Moussa Sidimé, qu’il s’appelle. Il a 74 ans. Frère jumeau du bon docteur Webber, ce chirurgien émérite du Seattle-Grace Hospital [1].
Ça hurle, dans les chaumières, sur les ondes du 98,5 et dans les pages des journaux du cycliste éclopé. Des journaux qui ne font pas mystère d’engager quelques « agasse » à la Mardineau [2], question d’éveiller la conscience des simplets.
En guise d’intro, ce commentaire d’un certain Richard Ortie, publié chez Martineau le 22 mai, à 13h40: « Martineau a changé son commentaire après avoir vu les réactions… Dans son premier texte il parlait de la « culture » de l’individu en question. Quelle honnêteté intellectuelle!! »
C’est bien ce que je disais. Il y a des allumeuses qui font le trottoir, et des allumeurs qui font le Hournal. Un chum, c’t’un chum, racontait ce truculent Bernard Trépanier devant la Commission Charbonneau. Une pute, c’t’une pute. – auteur inconnu. Je ne vise ici personne d’autre qu’un scribouilleur dont un immortel affirmait qu’il est au bord de la faillite intellectuelle.
Il y a des chaînes de hournals de cul qui se contentent de cultiver la haine de l’autre – et l’autre, parfois c’est nous [3]. Parce que c’est rentable. Ceusses-là, ils laissent n’importe qui écrire n’importe quoi. Et il y a en a d’autres qui ne craignent pas d’investir dans la qualité du commentaire. Je ne veux pas dire par là que les journaux Gesca constituent un modèle de vertu, loin de là, mais entre un Richard Mardineau et un Yves Boisvert, le second me semblera toujours le plus crédible. Surtout dans le domaine judiciaire.
Boisvert s’appuie sur le texte de la décision; le mardinosaure s’appuie, au contraire, sur ses seuls préjugés abjects et sur son ignorance crasse des faits.
Au risque de se mériter une volée de bois vert (!), le chroniqueur Yves Boisvert a refusé de céder à ce populisme qui fait vendre de la copie et il n’a pas craint de remettre les choses en perspective: la peine imposée à cet architecte d’origine guinéenne lui semble un peu clémente, mais pas à ce point qu’elle en soit honteuse. Une opinion que je partage, pour les motifs qu’il a lui-même sommairement exposés.
Il ne s’agit pas ici d’une opinion de Yves Boisvert ou de la mienne, fondée sur SA lecture des faits ou la mienne; il s’agit d’un exposé honnête des principes de droit qui doivent guider les juges qui président le procès d’une personne accusée d’homicide involontaire. Ça n’est pas pour rien que le législateur a imposé une peine maximum sans définir le moindre minimum; le degré de « prévisibilité » de la mort est trop variable. Qu’une bonne taloche au visage puisse entraîner la mort, c’est possible, mais ça n’est ni probable ni même raisonnablement prévisible. Une fois sur 1000? Non. Une fois sur 10000? Une fois sur 100000?
la notion d’homicide involontaire recouvre une telle gamme de gestes qu’il faut les distinguer pour ne pas mettre sur le même pied un geste irréfléchi, mais dangereux et un geste crapuleux.
[…] L’homicide involontaire est passible de l’emprisonnement à perpétuité, mais il n’y a pas de minimum pour cette exacte raison: il recouvre un champ trop vaste de cas de figure. Le meurtre, qui suppose la volonté de tuer, entraîne la perpétuité automatiquement. – Yves Boisvert, La Presse, 23 mai 2014
C’est du n’importe quoi! Papitibi défend son ami Boisvert! Bon… alors puisqu’il le faut, je me permettrai de citer ici un extrait du jugement de cet imbécile de juge Marleau… qui citait alors lui-même (au paragraphe 42) une décision de la Cour Suprême à laquelle il n’a PAS le choix de se soumettre. C’est comme ça. Désolé.
