On aura tout vu!
Bruno Saccomani a débuté sa carrière à la GRC en 1985 en tant que patrouilleur, avant de devenir garde du corps et d’être affecté au peloton de sécurité de Jean Chrétien au milieu des années ’90. À compter de 1997, il a été affecté au service des Enquêtes criminelles internationales du ministère des Affaires Étrangères, en mission en Italie, au Liban, en Syrie, en Jordanie, et en Égypte notamment; en 2006, il a été réaffecté au peloton de sécurité du PM à Ottawa et en a assumé la direction à compter de 2009 – nous apprenait le Ottawa Citizen.
Voilà la moustache promue au rang d’ambassadeur!
Le garde du corps en chef de Stephen Harper est sur le point de devenir ambassadeur du Canada en Jordanie. Sa nomination soulève les questions de l’opposition. Officiellement, le gouvernement Harper dit que la nomination n’est que pure spéculation, mais il s’empresse d’ajouter que Bruno Saccomani est pleinement qualifié pour le poste.
[…] L’opposition officielle estime que le gouvernement fait fausse route en ne faisant pas appel à un diplomate d’expérience pour y représenter le Canada.
«Pourquoi plutôt que d’envoyer un de ceux-là, on envoie quelqu’un dont la seule qualification semble d’avoir était dans l’entourage du premier ministre?» interroge Hélène Laverdière, critique du NPD en matière d’affaires étrangères.
[…] Le policier de carrière a tout de même passé cinq ans à l’ambassade canadienne de Rome où il devait coopérer avec d’autres pays dans des enquêtes criminelles internationales.
«C’est une région du monde où une connaissance de la sécurité est absolument nécessaire», affirme Bob Rae, porte-parole du PLC en matière d’affaires étrangères.
[…] Selon Marc Lortie, ex ambassadeur canadien en Fance, Bruno Saccomani est pleinement qualifié pour le poste. Il connaît le fonctionnement d’une ambassade, il connaît la complexité du Moyen-Orient et il a la confiance du premier ministre. – TVA nouvelles, 18 avril 2013
- Baccalauréat spécialisé en Sciences politiques (Relations internationales) à l’Université Laval
- entré au service du ministère des Affaires extérieures en 1971
- affecté à l’étranger, en Tunisie (1973-1975) et à Washington (1979-1983).
- affecté à Paris en 1989 à titre de ministre-conseiller aux Affaires politiques et de représentant personnel du Premier ministre pour la Francophonie
- nommé ambassadeur du Canada auprès du Chili de 1993 à 1997
- « Fellow » au Centre des affaires internationales de l’Université Harvard (1997)
- ambassadeur en Espagne (2004-2007) puis en France (2007-2012)
Et malgré qu’il possède lui-même tout ce bagage, il considère qu’un chef de la sécurité, sans formation particulière, peut faire un excellent ambassadeur? La question qui tue: Mossieu Lortie, s’il suffit d’une grosse moustache et de connaissances en techniques policières pour devenir ambassadeur du Canada, pourquoi diantre avez-vous perdu votre temps à étudier en relations internationales, et à quoi vous aura servi votre titre de fellow à Harvard?
Ici, on jappe!
Aux Affaires étrangères nos diplomates sont furieux. Pourquoi choisir un policier plutôt qu’un diplomate pour le poste d’ambassadeur, un poste qui requiert une certaine connaissance de la politique mondiale ? On ne se sert pas de diplomate pour assurer la sécurité du premier ministre ? Lire la suite