On a fait tout un plat de ces casseroles que frappe une Pauline Marois à qui le ralenti, les effets de zoom et le flou des images donnent un air un peu hébété. À n’en point douter, ce résultat est tout à fait fortuit, bien sûr!
M. Charest a fait valoir que les images récupérées ont été d’abord diffusées par le Parti québécois. « C’est eux [les péquistes] qui ont rendu publiques ces images-là, puis personne n’aurait eu accès à ces images-là si ça n’avait pas été du fait que c’était eux qui les avaient mis en onde », a-t-il. – Radio-Canada, 27 juin 2012
F-A-U-X. Et non pertinent. Ces images – dans leur version originale – sont tirées de la page perso de leur auteur, Guy Séguin, et peu importe que le PQ ait lui-même pu les diffuser, elles demeurent soumises aux droits d’auteur dont bénéficie Séguin, comme l’expliquait notamment Me Marcel Lacourcière au 24/60. Or Séguin a mis le PLQ en demeure de cesser d’utiliser ces images, et surtout de cesser d’enfreindre les droits moraux qu’il détient sur ses images [1]. Les Libéraux ont refusé d’obtempérer.
Par ailleurs, dans un clip vidéo, la vitesse de défilement PEUT être – et c’est le cas ici – très parlante. Les images « diffusées par le PQ » défilaient à vitesse normale; ce ne sont donc pas les mpemes. Surtout si on ajoute à cela les effets de flou et de noir et blanc. Jeannot Mouton ment donc…
Selon Me Pierre Trudel, le PLQ s’est clairement aventuré en terrain glissant. «C’est un risque important de prendre une vidéo sans obtenir une permission et de l’inclure dans une oeuvre. Ce n’est pas parce qu’une vidéo se partage sur Facebook que ça donne le droit de prendre l’oeuvre et de l’intégrer dans une autre réalisation pour l’utiliser à des fins complètement différentes», a expliqué le professeur titulaire au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. Cet avocat est également titulaire de la chaire L. R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique.- Tommy Chouinard, La Presse, 26 juin.
Entendu à l’émission Face-à-Face ce 27 juin, sur les ondes de V-Télé, Me Alain Lecours exprimait une opinion similaire; l’extrait vidéo est disponible ICI, de 11:15 à 16:16
L’image que diffuse désormais Youtube en dit long:
N’en déplaise à ces enfoirés qui s’entêtent à défendre l’indéfendable, le refus manifesté par le PLQ de retirer cette pub constitue donc une violation flagrante du droit d’auteur. Alors qu’au nom du respect de l’État de droit il dénonce le carré rouge, les casseroles et la désobéissance civile, Jeannot Mouton enfreint lui-même – SCIEMMENT – une Loi fédérale! Câlisse d’hypocrite. Voleur d’images. Charognard. Menteur.
Encore une fois, Charest fait passer les intérêts du Parti avant les intérêts de l’État. Comme il l’a fait pendant plus de 900 jours alors qu’il refusait de désigner une Commission d’enquête. Comme il l’a fait en laissant pourrir le conflit étudiant.
Le vidéaste amateur qui a capté les images le 2 juin, Guy Séguin, songe maintenant à poursuivre le PLQ pour avoir utilisé son extrait vidéo. Il a d’ailleurs envoyé une mise en demeure en ce sens au Parti libéral du Québec mardi.
[…] «Ça illustre un épisode de la vie politique de Pauline Marois que les Québécois ont intérêt à connaître», a poursuivi M. Charest mardi. – Valérie Gaudreau, Le Soleil, 26 juin 2012
F-A-U-X. Cet épisode de la vie politique de Madame Marois – les casseroles – les Québécois le connaissent déjà. Ce qui était passé sous leur radar, c’est l’image d’une Pauline Marois qui a l’air stone quand elle essaie d’enligner ses couverts de casserole. L’image ne montre pas le moustique qui passait par là et qui lui aura fait perdre le beat, l’espace d’un instant, comme me l’a confirmé un cousin du maringouin!
Charest confond information et propagande. Les casseroles, c’est de l’info. L’air stone, c’est de la propagande construite au moyen d’images trafiquées. Pas pareil pantoute! Charest confond également les intérêts des Québécois et les intérêts de sa formation politique: c’est le PLQ qui a intérêt à montrer des images trafiquées de manière à ridiculiser Marois.