Voici un politicien, M. Legault, qui a été très longtemps nationaliste et qui vient nous dire qu’il faut dorénavant contribuer davantage à la fédération. Ayoye! Donner plus d’argent à Stephen Harper pour qu’il achète des armes sophistiquées, des photos de la reine, qu’il nomme des juges unilingues anglophones, subventionne les Anglo-Québécois afin qu’ils conservent leur langue, etc.
Non, les fédéralistes québécois ne doivent plus s’en faire et voter en toute sûreté pour Legault, car la démonstration est faite: il est de leur bord.
Ce texte, publié par un certain Sylvio Le Blanc dans l’édition du 9 novembre 2011 du Journal LeDevoir, procède d’un raisonnement fallacieux, mais la conclusion est juste. Exprimer le souhait d’un Québec qui – avant même d’avoir quitté le Canada – aurait cessé de bénéficier du régime de péréquation, ça n’est pas souhaiter une multiplication des photos de Sa Gracieuse Majesté ou des subventions plus généreuses aux Anglo-Québécois; c’est se préoccuper, avant tout, de prospérité et de richesse collective.
Automne 2010: le notoirement souverainiste François Legault et le fédérastif Charles Sirois lancent un mouvement soit-disant a-politique, la Coalition pour l’Avenir du Québec. Ni souverainiste ni fédéraliste. La CAQ a le vent dans les voiles, le PQ semble alors moribond… François Rebello fait alors le saut, mais son passage à la CAQ a pour effet de tirer le Parti vers le bas.
Rebello porte désormais la muselière; on ne le voit ni ne l’entend. Et la CAQ glisse vers le Kanada.