L’hélicoptère de couleur verte a survolé la ville à basse altitude en direction ouest. Certains citoyens ont été surpris de le voir. « Au début, je pensais qu’il s’agissait d’un hélicoptère de l’armée, mais ce n’est pas assez gros pour qu’il s’agisse d’un hélicoptère de l’armée », indique Steve Rousseau. Les trois hommes avaient été arrêtés dans le cadre de l’opération Écrevisse, qui avait permis de démanteler un réseau de stupéfiants en Abitibi-Témiscamingue, en 2010.
[…] Depuis le 8 avril, ils subissent aussi un procès devant jury à Québec pour trafic de stupéfiants. Selon la Couronne, le réseau qu’ils dirigeaient était relié aux Hells Angels et opérait principalement en Abitibi. Toutefois, selon M. Tremblay, la principale raison qui aurait poussé les trois détenus à s’évader est le prochain procès pour meurtres prémédités. – Radio-Canada, 8 juin 2014
Denis Lefèvre, Yves Denis et Serge Pom-Pom Pommerleau, qu’ils s’appellent. Leur réseau était basé à Val d’Or. Le Lac Blouin itou, c’est à Val d’Or.
Affiliation aux Hells + trafic de stups + en attente de leur procès pour le meurtre de Johnny Coutu et de Benoit Denis (oui, oui, le demi-frère!). Lefèvre et Denis sont également accusés d’un homicide involontaire survenu à Rouyn-Noranda. Et depuis leur évasion dans la soirée du 7 juin, les médias rappellent ad nauseam que les trois évadés sont considérés comme excessivement D-A-N-G-E-R-E-U-X.
Le procès que subissent los tres compadres à Québec se déroule sous haute surveillance. Voilà qui justifie sans doute une incarcération dans un Centre à sécurité minimum, comme l’est le Centre de détention de Québec (autrefois connu sous le nom d’Orsainville)… Kapitaine Kohérence, on vous demande au parloir!
Après tout, il y a des économies de bouts de chandelle à faire, quitte à payer des heures supplémentaires à des agents de la SQ, n’est-ce pas?
Ces agents grassement payés qui vont devoir retourner toutes les pierres, une à une, sans en oublier une seule; c’est là que se cachent les écrevisses, non?
Même ces écrevisses volants de l’Abitibi.
« Sous l’autorité de » de la Cour
Même s’ils présentaient un «haut risque d’évasion», les trois détenus qui se sont poussés de façon spectaculaire de la prison d’Orsainville profitaient d’une cote de sécurité diminuée en détention.
[…] L’avocat d’Yves Denis, Me Rodrigue Beauchesne, confirme avoir formulé des demandes à la cour pour que ces mesures de sécurité «plus sévères» soient «adoucies». «Les mesures de sécurité se sont progressivement relâchées. C’était surtout pour permettre à nos clients de pouvoir travailler, consulter leur preuve. Mais pas pour s’évader en hélicoptère», explique-t-il. – Kathryne Lamontagne, Le Journal de Montréal, 8 juin 2014
Baôn… encore la faute des maudits juges à marde! Touttes des go-gauches déconnectés de la réalité…
Et de un, le droit de l’accusé à une défense pleine et entière ne relève pas du juge, mais du législateur. Bref, c’est la responsabilité des élus. Et de deux, ça doit bien faire 1000 ans qu’il en est ainsi en droit coutumier britannique, d’où le principe a été importé au royaume de Kanada.
Et de trois, quand l’accusé porte des menottes, il lui est difficile de prendre connaissance de la preuve accumulée contre lui et conservée sur support informatique (autrefois sur support papier).
Qu’est-ce que le juge a autorisé au juste? Une plus grande liberté de mouvement, nécessaire à la consultation de ces tonnes de documents (transcriptions, photos, copies des déclarations des témoins, rapports de filature, etc). Mais le juge a-t-il ordonné que les accusés puissent prendre l’air dans une cour ouverte et sans surveillance? Ça, j’en doute.
Se pourrait-il qu’une personne en autorité ait pris sur elle d’interpréter la décision du juge? Madame la Ministre, allez-donc jeter un p’tit coup d’oeil de ce côté là… Au cas où!