S’extraire de ce silence sans ce souci d’autodérision, ça serait -y assez salace, ça? On va donc y reviendre, toutes voiles dehors. Toutefois, et tant qu’à parler du système de santé…
La dépeluredebananisation de l’autopeluredebananisé
Le bon docteur Bolduc, qui continuera sans doute de voir un minimum de 1500 patients par semaine même s’il est devenu tout récemment conseiller en gestion de crises pour la firme de relations publiques Hill + Knowlton. Bolduc, nouveau gourou des faiseurs d’image? Wouha ha ha haha!
Vrai qu’il s’y connaît en CRÉATION de crises, le Bolduque à plumes! En C-R-É-A-T-I-O-N. Parce qu’il est vraiment très créatif, le Mossieu! Sa famille vend d’la poutine à Alma, il empochait une partie des bénéfices d’exploitation de la poutinerie familiale et quand des abus de malbouffe avaient terrassé un mangeux de poutine, le Bolduque reprenait son rôle de médecin-opérateur de schlick-schlick et traitait le patient pour son cholestérol ou son athérosclérose. Cé-t-y pô merveilleux, ce système-là du médecin qui fabrique ses propres malades à coups de frites graisseuses et de sauce à poutine?
Et entre deux patients, il redevenait député et Ministre de l’Éducâcassion, un rôle à temps partiel qui lui aura quand-même permis d’étaler au grand jour son sens de la créativité. N’est-il pas l’inventeur des bibliothèques scolaires avec-pas-de-nouveaux-bouquins? Et le concepteur de la fouille à nu dans le respect total des étudiantes?
Même qu’une rumeur aurait commencé à courir à travers les branches d’un sapin de Noël: toutes ces gaffes, le Bolduque les aurais commises sciemment et volontairement, ce qui lui aura permis de devenir son propre cobaye et d’élaborer discrètement cette théorie de la dépeluredebananisation dynamique de l’autopeluredebananisé. Même que, selon ce que chuchotent les branches du sapin, le Bolduque-à-plumes aurait signé avec Hill+Knolton alors qu’il était encore Ministre de la Santé sous Jean Charest!
Les gaffes répétées du ministre Bolduc auraient rendu malades certains de ses collègues du cabinet Couillard; voilà qui n’aura pas empêché ce travailleur infatigable de traiter ses anciens collègues … en son cabinet. C’est ce qu’on appelle boucler la boucle!
À titre de ministre de la santé, il avait autorisé ces primes de prise en charge de nouveaux patients dont il deviendra quelques années plus tard un grand bénéficiaire quand la défaite des Libéraux l’a confiné au rôle de simple député?
Mais puisqu’il est question de rumeurs… j’ai ouï dire qu’il occupera sous peu un job de boucher dans un supermarché de la région de Québec; et quand les clients souffriront du E-Coli après avoir consommé une pièce de viande débitée par le boucher Bolduc, quel médecin iront-ils consulter?
Bolduc, c’est l’expression du génie à l’état pur!
Le (long) silence du blogueux défraîchi
Pour le commun des mortels, la perte de poids accélérée qui résulte d’une vilaine gastro, c’est sans conséquence. Pendant 48 heures, tu te vides par les deux bouttes et le troisième jour, tu commences déjà à te refaire.
Pour d’autres, c’est souvent le coup d’envoi d’un tsunami. Et c’est mon cas…
La vague a déferlé, et les articulations ont souffri. Mucho, mucho souffri. Genou coincé en position allongée, genre. Raide comme une barre; le moindre effort de torsion ou de flexion de l’articulation, la moindre pression exercée sur le genou, et v’là les yeux qui veulent déborder… La nuit, j’ai la carcasse qui viraille librement – comme tout le monde, mais voilà, le genou, lui, il est pas d’accord. Ça réveille son homme, ça!
C’est pas la première fois mais les fois d’avant, deux ou trois comprimés d’un puissant anti-inflammatoires suffisaient la plupart du temps à me remettre sur pieds en moins de 36 heures. Mais ça, c’était AVANT; pour le p’tit vieux que je suis devenu, même l’ingestion d’un comprimé anti-inflammatoire aussi léger que l’ibuprophène (Advil) est interdite.
Restent donc l’écoulement du temps, les comprimés d’acétaminophène (tylénol), les compresses glacées et la douleur… Avec un peu de chance, ça va passer. Mais ça n’a pas passé. Au contraire, ça a empironné.