Puisque l’homicide involontaire coupable peut se commettre dans des circonstances des plus diverses, il doit y avoir souplesse quant aux peines. C’est à juste titre, par exemple, qu’un homicide non intentionnel commis lors de la perpétration d’une infraction mineure donne lieu à une peine beaucoup moins sévère que celle entraînée par l’homicide non intentionnel perpétré dans des circonstances témoignant d’une conscience du risque de mort qui reste juste en deçà de ce qu’il faudrait pour conclure à l’existence de l’intention requise pour un meurtre. Tout cela pour dire que la peine peut être adaptée pour tenir compte du degré de faute morale chez le contrevenant, et c’est ce qui se passe dans les faits. – source: R. v. Creighton 1993 3 R.C.S. 3, au paragraphe 56.
[NDLR / traduction en langage profane: un braqueur de banque qui dégaine son arme à feu pendant la perpétration d’un vol à main armée ne VEUT PAS nécessairement tuer la personne qu’il tenait en joue, mais si un décès survient, on ne peut pas en comparer le degré de prévisibilité ET DE GRAVITÉ au geste d’un père qui administre une gifle à son adolescent. La peine doit être modulée en fonction de ce critère. Notamment,
Si bien que, tout comme les juges des compétions de gymnastique doivent « se laisser de la place » entre la note accordée et une note parfaite, le juge qui siège en matière criminelle doit lui aussi « se laisser un espace » pour les crimes les plus crapuleux et se garder d’imposer la peine maximale quand les circonstances PEUVENT s’apparenter à certains égards à un accident ni voulu ni prévisible.]
La victime ne portait aucune marque au visage, de rappeler Boisvert. Ça n’excuse en rien le geste, qui conserve son caractère criminel. Mais l’absence de marques laissées au visage est tout à fait compatible, par ailleurs, avec la version d’une mai relativement légère mais tombée au mauvais endroit ou provoquant un réflexe qui lui, aura causé la blessure fatale. ^Ca fait partie de ces choses dont le juge n’a pas le choix de tenir compte, s’il ne veut pas voir son jugement être renversé en appel. D’où cette « manie » qu’ont les juges de faire un survol aussi complet que possible des éléments de la preuve dont ils ont tenu compte et de ceux, le cas échéant, qu’ils ont écartés.
N’en déplaise à cette volée d’outardes microcéphales qui suivent les pérégrinations du mardinosaure au dessus de la swamp, rendre un jugement qui sera peu ou prou susceptible d’être renversé en appel, c’est un art qui exige beaucoup de maestria.
Ses trois enfants adultes issus d’unions précédentes le décrivent comme un père aimant et n’ayant jamais utilisé la violence à leur égard ou d’autres personnes. Il a toujours eu leur respect et on le considère comme un homme tolérant, tranquille, honnête et honorable. – extrait du jugement, paragraphe 21
L’épouse de l’accusé décrit la relation privilégiée entre Nouténé [NDLR: la victime] et son mari. C’est Nouténé qui s’occupait de son père quand elle n’était pas là. Son mari n’a jamais été violent envers elle ou les autres enfants. L’accusé intercédait même en faveur de Nouténé quand elle la disputait. – extrait du jugement, paragraphe 25
Cela dit, le juge rejette l’argument de la défense à l’effet que le geste constituait une simple gifle.
En réalité, de conclure le juge au paragraphe 12 de son jugement, il s’agit d’une infraction de voies de fait. C’était toutefois la toute première fois que l’homme giflait sa fille (jugement, paragraphe 28).
Inspirés toutefois par le gourou de la vindicte, la populace s’est fait une idée… à l’aveugle. What else is new?
- Cette sentence est à vomir. J’aimerais tellement que les juges qui prennent ces décisions stupides puissent devoir rendre des comptes à la population en général. Peuvent-ils se regarder dans le miroir le soir? – Pierre-Luc Tremblay, 21 mai, 11h43
Rendre des comptes à la population en général? Ouin… comme ces juges, ces sheriffs et ces State Prosecutors – l’équivalent de nos Procureurs de la Couronne – dont la réélection dépend du nombre de nègres qu’ils condamneront à mort ou qu’ils feront condamner? Heu… c’est vraiment ça qu’ils veulent, nos bien-pensants à la cervelle un peu molle?
