On peut lire sur la page d’accueil du Westglen Medical Center cet engagement sans équivoque à répondre à TOUS les besoins de sa clientèle en matière de médecine familiale:
We look forward to building a long-term valuable partnership to ensure the best-quality care for all of your and your family’s wellness needs. [ma traduction: Nous avons pour objectif d’établir avec vous un partenariat à long terme dans le but de vous fournir des soins de la plus haute qualité en réponse aux besoins de votre famille en matière de santé et bien-être].
Madame Joan Chand’oiseau, une dame de 45 ans – et j’insiste sur son âge, s’est présentée à la clinique sans rendez-vous le 24 juin; c’est elle qui a pris en photo l’affichette que j’ai reproduite dans le montage ci-dessus. Chand’oiseau a déchanté…
Ce jour-là, c’est le le Dr Chantal Barry qui était de garde, nous apprend le National Post. La clinique ne met jamais qu’un seul médecin à la disposition de ces walk-in patients. Or, manque de pot, madame Docteur est une chrétienne engagée, pour ne pas dire enRAgée; par conviction, elle refuse de contrevenir aux voies et desseins du Seigneur et, pour ce motif, elle refuse de prescrire le moindre moyen contraceptif.
D’entrée de jeu, j’apporte ici deux précisions:
- la réception de la clinique Westglen a mis à la disposition de madame Chand’oiseau une liste des cliniques sans rendez-vous où il est possible de voir un médecin aux convictions moins contraignantes
- le Collège des médecins de l’Alberta n’interdit pas à un médecin de refuser de dispenser certains soins pour des motifs d’ordre moral ou religieux; en contrepartie, ce médecin DOIT alors s’assurer de pouvoir fournir à sa patiente un timely access aux soins que requiert son état.
Fournir une liste et débrouille-toi avec ça, est-ce que ça répond aux obligations professionnelles du Dr Barry et de son employeur?
As usual, la droite religieuse se déchaîne sur le National Post. En quoi le docteur Barry a-t-elle imposé ses propres convictions religieuses et morales à la patiente? Refuser de prescrire, ça n’est PAS imposer ses convictions, affirment les dinosaures. Mais en droit, qu’en est-il? J’y reviens plus loin… Lire la suite