choses. Ni Michael Laughrea dit l’Honorable (ou, parfois, Arabe), ni le blogue de David Ouellette – en vacances jusqu’au 9 juillet. Dans moins d’une semaine, la marmite pourrait bien sauter dans les milieux ultra-nationalistes Israéliens… et ça n’a rien à voir avec la confirmation, le 24 juin, de la victoire des Frères Musulmans en Égypte!
Le National Post veille au grain! Voici – en traduction – quelques paragraphes tirés d’un article publié le 24 juin par Armina Ligaya:
Le jour du grand dérangement approche à grands pas pour les 30 familles de Beit El – une enclave en Samarie ou une colonie juive en Cisjordanie, selon votre point de vue.
En application d’une ordonnance de la Cour suprême israélienne, cinq immeubles de la colline d’Ulpana sont voués à la démolition d’ici la fin du mois; ce déracinement a provoqué une crise dans les milieux politiques israéliens, en même temps qu’il aura suscité de vives protestations dans les rues et fait les manchettes nationales en Israël.
Ce déplacement à petite échelle pourrait avoir de graves répercussions, en ce que cette décision risque éventuellement d’affecter le sort de la totalité des colons, dont plus de 300,000 vivent en Cisjordanie.
Je me suis publiquement et depuis longtemps interrogé sur la légalité de cette colonisation au delà des frontières que la communauté internationale reconnaît à Israël. Or la Cour suprême d’Israël a beau être constitué de Juifs fidèles à leur allégeance, elle est aussi composée de juristes soucieux d’assurer le respect de la rule of law. Devant sa Cour suprême, Israël ne saurait se soustraire aux règles du droit international ni encore moins à ses propres Lois! Que l’on parle de WestBank, de Cisjordanie ou de Judée-Samarie, que l’on parle de territoires occupés ou de disputed areas, on parle de territoires sur lesquels la souveraineté d’Israël n’est pas acquise. La colonisation de ces territoires, qu’elle soit « spontanée » ou autorisée par le gouvernement, c’est donc de la dynamite.
J’ai toujours dénoncé l’irresponsabilité et l’inconscience des gouvernements qui se sont succédé en Israël. En autorisant la colonisation des « territoires disputés » ou en fermant les yeux sur le squat de territoires par des colons illégaux, ils ont suscité des attentes, exacerbé les sentiments ultra-nationalistes d’une certaine frange de la population et créé en même temps des situations de fait qu’il est toujours plus douloureux de défaire que d’en empêcher la réalisation. Israël cultive sciemment l’hostilité de sa population à l’égard du processus de paix, dont les colonies sont l’antithèse et l’empêchement.
On a vu, par le passé, quelles réactions violentes avait déclenché le gouvernement israélien quand il avait ordonné le démantèlement de certaines colonies sauvages. Lire la suite