- C’était surement un accomodement raisonable, vu que monsieur vient d’une culture ou on peut bater, violer et tuer ses enfants sans risque de represailles. Quelles sont exactement les considerations que le juge a pris? La mort de cet enfant vaut juste 60 petits jours en prison? Ou il sera mieux traité que nos ainées en résidence. Bienvenue au Québec, profitez de voitre sejour ici pour poignarder vos enfants, plaider l’insanité et vous retrouver libre. – Brian C, 21 mai, 12h24
- Est-ce que nos pseudo-inclusifs vont défendre ce geste? – Seb, 21 mai, 14h43
- Incroyable. Je m’attends à ce genre de peine en Afrique ou en Orient, pas ici. – Pondard, 21 mai, 14h19
- Le père, un musulman d’origine guinéenne est condamné à 60 jours de prison pour avoir causé la mort de sa fille. Est-ce qu’on vient d’appliquer la loi islamique (la Charia) au Québec ??? Dans un pays islamique, les femmes, les filles ne valent que la moitié d’un homme et cet homme n’aurait eu qu’à payer une petite amende pour avoir tué sa fille. Une sentence semblable à celle qu’il vient de recevoir ici au Québec. Et cette fillette était sûrement le souffre-douleur de cette famille musulmane. Après le prononcé de la sentence, le père […] tout souriant, entouré de plusieurs femmes heureuses, pour ne pas dire joyeuses. On peut lire sur les visages la phrase suivante: « On s’est enfin débarrassé d’elle… » – Yolande Roy, 23 mai, 12h43
Bien sûr. C’est un estie d’importé. Noir. Musulman. Nationalité canadienne depuis les années ’70, mais bof! Sa fille était SÛ-RE-MENT son souffre-douleur, nous apprend la belle Yolande mais la preuve va plutôt en direction opposée! Bof… La Charia? Bien sûr… le juge s’est inspiré de règles en vigueur depuis l’époque où le Canada comptait moins d’une demi-douzaine de Musulmans, mais si Yolande le dit, ça doit être vrai…
- Me demande c’est qui le juge… pas fort. – Ulric Sabourin, 21 mai, 12h32
- Et on nous donnes des sentences de fou a nous, pauvres quebecois, pour des niaiserie bcp moins condamnable
– Josée, 21 mai, 12h36
- Ce juge s’appelle : Richard Marleau…beau marleau. Qui Est-ce qui va le juger, lui ? – Gilles Bousquet, 21 mai, 14h20
Gilles Bousquet, pour lequel j’ai éprouvé autrefois un certain respect, est un one-track minded pékist, identifié à la mouvance xéno. Crédibilité z-é-r-o. Désolé, on tit-Gilles.
- Les juges et avocats sont « québec solidarisés » et incapable de reconnaitre un crime. – Omi-San, 21 mai, 12h42
Des juges québec-solidarisés, ça n’existe pas; à la Cour du Québec, ils sont TOUS ou bedon de chousse libérale, ou bedon de chousse pékwiste. Des avocats? Ah, ça, ça se peut, encore que c’est le juge qui rend jugement. Incapables de reconnaître un crime? Heu, je dirais plutôt que contrairement à ce trou de cul d’Omi-San, ils sont capables de trouver et de LIRE les jugements de la Cour suprême et des 10 cours d’appel des provinces, dont les décisions sont « binding upon them ». Bin oui, c’est ça l’affaire…
- Ce juge devrait etre poursuivi en justice ou , et que cette sentence soit suspendue le temps de rejuger cet homme. Si la loi a deja prevu 10 ou 12 ans ou plus de prison pour ce crime , car il s agit bien d un crime, il l a battue d un seul coup qu il a dit …cepandant, la petite en est morte et ce type doit etre emprisonne selon LA LOI afin que le signal soit donne a TOUS que frapper et tuer un enfant , c est inhumain et punissable au maximum ! – Wow, 21 mai, 13h39
- la culture n’a rien à voir dans cette décision »stupide » du juge, mais basé sur un rapport de 23 pages uniquement basé sur le »no fault’ et la jurisprudence au Québec si cher aux Québécois. – Sososo, 21 mai, 16h51
Le « no-fault » québécois? Merci de m’apprendre qu’une gifle au visage, c’est considéré au Québec comme un accident de char. Y était temps que j’me déniaise!
