Mission Statement: We are dedicated to delivering police services in partnership ith our communities to keep Toronto the best and safest place to be.
The best and safest place to be. Ça pouvions pas être mieux dit…
James Forcillo est donc inculpé de meurtre quelques semaines seulement après avoir déchargé son arme de service sur un jeune Torontois au pénis fringant mais au couteau inoffensif.
Combien de semaines se sont écoulées, déjà, depuis les dernières frasques de la 728 à Montréal? Je veux dire Mademoiselle Stéphanie Trudeau, bien sûr… Ils sont en train d’étouffer l’affaire, un peu comme elle avait étouffé ce pauvre type avec la prise de la grande ourse dans l’escalier de la rue Papineau?
Ah oui, c’est vrai! Mademoiselle Trudeau avait l’esprit fêlé – juste un peu, alors peut-être qu’aucune plainte ne sera portée pour voies de fait et usage illégal de son arme de service (l’atomiseur de gaz poivre, c’est une arme de service) pendant le printemps érable. C’est donc pour ça que ça niaise? Question, alors: comment ça se fait-y que ses supérieurs n’aient pas vu ça AVANT d’exposer d’honnêtes citoyens à la fureur du fauve…de la fauvette… du fauve femelle? Bon, je l’ai eu!
N’empêche que d’accuser de meurtre un honnête membre de la force patibulaire de Toronto, ça pourrait déclencher chez certains membres de la confrérie des réactions pour le moins inattendues.
Joe la mailloche
Ça, ce sont quelques-uns des tweets adressés par « Joey Mayo » à « @Ont_Ombudsman » – ZE vrai ombudsman de l’Ontario, qui a pour nom André Marin, un francophone avec un foutu big french nose qui avait déjà fait part de son intention de faire enquête sur les techniques d’intervention policière au lendemain de cette fusillade qui avait coûté la vie à Sammy Yatim dans un tramway de Toronto.
L’enquête ne portera pas tant sur cet incident en particulier que sur la qualité des techniques de résolution de crise qui sont enseignées aux policiers, rapportait Tim Alamenciak dans le Toronto Star du 8 août. Vingt ans d’enquêtes et de recommandations à la suite d’incidents de ce genre, et on se croirait dans Le jour de la marmotte, concluait alors l’ombudsman Marin; c’est toujours à recommencer!
Le compte twitter de Joe la mailloche n’a pas fait long feu; il s’est éteint, non toutefois sans que André Marin n’ait eu le plaisir d’en identifier l’auteur – un respectable patibulaire, membre de la police régionale de Durham [1]. Marin n’a pas révélé comment il a pu remonter jusqu’au poste de travail de ce policier de Durham, mais le yab s’en doute!
Un psychopathe, armé comme cet autre psychopathe qui a tiré trois balles en direction d’un jeune homme qui ne constituait pas une menace, qui a laissé s’écouler quelques secondes et qui a fait feu six fois sur un corps qui de toute évidence était alors inerte.
Qu’un policier cherche à intimider le protecteur du citoyen avant qu’il n’enquête sur les méthodes policières – un sujet qui ne le regarde(rait) pas, ça n’a rien de très rassurant.
Qu’un policier fasse preuve d’un racisme aussi primaire à l’égard d’un officier public francophone, ça non plus, ça n’est pas très rassurant. Et je ne parle pas ici uniquement du big french nose dont il fait reproche à André Marin. Je parle aussi de cet amalgame abject entre « francophone » et « Al-Quaeda ». Les francophones du Québec accueillent des arabes, les arabes sont des terroristes, bingo!
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[1] ce policier s’appellerait Scott Dennis; Marin l’avait d’abord identifié en inversant ses nom et prénom. Voir la suite des tweets sur Canada.com.
