Attention, ce titre farfelu en annonce un autre, dont on pourra penser qu’il en est le jumeau. Et d’une certaine manière, il le sera! Ça en fait, du drapeau russe, ça. n’est-il pas?
Si la péninsule de Crimée appartient de jure à l’Ukraine et si son emplacement semble la rattacher tout naturellement à l’Ukraine plutôt qu’à la Russie, il faut dire que ce rattachement politique à l’Ukraine est tout récent.
La quasi totalité du territoire de l’Ukraine contemporaine appartenait à la République des Deux Nations, une république fédérale aristocratique formée de l’union du Royaume de Pologne et du Grand-duché de Lituanie; l’Union de Pologne-Lituanie avait été formée en 1386, mais sa mouture pseudo-républicaine date de 1569. Bref, ça remonte au temps des dinosaures, cette république dont le petit peuple était toutefois exclu: le pouvoir était exercé par un monarque soumis à un « parlement » – la Diète – contrôlé par la grande noblesse. Rien de nouveau sous le soleil, rétorqueront certains…
Ça me fait une belle jambe, à moi, que d’avoir su lire et écrire dans l’une des deux langues officielles de la République: le latin! Big deal… Bon, d’accord, c’était pas du Suétone, mais bon… c’est mieux que rien, non?
La République des Deux Nations aura vécu tant bien que mal jusqu’au crépuscule du XVIIIe siècle, alors que l’Autriche, la Russie et la Prusse (l’Allemagne) se sont entendues pour s’en partager graduellement les dépouilles. Dès lors, l’Ukraine a été soumise au pouvoir impérial de la Russie.
Et en 1876, le tsar interdit l’enseignement de la langue ukrainienne sans les écoles du territoire [1]; pour ajouter à cette ignominie, Staline s’est assuré d’exterminer les Ukrainiens sans trop en avoir l’air. Le Parlement Européen a adopté en 2008 une Résolution qui qualifie de crime effroyable perpétré contre le peuple ukrainien et contre l’humanité cette extermination par la faim, ou Holodomor,
Bref, ça s’aime pas pantoute, ces voisins-là! Et dans un effort de réconciliation (au moins factice!), le 1er secrétaire du Parti communiste d’Union soviétique Nikita Khrouchtchev, qui avait été élevé en Ukraine, transféra la Crimée à la République soviétique socialiste d’Ukraine pour marquer le 300e anniversaire du traité de Pereïaslav. [wikipédia]
C’était en 1954. Élisabeth Deusse était déjà Reine du Royaume de Canada…
Hey, Stephen… please walk the talk!
Le premier ministre Stephen Harper a exhorté vendredi «tous les pays de la région» à respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
[…] Lors d’un événement organisé vendredi matin à Toronto, le premier ministre Harper a déclaré que le Canada soutient la population ukrainienne dans sa marche vers la démocratie et «un avenir meilleur». – La Presse Canadienne, 28 février 2014
Yé-t-y drôle, lui! Le sait-il que la Crimée et les contrées environnantes, c’est très majoritairement des Russes d’origine qui y habitent. Ma foi du bon Dieu, il a pas l’air à savoir!
Bien sûr qu’il y a des Ukrainiens en Ukraine. Bien sûr qu’ils y sont majoritaires. Bien sûr qu’ils ont toutes les raisons du monde d’en vouloir aux Russes: famine planifiée, acculturation, russification progressive des provinces limitrophes de la Russie. Et le mépris.
Cela étant, dans les régions limitrophes ET en Crimée, de quoi rêve donc cette population « ukrainienne » majoritairement russophone, sinon d’un rattachement à la Russie?
Mais… mais, il y a quand même un MAIS!
Ne cassez pas mes oeufs!
Les informations sur la présence militaire russe en Ukraine ne sont que des rumeurs, a déclaré vendredi le président ukrainien destitué par le parlement, Viktor Ianoukovitch – Agence de nouvelles (russe) RIA Novosti, 28 février
À quoi pouvait-on s’attendre de plus, de la part d’un Président déchu qui se considérait comme un ambassadeur du Kremlin à Kiev?
