Mourani demande l’asile politique au Royaume de Canada

 

Bougnoule Mourani a fait son nid, et les oisillons seront nourris à la semoule de Tamoul:

«La charia nous permettra de rétablir l’ordre et la moralité chez ce peuple de mécréants. Est-ce qu’il y a des criminels en Arabie saoudite? Non! Est-ce qu’il y a des homosexuels en Iran? Non plus!» a-t-elle scandé sous les applaudissements de la foule. – Bob Flanagan, JournalDeMourreal.com, 24 sektambre 2013  

C’est ça, la vraie patente. le reste, c’est des histoires racontées par des journaleux avec pas de couilles, corrompus par le discours islamo-facho-fémi-marxiste.

Heureusement, de braves citoyennes veillent au grain:

• GROSSE CALISSE DE PUTE SALE C’EST A CAUSE DU MONDE COMME TOÉ QUE LES QUÉBECOIS SON RASCISTE ESTI DE CHIENNE ! – Mélissa, 24 sektambre 2013
  • Intéressant, cet aveu de racisme, non?

• JAMAIS C EST TU ASSEZ CLAIR TOI ET TA GANG DE MAUDIT TAMOUL RETOURNER DONC CHEZ VOUS FAIRE VIOLER VOS PETITES FILLES – Jamais c’est th, 24 sektambre 2013

• NOUS LES FEMMES DU QUÉBEC ON EST LIBÉRÉES ET ON LE RESTERA […] RETOURNEZ VOUS EN CHEZ VOUS OU ADOPTEZ VOUS…….[…] OU EN BON QUÉBÉCOIS SACREZ VOTRE CAMP PARCE QUE QUE DANS TOUT ÇA……… VOUS ÊTES LES RACISTES ET ON A PAS BESOIN DE VOUS AUTRES – Francine, 26 sektambre 2013
  • Libérée, la Francine? Libérée de quoi? De l’ignorance crasse? Des préjugés qui s’en nourrissent comme les mouches se délectent du fumier?

Quand même étrange que les trois intervenantes les plus éclairées aient toutes choisi de crier leur haine du tamoul en majuscules. Entéka… [1]

Ce 18 décembre, la Mourani a osé en rajouter:

[…] la Charte des droits et libertés de la personne est à la merci d’un parti politique qui, tout en ayant obtenu moins de 40 % des voix aux élections, disposerait de la majorité des élus à l’Assemblée nationale. Enfin, le Parti Québécois lance un débat qui divise et blesse des familles québécoises sans, au préalable, avoir vérifié la légalité de ce qu’il propose, et ce, même si la Commission des droits de la personne du Québec est d’avis que ce projet ne tient pas la route.

Qui l’eût cru! Le navire amiral de la souveraineté n’a plus rien à voir avec ce que j’ai connu. Il existe encore quelques leaders indépendantistes qui défendent une vision inclusive de l’identité québécoise, mais force est de constater qu’ils sont marginaux.

La facilité avec laquelle la Charte des droits et libertés de la personne du Québec peut être modifiée, voire abolie, m’a convaincue de la pertinence du système fédéral canadien. J’en suis arrivée à la conclusion que mon appartenance au Canada, avec notamment la Charte canadienne des droits et libertés, protège mieux l’identité québécoise de toutes les citoyennes et de tous les citoyens du Québec. Je ne suis plus indépendantiste. – Maria Mourani, communiqué diffusé le 18 décembre 2013 à 13:00

Le droit… et la politique

D’un strict  point  de vue juridique, Mourani a raison. Sa réaction n’en est pas moins ridicule.

La Charte canadienne des droits est enchâssée dans la Loi constitutionnelle de  1982 et, à ce titre, il serait tellement difficile d’en enlever ne serait-ce qu’une virgule qu’on pourrait la qualifier de coulée dans le ciment. La Charte québécoise, mieux adaptée aux besoins spécifiques du Québec, pourrait être abrogée par le premier gouvernement majoritaire venu. It’s an entirely different ball game!

Au cas d’abrogation ou d’édulcoration de la Charte québécoise à un point tel qu’elle y perdrait l’essentiel de son mordant, la Charte canadienne continuera à protéger les Québécois (et, disons le, les minorités) contre les décisions arbitraires. Du moins, aussi longtemps que  le Québec demeurera soumis aux Lois canadiennes.

Politiquement, toutefois, Mourani s’est gourée.

Sa réaction – que je qualifierai d’épidermique, me semble à la fois  prématurée et inopportune. La madame, éconduite de son caucus alors qu’elle en était la figure de proue, n’a visiblement pas digéré son exclusion. La colère, même après trois mois de rumination, demeure mauvaise conseillère.

Elle prend la peine de souligner que des indépendantistes opposés à la Charte-à-Drainvile, il s’en trouve; elle les qualifie de marginaux. Grossière erreur, surtout quand on évoque le nom de ces belle-mères qui ont mis leur poing sur la table: Bernard Landry, Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Gilles Duceppe. Au fait, des belles-mères qui ont appuyé la démarche du présent gouvernement, il y en a combien?

Le Parti Québécois demeure le vaisseau-amiral de l’idéal souverainiste, certes, mais Québec Solidaire lui prend et lui prendra encore des parts de marché. Il y a moyen de demeurer souverainiste et de combattre la patente-à-Drainville; quitter aujourd’hui, sous prétexte que la chaloupe du PQ prend l’eau, ça me semble un peu lâche.

Désolé, madame Chose.

Vous confondez l’idéal d’indépendance et le Parti Québécois, qui n’en est que l’outil. Que l’un des outils, devrais-je dire. Vous confondez la proie et son ombre.

Vous êtes criminologue et à ce titre, vous privilégiez l’approche de la réadaptation. Vous laisserez-vous séduire par l’approche « tough on crime » des Conservatifs au seul motif qu’un ex-détenu s’est évadé d’un centre carcéral pour découper un enfant en rondelles, alors que dans 95% des cas, ça fonctionne? Non? Alors pourquoi cette conversion soudaine au fédéralisme? Pourquoi vous  exposer à être récupérée par Junior Trudeau ou par Thomas Mulcair?

Si on vous avait servi en 1998 un potage dans lequel vous auriez trouvé la queue d’un rat, auriez-vous renoncé à fréquenter CET établissement là en particulier, où auriez-vous renoncé à consommer tout aliment liquide? Vous venez de trouver la queue d’un rat dans un potage législatif servi par le Parti Québécois; changer de resto me semble plus approprié que de déménager dans un autre pays.

Entéka…

Have a nice landing on this multicultural planet… Peut-être vos droits individuels y seront-ils mieux protégés, mais vous verrez, vous allez devoir vous « adopter », écrivait cette sympathique Francine dont j’ai rapporté les propos. Vos petits-enfants vont y parler anglais. Seulement.

Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme? – Évangile selon St-Marc, chapitre 8, verset 36.

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[1] On aura compris qu’il ne s’agit pas ici du vrai Hournalle de Mourialle, mais d’un site satyrique dont, malheureusement, au moins une lectrice aura compris le message au premier degré.

Et je précise, en particulier pour les lecteurs occasionnels de MON blogue, que le ton que j’ai moi-même adopté ici est loin de refléter l’admiration que j’éprouve à l’égard de Maria Mourani. Bougnoule? C’est vraiment ce que j’en pense?