Les grands médias ont justifié l’arrestation et la détention pendant neuf heures du conjoint de ce journaliste renégat à qui le traître Snowden a confié deux ou trois secrets embarassants emmerdants.
Les uns ont parlé de l’article 7 du Terrorism Act; c’était une fausse piste. D’autres ont parlé de la Schedule 7; ça, c’est mieux.
Ils ont le sens de la formule oiseuse, les Brits: Be it enacted by the Queen’s most Excellent Majesty, by and with the advice and consent of the Lords Spiritual and Temporal, and Commons, in this present Parliament assembled, and by the authority of the same, as follows – Qu’il soit statué comme suit par et sous l’autorité de Sa Très Excellente Majesté la Reine, avec l’avis et du consentement des Lords spirituels et temporels et des Communes, en ce présent parlement rassemblés…
Formulation aussi pompeuse que fallacieuse: depuis des siècles, la Chambre des Communes se fout royalement (quand même!) de l’opinion de Sa Très Excellente Majesté, qui n’a plus le moindre mot à dire dans le choix et la formulation des Lois. La royauté n’est plus qu’une parure. Son pouvoir politique est devenu le symbole par excellence de ce que les juristes appellent une fiction légale. Ce qui n’empêche pas la gang de royalistes pseudo citoéyins souverains (comme Aimé Laliberté ou Nicolas Beaudin…) – les ceusses qui affirment que les juges sont ignorants du droit – d’affirmer que l’Assemblée Nationale a usurpé le pouvoir qu’elle prétend exercer!
Revenons plutôt au Terrorism Act et à sa définition du terrorisme, en surimpression ci-dessus sur cette image des deux tourtereaux, le journaliste Greenwald et son conjoint Brésilien; à la rigueur, la publication par Greenwald pourrait être considérée comme constituant un risque sérieux à la Sécurité publique, en contravention avec l’alinéa 1 (2) d), et comme une tentative d’influencer les décisions d’un gouvernement, en contravention avec l’alinéa 1 (1) b). Je précise qu’en vertu de l’alinéa 1 (4) d), dont je n’ai pas reproduit le texte, le mot gouvernement peut s’entendre d’un gouvernement étranger. Lire ici: Washington.
La Loi et ses annexes comporte 160 pages. À peine!
On y trouve, à l’article 40, une définition du mot « terroriste »: quiconque a contrevenu à l’un ou l’autre des articles 11, 12, 15 à 18, 54 et 56 à 63, ou qui a posé, préparé ou incité un tiers à commettre un acte de terrorisme, que ce soit avant ou après l’entrée en vigueur de la Loi.
L’article 41 confère à tout constable le pouvoir d’arrêter sans mandat toute personne qu’il soupçonne RAI-SON-NA-BLE-MENT d’être un terroriste. Sous réserve des paragraphes 4 à 7 et à moins que d’autres pouvoirs d’arrestation ne s’y appliquent, la personne arrêtée doit être libérée au plus tard dans les 48 heures du début de sa détention. Ici, on parle d’une détention en vertu de l’annexe 8.
Et ce maudit journaleux braille parce qu’il a été privé pendant NEUF petites heures du plaisir de grignoter les oreilles de son amant mal rasé? Pffft! Il devrait plutôt se plier en courbettes devant Sa Gracieuse Majesté, en guise de remerciement!
Annexe 7 – Surveillance des ports et frontières
2. – (1) Un agent de surveillance peut interroger quiconque est visé par le présent paragraphe, aux fins de déterminer si l’alinéa 40 (1) b) reçoit application [NDLR: si la définition de terroriste s’applique à cette personne].
(4) … et ce, qu’il possède ou non des motifs de soupçonner que la personne qu’il veut interroger correspond à la définition de terroriste. [NDLR: Bang!]