Le parlement de Crimée, république autonome à majorité russophone dans le sud de l’Ukraine, a nommé jeudi Sergueï Aksenov, chef du parti « Unité russe » à la tête du gouvernement, a annoncé le député Sergueï Tsekov. – Agence RIA Novosti, 27 février
Le parti Unité Russe? En Crimée… donc, en Ukraine? Y en a qui courent après le trouble, non?
Ça n’est peut-être pas aussi simple que ça en a l’air. C’est que la Crimée jouit à l’intérieur de l’Ukraine d’un statut de république autonome. Trois Criméens sur cinq sont d’origine russe, un sur quatre est d’origine ukrainienne, mais 98% de la population est russophone. Ça parle… et il ne s’agit pas ici d’un simple jeu de mots! S’ils étaient invités à choisir entre la Russie et l’Ukraine, je vois mal comment même les Ukrainiens d’origine pourraient opter pour l’Ukraine…
Baôn… la Crimée appartient géographiquement à l’Ukraine sans y avoir été intégrée politiquement. Et comme si ça n.était pas déjà assez complexe, le grand port de Sébastopol – l’agglomération la plus peuplée de la péninsule – ne dépend pas juridiquement de la république autonome de Crimée, son maire n’est pas élu mais désigné par le gouvernement. Pas le gouvernement de Crimée; ce serait trop simple! Non… le maire de Sébastopol est nommé par le Président de l’Ukraine! Ouf…
Un instant, c’est pas terminé: Sébastopol est à l’Ukraine ce que Guantanamo est à Cuba et en vertu d’un bail qui n’expirera qu’en 2042, son port abrite aussi bien les forces navales ukrainiennes que les les navires de guerre russes. Voilà qui constitue une situation des plus explosives!
Ça sent la coupe… heu, dans le sens de sécession. Bien sûr.
Un brin de réflexion
Selon le représentant du président ukrainien en Crimée, Serguiï Kounitsyne, «l’espace aérien [en Crimée] est fermé en raison du grand nombre d’atterrissages d’avions et d’hélicoptères russes». Il a estimé que près de 2000 militaires russes avaient ainsi été aérotransportés sur un aéroport militaire près de Simféropol.
Jeudi, la Russie avait assuré que «la flotte russe de la mer Noire appliquait strictement les accords» conclus avec l’Ukraine et que le «déplacement de certains blindés de la flotte de la mer Noire s’était fait conformément aux accords et ne nécessitait aucune approbation» de Kiev.
[…] Des témoins ont également signalé vendredi soir des mouvements de véhicules blindés non identifiés entre Sébastopol et Simféropol. – Bertrand de Saisset, AFP (dans Le Devoir), 28 février
Base navale russe? Ça va jusque là… mais. Des avions? Des hélicos? Des blindés, loin de la base navale? Ça faisait vrrrraiment partie du deal en vigueur jusqu’en 2042, ça?
Tout n’est pas clair. Pas encore. Moscou nie toute implication:
Russia’s navy has denied involvement in seizures of key Crimean airports. Unidentified gunmen took control of two of the regions airports on Friday.
Ukrainian border guards say they spotted around 10 Russian helicopters enter Ukrainian airspace over Crimea. – Euronews, 28 février
Quel message la Russie cherche-t-elle à envoyer? Quel message chercherait-elle à faire passer entre les oreilles des Criméens russophones? Genre, comme « Làchez pas, les boys, on est là… tout près! »
C’est pas de l’ingérence dans la politique intérieure d’un pays souverain, ça?
Les Russes ne sont pas impliquées. Nooooon! Je sais pas pourquoi, mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle entre ce coup-de-force qui n’en est pas un puisqu’il est nié, et le massacre des camps de réfugiés de Sabra et de Chatila, à Beyrouth, en 1982. Ces camps, nous apprend Wikipédia, étaient encerclés par l’armée israélienne, qui y envoya les phalangistes afin d’en extraire 2 000 combattants palestiniens présumés.
Des méchantes langues ont prétendu que ce massacre avait été commandé par Israël. Mais ça, bien sûr, c’est de la propagande anti-sémite. Me reprochera-t-on ce parallèle? Sans doute. Mais que voulez-vous, mon subconscient, c’est comme pour les milices russophones: ni Moscou ni moi-même ne sommes en mesure d’exercer le moindre contrôle!
