La question n’est pas de savoir si la Loi 3 est, ou n’est pas légitime. Comme toutes les lois mur-à-mur, elle engendre sa large part d’iniquités et de déséquilibres. Malgré les beaux principes qui la sous-tendent, telle qu’on l’a présentée, cette Loi est à chier!
Qui plus est, le Ministre Moreau s’en pète modestement les bretelles, se disant tout aussi aussi infaillible qu’inflexible; il ne reculera pas. Du moins, c’est ce qu’il dit. Est-ce là un signe de santé mentale? Je serais porté à en douter… Il doit donc assumer – en partie – la responsabilité de l’escalade provoquée par la grogne des retraités et futurs retraités de la fonction publique.
Dans une société de droit, l’assemblée délibérante des élus revêt un caractère sacré, que cette bande de troglodytes en rut a violé avec une désinvolture et une arrogance qui frisent l’indécence. Ma réaction, à chaud, ce serait de les virer, du premier jusqu’au dernier. Ouf… Ronald Reagan [1], sors de ce corps!
C’est au nom de la démocratie qu’ils se sont déguisés en ados boutonneux? C’est au nom de la démocratie qu’ils se sont rendus coupables – du moins pour certains d’entre eux – d’agression armée contre des élus? La démocratie est-elle devenue synonyme de lâcheté?
Cette tête-à-poils-blancs, que j’ai ajoutée au photomontage ci-dessus, n’était pas présente à l’intérieur mais le photographe l’a captée au cours d’une manif en réaction à la Loi 3. N’existe-t-il pas un règlement pour interdire le port des masques lors d’une manif? Et cette gang de sauvages – n’étaient-ils pas au moins 51? – qui se sont rués dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville, est-ce qu’ils avaient fourni leur itinéraire à leurs ti-namis du SPVM? Pour ce que j’en sais, quelques individus devaient poser quelques questions aux élus mais le scénario a changé en cours de route sans qu’une seule crisse de police ne déclare la manifestation illégale.
Double standard au SPVM: où sont passées les matraques du printemps érable?
Le Téléjournal Montréal. Des images de la veille. Le président de l’Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin, joue au pyromane, s’empare d’un mégaphone et enflamme ses troupes: « On s’en va toute à l’Hôtel de ville pis on va essayer de rentrer, OK!« . Le syndikâliss troquera dès lors son costume de Néron [2] pour enfiler celui de Ponce-Pilate: scusez, on a perdu le contrôle! Bin oui, bin oui…
«On fait un parallèle, que je comprends, entre les événements du printemps 2012, où la réaction des forces de l’ordre a été vigoureuse, et ceux d’hier. Il ne peut y avoir deux types de traitement pour ce genre de comportement» […] «Ce »double standard » ébranle le lien de confiance entre les forces policières et la population» – Le premier ministre Philippe Couillard
Il déplore que le « silence des forces policières » ait contribué à interrompre une séance du conseil municipal. – Ici.Radio-Canada, 19 août 2014
Les matraques du printemps érable ont fait place au regard complaisant de l’été-soul brothers [3]. Par Jupiter! Je me surprends ici à pleurer la mise au rencart de Matricule 728, Stéfanie Trudeau, la dame au gaz poivre. Et j’essaie de l’imaginer en diva de la so-so-solidarité syndicale: vous entrez pas là, mes ostis de syndigaleux de go-gauche de gratteux de fonds de pension de tabarnak!
Et pendant que les terroristes terrorisent…
… cette couille molle de Marc Parent entend confier l’enquête sur la conduite des ses forces patibulaires à des collègues à eux? Qui est-ce qui dirige le SPVM? Marc Parent, ou la Fraternité des Policiers?
D’autres syndiqués sont montés sur les mezzanines, faisant voler des feuilles de papier dans toute la salle. En voulant prendre possession de ses objets personnels dans son pupitre, le conseiller de Projet Montréal Marc-André Gadoury aurait été bousculé par des manifestants.