Quant à la jurisprudence si chère aux Québécois, puis-je rappeler à cet imbécile patenté que si le jugement Marleau s’appuie notamment sur des décisions de la Cour d’appel du Québec, il prend également appui sur une décision rendue par la Cour d’Appel de l’Alberta et sur des jugements rendus par la Cour Suprême du Canada en appel de décisions rendues dans le Rest of Canada?
- Bertrand Cantat a fait plusieurs années de prison pour ce même geste envers Marie Trintignant. – Betty Schmoutt, 21 mai, 13h26
La chnoutte de Betty Schmoutt! Non, l’affaire n’est pas comparable, en ce sens que Bertrand Cantat, lui, s’était intoxiqué volontairement, ce qui avait altéré sa capacité d’évaluer ce qu’il faisait; au Canada ITOU, l’intoxication volontaire n’est pas une défense. Sidimé ne pouvait pas prévoir que le coup pouvait être mortel. Cantat? Peut-être que s’il n’avait pas consommé à ce point il aurait pu mesurer la force qu’il utilisait. Un peu trop subtil pour Schmoutty Girl…
- ça ne me surprends même pas, surtout venant du Palais de justice de Longueuil où j’ai l’occasion tout récemment de voir comment les juges qui y siègent se permettent d’appliquer la loi. COMME BON LEUR SEMBLENT – Oeil de lynx, 21 mai, 14h45
Comme bon leur semble? C’est vrai… dans la mesure où bon leur semble d’interpréter le droit à la lumière des jugements de la Cour Suprême et des tribunaux d’appel.
Sinon, interpréter la Loi comme le souhaiterait l’oeil de lynx, ça serait à coup sûr un motif d’appel. Mais ça, Oeil de Lynx ne le sait pas parce que lui il a les deux yeux dans la même bottine!
Le respect dû aux enfants…
Certains lecteurs du présent billet ignorent à quel point je suis opposé à ces dispositions du Code criminel qui interdisent aux parents de corriger un bébé ou un ado, mais qui lui permettent de frapper un enfant qui n’est plus un bébé sans être un adolescent.
Ridicule? You bet…
C’est connu, j’avais une fille; elle est décédée à 29 ans. Père orphelin, je suis donc. Alors on me permettra de vomir au visage de cette vache, capable d’interpréter le soulagement de cette famille (et de ce père infanticide sans l’avoir voulu) comme un « Bon débarras » à l’égard de l’adolescente disparue. En insultant les membres de cette famille éplorée, tu m’as insulté, MOI. La perte d’une enfant, peu importe les comment et les pourquoi, ça demeure, et ça demeurera toujours LA plus cruelle des pertes.
Ma fille et moi étions très près l’un de l’autre, tout comme, d’ailleurs, j’étais près de ce petit ange de 29 mois fauchée en même temps que sa grande soeur, son papa et sa maman. C’est moins connu, toutefois, ma fille et moi, nous avions nos différends sur la manière d’éduquer un enfant. C’est ma fille, p’pa; tu m’empêcheras pas de lui donner des tapes sur les fesses!
Non. Je n’ai pas pu l’empêcher. Même quand ça se produisait en ma présence. Je « ravalais ». Et parfois, je choisissais de décrisser en guise de protestation. Alors le premier qui osera affirmer que la position exprimée dans ce billet est celle d’un vieux tabarnac qui est d’accord avec le principe des corrections corporelles, je lui kâlisse mon poing su’à gueule!
Depuis que je n’en suis plus un moi-même, je n’ai jamais levé la main sur un enfant. Et ça n’est pas aujourd’hui que je vais approuver la réaction de Moussa Sidimé.
