Ce texte est un complément au billet précédent.
Comme il en a l’habitude, le National Post informe ses lecteurs de la situation qui prévaut au Moyen-Orient comme aucun média francophone ne croit utile de le faire; et même s’il partage ses topics avec les autres journaux de la chaîne – dont le Ottawa Citizen et The Gazette – il demeure le seul à ouvrir ses articles aux commentaires des lecteurs sur son site internet.
Une analyse particulièrement intéressante de Matt Gurney: Israël pourrait perdre la trace de quantités appréciables d’armes chimiques tombées aux mains des rebelles en Syrie. Un cauchemar d’autant plus horrifiant que personne – pas même l’omniscient Mossad – ne sait quelles en pourraient être les conséquences pour la population d’Israël.
Le journal Le Monde rapportait ce lundi que la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, n’a pas obtenu « de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit ».
Son communiqué […] apparaît comme un désaveu des déclarations d’une de ses membres, la procureure suisse Carla del Ponte, qui avait parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
So what? Qu’aucune faction rebelle n’ait encore fait usage de gaz neurotoxique, c’est une chose. Que des factions rebelles aient accumulé des provisions et les aient dispersées et en aient fait perdre toute trace au Mossad, ça, c’est pas mal plus préoccupant, surtout quand on considère l’extrême toxicité du sarin. Et c’est là où nous en sommes, d’affirmer Matt Gurney dans le Post, édition du 6 mai.
La traduction est du soussigné.
Ces dernières semaines, plusieurs gouvernements en sont venus à la conclusion que les forces en présence sur le territoire syrien ont fait usage d’armes chimiques et plus précisément du gaz neurotoxique sarin. Le régime, qui se bat désespérément pour sa survie, affronte une mosaïque hétéroclite de groupes rebelles, dont certains combattent pour la démocratie alors que d’autres combattent pour Allah; enfin, certains groupes confessionnels ont simplement entrepris de régler leurs comptes entre eux. Il était peut-être inévitable que les belligérants introduisent progressivement des armes chimiques dans le conflit, juste assez lentement pour éviter de provoquer une intervention internationale.
[…] Malgré quelques efforts minimalistes de coordination, les rebelles constituent une force disparate. Ils partagent un ennemi commun, sans plus. Nul ne saurait identifier les groupes qui disposent du sarin ni quel objectif ils pourraient poursuivre par son utilisation.[…] En d’autres mots, et malgré un certain usage des armes chimiques, le régime syrien avait démontré qu’il demeurait plutôt rationnel.[…] Mais puisque on parle ici de l’usage d’armes de destruction massive par des groupes rebelles, la situation a changé; ces groupes sont trop aléatoires pour qu’on puisse prévoir leur action, et on n’en sait pas assez sur leur compte pour les qualifier de rationnels.[…] Le pire scénario serait celui d’une unité complète de l’Armée syrienne passée dans le camp des voyous en rébellion contre son propre régime avec, en sa possession des armes chimiques. Cela aurait pour effet de laisser le sarin entre les mains d’experts dont les visées seraient par ailleurs inconnues.Tout un festin de complots et de scénarios. Et le pire cauchemar imaginable pour Israël, qui se sait la cible privilégiée de chacune des factions qui détient ou qui pourrait bientôt détenir du sarin.
- Surtout, évitons de fournir aux musulmans la moindre assistance -ce qu’ils recherchent par la manipulation des coeurs saignants de nos élites politiques. Ils perçoivent une forme de capitation – la djizîa – une taxe imposée aux seuls infidèles qui sert à financer le jihad, cette guerre qu’ils mènent contre nous-mêmes. Que le gouvernement du Canada verse ne serait-ce qu’un seul dollar à la Syrie, et moi je cesse de payer mes impôts! – OneArthrUnderSun
- Matt [Gurney] écrit: « Le régime, qui se bat désespérément pour sa survie, affronte une mosaïque hétéroclite de groupes rebelles, dont certains combattent pour la démocratie alors que d’autres combattent pour Allah ». Cette antinomie est en rupture totale avec la réalité des choses.
