Sur la page d’accueil du Hournal de Marde, ce titre du 1 février m’avait suggéré que, après Marie-Mai et son Ti-Fred, après Madame et Monsieur Julie Snyder, la dislocation d’un troisième couple mythique de l’Empire Québecor en moins d’un mois en menacerait les fondements. Quoi? Se pourrait-il que cette pauvre greluche [1] de Sophie Durocher pète sa coche et ose enfin défier l’autorité morale de son mec néo-barbu Martineau, avec ce billet au titre accusateur: N’IMPORTE QUOI POUR PROVOQUER! Vous avez dit malaise?
Full disclosure: Aucune image n’était associée au titre qui apparaissait sur la page d’accueil, mais l’image qui apparaît dans les archives du Hournal est bien celle qui coiffe le VRAI billet de la madame, sauf que moi, la photo, je l’ai masquée… Et le billet signé par la jolie greluche [1 bis] ne comporte pas, lui, le même titre que sur la page d’accueil de la page ouebbe du Hournal. Cé pô clair? Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, faque le pompon, lecteur, tu te calmes! Ça va viendre à qui sait attendre…
Après tout, le Martineau n’est-il pas l’un des Pères Désinformateurs du Québec des Dretteux? Et le Martineau, ne venait-il pas de pondre cet oeuf-là?
J’avions donc pensé que c’est son néo-barbu de BUM qui faisait râler la BELLE Sôôôphie, avec son brûlot de la veille. Après tout, le « Nous on marie les filles à 12 ans, on condamne les gais à la peine de mort et on interdit aux femmes de voyager sans l’accord écrit de leur mari » des Saoudiens de 2016, il n’est guère différent de NOS racines québécouèses…
On me dira que j’étais pas là quand nos tites-filles de 12 ans étaient prises pour épouses dans la Nouvelle-France du 17e siècle. C’est vrai. Mais j’ai pris connaissance de milliers de registres de l’État civil et ces registres ne mentent pas [2]. Ma mère à moi a opéré un commerce dans les années ’40; et comme c’était une femme mariée, elle a dû obtenir l’autorisation de mon père. Pire, c’est mon père qui a signé le bail puisque, dans ces années pas si lointaines, la femme québécoise conservait un statut de « mineure » toute sa vie. Allôôô, Martineau? Aurait-il déjà oublié que, en ce beau Canada d’avant le 14 mai 1969, deux homosexuel(le)s qui osaient se prendre par la main étaient susceptibles d’être emprisonnées pour grossière indécence? Allôôô?
Bien sûr que cé pô très civilisé, by our own standards de 2016. Mais puisque nos parents étaient pareils aux Saoudiens, qui sommes-nous pour les juger?
La montée de lait de la Sophie
C’est ça, la photo qui apparaissait sous forme de thumbnail (vignette) dans les archives du Hournal pour le 1 février 2016. Moins, bien sûr. le texte en surimpression – tiré, lui, de l’évangile selon la Belle du Bum néo-barbu.
Quel mauvais goût, d’écrire la madame! Si j’étais la famille du petit Aylan, je serais dégoûtée d’une telle récupération, supposément au nom de l’ART … N’importe quoi pour provoquer! […] Je comprends l’intention, mais l’image me déroute et me dégoûte, a-t-elle pris la peine d’ajouter plus loin.
Il y a beaucoup de non-dit derrière cette image et, en filigrane sonore – si je puis dire – le bruit de ces chaînes qu’ont cherché à briser les victimes de Staline, de Al Assad, de Kim Jong-un ou de quelque autre potentat de même stature. Refuser à Ai Weiwei son droit de hurler en silence cette douleur collective, c’est se rendre complice de toutes ces exactions dont son rejet sur la plage constitue un symbole puissant. Alors, Ma’ame Sophie, vous me faites pitié.
Une mise en scène provocatrice, que tous ne trouvent pas du meilleur goût, écrivait Marc Cassivi dans La Presse Plus (2 février) – en réaction, peut-être, au texte de la Durocher du Hournal.
Pour certains, c’est la récupération éhontée de la mort déjà hyper médiatisée d’un enfant. Pour d’autres – j’en suis –, c’est un hommage par l’art au courage des réfugiés, syriens et autres, à travers le rappel nécessaire d’une image symbolique, terrible, qui a secoué l’opinion publique mondiale l’automne dernier. Une opinion publique qui n’a guère été secouée depuis…
Comme le disait la toute BELLE, « n’importe quoi pour provoquer ». Le problème, c’est qu’elle devrait plutôt diriger son courroux vers les deux jocrisses qui se brossent les dents devant le miroir de sa salle de bains.
