John Baird parle
Canada, which allowed Guantanamo detainee Omar Khadr to be transferred to a prison in his homeland months earlier than expected, did so after pressure from the United States, Foreign Minister John Baird said on Sunday.
Baird declined to comment on reports an angry Washington had insisted on Khadr’s quick return after someone in Canada leaked a secret U.S. report on him.
[…] Khadr’s arrival in Canada was a major surprise since Public Safety Minister Vic Toews indicated as recently as September 14 that Khadr was unlikely to return before January.
Asked whether the United States had put pressure on Canada to accept Khadr now, Baird told CTV: “Yes … obviously the Americans are closing down the prison and wanted to send him back and under law, Canadian law, we’re pretty obliged to take him.”
The Khadr case was an irritant to Canada and the United States… – David Ljunggren, Reuters (via The National Post), 30 septembre 2012
Vic Toews le contredit (par fonctionnaire interposé)…
Le gouvernement canadien se défend bien de s’être traîné les pieds dans la mise en oeuvre du rapatriement d’Omar Khadr, et accuse plutôt les Américains d’être les plus grands responsables du retard.
Dans un affidavit déposé en réaction à une requête déposée en Cour Fédérale par les avocats de M. Khadr, un haut responsable de la sécurité publique attribue le retard au défaut des Américains d’autoriser le transfert vers le Canada et à leur retard à fournir des documents requis par le Ministre Toews.
Les Américains avaient pourtant répondu à la demande de Vic Toews et transmis au bureau du Ministre les documents dont il avait exigé de prendre connaissance. Sauf que Vic Toews a refusé d’en prendre connaissance!
Toews refused to accept the file, according to Campbell, the ministry’s director general of the corrections and criminal justice directorate.
“The minister does not, as a practice, consider applications from offenders in the U.S. unless the U.S. has first approved the application,” Campbell said in her affidavit dated Wednesday. – Colin Perkel, Canadian Press (via The National Post), 13 septembre 2012
Quoi? Cet imbécile doutait encore de l’intention du gouvernement des États-Unis, malgré l’entente qu’il avait signée avec les avocats de Khadr, et malgré le désir maintes fois exprimé par l’administration Obama de shipper Khadr au Canada et de fermer Guantanamo?
Ìl n’en voulait pas, de Khadr. Period. Vic Toews s’est toujours braqué contre le retour de Khadr. À plusieurs reprises il a déclaré qu’il n’était pas pressé à procéder au rapatriement; il a multiplié les procédures dilatoires et, pire, soutenu que l’entente négociée par Khadr avant son plaidoyer de culpabilité n’était pas opposable au gouvernement canadien.
Le gouvernement a soutenu hier ne pas avoir l’obligation d’accepter sa demande de rapatriement, ni cet accord conclu entre le détenu canadien et le gouvernement américain.
«L’entente ne s’applique pas à nous. Nous n’avons signé aucune entente», a tranché le directeur des communications du ministre de la Sécurité publique Vic Toews, Michael Patton, hier. – le Devoir, 1 novembre 2011
Le 1 novembre 2011 marquait le début de l’admissibilité de Khadr à son transfert; pourquoi le gouvernement canadien a-t-il attendu cette date pour affirmer qu’il ne se sentait pas lié par l’entente qu’avait signée en son nom l’ambassadeur du Canada un an plus tôt? Moi, j’appelle ça du niaisage. Faut être culotté pour avoir fait perdre un an à Khadr et aller ensuite accuser les Américains d’avoir branlé dans le manche; je les comprends d’avoir servi un ultimatum au Canada. Lire la suite