La Syrie est un pays arabe. Par conséquent, je tiens à affirmer que personne, en Syrie, ne saurait défendre le principe de la démocratie. Ils se battent pour des considérations tribales, ethniques ou confessionnelles. En Syrie, c’est ça, la réalité […]. – SiriusBongsALot
- S’il est exact qu’il n’existe aucun État démocratique dans le monde arabe, cela ne signifie pas qu’il n’ existe aucun arabe épris de démocratie et de progrès – Jeffrey Shuster
- Prenons un peu de recul et laissons ces extrémistes s’entre-tuer au Moyen-Orient. De toutes façons, ils ne pourront être fiers d’eux-mêmes qu’après avoir exterminé les enfants les uns des autres. Ils détestent l’Occident, ils détestent les chrétiens, ils détestent les Juifs, ils détestent les hindous, ils détestent les bouddhistes, ils détestent les homosexuels, ils détestent les sociétés pluralistes, ils détestent les infidèles et pour faire bonne mesure, ils se détestent les uns les autres. – Lystgl
- Là où sévit l’islam, la mort, la destruction et le chaos ne sont pas loin –Terdherder
Le Post rapporte les conclusions d’Israël, de la France et de la Grande-Bretagne à l’effet que le régime utilise des armes chimiques contre les rebelles, et le journaliste rend l’histoire encore plus crédible en affirmant qu’Assad, cependant, agit de façon responsable en faisant un usage modéré de son arsenal chimique afin de ne pas forcer l’occident à intervenir directement dans le conflit. Ça semble plein d’allure…
Mais voilà « que la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, n’a pas obtenu « de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit ».
Sur ce site on analyse une preuve d’attaques chimiques par l’armée syrienne qui pointe vers autre chose finalement que ce que le trio de nations vertueuses citées plus haut avance. Après l’Irak et la Libye, et combien d’autres exemples du genre dans l’histoire récente, j’ai besoin de preuves en béton armé avant de croire les affirmations des dirigeants de certains pays.
http://www.moonofalabama.org/2013/05/syria-al-nusra-chemical-weapons-sourced-from-turkey.html#comments
Au sujet de la possibilité que les rebelles mettent la main sur un stock important d’armes chimiques: « Tout un festin de complots et de scénarios. Et le pire cauchemar imaginable pour Israël, qui se sait la cible privilégiée de chacune des factions qui détient ou qui pourrait bientôt détenir du sarin. »
L’idée n’a rien de rassurant, mais ça remonte à quand la dernière fois que des Ben Ladenites s’en sont pris à Israël? De mémoire d’homme, jamais. Ce qui ne veut pas dire que ce serait une bonne idée que ces fanatiques aient du gas à leur disposition…
p.s. Une belle victoire des Canadiens ce soir pour faire réfléchir Barefootluc sur ses allégeances. 🙂
Comme j’ai écrit dans une autre enfilade mes allégences ne vont ni pour le CH, ni pour Ottawa. J’suis juste assez vieux pour savoir les « cheapos » qui ont été fait @ l’époque pour empêcher Québec de joindre la LNH. Et ne serait-ce que pour cette raison jamais mes allégences n’iront pour la sainte flanelle. Mais by the way, bien des années avant ça (au début de l’école primaire) j’étais un fan d’une autre équipe. En fait chez moi c’était 50% pour le CH et l’autre 50% pour une autre équipe et comme j’ai écrit le camp que j’avais choisi n’était pas opportuniste. Au contraire mon choix était masochiste et croyez moi dans mon enfance j’étais mauvais perdant. Ça aura pris les échecs (plus tard dans ma vie) pour m’apprendre à être « fair play » dans la défaite. 😉
Je ne peux pas croire que vous étiez partisan des Maple Leafs, alors il devait s’agir des Bruins qui se faisaient éliminer chaque année par les Canadiens.
Vous me faites penser avec vos échecs que je dois m’inscrire sur ce site pour pouvoir jouer des parties étalées sur plusieurs jours (un coup par jour) avec un ami au travail.
http://www.schemingmind.com/default.aspx
Moi je fais dans l’autre extrême pour les échecs des parties « bullets » moins de 5 minutes. Je me suis même risqué au Blunder Chess c-à-d 1 minute pour compléter la partie. Je joues sur http://www.chessclub.com/ et je connais même un GMI québécois qui joue sur ce site. 🙂