Egypt has a dilemma: its politics are dominated by democrats who are not liberals and liberals who are not democrats. – Samer S. Shehata, professeur agrégé en études internationales, University of Oklahoma, 2 juillet (lettre ouverte au NY Times)
La formule est percutante et elle traduit bien le dilemme moral d’un pays où l’Armée doit protéger le peuple contre un Frère Musulman qui avait pourtant été élu à la régulière. Un pays où les démocrates se collent à un dictateur et où les progressistes en appellent à l’Armée. Un pays où les progressistes répudient le président qu’ils avaient contribué à élire contre un candidat issu de la mouvance Moubarak, dont il avait été le Premier-Ministre.
Le pays de tous les paradoxes…
Washington n’a jamais manqué de dénoncer l’absence de démocratie chez les Arabes; ça lui aura permis de diaboliser ces barbares et, en même temps, ça lui aura permis de justifier son soutien à Israël, ce fer-de-lance de la démocratie au Moyen-Orient et rempart de notre grande civilisation occidentale contre ces béotiens sanguinaires que sont les Musulmans.