Puisque j’vous l’dis.
_______
[1] De quoi faire penser au Règlement 17, qui a interdit en 1912 l’enseignement et même l’usage du français dans les écoles de l’Ontario. Règlement adopté sous un gouvernement Conservative, il va sans dire… C’est grâce à des législations similaires que les provinces de l’ouest ont fini par imposer l’usage de l’anglais sur leur territoire respectif. Ils peuvent bin nous reprocher nos lois linguistiques soit-disant coercitives, les zoufs!
À l’émission TLMP dimanche passé étaient invités pour parler de la crise ukrainienne Agnès Gruda et Dominique Arel qui est professeur et titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa. Et ce Arel, qui est supposé en connaitre un bout sur le sujet, n’a pas mentionné une seule fois la nature d’une frange importante des manifestants qui dictaient l’allure des évènements, à savoir l’extrême-droite néonazi.
http://www.moonofalabama.org/2014/02/ukraine-from-the-spirits-that-i-called-sir-deliver-me.html#comments
Ces gens, encouragés par l’Ouest, sont l’équivalent des islamistes lâchés lousse contre Kadhafi et al Assad en vue d’obtenir des changements de régime favorables à l’Occident. On peut voir le résultat obtenu dans ces pays: l’anarchie, le chaos, les bains de sang etc. Aussi détestables que les régimes en place aient pu être, l’alternative offerte est pire.
Les Russes cependant ont du répondant, puisque la cible ultime dans tout cela est d’abord leur affaiblissement, leur isolement, et avec leurs succès des derniers mois en Syrie et maintenant avec les JO qui ont encore augmenté leur prestige, et devant la faiblesse relative des US, ils ne sont sûrement pas d’humeur à regarder des pyromanes mettre le feu devant leur porte sans bouger, comme on peut le voir avec le déploiement en Crimée.
J’oubliais de mentionner que mon ordi avait fait un séjour chez le réparateur depuis lundi, ce qui m’avait empêcher de commenter sur la fin des Jeux et, entre autres, sur la médaille d’or au hockey. Une belle victoire pour nos millionnaires… 😉
@ Spritzer
L’Ukraine est un état unitaire, contrairement au Canada qui est une fédération. Elle comporte entre 20 et 30 provinces, dont une seule jouit d’une certaine autonomie administrative, et c’est la Crimée. Les autres ne possèdent pas de pouvoir réel.
Tout comme n’en possédaient pas vraiment les soi-disant républiques socialistes soviétiques qui formaient l’URSS; toutes les décisions étaient prises à Moscou de toutes façons. Alors le transfert de la Crimée en 1954, passée de la Rép. Socialiste Soviétique de Russie à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine, politiquement, ça ne voulait strictement rien dire quand ça a été fait.
Ses habitants ont continué à être Russes pour la plupart, et russophones à 98%. Avec néanmoins une bonne minorité tatare, victime de la répression stalinienne et traditionnellement musulmane.
Arrive l’éclatement de l’URSS; que la Crimée demeure rattachée à l’Ukraine, là, ça commence à poser problème!
J’ai souvent des réflexes de juriste, dont celui-ci: jusqu’à quel point est-il faisable de détacher LÉGALEMENT (et sans effusion de sang) la Crimée du reste de l’Ukraine? Il y aura apparemment référendum; s’il est favorable à la sécession (comme je le crois), le résultat en sera-t-il accepté par Kiev?
Une autre question m’effleure alors l’esprit: de qui faut-il sonder l’opinion? Sébastopol est « autonome » par rapport à la Crimée, la Crimée est autonome par rapport à l’Ukraine. Un vote pris sur l’ensemble de la nation n’aura pas le même résultat qu’un vote des seuls Criméens mais pour qu’un vote des seuls Criméens puisse être reconnu par Kiev, encore faudrait-il que la Crimée dispose d’une certaine dose de souveraineté réelle, non?