__________
[1] Richard Webber est un personnage fictif de la série Grey’s Anatomy, dont le rôle est tenu par James Pickens Jr. Pour les non-initiés, « Webber » est à gauche sur le photo-montage ci-dessus, Sidimé est au centre et certains le verraient plutôt au bout de la corde, à droite.
[2] Il y a les agace-pissette à jupette, qui font le trottoir. Et il y a les agace-simplettes, qui font le Hournal.
[3] Sun TV News, Toronto Sun… Est-il Dieu possible que ces organes de désinformation champions du Quebec-bashing appartiennent à ce député-cycliste dont le poing levé « au nom du pays » avait tant fait jaser au cours de la dernière campagne électorale? Quand tu veux devenir Premier-Ministre d’un futur Québec souverain, il faut sans doute compter le mépris mutuel parmi les « conditions gagnantes…
Disons que ça ma laissé Ambigu cette histoire.
Pour ce qui est de la peine, je pense que peu importe ce qu’on va lui donner comme peine, ces pires tourment vont être auto infligé et vont être nettement pire que 60 jours de prison.
La choses que je n’aime pas trop c’est le point 23.
« [23] Il ajoute que l’accusé est respecté dans la communauté guinéenne et agit comme « conseiller » auprès d’eux. Le témoin reconnaît qu’une gifle ou une tape sur les fesses n’est pas considérée comme un geste violent dans leur communauté. Néanmoins, tous ont tiré une leçon de ce qui est arrivé et ils sont maintenant dissuadés d’avoir recours à de telles mesures disciplinaires. »
Ce qui m’agace dans se point c’est que l’on tiens compte des origines de l’accusé. En principe la loi doit être la même pour tous peu importe les origines. On ne peut être plus sévère (discrimination négative) ou moins sévère (discrimination positive) en fonction des origines. Donc à cause se sont coté discriminatoire (positif) ne devrait même pas être là.
Néanmoins, le fait que le juge se sente obliger de le mentionné, entraine un questionnement sur les séances d’informations données aux immigrants. Au point où je me demande s’il avait été informé proprement, ceci aurait pus êtres évité.
@ Alain C
Peu importe qu’il s’agisse d’un procès civil, pénal ou criminel, peu importe qu’il s’agisse d’une instance administrative ou judiciaire, les parties qui s’opposent présentent une preuve contradictoire, et le « juge » entend (et lit) la preuve.
Dans une affaire d’expropriation, par exemple, les experts qui témoigneront pour le compte du cultivateur exproprié vont affirmer que la terre vaut 100$ l’hectare, alors que les évaluateurs du Ministre des transports vont dire que c’est 10¢ l’hectare. Quand il rédige son jugement, le juge expose les prétentions respectives des parties, puis il en fait l’analyse avant de conclure que c’est – disons – 80.25$ l’hectare.
Le juge a l’obligation d’exposer l’ensemble de la preuve; dans l’exemple ci-dessus, me direz-vous, à quoi sert de dire que l’évaluateur agréé et l’agronome du Ministère ont évalué la terre à 10¢ l’hectare si le juge estime que c’est 80.25$? Si le juge ne donnait pas dans son jugement cet indice qu’il a entendu les conclusions de ces témoins, drette là, le MTQ disposerait d’un motif d’appel relativement facile. Ses avocats auraient beau jeu d’affirmer que le juge était biaisé en faveur des frères Nicéphore et Onésime St-Barnabé.
Cela dit, puisque le juge accorde 80.25$, c’est bien la preuve qu’il n’a pas retenu les prétentions des deux taouins qui affirmaient que ça valait pas plus de 10¢, non?
= = =
Revenons au procès de Sidimé.
Au paragraphe 23 du jugement, le juge Marleau explique des des témoins sont venus dire que… Nulle part dans le jugement vous ne verrez que le juge a tenu compte de cette preuve. Au contraire, il explique que NOUS avons ici NOS propres règles.
