De dix huit à vingt enfants tués, au dernier bilan.
Si un policier avait intercepté Ryan (ou Adam, on ne sait plus) Lanza cinq minutes avant la fusillade, rien ne lui aurait permis de confisquer les armes. Parce que, aux States, se promener avec des armes, c’est légaaaaaaaaaaaaaal.
Légal, et parfois léthal…
Il est temps que le débat ait lieu. Obama était au bord des larmes. Il y a de quoi.
Le drame est survenu dans la cour arrière du maire Bloomberg, qui n’est pas vraiment un supporteur de la national Rifle Association.
Let there be some change, for God’s sake!
C’est probablement ce qu’en dira Bloomberg, juron en moins.
Évidemment que ça va me rappeler le 6 décembre 1989. Polytechnique…
Je me souviens très bien où j’étais, pourquoi j’y étais, et ce que j’y faisais. Ma fille avait six ans, et elle aspirait a une carrière de vétérinaire. Mais, encore mieux, « pet-shop ». Parce que dans un pet-shop, il y a plein de petites bêtes à chérir, avec pas de sang qui coule ni de seringues qui piquent.
Mais ce soir-là, il y avait surtout les activités du Club Gymn-Express, au gymnase de l’école Mère-Bruyère, à Rouyn-Noranda. La p’tite s’envoyait en l’air et survolait le cheval sautoir, apprenait à faire la roue, à maîtriser la poutre… Les parents n’étaient autorisés à entrer au gym que dans les minutes qui précédait la fin de la séance; de mon côté, j’étais arrivé devant l’école au moins dix minutes trop tôt, et j’attendais dans l’auto,radio allumée. C’est le signal de CKAC 730 que je recevais, et à l’époque, ce n’était encore ni Radio-DocMailloux, ni la radio des sports, ni encore moins Radio-circulation. C’était de l’info. Et soudain, à travers les presque-pertes de signal et la friture (j’étais à plus de 600 km de l’émetteur…), un bulletin spécial d’information.
Ce jour là, j’étais le premier parent arrivé devant l’école, mais le dernier à avoir pris livraison de son enfant. J’étais toute ouïe, et je pensais davantage à la jeune soeur d’un copain de collège, dont je savais qu’elle était en 2e à Poly.
C’est comme si c’était hier. Je me souviens de chacune des émotions que j’avais ressenties à ce moment précis, et j’en ai conservé un goût amer. Très amer.
Ce soir, je suis Américain – comme l’était mon anglophone de père. Américain, et amer. Encore.
Et parmi les armes que cet enfoiré traînait avec lui, il y en avait une, de calibre 223. Et ça, ça me ramène à ce cher Poulou qui s’est éclaté sur divers blogues sous le pseudo de Stag223.
Ce qui n’est pas une simple coïncidence.
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L’image de cette file d’enfants, de même que le gros plan de deux enfants en mortaise, sont toutes deux tirées de l’un ou l’autre diaporamas mis en ligne par le Huff Post après la fusillade.
Dans le contexte québecois, ce serait quoi la différence devant un jury entre Turcotte et le tueur du Connecticut? Deux types qui ont apparemment perdu la boule et qui étaient semble-t-il incapables de distinguer le bien du mal au moment de commettre leurs actes.
C’est vrai que le gars du Connecticut a prémédité son coup, mais est-ce que Turcotte ne l’a pas fait lui aussi même si c’est dans une moindre mesure? Désolé si je fais dévier le sujet quelque peu, mais je me pose la question.
Combien de massacres leur faut-il pour daigner faire ne serait-ce que l’amorce du commencement du début d’un débat sur leur foutu deuxième amendement? Plus près de nous,un autre type de débat sur les armes qui, dans les faits, n’a jamais vraiment eu lieu: le registre des armes à feu. Pour débattre, il faut au moins deux interlocuteurs à l’écoute l’un de l’autre. Ici, il n’y a que les conserves fédérales et les autres qui tentent de se faire entendre. Il y a bien sûr le pathétique Sénateur Boisvenu qui croit avoir le monopole de la défense de la veuve et l’orphelin et qui, à l’instar de ses collègues cannés, se déclare du côté des victimes, tout en faisant fi des victimes et de leurs proches qui réclament bec et ongle le maintien du registre, comme d’ailleurs les policiers, et la majorité des avocats et des politiciens du Canada, si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet. Sottise conservatrice plus lobby des armes, résultat: destruction du registre et $$$ dépensés en frais de Cour pour maintenir ou abolir le registre au niveau québécois.