Bien sûr, et de façon générale, plus on se rapproche des frontières de la Russie, et plus les efforts de russification des populations locales sous Staline ont laissé des traces: les Ukrainiens y apprenaient le russe avant d’apprendre l’ukrainien! C’était d’ailleurs la même chose dans toutes les régions limitrophes des pays de l’ancien Bloc de l’Est, comme me l’ont confirmé non seulement mon ex mais quelques amies originaires de ces régions limitrophes (une psy d’Anvers, une linguiste de Bucharest, des amis de Toronto…).
Le problème identitaire des Criméens transcende les idéologies. Le russe est davantage parlé en Crimée « ukrainienne » que l’anglais n’est parlé à New-York ou à Toronto! Par contre, dans certaines régions d’Ukraine orientale, plus rapprochées de la frontière russe, il est bien possible que la russification intensive des années « soviétiques » soit à l’origine d’un autre problème…
Les francophones du West-Island, à Montréal, ne sont pas très nombreux à favoriser l’indépendance du Québec; j’avais des amis dans le secteur, et il suffisait d’ouvrir les oreilles pour entendre les voisins! Serait-ce la même chose en Ukraine de l’Est?
Cela dit, peut-être se trouve-t-il en Ukraine des fanges radicales fascisantes, je ne sais pas. C’est peut-être un problème, mais il y a plus que ça.
@Papitibi
Intéressant commentaire mon cher Papi, bien informé comme d’habitude.
»Cela dit, peut-être se trouve-t-il en Ukraine des fanges radicales fascisantes, je ne sais pas. C’est peut-être un problème, mais il y a plus que ça. »
La réalité de l’extrême-droite sur le terrain est indéniable, même si nos médias en parlent peu ou pas. Je suis la crise essentiellement par le site Moon of Alabama, par les analyses qu’il fait et les nombreux liens qu’il donne. Ceux qui commentent ses textes amènent des liens valables également, quand on a le temps de s’y attarder.
En date du 19 février il écrivait:
The Ukrainian government is fighting against well armed fascists, not against peaceful protesters. Doug Saunders of Canada’s Globe & Mail recently visited Kiev:
This is the headquarters of Pravy Sektor, or Right Sector, the ultra-right-wing movement, described by some as fascist, whose hundreds of soldiers (they call themselves an army) have become the sharp edge of the two-month-old protest movement that has upturned the politics of Ukraine, cost several lives and forced President Viktor Yanukovych to dismiss the government and promise to reform the constitution.
The physical organization of these protests, the building of barricades around squares, much of the camp construction and policing, and the pitched and sometimes deadly battles with police are almost entirely the work of the extreme right. In some of Ukraine’s smaller cities, the local protests and seizures of government buildings appear to have been entirely the work of Pravy Sektor.
http://www.moonofalabama.org/2014/02/the-ukrainian-government-is-fighting-fascists.html#comments.
Son texte publié aujourd’hui est à lire itou.
http://www.moonofalabama.org/2014/03/the-crimean-anti-coup-move.html#more
Moi, je crois qu’il y a un parallèle à faire avec la Russie mais c’est avec les événements de 1981 en Pologne qu’il faut le faire!!!
Et il faut croire que je ne suis pas tout seul à penser ainsi: http://www.interpretermag.com/ukraine-and-yanukovych-a-tug-of-war/
@ Proulx 21h17
Les ti-casses d’Interpretermag.com ne sont pas crédibles, ils n’ont même pas parlé du rôle déterminant de Jean-Paul Deusse dans la lutte de Solidarność et du Kamarade Lech Walesa…
Blague à part, tu appuies la contestation du pouvoir établi d’extrême-droite par ces insurgés de gauche qui ont botté le cul du président (qui a atterri à PoutineLand)? Je me souviens à quel point tu étais enthousiaste à l’égard des carrés rouges, ces « petits révolutionnaires en culottes courtes » (disais-tu en 2012). En 2014, te v’là qui te réjouis de la désignation prochaine de Martine Desjardins à titre de candidate de Lady Po-Po.
Who do you stand for? La droite? La gauche ukrainienne? Et si les Criméens (dont 70% sont russes) proclamaient leur indépendance en mai 2014 pour ensuite s’annexer à PoutineLand, tu applaudirais? Ou marches-tu au contraire dans les traces de Rambo Harper et de Barrack Obama, qui plaident pour l’intégrité territoriale de l’Ukraine?