Par contre, et honnêtement je ne me souviens pas précisément s’il l’a fait ou non, en principe le juge devait indiquer dans son jugement si ces témoins des faits exposés au paragraphe 23 sont dignes de foi ou si leur témoignage paraît au contraire farfelu. Le juge pourrait considérer cet exposé des moeurs guinéennes comme conforme à la vérité, sans pour autant tenir compte de leur existence dans sa décision sur la peine infligée.
La décision ne tient AUCUN compte de ce facteur. Elle tient compte, toutefois, d’un risque de récidive rendu plus ou moins nul par l’âge de l’accusé. S’il n’a pas de jeunes enfants, rien ne l’empêcherait de devenir père de nouveau mais quand son enfant né en 2015 aura 13 ans, lui, il en aura… 88. Et elle tient compte des facteurs jurisprudentiels que j’ai exposés dans ce billet.
Je le répète, la rédaction d’une décision judiciaire comporte des tas de pièges et fait appel à certaines techniques.
Comment je sais ¸ça, moi?
Et de un, on me l’a enseigné à l’Université il y a 45 ans. L’un de mes profs était juge en exercice et il nous a livré ses « secrets ».
Et de deux, mon maître de stage n’était pas avocat; il était juge. Alors j’assistais aux procès qu’il présidait, je prenais des notes… il me faisait part de ses multiples décisions (tel témoin, pas crédible; tel autre, crédible mais moins pertinent) et de sa conclusion, puis… « débrouille-toé, moé je pars en vacances! »
Je me suis débrouillé. J’ai consulté des juges d’expérience, et j’ai rédigé.
Avant même d’avoir plaidé une seule cause ou rédigé une seule procédure judiciaire, j’avais rédigé des dizaines de jugements… que « mon juge » a signées sans en changer une seule virgule.
Plus récemment, j’ai siégé au sein d’un Tribunal administratif et des décisions, j’en ai moi-même signé des centaines.
Et dans l’intervalle de plus de 30 ans entre les deux, je me suis amusé à plaider, puis à lire les jugements rendus dans les causes que j’avais plaidées; en toute modestie je dirai qu’il m’est arrivé, à l’occasion, de convaincre la Cour d’appel que les principes que j’ai résumés plus haut n’avaient pas été respectés.
So…
@ PAPITIBI ,
Monsieur Papitibi , avec le Web depuis 4 ans et le savoir des avocats et des Juges , auriez-vous fait la même chose ?
Voilà 30 ans , c’était une chose.Mais depuis 2 ans seulement , c’est »FARIMINEUX » la vitesse avec laquelle on dénonce les Juges et les avocats , il y en a par contre toujours des bons et de très bons.
C’est peut-être eux qui sont en premier( Les pas bons) les corrupteurs de cette Planète et ils sont à la solde du Vatican.
On ne jure plus nullepart , et ce n’est plus péché : Dire que Marie-Madeleine était une pute……..
Elle s’abaissait à laver les pieds de Jésus.
Le Système Judiciaire , c’est J/sus-Crist en français ou en Anglais au Québec et ça me fait chier.
Pour l’avenir , c’est Québécois- »CANAYEN » , la »JUSTICE ». On va enfin comprendre ……..
Jean-Marie De Serre.
@ PA^PITIBI ,
pourquoi m’en donné sur les 7 on cherchait un endroit pour dire à l’ ldu Système , alors qu’on l’a ici ?
Papi , je ne sais pas encore tout , mais lorsque je me corrige , cela s’efface à mesure.
Cela semble être rentré dans l’ordre , je n’y comprends absolument rien , mais je vais jouer dehors..
Jean-Marie De Serre.
@papi
Oui, je comprend que le juge lis la preuve qui lui sont présenté et évalue leur pertinence et véracité Puis module l’effet sur le jugement. Moi ce que je constate c’est que cette argument a été reçu comme élément de preuve.
La question que je me poses est plus de l’ordre recevabilité d’élément d’ordre ethnic ou culturel comme preuve.
pour revenir à ton exemple de l’expropriation c’est comme si le ministère des transports réclamais un droit spédial par son status d’organisme gouvernemental et obtenais non pas 80.25, mais 79.10 dû uniquement à son status.
