Le député Conservateur Peter Penashue a triché, et il l’avait emporté en 2011 par 79 voix; s’il n’avait pas triché, il aurait perdu. Et s’il avait mordu la poussière, il n’aurait pas accédé au Cabinet et utilisé ce tremplin pour tenir en otage la population entière de sa province d’origine – Newfoundland and Labrador – pendant six mois, aux seules fins d’assurer sa propre ré-élection lors d’un prochain scrutin. L’effet papillon, qu’on appelle.
Commençons par la duperie et la lâcheté du grand homme…
La victoire de Peter Penashue il y a 2 ans était aussi ténue que nébuleuse – plutôt un mince filet d’eau qu’un torrent. Soixante-dix-neuf voix de majorité, ça n’a rien du rouleau compresseur, et si cet éclat de ce triomphe devait être assombri par un dépassement illicite des dépenses électorales auxquelles M. Penashue aurait eu droit, alors on veut vraiment se demander si c’était vraiment une victoire.Ces dépenses excédentaires ont sûrement fait pencher la balance en faveur du désormais démissionnaire Penashue. Ainsi, les candidats qui ont respecté les règles du jeu ont mordu la poussière, alors que le tricheur l’a emporté… de justesse. Voilà bien un étrange piédestal sur lequel M. Harper a pu inscrire avec suffisance que ce Penashue est le meilleur député qui ait jamais représenté cette circonscription – Rex Murphy, CBC/The National, 22 mars 2013
Rex Murphy est Newfoundlander d’origine; il s’était autrefois porté candidat à la législature provinciale – d’abord pour les Progressistes-Conservateurs, et plus tard, sous la bannière libérale. Le Globe and Mail a mis fin en 2010 à une chronique qu’il y signait; ce climato-sceptiue est alors devenu columnist au National Post, en plus de maintenir sa collaboration au CBC Radio One et d’offrir son Point of View dans le cadre de The National.
Quant au ministre démissionnaire Peter Penashue, il a dépassé en 2011 la limite des dépenses électorales autorisées, ce pourquoi il a dû rembourser près de 50,000$ à Élections Canada et démissionné de son poste de député… pour se présenter aussitôt à sa propre succession. Lire la suite