Mais c’est pas tout: la douleur avait décidé de m’explorer le territoire, a mare usque ad mare. D’une articulation à l’autre. D’abord, les deux poignets (où l’arthrose sévit déjà depuis quelques années), puis les deux pieds, chacun essayant de surpasser l’autre tant par la variété des sites douloureux que par leur nombre et par l’intensité. Le poids (!!!) d’un simple drap de coton m’était devenu insupportable. Faque bon, c’est le temps de tester l’efficacité du thermostat!
Bref, la nécessité d’une intervention médicale s’est imposée et j’ai dû m’y résoudre. Mais diantre, comment retirer le pyjama, enfiler un pantalon et chausser ces pieds enflés?
Le douloureux cérémonial du pantalon
La jambe droite ne peut ni être pliée au niveau du genou ni même soulevée. Le bonhomme dépose donc le pantalon par terre et avec ses deux mains, il soulève cette jambe-qui-ne-veut-pas-collaborer et l’enligne su’l bon trou du pantalon. Et là, il essaie de tirer le pantalon d’une main pendant que l’autre main essaie de soulever la jambe. FAIL! Tirer à deux mains sur le pantalon? FAIL: l’articulation du genou est trop sollicitée, la douleur est intenable.
Le bonhomme appelle au CLSC: vous pourriez-t-y m’envoyer une infirmière, un bénévole, n’importe quoi? Ah… il faut remplir un formulaire pour l’aide à domicile et ils vont venir dans trois semaines pour évaluer ses besoins? Faites venir l’ambulance, Monsieur!
Apparence que le bonhomme étions tombé entre les craques du divan de l’administration du réseau de la Santé : l’ambulance, ça coûte un bras au Réseau, et ça monopolise des ressources qui pourraient être mieux utilisées. Alors qu’une toute petite visite à domicile… Cé pô grave, Martin Coiteux ne cesse de le répéter, money is no problem!
Alors il aura fallu câller l’ambulance. Des heures, des heures et des heures plus tard, la p’tite madame docteur m’enfonce une méga-seringue (calibre #30) dans le genou, ça zigouille entre les os et les cartilages pendant que je souligne les assauts répétés de cette seringue baladeuse par des soupirs, des cris étouffés et une série de spasmes. J’avais jamais vu ça, des orteils en points d’interrogation, contractés par la douleur. C’est maintenant confirmé: j’ai les cheveux raides et la barbe râpeuse, mais je frise des orteils…
Au final, j’ai pu léguer à la science deux bonnes fioles de liquide; en échange, j’ai reçu une infiltration de cortisone dont je ne perçois pas encore les effets bénéfiques.
Ça m’aura distrait de la saga judiciaire sur le droit de mourir dans la dignité et du deuxième procès Turcotte. Mais le schtroumpf-à-toupet, ça, pouvais pas passer à côté! Ni cette tombée de rideau plutôt rock’n roll sur la Commission Charbonneau…
Cela dit, non, je n’ose pas encore décréter la fin de ce répit-santé.
Pas évident la mode masculine du pantalon. Pas d’ancêtres écossais? vous auriez pu porter le kilt? ou quelques ancêtres arabes? le burnous ferait chic et vous pourriez partir une nouvelle mode.
Pas de vieux vêtements d’une période « Hare krhisna »? bon…je réfléchis…emprunt d’une toge ou d’un vêtement de vieux prêtre?
Bon, vous n’avez pas perdu de votre sens de l’humour malgré la maladie. Bon retour!
En tout cas, vous avez raté la saga Renaud Lachance et la très très triste découverte des restes de Cédrika…
@Jadis
… non, je n’ai pas raté la saga Renaud Lachance, même que j’y arrive avec un long billet et des commentaires pas toujours très gentils.
Quant à Cédrika, bin il m’est bien difficile de ne pas compatir avec la famille, moi qui ai perdu ma fille et deux des 14 petits qui m’appelaient affectueusement Papy. La plus vieille, il est vrai, ne m’était pas liée par le sang, mais j’étais plus présent dans sa vie que ne l’était sa propre mère, et nous étions très attachés. La plus jeune, 29 mois, c’était ce que j’avais de plus précieux.
Évidemment, ni ma fille ni mes petites-filles n’ont été assassinées ni n’ont subi le moindre outrage, mais peu importent les circonstances, la perte d’un enfant ou d’un petit-enfant, ça reste une épreuve très pénible.
Sauf que j’hésite à commenter ce genre de nouvelles qui viennent me chercher, moi, davantage que la moyenne des ours.