Polytechnique!!! Je me souviens aussi. Une jeune femme de mon petit patelin figurait parmi les victimes. Je me souviens notamment d’un homme hué et rejeté par des féministes lorsqu’il s’est joint à une veillée en mémoire des victimes, comme si tous les hommes étaient des assasins de femme et toutes les femmes des victimes d’assasin, comme si les hommes, comme si l’homme que j’étais, ne pouvaient être bouleversés par ce massacre et se joindre au deuil collectif. Je me souviens de l’auteur Roch Côté qui, dans son « Manifeste d’un salaud », rappelle à ces féministes outrées et outrancières que l’action meurtière d’un débile et leurs récriminations ne le faisaient pas se sentir coupable de cette tuerie abominable.
Et il y a au Connecticut ces enfants tués, blessés, marqués, et leurs parents en deuil!!! Quelle tristesse!!!……………………………………………………………………………………………………..
Robert Duchesne.
À chaque année le 6 décembre (facile à retenir pour moi car c’est l’anniversaire d’un de mes meilleurs amis) des souvenirs douloureux refont surface pour ce qui est de Polytechnique. J’étais accepté à Poly et Laval, J’ai donc eu à choisir entre les deux universités. Ce jour-là quand j’ai réalisé qui étaient les victimes ce fut un choc de réaliser que si j’avais fait le choix de Polytechnique, non seulement j’aurais probablement été en plein milieu de ce drame mais j’aurais vu mourir mes amies. Dans le domaine de l’ingénierie à l’époque les femmes étaient si peu nombreuses que forcément si on était le moindrement sociable et extraverti elles devenaient rapidement des amies.
Je n’ai jamais eu le courage d’aller voir le film Polytechnique au cinéma. Après avoir acheté le DVD, ça m’aura pris quelques années afin de trouver le courage de le visionner.
De plus me connaissant et pour m’avoir fait dire plusieurs fois par des proches de m’éloigner du trouble et d’éviter de m’impliquer dans ce qui me regarde pas, j’ai toujours eu le sentiment que ma vie ce serait terminée ce jour là. Juste à penser à quelques unes de mes amies de l’université Laval je n’oses imaginer qu’elle aurait été ma réaction qui n’aurait sans doute pas plus à ce monstre avec les conséquences que l’on peut facilement deviner. Et l’alternative d’avoir à vivre avec le fait d’abandonner des amies aurait rendu ma vie un véritable enfer jusqu’à ma mort.
@ spritzer.
Tiens, pour une fois, tu es pertinent!!!
@ Duchesne.
(si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet)
Ben, si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet, là, mon p’tit fermier de Trois-Rivières, là, be, tu t’abreuves à des sources biaisées!!!
http://www.garrybreitkreuz.com/publications/policequotes.htm
@ papitibi.
Si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet!!! Moi, quelqu’un qui me sort ça, ça veut dire qu’il croit tout ce qu’il lit sans se poser de questions!!! Avoues quand même que ce n’est pas fort comme façon de s’informer!!!
@ la Proustafiore 23h35
Toujours aussi divertissant.
Le fais-tu par exprès pour te tirer continuellement dans le pied?
À 23h31, tu essaies d’insulter Robert Duchesne en le qualifiant de petit fermier de Trois-Rivières.
Et quatre minutes plus tard tu cites Garry Breikreuz dont son propre site internet nous apprend qu’il a été élevé sur une ferme. Bravo, Champion!
« Born October 21, 1945, Garry was raised on a farm near Springside, Saskatchewan. He attended a one-room country school near the farm where he grew up. His high school education was completed in Yorkton. He has six years of post-secondary education, including a Bachelor of Education degree from the University of Saskatchewan.
