Rob Ford has cracked (!!!) under the pressure. At last!
Il a toujours nié. Ce matin, son frère Doug en était encore à qualifier le chef de police Blair de sale menteur et exigeait sa démission. Douggie n’est quand même pas un quidam; il est membre du Conseil municipal.
Et puis, soudain…
Ford: You know what? I haven’t, I can’t comment on the video that I haven’t seen. You guys have asked me a question. You asked me a question back in May. And you can repeat that question.
[…]
Reporter: Do you smoke crack cocaine?
Ford: Exactly. Yes I have smoked crack cocaine.
Reporter: When, sir?
Ford: But no, do I? Am I an addict? No. Have I tried it? Um, probably in one of my drunken stupors. Probably approximately about a year ago. – extraits d’un point de presse tenu le 5 novembre 2013, transcription par The National Post
Donc, quand il avait nié, il avait menti.
FAIL.
Est-il accro au crack? Là-dessus, il a sans doute droite droit au bénéfice du doute. Mais il est, à tout le moins et de toute évidence, dépendant de cet alcool dont il abuse et qui le rend complètement naze.
La charge publique qu’il occupe ne lui interdit pas d’en consommer. Mais elle lui interdit assurément d’en abuser au point où il est amené à consommer autre chose… et à ne plus savoir ce qu’il fait.
FAIL.
La charge qu’il occupe lui interdit également de mentir aussi effrontément, non seulement sur sa consommation problématique, mais également sur sa capacité à exercer en tout temps ses fonctions; un maire, ça ne travaille pas de 9 à 5. Vingt-quatre heures par jour, un maire doit être en mesure de réagir au gré des circonstances et, s’il le faut, de se virer sur un dix cennes. Souvenons-nous de Rudy Giuliani; il était là – toutte là. Et plus près de nous, souvenons-nous de Colette Roy Laroche et de sa prise en charge de la sécurité des Méganticois…
Le pire, c’est la réaction viscérale des Torontois, dont l’appui au maire Ford est inversement proportionnel à sa capacité d’occuper sa charge. Les Torontois ne sont guère différents de nous, qui nous liguons instinctivement contre ces maudits journaleux qui prennent plaisir à inventer des historiettes croustillantes sur les politiciens, aux seules fins de vendre de la copie. C’est vrai que le Hournalle de Mourial et son p’tit frére de Labeaumeville ont souvent péché; et le Toronto Sun n’est guère différent, lui qui a été formé dans le même moule de crapaud.
Après tout, ils sont encore nombreux à prendre la défense des Gilles Vaillancourt (Laval), Michel Lavoie (St-Rémi) et Richard Marcotte (Mascouche); c’est les hournalleux qui ont toutte inventé!
Par contre, quand ils virent leur cul de bord en réaction à des abus trop flagrants et répétés, comme disait ma défunte maman, alors ils peuvent faire preuve d’un cynisme capable de décourager les plus honnêtes citoyens d’occuper la moindre charge publique.
Décâlisse, grosse larve! Fais un homme de toé, décâlisse, pis va te faire soigner. Après, on verra…
Crédits
Le canevas de cette caricature est l’oeuvre de Zach Bussey, un blogueur du Rest of Canada. Bien sûr, j’y ai apporté quelques modifications…