C’est sûr qu’en empruntant l’opinion d’un Russe et en la faisant tienne, tu évites de te mouiller. C’est vrai que t’es tellement pas au courant que c’est peut-être plus prudent de ta part 😉 .
@ papitibi.
Une hausse des frais de scolarité n’est pas une raison suffisante pour faire la Révolution!!! L’Ukraine était dirigée par un dictateur «poutinien» (car, dans une démocratie, les journaux ne sont pas fermés de façon arbitraire par le gouvernement, les manifestants ne se font pas tirer dessus à balle réelle et la cheffe de l’Opposition n’est pas en prison) qui voulait revivre la «belle époque» où son pays vivait sous la botte de la Russie et du communisme!!! Le peuple ukrainien lui a répondu par une autre Révolution orange!!! Je rappelle que la Révolution de 2004 répondait aux fraudes électorales de Ianoukovitch!!!
Peu importe si la liberté est portée bien haut par la droite ou par la gauche, je suis toujours du côté de la liberté des peuples!!! En Ukraine, je suis du côté de ces manifestants pro-occidentaux que tu associes à la gauche et au Venezuela, je suis du côté des manifestants anti-Maduro (que tu peux associer à la droite si ça peut te donner l’impression de gagner quelque chose)!!!
Pour la Crimée, on verra les résultats du référendum et la tournure des événements!!! Si des sanctions internationales sont mises en place contre la Russie, je ne sais pas si il peut y avoir un référendum tant que les troupes russes sont en Crimée!!!
En passant, Walesa n’est pas du tout communiste alors mettre le mot «Kamarade» à côté de son nom, disons que ça lui fait une belle jambe!!! C’est son syndicat qui a fait tomber le régime communiste en Pologne avec Jean-Paul II, Ronald Reagan et Margaret Thatcher!!!
Tu crachais sur Jean-Paul II il n’y a même pas un an lors du conclave!!! Et là, tu l’admires??? En passant, tu savais que Solidarność avait un aumônier qui défiait le régime communiste, ce qui lui a coûté la vie??? Tu as entendu parler du Père Jerzy Popieluszko, n’est-ce pas??? Le communisme, une idéologie inhumaine qui était (et dont les vestiges sont toujours) un véritable danger pour l’Humanité, est tombé grâce aux syndicats et à l’Église catholique, ce qui donne raison à Jean-Paul II lorsqu’il a dit en 1979 durant son voyage en Pologne qu’«il est inhumain d’exclure le Christ de l’Histoire de l’Humanité»!!!
@ papitibi.
«on peut se montrer très admiratif à l’égard du design d’une maison et en même temps critique virulent de la qualité de l’assemblage des matériaux»
Si c’est bon pour toi avec Jean-Paul II, pourquoi est-ce que ça ne l’est pas pour moi avec tout ce qui touche de près ou de loin le PQ??? Pourquoi je ne peux pas dire que l’équipe péquiste est solide en nommant, par exemple, Pintal et Desjardins, tout en ayant des divergences d’opinion avec ces mêmes personnes citées??? Tout le monde le sait que je ne suis nullement d’accord avec Pintal sur l’Affaire Bertrand Cantat et sur le fait que le TNM est subventionné gros comme le bras et tout le monde le sait que j’étais un carré vert lors de l’insurrection estudiantine de 2012!!! Mais je ne vois pas pourquoi je devrais trouver que l’équipe péquiste est à chier seulement parce que ces deux-là en font partie!!!
Je ne suis pas vraiment contre les subventions aux artistes pour ceux qui en ont vraiment besoin!!! J’en ai contre le fait que ce soit toujours les mêmes que l’ont connaît qui ont le «spotlight» sur eux!!! Eux, ils pourraient facilement survivre sans subvention parce que leur nom est fait!!! Je pense entre autres à Éric Lapointe, pour ne nommer que celui-là!!! Dire que le Cirque du Soleil devrait payer ses billets d’avion par lui-même plutôt qu’avec notre argent n’est pas un crime contre la culture, mais bien le bon sens, quand on sait que c’est une entreprise privée!!!