Les manifestants ont finalement évacué la salle, laissant les lieux sens dessus dessous avec des papiers épars sur le plancher et les pupitres des élus.
Le président du conseil, Frantz Benjamin, a indiqué au Devoir qu’après avoir entendu des rumeurs sur la possibilité d’une manifestation surprise, l’administration avait demandé la présence de policiers. Mais selon M. Benjamin, ceux-ci ne seraient pas intervenus le moment venu. « C’est honteux », a-t-il dit. – Jeanne Corriveau, Le Devoir, 19 août 2014
Adieu, veaux, vaches, cochons et capital de sympathie. Vais-je donc me mettre à souhaiter de Moreau qu’il durcisse le ton et qu’il terrasse de son glaive puissant cette horde de hors-la-loi?
Diantre? N’ai-je point connu un autre Papitibi que celui-là, apôtre de la désobéissance civile… à l’occasion?
Un peu d’histoire: le week-end rouge (1974)
Bien sûr, nous n’en sommes pas encore à cet odieux week-end rouge, dont je me souviens comme si c’était hier.
- Le jeudi 31 octobre, c’est la grève. Les premiers incendies signalent le début du week-end rouge. Les injonctions émises contre les 2400 pompiers restent sans effet.
- Le lendemain, le 1er novembre 1974, les journaux rapportent des incendies aux quatre coins de la ville, des émeutes, des actes de sabotage. Montréal doit faire appel aux corps de pompiers de la banlieue. Dans le quartier centre-sud, entre autres, des incendies se déclarent d’abord dans des immeubles désaffectés et, faute d’intervention des pompiers, se communiquent aux maisons avoisinantes et jettent sur le pavé des familles déjà démunies. – Grand Québec.com
L’intersection Papineau/Mont-Royal étaient fermée, des pompiers de Ville St-Laurent (c’est pas des voisins immédiats!!!) avaient déployé leurs boyaux et leurs camions-échelle, et ils couraient partout, à la recherche de bornes-fontaine encore en état de fonctionner. Quand nos valeureux pompiers de Montréal ne sabotaient pas les bornes-fontaines, ils sectionnaient les boyaux des »scabs » de la banlieue. Vu de mes yeux vu…
La veille ou l’avant-veille, quatre incendies avaient éclaté à moins d’un pâté de maisons de chez-moi. Dont l’un avait pris naissance au bas de la porte d’un hangar haut de 3 étages, séparé de NOTRE hangar par une ruelle qui nem’avait jamais paru si étroite.
Le réservoir de mazout de mes parents était hors-norme; plein, il pouvait contenir 250 gallons, au lieu des 75 gallons autorisés par règlement. Chuuuut! Il venait d’être rempli et devait bien contenir au moins 225 gallons; il fallait à tout prix éviter que les flammes qui léchaient le hangar voisin traversent la ruelle. Alors quelques voisins et moi, on s’est relayés pour en a arroser les parois avec de modestes bouts de boyaux branchés au robinet de la cuisine et rallongés tant bien que mal avec des bouts de hose empruntés du 3e, du 6e ou du 12e voisin. Et la pression, à 60 pieds du robinet? Heu… pas fort, pas fort!
Deux jours plus tard, mon père avait subi un accident vasculaire cérébral. Enweille à la pitalle! Il en a conservé de légères séquelles jusqu’à son décès. M’est avis qu’il avait paniqué devant la perspective que l’effondrement du hangar du bloc-à-Martineau puisse mettre à jour ce petit secret qu’il était parvenu à soustraire de l’oeil inquisiteur des inspecteurs de la Ville… Mystère et (peut-être) patte graissée…
Cela dit, ce foutu réservoir était tellement volumineux qu’il ne passait même pas par la porte! J’ai toujours pensé qu’un occupant précédent l’avait fait livrer par la toiture, au moment de la construction en 1909.
