Le gouvernement israélien a adopté hier, dimanche, un projet de loi instaurant le statut légal d’Israël comme l’Etat-nation du peuple juif. Une décision qui provoque une profonde division au sein de la coalition et risque de provoquer une grave crise politique.
Le but de cette loi : renforcer le caractère juif d’Israël qui serait désormais défini comme l’Etat national du peuple juif. Un texte adopté par le gouvernement à l’issue d’un débat houleux dimanche. Six ministres de l’aile modérée de la coalition se sont opposés à cette loi qui, selon ses détracteurs, institutionnalise les discriminations envers la population arabe du pays.
Pour plusieurs députés arabes, il s’agit ni plus ni moins que d’inscrire ouvertement dans la législature le racisme qui sévit déjà dans la rue. Ce projet de loi doit encore recevoir l’aval de la Knesset, le Parlement israélien. – Radio-France International, (Michel Paul et Murielle Paradon), 24 novembre 2014
Je zuis gontre le gonzept d’État-Nazion, d’où – notamment, mon oppozizion à la jarte des valeurs guébégoises.
Et je ne vais pas taire mon opposition à la mouture israélienne dont cet apprenti Führer se fait le promoteur. Désolé. Aaargh, l’esti d’antisémite sévit encore! Un point Godwin? Pourquoi pas? L’accusation d’antisémitisme primaire? Bof… je me sens en bonne compagnie, après tout!
Des 21 membres du cabinet israélien, sept se sont déclarés opposés au principe de cette Loi, parmi lesquels la Ministre de la Jutice, Tzipi Livni, et le Ministre des finances, Yair Lapid. Sept ministres antisémites, sans doute?
Au sujet de Zidan Saif, ce policier d’origine Druze tué dans la récente attaque d’une synagogue à Jérusalem, le Ministre Lapid interpelle Netanyahu: « Qu’est-ce qu’on doit dire à sa famille? Qu’en raison des Primaires que doit tenir le Parti Likud, il serait devenu un citoyen israélien de deuxième classe? » – Peter Beaumont, The Guardian, 23 novembre 2014
Parce qu’il est là, le problème: l’enjeu de cette législation abjecte, ça n’est ni la pérennité d’Israël ni encore moins le bien-être de sa population; l’enjeu, c’est la survie de son gouvernement, menacé d’éclatement par l’extrême-droite nationaliste. Bibi ne serait-il qu’un lèche-bottes? Manière polie de dire ce que je pense du bon monsieur…
Il y a aussi le Procureur Général, Yehuda Weinstein, dont The Guardian rapporte par ailleurs qu’il craint que le caractère spécifiquement juif de l’État d’Israël ne soit pas compatible avec son caractère démocratique. Un autre antisémite…
Ah, et puis tiens, en v’là un autre. Mister President, that is…
Le projet de loi défendu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu afin d’inscrire dans les Lois fondamentales qu’Israël est l’Etat-nation du peuple juif a été critiqué par le président israélien Reuven Rivlin.
« Les auteurs de la Déclaration d’indépendance, avec beaucoup de sagesse, ont insisté sur le fait que les communautés arabes en Israël, tout comme les autres groupes, ne devaient pas se sentir comme les Juifs se sont sentis en exil« , a-t-il déclaré dans un discours mardi. – Ori Lewis, Agence Reuters, 26 novembre 2014
L’historien du Moyen-Orient et blogueur Juan Cole – dont je reconnais volontiers qu’il n’est ni de droite ni un fana d’Israël, n’y va pas avec le dos de la Mer Morte, comme dirait l’autre [1].
La mesure mise de l’avant par Netanyahu est bien pire que ce projet fondamentaliste qui souhaite faire du Mississipi un état officiellement chrétien dont le caractère White Supremacist constituerait l’héritage commun.
[ndlr: je ne suis vraiment pas d’accord avec l’échelle des plusses pires établie par Juan Cole. Je tenais à le préciser avant qu’on m’accuse d’avoir écrit ce que je n’ai pas écrit.]