Il y a un ménage à faire dans les subventions que l’État donne, tout secteur confondu, et les subventions aux artistes ne devraient pas échapper à ce ménage!!! Sans compter que ces subventions vont trop souvent dans les poches d’artistes sans talents qui ne sont là que parce qu’ils ne peuvent rien faire dans la vie et qui s’accrochent à leurs subventions pour vivre sans vraiment travailler (car leurs oeuvres ne rejoignent personne et personne ne paie pour aller les voir)!!! Dans ce temps-là, ça ressemble à du BS de luxe, voire même à du BS corpo-fasciste, sur le même pied que l’aberration que constituent les subventions aux entreprises!!!
Vincent Guzzo l’a clairement dit lors de son passage à Tout le monde en parle le mois dernier: que les artistes fassent du bon art et les gens vont payer pour aller les voir!!!
P.S.: Je suis un fan de films et pièces de théâtre, surtout des comédies musicales, style opéra rock ou opéra tout court!!! Je ne cesse d’écouter quand j’ai le temps le DVD du Fantôme de l’Opéra (2004) et des Misérables (2012), de purs chefs-d’oeuvre en ce qui me concerne!!!
@Papitibi
Dans votre texte vous rapportez la ligne d’AFP (Application Fausse Pronunciamiento) qui suit :« le président ukrainien destitué par le parlement, Viktor Ianoukovitch»:!
Destitué?… Menacé de mort ça oui!… Il déplaisait au Parrain de la Haute Finance Georges Soros qui avait fait élire Viktor Iouchtchenko souvenons-nous!
Quelque part dans votre texte, en parlant de la position russe actuelle, vous écrivez :«C’est pas de l’ingérence dans la politique intérieure d’un pays souverain, ça?» :
Ingérence!… Faite moi rire. Êtes-vous le seul à ne pas connaître la tactique du Parain Soros?
Soros, est connu entre autre pour avoir fait fortune avec ses raids spéculatifs sur les monnaies italiennes, anglaises, thaïlandaises et malaisiennes dans les années 1990!
C’est «un chien sale»! Le prototype du bonhomme qui mise sur l’éventualité d’une catastrophe comme ce qui est arrivé lors du 9/11. Exemple deux des trois compagnies aériennes américaines. La veille, du jour «J», il y a eu un boum d’achat de promesse de paiement d’action au prix du jour et cela garantie pour 30 jours. Le lendemain des évènements les actions des Cie aériennes en cause ont chuté + ou – de moitié. Par contre ceux qui avaient acheté massivement la veille, ont été payé aux prix assuré et ce faisant ont engrangé un profit de + où – 50%.
C’est ça le genre de game de casino-man Georgy Soros!
Alors la soit disant Révolution orange (vous vous souvenez?) financé par Soros, fut en réalité une attaque pour que s’effondre la monnaie nationale en Ukraine. Lui s’en est mis plein les poches, pendant que le peuple berné, croît que c’est la faute de l’incurie de son gouvernement, lorsqu’en réalité il y a complicité de deux où trois pions internes et de l’ingérence extérieure genre l’OTAN (Ah!… Bien oui!… La révolution bénéficie du soutien des nombreux gouvernements occidentaux, dont celui des États-Unis et de financements d’organisations américaines. Ce sont des faits incontestables).
Vous écrivez :«Les Russes ne sont pas impliquées. Nooooon! Je sais pas pourquoi, mais je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle entre ce coup-de-force qui n’en est pas un puisqu’il est nié, et le massacre des camps de réfugiés de Sabra et de Chatila, à Beyrouth, en 1982.»:
Quoi?… Euh!… Hein?… Sabra et Chatila?
Vous écrivez :« Me reprochera-t-on ce parallèle? Sans doute. Mais que voulez-vous, mon subconscient, c’est comme pour les milices russophones: ni Moscou ni moi-même ne sommes en mesure d’exercer le moindre contrôle!»:!
Mais «OUI» Maître Papitibi, je suis en effet intéressé à comprendre le parallèle que vous faites, car personnellement je ne pige pas le lien.