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[1] Vous voulez faire la grève, messieurs-dames les contrôleurs aériens? So help me God! Vous êtes tous congédiés. Period! C’est vrai que les remplaçants ont éprouvé un peu de mal à contrôler le trafic, mais bon, on ne fait pas d’omelettes sans casser des matraques…
[2] Le 19 juillet 64 éclata le grand incendie de Rome. Le feu débuta dans les boutiques des environs du Grand Cirque. Néron était alors en vacances dans sa ville natale, Antium, mais il dut revenir en toute hâte. L’incendie fit rage durant six jours. La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la ville brûlait. – Wikipédia
[3] Le saule-brodeur est une variété de saule-pleureur…
Ça aura valu la peine d’attendre; je vous remercie d’enfin parler dans l’un de vos billets des « sparages » des policiers et des pompiers de la ville de Montréal papi…
Nous nous rejoignons sur la lecture des évènements: le caractère sacré de l’enceinte de l’hôtel de ville – la bêtise qui éclabousse le décorum -, l’inertie du SPVM – une parodie para militaire qui pratique l’iniquité et l’abus de pouvoir dans une quasi totale impunité – ( sur le SPVM j’ai bien peur que la liste ne soit trop longue pour dresser, ici, la lonnnnnnnnnnngue liste de leurs dérapages… ), idem pour la curieuse asymétrie quant à l’application de la loi et des règlements relatifs aux itinéraires, masques et tatati et tatata… En passant, pour ce qui est de Reagan papi vous n’êtes pas le seul à y avoir pensé… en fait, j’y pense encore aujourd’hui…
Que la Loi sur les régimes de retraite dérange, soit. Alors, on négocie, on fait ses devoirs, on développe et on étoffe nos arguments, on peut même tenter d’instruire les citoyens sur les enjeux, bref, on se retrousse les manches pis on travaille sur les deux fronts ( la négo ET l’instruction aux enjeux auprès de la population ). Moi, qui suis un employé du secteur public – en santé, sans droit de grève -, je crois que la situation invitait au dépassement plutôt qu’au dérapage… Un comportement exemplaire des employé(e)s des secteurs publics concernés, permettant au final d’attendre la même chose en retour. Une application de la loi de la réciprocité en quelque sorte. Pareille stratégie aurait su rallier une partie de la population d’après moi, le capital de sympathie ainsi obtenu aurait pu apporter son lot de dividendes…
Mais ça n’est plus une option aujourd’hui.
Maintenant, l’État a le gros « boutte » du bâton, fort du soutien de la population qui en a marre des matamores… Tous les individus impliqués doivent être identifiés et suspendus sans rémunération tout en faisant l’objet de sanctions disciplinaires, tous les flics qui sont restés les bras croisés – donnant pré séance à la solidarité syndicale au dértriment la paix sociale -, même chose. En prime, soustrayons les heures payées à ceux qui, au final n’ont pas fait leur job…
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Lorsque la liberté des uns entrave la liberté des autres, il est urgent d’agir.
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On décrie abondamment le travail des préposés aux bénéficiaires et le discours néo libéral se fait plaisir en plantant allègrement notre système de santé public… Pourtant, je vous assure qu’en tant que préposé; si jamais un de mes collègues faisait passer ses « intérêts » au détriment du patient en restant les bras croisés, ça serait pas trop long qu’il se le ferait dire et que quelqu’un irait faire sa « job » à sa place… Le drame des employés du secteur public en santé il est là: la plupart des gens qui sont « au patient » sont animés d’une vocation qui leur interdit de délaisser les patients…
Les policiers et pompiers de Montréal se câlissent de leurs concitoyens, aussi le moment est peut-être venu d’appliquer à leur égard la loi de la réciprocité.
