Jour 6: l’orchestre LEGAULT et la CAQ’ophonie des gros égos – déjà une fausse note!

… si François Legault devient premier ministre à l’issue du scrutin du 4 septembre, le moins qu’on puisse dire, c’est que la gestion des égos de son cabinet s’annonce comme tout un défi ! – Chantal Hébert, L’Actualité, 3 août 2012: Jacques Duchesneau à la CAQ: Ouch!

Ce à quoi François Lemay – candidat CAQ’ophoniste dans LaPinière – a répliqué: Question des égos? On les a laissé à la porte lors de la création du parti. Mieux vaut gérer la qualité…. qu’autre chose [commentaire #5]

Hé bin, Mossieu le candidat-aveuglé-par-sa-partisannerie, mettez ça dans vot’pipe:

Moins de 24 heures après qu’il eut annoncé sa candidature, François Legault doit déjà intervenir pour rectifier les propos de Jacques Duchesneau. Le chef de la Coalition avenir Québec a assuré lundi que lui seul aurait le pouvoir de nommer les ministres s’il forme le gouvernement, contredisant son candidat vedette.

«Il y aura seulement un patron», a affirmé François Legault lors d’une conférence de presse à Montréal, devant la Caisse de dépôt et placement.

En entrevue à Paul Arcand sur les ondes du 98,5 FM, l’ancien chef de l’Unité permanente anticollusion a affirmé […]:  «Il n’était pas question que je sois un vice-premier ministre comme on l’a connu depuis 30 ans, c’est-à-dire une fonction qui est un peu honorifique, a déclaré le candidat vedette. J’ai la responsabilité de ces ministères-là, avec possibilité de nommer les ministres. Par-dessus cela, je suis responsable de la lutte à la corruption. Je suis un peu le chef d’orchestre.» – Martin Croteau, LaPresse, 6 août 2012

Et Vlan dans les dents des aficionados du L’égoLand!

La CAQ: une coalition d’égos? Chantal Hébert semble bien avoir vu juste.

Campagne, jour 5: l’ouragan Duchesneau, ça décoiffe!

La réaction de Jean Charest frise la panique; ses ânonnements, dès l’annonce de la candidature de l’homme sans reproche, traduisent son désarroi.

Il y a quelques jours, Jean Charest s’était attribué la note de 8 sur 10, en matière de lutte à la corruption.

Allez faire l’inventaire des lois et des mesures que nous avons adoptées. C’est difficile d’arriver à la conclusion qu’on n’a pas fait tous les efforts. Aucun gouvernement n’a fait plus pour lutter contre la corruption et la collusion dans la construction… On se donne une bonne note, 8 sur 10. – Jean Charest, 2 août 2012,  cité par Tommy Chouinard, LaPresse

À part quelques prisonniers déportés sur la planète Mars et une douzaine de partisans irréductibles, personne n’est dupe. Oui, les efforts ont été faits, mais non sans une guerre de tranchée menée – en particulier – par la députée ex-adéquiste Sylvie Roy.

Pour Jean-Marc Fournier, ce fut un difficile exercice que d’expliquer comment le gouvernement en arrive, après 948 jours, selon le décompte de la leader parlementaire de l’Action démocratique du Québec, Sylvie Roy, à faire ce qu’il avait toujours refuser [sic] de faire jusqu’ici: créer une vraie commission d’enquête sur l’industrie de la construction. Plutôt qu’un cafouillage, Jean-Marc Fournier y voit plutôt une évolution. – Robert Dutrisac, LeDevoir, 10 novembre 2011

Moi-même, juriste blogueur de l’arrière-arrière-arrière-pays abitibien, j’ai mis l’épaule à la roue, dans la mesure de mes modestes moyens: La Commission Placebo du Dr Pat Antagosse.

Ce n’est pas le gouvernement Charest qui a mis en place la Commission Charbonneau: c’est la pression populaire qui lui a forcé la main. La pression populaire… et Jacques Duchesneau, qui a dû couler lui-même son rapport dans les médias sans quoi ce gouvernement l’aurait tabletté. Qu’il s’en glorifie aujourd’hui, c’est une insulte à l’intelligence!

On peut donc comprendre la panique qui s’est emparé de Jean Charest, à qui Duchesneau accorde plutôt une note de 2 sur 10.

[Jacques Duchesneau] a rappelé, comme l’annonçait Le Devoir samedi, que c’est la note de 8 sur 10 que Jean Charest s’est accordée en matière de lutte contre la corruption qui l’a convaincu de faire le saut […] Il a donné sa propre note au gouvernement Charest.  […] « Alors ma note est de 2 sur 10. » – Jessica Nadeau, LeDevoir, 6 août 2012

Entre Jean Charest qui s’attribue une note  de 80% et Jacques Duchesneau qui lui accorde plutôt une note de 20%, à qui l’opinion publique fera-t-elle confiance? Le niveau de satisfaction de la populace à l’égard de Jean Charest stagne depuis des mois à 30%; alors qu’il est perçu comme le chef d’un parti corrompu jusqu’à la moelle, Jacques Duchesneau, lui, flotte sur sa réputation d’incorruptible.