Ça fait plus de 10 ans que les journalleux écrivent que l’Europe, est au milieu de «la plus grande crise depuis les années trente»!… Alors qu’ils auraient du écrire que le système monétaire américain et anglais sont en faillite. Aux states, siphonné par l’entreprise privée qui a su tirer un intérêt sur chaque dollar mis en circulation! («Federal Reserve», «Federal» que de nom n’est-ce pas?)
On a parlé, de la crise de la dette des pays les plus vulnérables de la zone euro. La Grèce n’avait pas plus de dette que les autres, mais «INTOXICATION» oblige!…
Soros et sa bande de rapace ont tout tenté pour faire le coup de «poker» contre l’EURO, comme il l’a fait pour d’autres monnaies et qui a enrichi ce trou-du-cul de la finance.
Sa stratégie : tu attaques les maillons faibles via de «FAUSSES RUMEURS» et tu spécules sur la dévaluation causé par les modifications des taux d’intérêt.
D’abord tu envois les «drillers» financiers genre (Goldman Sachs qui parie contre ses clients), ensuite tu insères la ?nitro-baboum? «RUMEURS», pour ensuite allumer la mèche, les fausses accusations.
Bref tout ce que nous avons entendu concernant l’Euro, c’est qu’il allait s’effondrer et que le dollars US lui était au beau fixe ( pourtant bel et bien mort, mais maintenu en vie artificiellement par les joueurs de flutes magique amâricains).
Mais sorry Soros, cette fois-ci ça n’a pas fonctionné. Malheureusement, l’Ukraine devient pour lui une occasion de se refaire tout en plombant au passage si possible l’EURO.
Le vieux chien, a mis beaucoup de billes dans l’affaire et je crois qu’actuellement il doit se frotter les mains, car à court terme, Kiev aura besoin de 35 milliards pour survivre.
Pas besoin d’envoyer Mister Soros chez le diable puisqu’il en est actuellement le digne représentant.
En Passant Maître Papitibi, les journaux écrivent depuis des années que le système est au milieu de «la plus grande crise depuis les années trente»! Ces années là vous font penser à Sabra et Chatila? Merde quand même! 😉
@ Bernard L
Il m’arrive de faire de l’humour; la trahison d’Obélix le docteur s’y prête davantage que la situation en Ukraine… alors bon, pas d’humour.
Il m’arrive de commenter sous un angle strictement politique, mais mon billet sur l’Ukraine, c’est aussi l’occasion de traiter de droit international, un sujet qu’aucun blogue-média ne couvre. Alors que de la politique, il en pleut sur les blogues de La Presse, Le Devoir, le Hournalle et Ici.Radio-Canada…
On peut être pro-russe, anti-russe, pro-Poutine, pro-Ianoukovitch, pro-Iouchtchenko. Ou contre. On peut avoir du respect – ou du mépris, à l’égard de Soros, de la Goldman-Sachs et de tout ce que vous voudrez ajouter à la liste.
Mais au delà de tout ça, il y a des faits, que personne ne peut nier:
a) depuis le 14e siècle le territoire de la Crimée n’a jamais été géré depuis la capitale de l’Ukraine… sauf depuis 1954.
b) la Crimée a beau être géographiquement plus rattachée à l’Ukraine, 7 Criméens sur 10 sont d’origine russe et le russe est la langue parlée par 98% de la population.
c) Khrouchtchev a cédé la Crimée à l’Ukraine en 1954, alors que cette cession ne voulait strictement rien dire; de toutes façons, Moscou était à la fois capitale de la Russie et capitale de l’URSS, et toutes les décisions concernant la Crimée étaient prises à Moscou AVANT 1954, et à Moscou APRÈS 1954.
d) et des décennies plus tard, l’URSS éclate, la Russie signe un bail avec l’Ukraine et maintient Sébastopol comme siège de sa flotte dans la Mer Noire.
Va pour l’Histoire. Maintenant, faisons un peu de droit.
= = =
Moscou a signé un bail pour utiliser les installations portuaires de Sébastopol, en Crimée. La Crimée est – en droit – sous la juridiction de l’Ukraine et en signant un bail avec l’Ukraine, la Russie a reconnu la souveraineté de l’Ukraine sur le territoire de la Crimée.