C’est clair que les syndiqués se sont tirés dans le pied en agissant de la sorte. En même temps, dans leur cas, je ne suis pas convaincu qu’une approche normale comme ce que propose Objecteur Conscient – négocier et instruire le public – changerait quoi que ce soit aux intentions du gouvernement.
Ils ont l’air bien décidés, et ils ont, je crois, une majorité de la population derrière eux.
En terminant, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire quand j’entendais les commentateurs à la télé décrire ce qui s’était passé à l’Hôtel de Ville, et nous dire que les syndiqués avaient fait r’voler des papiers et tirer des verres d’eau. C’est bien déplaisant et inconvenant, mais on a vu pire ailleurs.
@ Spritzer
C’est plus que simplement « déplaisant ». Techniquement, on peut parler de la participation à une émeute, tout comme on peut parler de méfait public et de voies de fait, tout cela constituant des infractions au sens du Code criminel. On peut aussi parler de violations au règlement municipal sur les manifs.
Ce sont les policiers que je blâme toutefois le plus; clairement, ils ont favorisé ici des intérêts syndicaux (corporatistes) qui sont en même temps leurs propres intérêts. Le problème, c’est que ce faisant, ils perdent toute crédibilité et toute légitimité. Privés de leur apparence de légitimité, je crains que les policiers ne s’exposent finalement eux-mêmes à des dangers futurs. Parce que, bien sûr, des manifs, il y en aura d’autres en 2015, en 2020 ou en 2050…
L’autre problème, c’est que du moment où plus personne ne respecte l’autorité de la police, la paix sociale est menacée.
Et enfin, ce comportement risque de les appauvrir collectivement; le ministre Moreau n’est pas, en principe, un partisan de l’affrontement. Mais il va sans doute se sentir poussé vers l’affrontement et ne pas bouger sur un projet de loi qui comporte pourtant l’odieux de mesures rétroactives.
Si le bon peuple devait accepter le principe de ces mesures rétroactives au motif qu’il aura été dégoûté par les comportements anti-sociaux des syndiqués, pas sûr que la société Québécoise avance dans la bonne direction.
« J’ai regardé de façon attentive le point de presse du premier ministre hier après-midi […], et ce qui m’inquiète grandement, c’est que je vois venir le chaos au Québec », a déclaré Yves Francoeur mercredi dans une entrevue accordée à l’émission C’est pas trop tôt.
Ça doit être pour cette raison que ce sinistre individu a tellement défendu la pertinence et l’utilité d’un registre des armes d’épaule québécois… 🙂
@ Pierre B
Compte tenu des effets rétroactifs du projet de loi 3, compte tenu des dérapes syndicales que ces effets rétroactifs (entre autres) ont engendrées, le Francoeur n’a peut-être pas tort… Ça doit être en raison de sa clairvoyance que le Francoeur a tellement défendu la pertinence et l’utilité d’un registre des armes d’épaule québécois… 🙂
Proverbe berbère: tourne la langue d’une chamelle 7 fois avant de la traire…
Permettez-moi d’en douter.
Tu ne crois pas que les positions de Francoeur ne soient pas teintées par un certain corporatisme de bon aloi? De croire que ce qu’un syndicat policier québécois affirme doit aussitôt faire figure de dogme et d’une grande crédibilité est quelque peu étrange, notamment en matière de contrôle des armes à feu. Il est vrai que lorsque Blaney se prononce sur le même sujet, alors qu’il est un ministre élu et sûrement mieux conseillé que Francoeur, il y a lieu de douter de sa crédibilité, n’est-ce-pas?…
@ Pierre 12:34
J’affirme haut et fort que les prises de positions exprimées par Francoeur dans le cadre du conflit sur les régimes de retraite SONT teintées de corporatisme, d’où mon recours à la graphie syndikâlisses dans le présent billet. Ce qui ne veut pas dire que dans ses cartes de St-Valentin le ton sera nécessairement corporatiste…
Tu crois vraiment que si les syndicats de policiers étaient en faveur du registre des armes d’épaule, c’est parce qu’ils voulaient créer des postes de policiers-vérificateurs/fouineurs de registre? Je te rappelle que, sauf erreur, l’association des chefs de police partageait cette opinion, tout comme des corps policiers dont les effectifs comptent quand même quelques experts de la chose. Corporatisme, encore?