Affirmer qu’Israël serait un État Juif au sens ethnique du terme serait aussi approprié que d’affirmer que les États-Unis sont un État blanc alors que les Latinos ne seraient que des bruns. Affirmer qu’Israël est un État juif au sens religieux équivaut par ailleurs à proclamer le caractère chrétien des USA, et ce, en dépit du fait qu’environ 25% de la population s’y dit adepte d’une autre religion.
[…] Le rapport sur les droits et libertés qu’émet tous les ans le Secrétariat d’État des États-Unis déclasse systématiquement tous les pays qui n’assurent pas une distinction franche entre l’État et la religion.
[ndlr: Je doute que le State Departement ait le guts d’affronter sur ce point les lobbys juifs, mais ça, c’est une autre histoire]
Les médias francophones du Québec n’ont pas vraiment couvert l’événement. Dommage…
Lette comme qu’il est...
Lette comme qu’il est avec une kippa comme qu’il a, qu’il rise donc de lui avant qu’il rise des « wésins » avec pas de démocrassie – folklore, tiré des Oeuvres Complètes de l’Imam Adélard Ben Hussein
On jase, là… Ne sont-ils pas quelques-uns à crier sur tous les toits et sur toutes les tribunes qu’Israël est le berceau de notre civilisation judéo-chrétienne et le seul foyer démocratique du Moyen-Orient? Et parmi les ceusses, ne s’en trouve-t-t-il pas pour appuyer sans réserve à la fois Israël et le gugusse-à-Drainville?
Car l’appui à la Charte-des-valeurs, c’était quoi, finalement, sinon l’expression d’une certaine phobie de l’islamisation galopante d’un Québec trop ouvert à ces maudits immigrés qui s’apprêtent à imposer la Charia… Sus au voile, symbole de l’intégrisme mousselime!
Pourtant, une femme qui porte le voile au travail est d’abord et avant tout une femme qui accepte de sourire à, sinon même de toucher à des mâles impies avec lesquels elle n’est pas mariée! Comme on est loin de l’intégrisme!
Lette comme qu’à lé avec son wouèle comme qu’à lâ, qu’à rise donc d’elle avant qu’à rise des dhimmis avec pas de Foi… – folklore, tiré des Oeuvres Complètes de Rabbi Adélard BenShimon
Je vois là comme un petit problème de cohérence idéologique. Parce que, finalement, la Loi adoptée sur division par le cabinet israélien pour être entérinée éventuellement par la Knesset avant d’entrer en vigueur, vise notamment à reconnaître la Loi Judaïque comme source d’inspiration au droit israélien [institutionalise Jewish law as an inspiration for legislation].
Entre la reconnaissance de la Loi Judaïque et la reconnaissance de la sharia islamique, quelle est la différence? La Loi Judaïque serait-elle moins archaïque? Plus respectueuse du droit à l’égalité des femmes?
Comme toute loi écrite a besoin d’être constamment réactualisée, on dit que la Torah constitue la loi écrite, tandis que le Talmud constitue la loi orale. Et en effet, durant des siècles, ces commentaires sur la Torah écrite ont été transmis oralement. […]
Le Talmud est formé de deux grands corpus anciens: d’abord la Mishna, datant des IIe et IIIe siècles, rédigée en hébreu, qui se présente comme un traité juridique, une synthèse touchant tous les domaines de la vie, divisés en six livres: 1) Zéraïm (lois sur la vie agricole et droits des pauvres) ; 2) Moéd (lois sur le sabbat et le calendrier) ; 3) Nashim (lois sur la vie conjugale et familiale) ; 4) Nezikim (droit civil et pénal, relations sociales) ; 5) Kodashim (lois relatives au culte au temple de Jérusalem) ; 6) Taharot (prescriptions relatives à la pureté). – À la découverte du monde biblique, 28 mars 2003
Le Talmud, c’est 63 traités, répartis en une vingtaine de volumes et, plus ou moins, 6000 pages; la plupart des éditions modernes ajoute encore les commentaires de Rashi (à savoir Rabbi Shlomo Yitzhaki, 1040-1105).
Heu… À quel âge mariait-on les ‘tites filles au onzième siècle, à l’époque où vivait Rabbi Schlomo? Et à quel âge les ‘tites filles des communautés juives ultra-orthodoxes sont-elles offertes encore aujourd’hui à leur nouvel époux, qu’elles n’ont – pour la plupart – jamais rencontré? Ce sera ça, dorénavant, la source d’inspiration du droit israélien moderne?