Si ça dépasse votre compréhension, c’est votre problème. Pas le mien. Alors je vous explique. Ou plutôt RÉ-explique le contenu de mon billet.
Les troupes russes servent un ultimatum aux Ukrainiens: ou bien vous nous cédez la Crimée, ou bien on vous l’arrache de force.
En drtoit international, ça reste inacceptable. Peu importe qui est à la tête de l’Ukraine. Peu importe si Goldman Sachs ou le bonhomme Soros ont pu mettre en place à Kiev un régime de merde.
Les USA ont développé le concept de l’extra-territorialité pour justifier des interventions armées n’importe où dans le monde quand il y a des intérêts commerciaux américains à protéger. Bullshit! En vertu de ce principe de marde ils se sont ainsi arrogé le droit d’envahir le Québec et de « déposer » le gouvernement qui oserait – par exemple – facturer des redevances trop élevées à une compagnie dont le siège social est située aux USA.
Pour le Qc, ils le feront pas. Mais ils l’ont fait ailleurs. Chez les Arabes. Au Chili, où ils préféraient Pinochet à Allende. Etc… Et le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut rien faire puisque nos amis Yankee disposent d’un droit de véto.
Transposons maintenant en Crimée. Invasion illégale visant à annexer la Crimée et protéger les intérêts russes. Fuck les Ukrainiens, stie! L’ONU ne fera riuen, pcq la Russie itou dispose d’un droit de véto.
Et c’est moi que vous trouvez naïf, au seul motif que je sais des choses et peux manier des concepts de droit qui vous échappent?
Je veux bien éviter d’humilier qui que ce soit. À la condition toutefois que le « qui que ce soit » ne vienne pas ici pour me traiter d’imbécile ou de naïf pour avoir avancé des arguments qui lui échappent. Capice?
= = =
Sabra et Chatila?
Come on, kâlisse!
Selon certains observateurs qu’Israël qualifie bien sûr d’antisémites, c’est Israël qui tirait les ficelles quand les « Phalanges chrétiennes » ont perpétré ces massacres au Liban.
Selon certains observateurs que la Russie s’est empressée d’associer à la propagande anti-russe, c’est Moscou qui a déployé des militaires en Crimée et ordonné que les garnisons ukrainiennes y soient désarmées.
Êtes-vous aveugle ou quoi? Pour les seules fins de la présente discussion, je me kâlisse de savoir
a) si Israël a raison – ou non – de nier toute participation dans les massacres de Sabra et Chatila
b) si Moscou a raison ou non de nier toute participation dans la présence de militaires non identifiés à la Russie (mais portant un uniforme identique à celui de l’Armée russe…) sur le territoire national de l’Ukraine (lire: Crimée)
Pour les fins de la discussion, la réponse est sans importance. Mais si vous n’êtes pas capable de voir le moindre parallèle entre les deux situations (deux dénégations vigoureuses, des soupçons qui vont en sens contraire…), il n’y a rien que je puisse faire pour vous.
Prenez des vitamines pour développer vos lobes frontaux…
@Papitibi
http://alyaexpress-news.com/2014/03/qui-sont-ces-anciens-soldats-israeliens-parmi-les-combattants-de-rue-dans-la-ville-de-kiev/
Maître Papitibi, je dois vous avouer que vous m’avez bien fait rigoler! 😉
En ce qui concerne la manie des amis de l’OTAN à se faire passer pour d’autres, ainsi qu’à gérer des «False Flag», je suis d’accord avec vous, de ce point de vue là je saisi votre allégation.
Ceci dit, merci pour votre réponse, je vais maintenant aller me mettre des compresses d’eau froide sur les lobes frontaux! 😉
http://www.vigile.net/Les-crimes-de-guerre-de-Charles
@ Bernard 17h59
Quelles sources d’information vous m’offrez là!
Vigile, à mes yeux, c’est une source de moins en moins fiable; l’objectivité n’y est pas toujours au rendez-vous.
Quant à votre autre lien, heu… Quand le nom d’un organisme israélien comporte le terme ALYA, ça en dit très long sur les objectifs qu’il poursuit. J’ai lu, mais c’était une perte de temps. Sorry.