Je comprends que tu puisse aimer les armes et haïr les syndicats, mais c’est quand même pas une raison pour associer syndicalisme corporatiste et horreur des armes… Me semble que tu es capable de raisonnements moins square…
La plupart des policiers (leur grande majorité) ont bien sûr tendance à favoriser toute loi ou règlement plus coercitifs dans les domaines qu’ils ont charge de superviser. Ce qui est selon eux susceptible de leur dévoiler légalement des éléments de vie privée est bienvenu. Ça concerne aussi les agents du Ministère du Revenu. Je n’ai jamais connu de fonctionnaire qui n’ait pas accueilli avec joie des règlements plus serrés. C’est une réaction normale: que ce soit utile ou non dans la baisse de délits ou de contraventions n’a aucune d’importance. Et à ce je sache ils (et c’est loin d’être une opinion partagée par tous les policiers) n’ont jamais démontré, outre des allégations non prouvées, l’utilité dudit registre.
Pourquoi serait-il inutile ailleurs au Canada et utile au Québec? serait-ce parce que les québécois sont génétiquement plus prompts à nager dans le crime? Ben non.
Aux USA, on a accepté de surarmer les corps policiers en leur vendant du matériel militaire. Même leur département de l’Éducation a son propre Swat Team.
À vouloir trop donner aux policiers, c’est ta propre tombe que tu creuses.
Je ne hais pas tous les syndicats, mais je déteste me faire chanter le bien commun alors qu’il est question de corporatisme de bas étage.
@ Pierre 14h31
Si on m’offrait le choix entre un corps policier mieux armé et un voisinage mieux armé, tous individus confondus, je me sentirais plus à l’aise avec une police plus armée. Et tout à fait à l’aise avec une interdiction de toutes les armes dites « civiles » qui ne sont pas spé-ci-fi-que-ment des armes de chasse. Armes pour club de tir tolérées mais laissées au bunker. Pas à la maison. J’ai bien dit BUNKER, à ne pas confondre avec petit gugusse accessible au premier braqueur venu…
L’auto-défense armée, moi, je n’y crois pas. Ceux qui parlent d’auto-défense sont des bullshitteux.
Certains de mes chums ont enseigné à l’Institut de police. D’autres ont enseigné en « techniques policières »; la formation est à revoir. Idem pour la sélection des candidats dans les corps de police, qui ne filtre pas toujours les caractériels et autres cerveaux fêlés. C’est, du moins, ce que mes contacts m’ont chuchoté. J’ai moi-même côtoyé l’état-major du SPCUM (Mourial) pendant quelques années; j’en ai vu de toutes couleurs dans les dossiers sur lesquels j’ai travaillé à l’époque.
Des cerveaux fêlés, parmi tes propres voisins, peuvent détenir des armes et les décharger à la manière des cerveaux fêlés; le système ne permet pas de les filtrer et contrairement aux corps de police, il n’y a pas de boss, chez tes voisins, pour les désarmer.
J’espère que tu ne me confonds pas avec un inconditionnel de la police; si c’était le cas, je t’invite à relire mes billets sur « 728 »…
= = =
Les policiers du Rest of Canada et ceux du Québec ont, en général, la même opinion sur le registre; là où les opinions diffèrent, c’est au sein de la population « profane », à qui le registre a été présenté comme une patente à gosse qui va coûter un milliard par année. À qui le registre a été présenté comme faisant automatiquement des fermiers et des chasseurs (ou des membres des clubs de tir… j’allais t’oublier!) des criminels.