5. Une personne interrogée sous l’autorité des paragraphes 2 ou 3 DOIT
(a) fournir à l’agent de surveillance tout renseignement en sa possession, sur demande
(b) fournir à l’agent de surveillance un passeport valide avec photo ou tout autre document susceptible de confirmer son identité
6. – (1) Aux fins des paragraphes 2 et 3, un agent de surveillance peut
(a) arrêter toute personne ou tout véhicule;
(b) mettre en état d’arrestation et détenir toute personne.
(4) Sous réserve de toute autre disposition contraire, une personne détenue sous l’autorité du présent paragraphe doit être libérée au plus tard dans les neuf heures suivant le début de son interrogatoire.
Liberté de la presse et démocratie
Quel but le gouvernement britannique poursuivait-il en soumettant le conjoint de Glenn Greenwald à ce niaisage en règle? A-t-il pu faire chier le gars dans ses bobettes au point où il lui aura livré des renseignements dont il n’était pas déjà en sa possession? Est-il parvenu à délier la langue du Blackberry ou du I-Pad du monsieur? J’en serais étonné. Par contre, il ne s’agirait là que d’une manoeuvre de pure intimidation que personne ne tomberait en bas de sa chaise sous l’effet de la surprise!
Non seulement le chum du journaliste Greenwald s’est-il fait intimider mais au surplus, le gouvernement Cameron a-t-il forcé The Guardian à détruire en présence de ses molosses des disques durs au contenu compromettant.
Dans un article publié lundi 19 août, son rédacteur en chef, Alan Rusbridger, révèle comment Londres a forcé le Guardian à détruire des informations fournies par l’ancien consultant de la NSA, Edward Snowden, allant jusqu’à le menacer d’une procédure judiciaire s’il ne coopérait pas.
« Vous vous êtes bien amusés. Maintenant nous voulons que vous nous rendiez le machin. » – Le Monde, 20 août 2013
The Guardian n’est pas une feuille de choux. C’est un fleuron de la presse dite de qualité, et c’est un journal de centre-gauche. Va-t-il se laisser intimider? Va-t-il se taire devant l’innommable? Non. Greenwald ne se taira pas davantage. Et des Bradley Manning, Edward Snowden ou Julian Assange, il y en aura d’autres. Mais voilà: si les gouvernements occidentaux persistent à vouloir taire leurs cris, ils iront crier ailleurs, et peut-être même vont-ils crier plus fort.
Pas sûr que, à terme, les gouvernements occidentaux y trouveront leur compte; les contenus que ne publieront ni The Guardian ni le New-York Times, c’est peut-être Al Jazeera ou une agence de presse russe qui en auront la primeur. Sauront-ils faire preuve de la même retenue [lire: auto-censure] que les médias occidentaux? Pas sûr…
Bradley Manning est condamné à 35 ans pour avoir coulé vers Wikileaks des p’tits bouts de film qui montrent des bavures militaires de nos bons amis Ricains. Comment peut-on à la fois qualifier de héros ceux qui ont dénoncé les horreurs du nazisme ou les exactions commises au nom de Satan Hussein ou Al Assad, et prétendre mettre au ban de la société les quelques voix qui dénoncent ces exactions dont notre propre camp serait l’auteur?
On s’acharne sur Edward Snowden. Sur Julian Assange. Toujours le même crime: celui d’avoir exposé à la face du monde des horreurs qu’on se fait pourtant une gloire de révéler quand elles sont le fait de l’ennemi.
Peut-être que les électeurs aimeraient savoir. Peut-être seraient-ils moins favorables à ces guerres menées au nom de leur liberté alors qu’à la vérité, c’est le lobby militaro-industriel qui câlle la shot et qui s’emplit les poches à leurs dépens?
La guerre contre les Talibans, la guerre contre les barbus, la guerre contre les dictateurs sanguinaires, pourquoi la mène-t-on au juste? Pour faire triompher la démocratie! Pour faire triompher la liberté!
Ça donne envie de vomir.
… et le Conseil de l’Europe monte aux barricades.
