Justin Trudeau n’a aucun regret d’avoir fumé de la marijuana il y a trois ans alors qu’il siégeait à la Chambre des communes.
Au contraire, le chef du Parti libéral du Canada a dit être «très fier» d’avoir été «transparent» en faisant cette confidence dans une entrevue accordée au Huffington Post Canada dans laquelle il expliquait son appui à la légalisation du cannabis.
[…] J’ai déjà essayé et je trouve que c’est un exemple qui illustre combien les citoyens ne sont pas au diapason de la masse politique, surtout avec ce gouvernement (conservateur) qui continue d’attaquer et d’être agressif là-dessus», a dit le député de Papineau, entouré d’une meute de journalistes venus recueillir sa réaction à la controverse. – Martin Ouellet, La presse Canadienne (LaPresse.ca), 22 août 2013
Aucun regret? Vraiment?
“For Mr. Trudeau, I think those actions speak for themselves and I don’t have anything to add”, de commenter Stephen Harper ce jeudi au Nunavit.
Compte tenu de leur clientèle particulière, il n’est pas vraiment étonnant de constater que Trudeau aura soulevé dans les médias sociaux davantage de remous en raison de son abstinence face au café qu’en raison du fait qu’il ait goûté à la marijuana.
« Je ne suis pas en faveur de la décriminalisation du cannabis; il devrait plutôt être légalisé, déclarait Trudeau devant une assemblée partisane en Colombie britannique. Il faut réglementer et en taxer le commerce; c’est de cette façon qu’on pourra le garder loin de nos enfants, parce que la guerre menée contre la drogue, le modèle actuel, ça ne fonctionne pas. » – Josh Visser, The National Post, 22 août 2013
Stephen Harper demeure-t-il vraiment bouche bée, ou doit-il au contraire se pincer pour éviter d’afficher à quel point cet état de transparence éthérée de son adversaire le plonge dans un état voisin de la béatitude?
Non, non et non, répondent les béni-oui-oui [1]
À n’en pas douter, Stephen Harper salive déjà à l’idée de ces offensives de salissage ad hominem dont son Parti a le secret: il s’imagine déjà, sonnant la charge contre un Junior Trudeau cheveux en bataille, revêtu d’un tutu vaporeux, y allant de ses steppettes d’enseignant des zarts de la scène et tirant un puff ou deux. Lire la suite