Démago, démagogo, démagogie… Les Québécois sont-ils plus sensibles à ce genre de discours? Peut-être. J’en veux pour preuve ton appartenance à la mouvance néo-duplessiste et mon appartenance à la mouvance réchauffiste. 😉 C’est vrai que dans mon cas, mes propres yeux m’ont dit des choses à l’oreille…
(…) Armes pour club de tir tolérées mais laissées au bunker (…) (…) Interdiction de toutes les armes dites « civiles » qui ne sont pas spé-ci-fi-que-ment des armes de chasse (…)
Aucune preuve de l’utilité de telles mesures sinon que des impressions et des constats tout à fait subjectifs. Je pourrais citer des tonnes et des tonnes d’études (canadiennes et américaines) qui supportent mes positions, mais à quoi bon? J’ai déjà dit que cette question n’en est pas une de sécurité publique mais de CULTURE. La culture de la bourgeoisie de gauche (disons des bons vieux rouges) versus un culture plus axée sur d’autres valeurs. Irréconciliable, et tu le sais très bien. Quant à la pĥrase « mes propres yeux m’ont dit des choses à l’oreille », je ne la saisis pas. Désolé.
@Papitibi 08h43
Je me suis mal exprimé. Au lieu de déplaisant et inconvenant, je vais dire déplorable et condamnable. 😉
N’empêche que mon point était que devant la description de l’évènement qu’en faisait les journalistes, en parlant de papiers éparpillés et de verres d’eau tirés, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce qui nous est servi comme nouvelles depuis quelques mois: L’attaque sur Gaza, la Syrie, l’Irak, l’Ukraine etc.
Alors qu’ici le drame consiste en des verres d’eau tirés. Bon, c’est un peu plus que ça, mais vous comprenez mon point. C’est pour ça que la nouvelle m’a fait sourire.
@ Papi,
Sur la question de la légitimité simple, autant les policiers que les pompiers l’ont foutue aux poubelles, dès le moment où ils cessèrent de porter leurs uniformes. Ce moyen de pression me semble peu efficace, dans la mesure où bien qu’agaçant pour leurs officiers et supérieurs, ces moyens de pression minent d’abord et avant tout le policier lui-même, le présentant comme un guignol d’abord et/ou renforçant aussi chez d’autres la notion voulant que le SPVM soit une farce… En bref, cette stratégie me semble perdante et inefficace.
Mais, l’utilisation des véhicules de fonction: auto patrouille, wagonnette, camion de pompier, etc, etc… Là, j’ai un énorme problème. Les véhicules prioritaires liés aux fonctions de policier et pompier, ils appartiennent à la société, ils ont été payé avec l’argent des impôts et taxes des Québécois et Montréalais… Si, pour faire chier leur « boss » les policiers et pompiers de Montréal veulent troquer leurs uniformes, çé correct… Mais, qu’ils ne s’avisent pas de penser que leur fonction leur permets de récupérer aux fins de moyens de pression leurs véhicules et de les tartiner de « stickers »… Dans un langage que comprendra In Lafrenière: les chars de police pis les trucks de pompier ne vous appartiennent pas, çé tu clair??? À voir les policiers et pompiers prendre des libertés avec la propriété publique, ils commencent à me donner sérieusement envie de prendre des libertés avec les propriétés privées des pompiers et policiers: Chu pas mal sûr que nos bons boeufs aimerait pas ça si une couple de citoyens écoeurés et indignés aillent coller des « stickers » sur leurs véhicules privés garés aux abords des postes de quartier… des plans pour se faire tirer, mais bon vous comprenez l’idée.
Le problème des pompiers et policiers à Montréal, au de là des méfaits publics, au delà de la bêtise grosse comme dix trucks de vidanges c’est qu’elle discrimine. Le Premier Ministre Couillard l’a volontiers admis. Quand un PM admets que la police discrimine l’utilisation de la force, il y a tout lieu d’être inquiet.