Mon père était la bonté incarnée, l’archétype de la bonté. Il a levé la main sur moi une seule fois, d’une seule gifle. J’ai bien cru que la tête me faisait un 360 degrés. J’avais environ 12-13 ans, au début des années 60. J’avais traité ma mère de christ de folle. Il ne l’a pas pris! Quelques années plus tard, je leur en ai fait voir de toutes les couleurs, avec la dope, les flics, la justice et tout le bataclan. Hé bien mon père ne m’a jamais fermé sa porte. C’est ce qui m’a sauvé, littéralement. Lorsque j’ai enfin voulu me prendre en mains, il était encore là pour moi, je lui en serai reconnaissant jusqu’à mon dernier souffle.
Mais voilà, à la lumière de cette situation, je pose la question: si cette gifle m’avait malencontreusement tué? Si? Si? Si? Mon père n’aurait pas davantage été un criminel, et pourtant la Justice, la Cour, la taule sans doute et pourquoi pas la pendaison quant à y être (il me semble que le dernier pendu au Québec, c’était dans les années 60???)!
Il y a des situations pour lesquelles la justice est synonyme de clémence.
@ L’endroit de la ‘JUSTICE » , où de mieux qu’ici pour dire ?
si c’est pas correct , vous allez me redire , ou Papi me fluschera.
colle = > et c’est live , j’espère en aider au mooins un autre.
Bonjour , Monsieur Simoneau ,
je commence par la fin : Ce n’est pas la première fois que je les invite et sur le Web en plus.
Mon téléphone , mon cellulaire et le Web , ils les surveillent , et comme je suis » INTÈGRE , TRANSPARENT
et INNOCENT » , ça les fait chier , mais ils continuent à me chercher des »BEBITES ».
La résolution que Serge Fortin a présenté en cour , c’est à vous de me la donner , demandez à la DG
de vous la donner , s’ils sont sur le Web(résolutions) , est-ce bientôt une page comme à Saint-Rémi ?
Si je ne connaissait pas le Web et que je n’aurais pas » l’INTERNET ». Vous me diriez quoi ?
Vous me dites que vous venez de prendre connaissance de ce courriel , mais il y en a eu 6 autres
et peut-être plus. Lorsque vous en aurez pris connaissance , vous allez remarquer que vous avez un PDF à
ouvrir et vous allez voir un Document de Me Andrée Savard.
Apportez-le lors de la rencontre , ainsi que tous les autres document de ce PDF. Il y en a un de très subtil……..
Monsieur Gaston Simoneau , l’Ex-Maire Simoneau est venu pour régler le litige , mais , ou la Ramsay ou Lambert ,
n’avaient pas donner l’heure juste à Paul-Émile , et s’ils l’avaient fait , je n’aurais pas eu besoin de lui dire : que l’entrée
est là et la sortie aussi.
J’ai rappelé sa femme pas long après pour lui dire que Paul-Émile Simoneau est bienvenue chez moi anay time ,
mais en tant que Maire , faut qu’il prennent rendez vous.
La Loi sur les Compétences Municipales , cela ne doit pas vous dire grand chose , mais article 35 à 52
pour l’inspecteur municipal.
Monsieur Simoneau , la Municipalité a été très mal dirigé depuis que Monsieur Gérald Gagnon et Mme Nault
ne sont plus là , et ce n’est pas le faute nécessairement des Maires , mais de ceux qui les conseillaient.
Si vous voulez que cela change , mettez un pied par terre tous ceux qui ont été Élu , et respectez les Lois
et règlements.
La Haie de cèdres de Serge Fortin ne respecte pas les règlements et me cause préjudice et les branches
de la Municipalité aussi.
Il a travaillé contre son propre frère Réal , lors de novembre 2013.
La rencontre pour se voir à l’égard des branches , devra être sur les lieux du litige , donc devant le lot 311-310 ,
425 et en partie 426. C’est près de chez Réal.
Pour la haie de Serge , passez cela au conseil du 2 juin. Ne laissez pas traîner , il a tort et la DG vient de
me le confirmer encore comme en 2009. C’est écrit sur mon permis de construction.