[…] Garry taught for twenty-four years, including three years teaching math and chemistry at a college in Cameroon, West Africa; two years as principal on an Indian Reserve in northern Saskatchewan; and eighteen months teaching math and sciences in the Solomon Islands. The remainder of his teaching experience was spent teaching various subjects and grades in and around Yorkton. Seven of those years, Garry also spent farming. »
« He teached various subjects and grades » –> traduction: il enseignait au primaire!!! Son bacc en pédagogie est l’équivalent de l’ancien Baccalauréat ès arts du cours classique qu’on pouvait obtenir sans même mettre les pieds à l’Université (le cours primaire + 8 ans). Au Qc, un bacc universitaire, c’est l’école primaire + 5 ans au Secondaire + 2 ans (minimum) pour le DEC, plus 3 ans à l’Université. Pour devenir avocat, c’est Primaire + secondaire + DEC + First degree 3 ans à l’Université + formation post-universitaire (École du Barreau) un an, + stage de formation professionnelle de 6 mois en entreprise. Un Master, c’est au minimum un à deux ans de plus.
Et Breitkreuz se prétend l’un des plus grands experts mondiaux en matière de registre d’armes à feu, lui qui a étudié le sujet pendant !8 ans. Wouaf wouaf!
= = =
C’est pas moi qui fais des reproches aux fermiers. Après tout, mes deux grand-pères ont été élevés sur une ferme.
C’est pas moi qui vais mépriser les enseignants; après tout, mon père avait obtenu un « brevet d’enseignement » mais il a préféré faire autre chose.
Mais de grâce, si tu veux te moquer d’un « fermier », ne va pas en citer un 4 minutes plus tard…
@Proulx 0h47
Pas une raison pour insulter les fermiers!
Et c’est même pas un motif pour conclure comme tu l’as fait!
Quand je lisais tout ce qui a été publié sur un sujet donné avant d’aller plaider un dossier et argumenter en droit, ça veut pas dire que je croyais tout ce que jj’avais pu lire… surtout que il y a des jugements qui tirent à gauche et d’autres qui tirent à drette. Et bien sûr je vais faire le tri dans ce que j’ai lu. Et je vais dire au juge que si j’en crois la somme de la jurisprudence et des publications par des professeurs de droit, voici dans quel sens vous devriez rendre votre jugement!
Quand MOI je dis « si j’en crois ce que j’ai lu », ça veut pas dire que je crois tout ce que j’ai lu. Ça veut dire que je me suis servi de ce que j’ai lu pour comparer la valeur des arguments de part et d’autre et dégager une conclusion. Qui est MA conclusion. Mais qui (en droit) n’a de chance de convaincre que si elle elle s’appuie sur kek chose de solide.
= = =
Tu sautes toujours trop vite aux conclusions.
J’ai eu une cliente qui se disait convaincue que son mari la trompait. Elle me sort la preuve IR-RÉ-FU-TA-BLE: alors qu’ils étaient incapables d’échanger de vive voix, la madame avait accusé le mari de la tromper et d’avoir séduit une femme qui n’aime pas le goût de la cigarette quand il la frenche. Le bonhomme lui avait répondu « C’est pas parce que j’ai arrêté de fumer que j’ai une maîtresse! »
Ça veut dire quoi? La madame avait tiqué sur « j’ai une maîtresse », alors que tout ce que le monsieur voulait exprimer, c’est « Le fait que j’ai arrêter de fumer ne veut pas dire que j’essaie de séduire une femme. Ça veut dire que j’arrête de fumer. »
Capice?
C’est souvent très compliqué de se faire comprendre. Il y a des tournures de phrase qui peuvent prêter à confusion et ce sont souvent ces phrases-là que les firmes de publicité et les avocats vont choisir pour leurs clients. Même chose pour les concepteurs de slogans ou rédacteurs de discours qui travaillent pour un politicien…
Mais sur un blogue, ça peut créer des imbroglios. Tu en es le parfait exemple, toi qui comprends toujours ce que tu veux bien comprendre…
@proulx
« Tiens, pour une fois, tu es pertinent!!! »
Et toi comme d’habitude tu es impertinent, surtout vis-à-vis Robert Duchesne dont tu ne sais rien.