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[1] la greluche, dans son sens argotique, désigne une personne du sexe que l’on dit faible, qui a adopté le comportement caractéristique des râleuses. Et une râleuse, bin, c’est une femme rebelle qui grogne un peu fort. Bref, un bagarreur dans un corps de fille…
Si je veux me mettre à l’abri des mises en demeure du Grand Pélador, j’ai pas le choix de préciser, hein?
[2] Je compte parmi les utilisateurs fréquents des bases de données généalogiques du Programme de Recherche en Démographie Historique (Université de Montréal), qui a mis en ligne près de 2,5 millions de transcriptions des actes de baptême, mariage et sépulture antérieurs à 1849. J’ai fouillé les bases de données de Ancestry.ca, les microfilms de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec. Tout est là. Mais les données des premiers recensement sont encore plus « dérangeantes »: on y apprend que quand ils étaient contraints au veuvage, des pères de 12 enfants maintenaient à leur service des « filles engagées »; qu’est-ce que ces fillettes de neuf ou dix ans pouvaient donner à un veuf encore vigoureux que ses propres filles du même âge ne lui auraient pas donné?
@ PAPITIBI ,
Monsieur Papitibi , je ne sais plus trop , mais sur le même thème , j’ai vu à la fin du texte ,
Publié par Papitibi le 3 Février 2016 : DégoBILLE et bum , ……..J’ai vu à la (radio) poubelle , Martinau !.
Dans »Droite des médias ‘ , le commentaire de J.M..
25 juillet 2015 à 20:33, papitibi a dit :
@ JM 16h04
« pourquoi une directrice générale m’empêche d’avoir accès à mes documents Municipaux sans avoir accès à l’accès à l’information ? Pour moi ce n’est pas cela la TRANSPARENCE et L’INTÉGRITÉ , d’une Municipalité. »
Faut pas confondre entre le secret professionnel de l’avocat ou du médecin et la Loi sur l’accès à l’information… dont le nom est particulièrement hypocrite.
L’avocat et le médecin ne peuvent pas ¸être contraints à divulguer ce qu’ils ont appris dans le secret du confessionnal… à moins que ce soit nécessaire pour protéger des vies. Quand un client m’a dit « J’vas aller la tuer, la tabarnak d’avocate« , j’ai immédiatement rejoint l’avocate… qui m’a accusé de chercher à l’intimider. Crisse d’épaisse! J’aurais dû appeler la police mais je ne l’ai pas fait…
Contrairement à ce que son nom laisse croire, la Loi sur l’accès à l’information n’a pas été conçue pour favoriser l’accès aux documents de l’administration publique, mais pour en restreindre l’accès. C’est plein d’embûches et de conditions.
Je me souviens d’une petite fille dont j’étais l’avocat. La DPJ soupçonnait les parents de négligence, l’enfant avait changé d’école 5 ou 6 fois pendant la même année scolaire, la DPJ avait échoué à découvrir pourquoi et moi, je voulais savoir. Sauf que je me butais continuellement aux mêmes réponses: c’est confidentiel! Mais j’ai joué du coude et j’ai fini par savoir que l’enfant était « très malchanceuse »: à chaque école où elle était passée, elle s’était blessée au visage en tombant dans l’escalier ou parce que le vent avait projeté la porte sur sa bouche. Quand les parents n’étaient plus capables de répéter la même explication, ils la changeaient d’école… et les écoles ne se parlaient pas entre elles. C’est confidentiel, tabarnak!
Les parents étaient des saoulons qui battaient la p’tite mais la Loi sur l’accès à l’information empêchait quiconque de pouvorcomparer les excuses qu’ils donnaient pour expliquer les blessures ou les absences: t’sé, crisse, quand la petite (qui doit avoir des bleus partout) est retenue à la maison huit fois pendant la même année pour les « funérailles de sa grand-mère ». ça finirait par avoir l’air bizarre. Mais comme les écoles ne se donnent pas de renseignements l’une à l’autre, elles ignorent toutes que la même grand-mère est morte 8 fois et personne ne se pose de questions sur le motif réel de absences de l’enfant…