Pour les branches , si c’est possible cette semaine , je pourrais louer mes pacages.
Bonne fin de journée ,
P.S. Lisez les autres courriels que je vous ai fait parvenir , lisez-les même 2 fois et si c’est pas clair
on va éclaircir.
Jean-Marie De Serre.
colle = >
Bon matin, je viens de prendre connaissance de ce courriel. Quand vous parlez des branches, il faudrait se voir à cet égard pour prendre connaissance de la situation.
Quant aux résolutions, dont celles que M. Fortin a présenté en cours: toutes les résolutions du Conseil sont publiques (à ma connaissance) et peuvent être consultées sur le site de la Municipalité de Tingwick.
Enfin vous faites référence à l’UPAC, qu’est-ce qui vous empêcherait de faire une plainte à cette unité policière?
Merci et bonne journée,
Gaston Simoneau
Envoyé depuis Windows Mail
De : Jean-Marie De Serre
Envoyé : vendredi, 23 mai 2014 08:12
À : gaston.simoneau@gmail.com
@ Robert D
Pour peu que je me souvienne, mon père ne m’a frappé au visage qu’une seule fois… et je devais bien avoir 22 ans; auquel cas mon père en avait donc plus de 70.
Mon vieux était l’heureux proprio d’une prothèse auditive supposée régler son problème aigu de surdité. Mais ça lui sifflait tellement fort dans l’oreille (quand c’était mal « tuned ») que je me demande bien à quoi ça pouvait servir!
Ça n’était pas là une manifestation de l’exercice de l’autorité paternelle; au contraire, nous discutions de sa surdité et – en particulier – de cette manie qu’il avait d’interpréter de travers ce qu’il avait entendu. Ou, le plus souvent, cru entendre.
Justement! Je venais de lui dire que dès qu’un doute semble s’élever sur ce qu’il estime avoir été dit, il avait tendance à « voir » tout en noir.
« Voir tout en noir« sounds like « avoir le coeur noir ». Et lui, ce qu’il a entendu, c’est qu’il avait le coeur noir.
Oh, crisse! Le bonhomme était insulté bin raide, et sa réaction a été immédiate: SLAP! Je l’ai reçue en pleine face. J’ai bien essayé de savoir pourquoi, il refusait de répondre; ça fait trop mal, qu’il répétait. À vrai dire, c’est moi qui avais reçu la taloche et c’est lui qui braillait comme une madeleine.
Au bout d’une looooongue discussion, il a fini par craquer: « ça fait mal à un vieux père quand son fils unique lui dit qu’il a le coeur noir »!
En effet. Sauf que c’était pas ce que j’avais dit, moi. Bien au contraire, je lui « reprochais » justement de TOUJOURS choisir la pire des options quand il n’était pas certain de ce qu’il avait entendu.
Il a mis du temps à reconnaître qu’il avait fait erreur. Deux erreurs. Il avait son amour-propre, le bonhomme, alors se reconnaître fautif devant moi, ça lui avait été vraiment péniiiiible!
Le lendemain, il a remplacé son hostie d’appareil auditif. Sagesse? Volonté de rédemption? Entéka, il avait fini par identifier un coupable, et… ça n’était pas lui!
De cet épisode j’ai tiré une leçon et pris une résolution: jamais les enfants que j’aurai ne pourront dire que leur père les a frappés.
Et j’ai tenu parole.
@ Mrs PAPITIBI et ROBERT DUCHESNE ,
mon Père ne m’a frappé qu’une fois , je ne voulais pas monter les bidons à l’étable. J’ai eu une coup de pieds au cul et les bidons je les ai monté à l’étable.
Ma mère ne m’a jamais frappé elle non plus , mais sa mautadite tapette à mouches , oui. === Mais uniquement quand j’étais trop »REBEL » , cela disait en même temps au 9 autres dont je devais donner l’exemple.
Il y a tellement d’autres moyens que de frapper au visage , pour signifier aux enfants.
Jean-Marie De Serre.