Le SPVM est une honte. On varlope les étudiants mais d’un autre côté on cautionne les méfaits publics de personnes partageant nos intérêts (…). De fait, le SPVM, a démontré que ses intérêts ont pré séance sur toute autre chose.
@ Objecteur 14h14
Une opinion que je partage entièrement, sous cette réserve toutefois que contrairement au policier, le pompier, lui, ne peut pas ce contenter d’un pantalon fluo ou d’un bas de pyjama pour exercer son metier… à moins qu’il soit affecté à la visite des domiciles pour faire de la prévention…
Il serait plus en sécurité avec un bas de pyjama ignifuge et heat-proof mais ils n’ent ont ni à l’Aubainerie ni chez Walmart! 😉
L’autre chose à signaler ici, c’est que le pompier, lui, sera toujours le bienvenu en haut de son échelle quand il vient ramasser une p’tite vieille emprisonnée au 3e plancher.
Enfin, presque toujours… en ma qualité d’élu, j’ai déjà congédié un pompier qui avait une entreprise de construction et dont certaines victimes d’incendie se sont plaint qu’il exerçait un certain chantage. Genre « si tu me donnes pas le contrat, je vais être moins brave quand j’vas m’approcher de ton feu ».
Histoire vraie. Le pompier n’a pas fait long feu, si on peut me permettre un jeu de mots avec ce sujet brûlant!
M’en va vous poursuivre!
Bin poursuis-nous, sacraman. Good Luck!
@ PAPITIBI ,
je passe ici , manque de compétence. J’actualise au 21.
Jean-Marie De Serre.
@ Papi,
Je vous passe un papier qu’il y a une « trollée » de fidèles collectionneuses du calendrier des pompiers qui seraient ravies de les voir débarquer chez elles en bas de pyjama, genre… 🙂
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En passant je me suis récemment farcie l’excellente série télé « Low Winter Sun » sur Netflix – que je recommande chaudement à tous les amateurs d’Elmore Leonard et James Ellroy -; l’action se situe dans cette ville dévastée qu’est Détroit. Outre le fait que la ville ait fait faillite et que ses policiers et pompiers aient essuyé des baisses salariales de 15%… Ces derniers continuent malgré tout à policer la ville et à éteindre les incendies… Pas de policiers ou de pompiers déguisés en guignols, pas de chars de police ou de truck de pompiers couvert de stickers « No Future », pourtant… on pourrait difficilement les blâmer de baisser les bras et de sacrer leur camp… ce qu’un tiers de la ville de Détroit a déjà fait en passant…
Il y a un moment dans la série où les flics jasent entre eux de leur ville bien aimée aujourd’hui désertée, ça va comme suit: « You dont live in it, you dont know it. You dont know it, you cant protect it »… Traduction libre ça ressemble à « Tu ne vis pas dans la ville, tu ne connais pas la ville. Tu ne connais pas la ville, tu ne peux pas la protéger… ». Ce genre de discours je l’ai moi-même entendu dans la bouche de policiers à Boston. Si j’évoque Détroit, Boston, c’est que j’ai bien peur qu’il y ait à Montréal trop de policiers qui vivent à Varennes, Sainte-Dorothée ou Mirabel plutôt qu’à Montréal, de sorte qu’au final ces derniers ne connaissent pas leur ville, ce qui au bout du compte les empêchent de bien la protéger… Ultimement, cette ville, qui n’est pas la leur… les laisse indifférents…
Sans aucun sentiment d’appartenance, sans attache aucune, il est sans doute plus facile de donner pré séance à ses intérêts et ce quand bien même cela se ferait au détriment de ceux et celles qu’ils ont pour tâche de « servir et protéger ».
La question ne se résume pas à l’aspect de l’appartenance, néanmoins, il me semble utile et pertinent de l’introduire dans la foulée des évènements du 18 août dernier.
Là dessus une bonne soirée à tous 🙂