Je peux témoigner qu’avoir une moyenne de notes parmi les 3 premiers de son niveau scolaire (à la polyvalente, une vraie selon Han Luc c.-à-d. d’un milieu urbain et cossu) n’exclut pas que l’on puisse travailler sur une ferme. 8;-)
Voir un plouc d’un village de 5000 habitants s’auto-proclamer « expert » sur le controle des armes….c’est comme si je me déclarais une sommité sur la consommation de drogue car j’ai déjà consomme de l’extasy
Le dude dans son village j’pas mal sur que 1 quasi tout le monde se connait
2 quasi tout le monde va a chasse
Donc les armes ca les énervent pas ….weird mais la majorité des crimes et tueries violente c’est en VILLE que ca se passe…ou personne se connait et quasi personne va a chasse
Ca serais le fun que les cervolants dretteux pensent a ca…mais bon…d’la nuance c’est trop complique pour eux
@Stéphane Gaudette 10.48
Très bonne observation.
jeanlucproulx a dit :
« Si j’en crois tout ce que j’ai lu sur le sujet »
Moi, quelqu’un qui me sort ça, ça veut dire qu’il croit tout ce qu’il lit sans se poser de questions!
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As-tu remarqué qu’il y avait une conjonction nommé « si » au début de la phrase ?
Je suis pas mal certain que ce petit mot de rien du tout n’est pas juste là pour faire beau, tu ne crois pas ?
Savoir lire, c’est bien, comprendre ce qu’on vient de lire, c’est encore mieux…
@barefootluc
J’en ai vu des fermes quand j’étudiais à l’I.T.A. de La Pocatière et j’ai vu des endroits magnifiques et inspirants, tenus par des gens allumés. Faire rouler une ferme, quelque soit la production, demande des connaissances et de la volonté; faut être travaillant et intelligent pour en faire une réussite! Ce n’est pas à la portée de tout le monde, et j’ai le plus grand respect pour ceux qui le font.
Oh c’que ça m’fait donc d’la peine! Un trolling trouduc me traite de fermier! Wow, c’que c’est donc insultant! Comme je le disais à un certain trouduc qui me disait que j’avais l’air habitant: « C’est le plus beau compliment que tu puisses me faire! Y a-tu d’quoi de plus important que de nourrir son monde! ». D’ailleurs. à l’origine, celui que l’on nommait habitant, le paysan, le fermier quoi, était celui qui habite le territoire, l’occupant du territoire, le citoyen en somme. Mais je radote! Ceci z’étant dit, proutproutproulx a retenu 11 mots sur un texte de 323 mots, quelque 3.4%: hourra pour le p’tit prouteux, comme capacité d’abstraction et performance intellectuelle, c’est le top du top!!!
Trois-Rivières, qui, soit dit en passant, n’est pas mon petit patelin d’origine comme semble le croire prouteux, est une ville traditionnellement ouvrière devenue au fil des ans ville universitaire. Avec ses quelque 120 000 habitants, on est loin de la ruralité. Heureusement ou malheureusement (l’ambivalence de cette expession risque de poser un problème de sens à trouduc, risquant de faire tilter son fragile réseau neuronal), 3-Riv. est entourée de zones rurales dont les terres fertiles sont actuellement la visée des prouteux du schiste et la risée des prouteux du web.
Longue vie à la Page à Papi! Robert Duchesne
@ spritzer
Tout à fait d’accord car si j’étais « cocky » je dirais que je parle par expérience. 8;-)
Le résultat d’une politique laxiste basée sur la paranoia d’un état policier, encore une fois.
Donner des armes aux peuple, c’est armer aussi les déséquilibrés et les radicaux-fanatiques.
C’est vrai, ça. Mettre des armes dans les mains des esclaves, c’est dangereux.
Non seulement on leur met des armes dans les mains, comme si ce n’était pas suffisant ce sont des armes semi-automatiques permettant de tirer les 30 balles du chargeur en très peu de temps comme celle-ci:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Colt_M4
Très bon achat à en croire les clients satisfaits de « Wallmarde » qui ont « posté » une « review ».
http://www.walmart.com/ip/Bushmaster-M4A3-.223-REM-16-Patrol-Carbine/19235996
@Gaia boy
Je parle des larbins de services, genre ceux qui il y a des décades passées, lynchaient des ‘nègres’.
Armez ces ‘pauvres esclaves’ et tout vas aller bien. *Sarcasme* Typique réflexion de droitiste ou anti-étatiste.
Je crain cent fois plus la chiendent ‘brune’ faschismo.