J’ai lu que le garçon était schizophrène. J’ignore si c’était le cas, mais il n’était certainement pas dans un état normal. Et même s’il l’avait été, armé d’une arme dérisoire, sans prise d’otages, ne menaçant personne, dans un lieu très circonscrit et entouré de policiers, on se demande bien quel pourrait être le motif de le descendre à balles réelles et à coup de teaser. À moins d’être soi-même débile. Mon fils était schizophrène. À la limite, il aurait pu se retrouver dans cette situation. C’était un garçon qui se serait fait du mal à lui-même plutôt que d’en faire à autrui. Un flic l’aurait-il descendu comme s’il n’avait été qu’un chien galeux? Qui sait si ce n’est pas contre lui-même que ce garçon voulait utiliser ce couteau! Menaçait-il qui que ce soit? La réponse est non de toute évidence. Le flic était-il décérébré? Qu’on lui passe un scan cérébral au plus sacrant!
Ce flic a certes droit à la présomption d’innocence, ok! Alors je cherche. Je ne connais pas les armes. Je peux imaginer qu’une arme puisse s’enclencher accidentellement et même tirer une salve, mais elle ne vise pas une cible pour un tel tir sans qu’on l’ait positionnée et orientée. Idem pour un teaser. Et simultanément ou successivement dans un court laps de temps, là mon imagination n’en peut plus. D’autant que la vidéo ne fait entendre aucune protestation ni aucun commandement d’arrêt de tirer de la part des collègues policiers sur place.
Rappelons-nous cet immigrant mort à l’aéroport de Vancouver suite à quelques tirs au teaser, alors qu’il n’était pas armé et qu’un premier tir l’avait déjà maîtrisé. Avant même le premier tir, il se serait probablement calmé de lui-même, on aurait pu faire venir un interprète, un négociateur, n’importe quoi plutôt que de descendre un type. Idem pour le jeune homme de Toronto. C’est quoi cette sale manie de tirer sur les gens comme si ça pressait d’en finir? Lorsqu’une bête sauvage s’aventure en zone habitée, on l’endort avec une fléchette de sédatif et on la transfère dans une autre région avec plein de précautions. Est-ce que la vie d’un humain ne vaut pas une simple fléchette de sédatif dans ce plus meilleur pays au monde?
J’ai eu l’occasion de voir quelques policiers agir avec logique et compassion dans certaines situations. Mais depuis la crise étudiante, mon respect pour les corps de police est zéro, sauf ponctuellement pour quelques individus. On a prétexté que les flics subissaient de fortes pressions, qu’ils étaient épuisés par de longues heures supplémentaires, etc.. C’est à pleurer! Si on n’a pas les nerfs pour faire ce métier, on ne le fait pas ou on prend un congé de maladie. Ces gens sont payés un bon salaire et sont censés être formés justement pour faire face aux pressions. Chacun son métier. Un chirurgien est formé et payé le gros prix pour faire face aux pressions de son métier. Ils ne saignent pas volontairement leurs patients pour autant. Les chauffeurs d’autobus ou de taxi prennent aussi des risques à travailler dans le trafic et le public. Ils n’écrasent pas les gens volontairement pour autant. Comme infirmier, j’ai souvent soigné des personnes en crise, intoxiquées, agressives, voire violentes, et je ne vargais pas sur elles pour autant.
Pendant cette crise du printemps, on a vu des colosses armés et bottés garocher des jeunes non armés sur des murs et des capots d’auto. On a vu une décérébrée poivrer sans retenue des jeunes qui ne représentaient aucune menace à la sûreté des personnes et des biens. On a vu des irresponsables viser à la tête avec des fusils à balles de plastique. Je ne vais pas relater tout ce que le public a déjà vu. C’est décourageant pour tout le monde, pour les policiers honnêtes comme pur les citoyens civils.
Espérons que les nombreux évènements de cette nature survenus d’un océan à l’autre permettront de faire un grand ménage dans les corps de police, chez les leaders comme chez les pions. Espérons que de véritables enquêtes indépendantes favoriseront l’instauration de formations adéquates pour faire face à des situations comme celle de ce pauvre garçon de Toronto. Le travail à faire est colossal pour ramener la confiance entre le public et les policiers.