Mercredi, le Conseil de l’Europe s’est inquiété de l’attitude de Londres. Dans une lettre adressée à la ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May, le secrétaire général de l’organisation paneuropéenne, Thorbjorn Jagland, a réclamé des «informations» sur ces affaires, qui pourraient avoir «un effet néfaste sur la liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme».
«On ne peut pas seulement critiquer les problèmes de liberté d’expression en Ukraine, en Russie ou en Hongrie. Il faut appliquer les mêmes normes partout, y compris dans des pays comme le Royaume-Uni», a ajouté son porte-parole, Daniel Holtgen.
Le gouvernement allemand a joint sa voix aux critiques en estimant que la «ligne rouge avait été franchie» et que la détention de David Miranda était «inacceptable».
[…] Plusieurs médias britanniques – The Independent, The Daily Mail et la BBC – ont identifié mercredi l’auteur des pressions sur le Guardian comme étant Jeremy Heywood, chef des fonctionnaires britanniques et l’un des principaux lieutenants de David Cameron.
La BBC a cité plusieurs sources gouvernementales qui confirment cette implication au plus haut niveau de l’État – Béatrice Debut, Maureen Cofflard, AFP 21 août 2013
Angela Merkel n’a rien d’une sale socialiste… mais de toute évidence, de la garde rapprochée d’un Premier Ministre consevatif il ne faut pas s’attendre à un grand respect des règles. Peu importe de quel côté de l’Atlantique on se situe.
Je pense que papitibi reprend de la forme.
🙂
Pourquoi pas simplement pour plaire aux actionnaires des compagnies à qui ça (le crime?) profite? 😉
@ BarefootLuc
Ah bin là tu triches! Moi je parlais des raisons zofficielles! 😉
@ PAPITIBI ,
Papi , vous dites à BarefoutLuc : Ah bin là tu triches! Peut-être que c’est de la triche pour moi aussi , mais j’ai collé ceci sur FACEBOOK , si cela ne colle pas , cela se passe »D’ABORD » au niveau Municipal la »MERDE » , si c’est pas correct fluschez Papi.
Colle = > Test , Jean-Marie De Serre.
Colle = > – 11 – Considérant que la directrice générale et l’inspecteur en bâtiment doivent rédiger
des constats d’infractions;
En conséquence, sur proposition du conseiller Jocelyn De Serres, appuyée par le
conseiller Gaétan Hinse, il est résolu que la Municipalité de Tingwick retienne les
services de Me Mélanie Pelletier de la firme d’avocats Monty Coulombe afin que
celle-ci puisse donner une formation d’une heure à la directrice générale et à
l’inspecteur en bâtiment pour la rédaction des constats d’infractions au coût de
175$.
Adoptée à l’unanimité des conseillers présents.
2013-08-313 Politique de tolérance zéro pour le maintien d’un milieu de travail sain et
sécuritaire pour tous de la Municipalité de Tingwick
Il est proposé par le conseiller Marc Corriveau, appuyé par le conseiller Gaétan
Hinse et résolu que la Municipalité de Tingwick adopte une politique de tolérance
zéro pour le maintien d’un milieu de travail sain et sécuritaire pour tous de la
Municipalité de Tingwick.
Adoptée à l’unanimité des conseillers présents.
Me Pelletier Mélanie , vous n’êtes plus la Mélanie que j’ai connu début 2012. === Cela va trop loin présentement votre affaire de ADMQ , je vais vous redire en privé.
Mais ici , rien ni personne ne m’empêchera de dire suite à l’article de Chantale Ramsay , que Monsieur Robert Godbout , prison à vie : c’est trop et que moi en prévention 5 ans , c’est trop.
Mme Ramsay , pourquoi ce comming out , et que depuis 2009 , vous m’empêcher de me carrer le cul au conseil ?
Me Pelletier et la DG de Tingwick , je vous aime bien quand même , vous m’avez permis d’apprendre. === Je veux en savoir encore………
Jean-Marie De Serre.
@ PAPITIBI ,
merci Papi.
Jean-Marie De Serre.