Lost in translation?
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, mais une chose est sûre, c’est que rien n’est moins sûr que la traduction du farsi à l’hébreu – ou inversement.
La première citation, ci-dessus, – l’option a) – provient de l’Agence France-Presse; dans le Journal de Montréal, duquel je l’ai extraite, on a titré:
Le nouveau président modéré iranien Hassan Rohani a comparé Israël à une «blessure dans le corps du monde musulman qui doit disparaître», dans des déclarations vendredi à l’occasion de la Journée de Jérusalem, à la veille de sa prise de fonctions.
Désolé, mais affirmer que le régime sioniste est une blessure dans le corps musulman – une blessure qui doit disparaître, ça n’est pas comparer Israël à une blessure qui doit disparaître.
Lost in translation? Ou peut-être, lost in propaganda? Voilà ce que j’appellerais de l’information créative. Pour ne pas dire « ligne éditoriale ».
Le Monde écrit pour sa part:
Il aurait en fait déclaré:
« Dans notre région, une blessure a été créée depuis des années dans le corps du monde islamique sous l’ombre de l’occupation… bla bla [la deuxième citation ci-dessus – l’option b)]
AURAIT déclaré? Ça vient d’où, ça? Le Monde sort ça de son chapeau? Les déclarations du président iranien sur Israël auraient été mal rapportées, si on en croit le titre qui coiffe cet article du Monde. Mais d’où ça vient, ça, on ne saura pas!