SPVM… Service Professionnel de Vide-Monsieur?

Dimanche, tard en soirée. Ce soir particulièrement morose qui vit ce traître de Martin St-Louis enfiler l’aiguille en surtemps et ainsi pousser nos valeureux p’tits gars au bord du gouffre. Misère…

Centre-ville de Montréal. Quartier des enseignes néons et des plaisirs suspects (Ontario/St-Laurent). Un véhicule s’engage à contre-sens dans un sens unique, tout près de Sainte-Catherine.

Sous les yeux d’une jeune femme, Leila Saad. Sous les yeux, également, de deux vaillants agents de la  paix, qui veillent au grain. Heu… qui dorment su’à switch; l’infraction aurait dû les faire bondir, gyrophares allumés, mais non… alors Leila capte cette image d’une blonde aux épaules dénudées, qui lui a semblé s’être installée sur la switch d’un monsieur l’agent en uniforme. Enfiler l’aiguille, disais-je? Au bord du gouffre? L’aiguillon du monsieur serait-il tombé dans le trou de la fée?

it was clear to her they were engaging in sexual intercourse.

« Sexual intercourse« ? Quels vilains mots! Faut-il les entendre dans le sens clintonien – « I did not have sexual intercourse with Monica Lewinsky »? Si sa matraque devait surchauffer, sa femme saura quoi faire… enfin, si elle est le moindrement dégourdie!

there was another woman with a different police officer in the back seat of the car, and that the cruiser’s interior light was on, making the scene more visible. – CTV News, 28 mai

Diantre! Des exhibitionnistes, en plus…

Lundi matin, Saad publie l’image sur son compte Facebook, d’où elle se faufile jusqu’aux oreilles d’un quelqu’un ou d’une quelqu’une du SPVM, le Service Professionnel de Vide-Monsieur. Quoique, parfois, cet acronyme semble identifier un autre organisme, la Société de Protection des Vilaines Matraques. On me pardonnera d’être confusément mêlé. Please.

Le SPVM ne portera pas plainte pour méfait public contre cette espèce de sainte-nitouche-qui-souffre-d’un-voyeurisme-malsain-et-qui-ne-se-mêle-pas-de-ses-maudites-affaires. Bref, la dénonciatrice. Ils l’ont reconnu. Ils l’ont identifié. Ils lui ont parlé. Et il a fait des aveux complets: oui, elle a  pris place sur moi, oui, elle était légèrement vêtue, mais elle m’a supplié de lui gratter le dos! Une érection? Je n’en ai pas souvenir, désolé!

Ian Lafrenière dénonce ces agissements, mais tient à préciser que selon lui, le policier ne s’adonnait pas à des activités sexuelles.

«On parle plutôt de gestes inappropriés. Elle était assise sur lui.– Valérie Gonthier, Le Journal de Montréal, 28 mai 2014

Quand les occupants ont eu conscience de la présence d’un témoin, ils se sont empressés de quitter le véhicule; ils étaient quatre, dont deux madames sans uniforme.

“It looked like the female decided to go inside the police cruiser with the police officer. We don’t believe they knew each other. It looked like these females were coming out from a bar or something. What was the link, what happened exactly, we don’t know. We have no victim at this moment, it’s more a matter of inappropriate behaviour. We’re not talking about sexual relations, but really inappropriate behaviour,” said Lafreniere. – CTV News, 28 mai 2014

Quant à la vilaine dénonciatrice, c’est bien fait pour elle: elle a reçu des menaces. Ça lui apprendra à défier l’autorité! Heureusement, il y a une justice immanente, et cette calomniatrice ira brûler en enfer pour avoir osé ternir ainsi la réputation de ce bon monsieur et pour lui avoir fait subir les foudres de sa femme!

Comme il fallait s’y attendre, le SPVM semble vouloir clore le dossier par le dépôt de plaintes fondées sur le code de déontologie.

Mode sarcasme OFF. Let’s talk business, now…

C’est un peu court, non? Quelqu’un, ici, s’est déjà fait prendre à tester les amortisseurs de sa Plymouth 78 en faisant whoppee sur  la banquette arrière au centre-ville de Montréal? L’infraction de grossière indécence, vous connaissez, Monsieur Lafrenière?

El les demoiselles, quel âge avaient-elles? N’y a-t-il pas lieu de dissiper tous les doutes et de confirmer qu’il ne s’agit pas de mineures?

Et que s’est-il passé, au juste? Eille, la police, si j’ouvre mes cuisses, tu vas annuler le ticket, crisse? Ou peut-être que t’aimerais mieux une pipe?

Ça court, les rumeurs. Ça court encore plus vite que les morpions. Leïla Saad aurait refusé de parler au SPVM [1], mais …

Leïla Saad a dit avoir eu des nouvelles des jeunes femmes qui se trouvaient dans l’autopatrouille. Selon elle, elles seraient âgées de 17 ans et les policiers les auraient suivies jusque chez elles afin d’avoir des relations sexuelles. Une information niée par le commandant Ian Lafrenière, qui qualifie le tout de «rumeurs». – Valerie Gonthier, Le Journal de Montréal, 28 mai

Les journalistes Marie-Michèle Sioui et David Santerre en rajoutent une couche:

«Il y avait une fille de 17 ans et un autre policier sur la banquette arrière. Les policiers ont laissé une des filles conduire l’auto. Les filles étaient saoules, les policiers sont allés chez elles après. Elles ont eu des rapports sexuels avec les policiers », a-t-elle affirmé. – La Presse, 28 mai 2014

Comment la Leïla a-t-elle pu communiquer avec les deux jeunes filles? Elle les connaissait? À cet égard, on me permettra de faire preuve d’un certain scepticisme.

Bonjour la police! Ou bien vous jouez la transparence la plus absolue, ou bien vous exposez aussi bien le SPVM que ses membres aux pires vomissures dans les médias.

Et pourtant, le respect de la communauté à l’égard de ses beux, c’est essentiel à leur efficacité.

Autre chose. Un p’tit peu de formation permanente, peut-être? Ce trou de cul – celui dont on aperçoit le visage de profil, avait 6 ans d’expérience. Assez jeune pour avoir reçu sa formation il y a quelques années à peine. Assez expérimenté pour faire partie de l’élite.

Mais si c’est ça, l’élite…

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[1] entendu sur les ondes du 9,5 ce 29 mai (« Puisqu’il faut se lever », entrevue de Ian Lafrenière avec Paul Arcand.