
The Supreme Idiot rides again. Kelly McParland a publié ce 3 août, dans le National Post, un éditorial aussi méprisant que mal argumenté.
Anyone who ever dealt with the Bloc Quebecois knows they rarely make much effort to sell their case in English. Check out their website and try to find any evidence that this is a bilingual country.
Pauline Marois, leader of the Parti Quebecois, evidently feels the same way. […] Ms. Marois was asked Friday if she will participate in an English-languge debate prior to the election called this week by Premier Jean Charest.
[…] Her own English is bad. She doesn’t want to be mocked, and she doesn’t want to accidentally say something foolish. Yet those same conditions apply to Canada’s other nine provinces when it comes to French, yet every federal election must include a French-only debate, no matter how bad a candidate’s French may be. Knowing that, the party leaders make an effort to learn French, and generally are proud they did.
Any attempt to drop the French-only debate would set off a cacophony of protest, in which the PQ and BQ would be among the most vociferous. But in Quebec itself, a party leader and potential premier can shrug it off.
McParland et le National Post ont parfaitement le droit de remettre en question le refus de Pauline Marois de participer à un débat en anglais, au bénéfice de la communauté anglophone; de son côté, elle avait parfaitement le droit de refuser! à cet égard, toutefois, elle a gaffé. Si elle avait attendu plus longtemps, peut-être François Legault se serait-il mouillé avant elle? Legault n’est pas lui-même très à l’aise avec la langue de Shakespeare et il en a souvent fait la démonstration. Cela dit, si les efforts de Stephen Harper sont louables, sa maîtrise du français n’est guère plus brillante que la maîtrise de l’anglais par Pauline Marois. Comme nousse zavons peu le consstater à l’usage….
La vraie question est ailleurs.
Les Anglophones du Québec ont-ils le même droit à un débat en langue anglaise – lors d’élections tenues au Québec – que n’en ont les Francophones à un débat en langue française lors d’une élection pan-canadienne?
NON. Le Canada est un pays bilingue, assujetti à la Loi sur les langues officielles et à la Loi Constitutionnelle de 1982; les communautés francophone et anglophone ont – en principe – les mêmes droits, from coast to coast. En principe… Dans les faits, toutefois, et j’ai pu m’en rendre compte de Victoria à St.Johns, les services offerts aux anglophones du Québec par le Fédéral sont de loin plus belingouales que les services offerts par ce même gouvernement aux francophones dans des communautés comparables.
Et si le Québec pratique un bilinguisme de facto, il n’est pas, de jure, une province bilingue. Pas plus que Newfoundland and Labrador ou la Saskatchewan. Ces deux provinces ont-elles déjà offert à leur communauté de langue française des débats en langue française, à la radio ou à la télé? Poser la question, c’est y répondre; rares sont en effet les chefs de partis bilingues, dans les autres provinces. Des Dalton McGuinty, il n’y en a pas beaucoup…
Si McParland n’avait pas été aussi con et aussi ignorant, c’est à la situation qui prévaut dans les autres provinces qu’il aurait dû comparer l’abandon relatif des Anglophones du Québec à leur « triste sort« . Mais cet imbécile heureux est-il seulement au courant de l’infâme Règlement 17, instauré en Ontario il y a un siècle [1]? On ne peut comparer une province au gouvernement fédéral, ni d’ailleurs à une administration municipale. Je salue le statut de province bilingue que s’est donné le Nouveau-Brunswick, mais je déplore que la ville de Moncton – principal foyer de la culture acadienne et de l’enseignement universitaire en langue française dans les Maritimes – ait refusé de rendre obligatoire l’affichage bilingue dans les limites de la Ville.
Bilinguisism only applies outside Quebec? Va donc chier, hostie de trou de cul mal torché! Apprends donc à comparer entre elles des situations comparables.
À Montréal, la moitié des stations de radio diffuse en anglais. La télé généraliste et accessible via les « oreilles de lapin » (et un récepteur « digital ») propose quatre stations en français (SRC, TVA, V et TQc), et trois en anglais (CBC, CTV, Global); et je ne parle pas des stations de Burlington ou de Plattsburgh, que l’on peut capter dans la région de Montréal avec une bonne antenne. Ni de l’offre des cablo-distributeurs ou distributeurs par satellite, tellement plus généreuse en contenu de langue anglaise…
Et je ne parle pas de ces commerçants du centre-ville (ou pire, du West Island) où se faire servir en français est souvent aussi difficile qu’à Edmonton ou Hamilton! Même à Rouyn-Noranda, on trouve un resto – Mrs Dang – où le personnel bilingue parle le mandarin (ou le cantonais?) et l’anglais.
Comment réagirait la population de Toronto si la moitié des médias électroniques de la ville diffusait uniquement en français et si l’autre moitié proposait une programmation musicale à 75% francophone? Comment réagirait la population de Toronto si les sushi bars de la rue Yonge accueillaient la clientèle en japonais et en français? Poser la question, c’est y répondre. Mais ce smelly orangist asshole du National Post trouve le moyen de souligner à quel point la communauté anglophone du Québec souffre du mépris (heu…) des francophones.
Mais quand un francophone refuse d’être servi en anglais à Montréal, à Québec ou à Rouyn-Noranda, on qualifie son attitude de « linguistic bigotry ». Tabarnak!
Remember that the next time the federal biligualism officer complains that the country isn’t making enough effort to accommodate the rights of Quebecers to be served in their first language, poursuit-il.
En guise d’apéritif: un appel à la haine des juifs?
Avant de passer au plat de résistance, voici – en guise d’entrée – ce commentaire reçu le 3 août d’un certain « Shimou » qui cherche à convaincre les lecteurs d’Antagoniste.net qu’il se serait converti au judaïsme. Bullshit et marde molle! Cet enfoiré est aussi juif que moi je suis Wayne Gretsky. Lire la suite