Et on va me qualifier d’antisémite pour avoir dénoncé l’odeur fétide qui se dégage de cette pièce de législation?
According to reports in the Hebrew media, the attorney general, Yehuda Weinstein, has also expressed concern, shared by some ministers, that the new law would effectively give greater emphasis to Israel’s Jewish character at the expense of its democratic nature. A number of Israeli basic laws use the term “Jewish and democratic”, giving equal weight to both. The new law would enshrine only the Jewish character of the state.
Netanyahu appeared to confirm that there would be differential rights for Israeli Jews and other minorities. He said that while all could enjoy equal civil rights, “there are national rights only for theJewish people – a flag, anthem, the right of every Jew to immigrate to Israel and other national symbols.” – Peter Beaumont, The Guardian, 23 novembre 2014
Longue, longue, la route vers une paix durable…
L’institutionnalisation du concept d’apartheid?
Je ne veux pas élaborer ici sur le sujet de l’apartheid, un mot qu’il suffit de prononcer pour faire rager les sionistes. Il n’y a pas d’apartheid en Israël; c’est une légende urbaine véhiculée par les go-gauches fémino-islamo-fascistes. Évidemment…
Cela dit, j’inviterai néanmoins les négationnistes de l’appartheid à googler « Shuhada Street » – une rue d’Hebron que les Palestiniens-qui-n’existent-pas ne peuvent fouler qu’à pied ou à vélo, alors que de l’autre côté d’une balustrade, les Juifs peuvent rouler en BMW… Une rue pavée pour les uns, une trail à vache pour les autres. Ah, et puis, il y a aussi des autobus réservés aux seuls Juifs, les voies de circulation réservées aux seuls Juifs, le droit d’immigration réservés aux seuls Juifs. Mais tout ça, c’est pas de l’apartheid! C’est – tout simplement – un mécanisme d’auto-défense…
Voyons ce qu’on peut en liresur le site de l’agence israélienne YNET News, le 3 juin 2013, sous la plume de Elior Levy et avec la collaboration d’Itamar Fleishman:
Road leading to Cave of Patriarchs separated by fence: paved side for Jews, unpaved for Arabs. [ndlr: le tombeau des Patriarches]
[…] The segregated Jewish-Palestinian bus lines offered by the Afikim bus company in the West Bank have caused quite the stir recently, but this division has already been effective in Hebron for years.
The city’s Palestinian residents are no strangers to blocked roads, limited movement and restricted passageways. Nineteen years after the massacre at the Cave of the Patriarchs, Israel is expanding the segregation which is now reaching new heights.
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[1] Jean Perron
Si aujourd’hui je fais un «Vox Populi» et que je demande à un québécois: c’est quoi être chrétien ?
Je risque for d’être démoralisé en fin de journée, tout comme je le suis lorsque j’entends la définition que se donne d’eux-même certains «juifs» et certains «musulmans».
Un «chrétien» c’est un «juif», tout comme le «musulman» par la lignée spirituelle d’Abraham.
Dans le mot chrétien, il y a son essence, «christos» (Matthieu 1 : 1 Généalogie de Jésus-Christ (Christos), fils de David, fils d’Abraham.)
Le rite de passage du chrétien c’est le baptême. Il correspond à la circoncision du cœur (âme) autrement dit ce n’est plus charnel, mais spirituel.
La «MISSION» du chrétien est exactement la même que celle du juif ou du musulman.
« Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. Telles sont les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. »(Exode XIX – (5, 6).
Pour le musulman, les mots de cette mission peuvent paraître différents à cause de la méthode linguistique arabe, mais le sens final est le même à la source parce que «TOUS» les humains sont des fils et des filles de Dieu.
Si ce n’était des souffrances infligées aux Palestiniens, ma jouissance serait complète de voir l’entité sioniste se discréditer aux yeux de tous et s’autodétruire. Et quoi qu’on pense de Nétanyahou, il y en a des plus fous que lui en réserve qui attendent leur heure.