
Qu’ont en commun les journaux Le Monde, l’Obs, l’Express, La Presse, Le Journal de Montréal? Messire Jacques II de Chabannes – mieux connu sous son sobriquet de La Palice, propose cette lapalissade: it’s the media, stupid!
Baôn… et si on ajoutait maintenant Nutella et Nescafé à cette équation? Heu… l’info, ça s’étend, ça se bouffe, ça se boit, non? Ouin, j’oubliais, mes lecteurs sont de fines mouches, rien ne saurait donc leur échapper. Et si pour épicer ce cocktail j’ajoutais les maroquineries Louis Vuitton et P.K. Subban? Ha!
La réponse, c’est l’entreprise française de fransse NETINO, modération 2.0 et relation client digitale.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont maintenant l’habitude de prendre la parole sur tout et n’importe quoi, quand bon leur semble. Pour une marque, surveiller ses espaces 2.0 afin de les modérer et d’apporter une réponse est devenu primordial. – Netino.fr
Les voilà devenus fins analystes des truculences dont le Hournal de Mourial tire son pain et son buttère: Le taux de messages rejetés est de 25% en moyenne en France contre seulement… 15% au Québec!
Une tite question: pourquoi ce maigre 15% et pas davantage?
on note quelques petites tensions et vacheries envers ceux qu’ils appellent les «anglophones»… de façon connexe, les commentaires dénotent une certaine préoccupation des internautes québecois quant à la préservation de leur identité et de leur langue – Netino.fr
Quand même étrange, mais on ne verra PLUS apparaître sur La Presse.ca, comme c’était le cas à une certaine époque, un commentaire du genre « PK Subban pue ». Ou encore, « PK Subban sent la marde ». Pourtant, ces deux commentaires du dividu « Stanley Cup » ont passé la rampe sous la chronique de Réjean Tremblay au Journal de Montréal, sans que les modérateurs émérites de Netino.fr n’en puissent saisir le caractère profondément raciste. En France, la ministre démissionnaire Christiane Taubira s’est fait traiter de guenon ou lancer des bananes au visage; après tout, une négresse et une guenon, c’est pareil, non? Dans les pages du Hournal de Mourial, comme tous les autres chimpanzés, PK « sent la marde ». Normal, puisque c’est yinque un crisse de nèg pis les nègs, ils sont pô kapab se torcher le cul!
Quiconque a osé dénoncer ces propos racistes en a été quitte pour une pluie d’injures ad hominem, des injures que les vaillants modérateurs ont accepté de publier avant de faire volte face et de les effacer. Faut-il se surprendre de la qualité du service de modération?Non, pas vraiment…
Dans une communication destinée à séduire la clientèle visée (médias ET commerçants), Netino échappe cet aveu éloquent:
[Nos 240] modérateurs / opérateurs […] relisent jusqu’à 100% des contributions publiées sur vos espaces de dialogues et y répondent quand c’est nécessaire.
Jusqu’à 100%? Dit autrement, ils ne lisent pas tout. Plus le Hournal est prêt à payer, et plus les commentaires seront modérés efficacement. Mais le Hournal, c’est le Hournal, alors il s’est abonné au service MI-NI-MA, qui coûte le moins cher… Si jamais il devait faire l’objet de poursuites en diffamation pour des propos émis par un lecteur, il pourra essayer de plaider « diligence raisonnable »…
Cela dit, si personne n’avait réagi aux propos abjects de « Stanley Cup », jamais Netino n’en aurait saisi spontanément le caractère raciste et méprisant. Je sais, les modérateurs ne sont pas tous basés en France; mais ils dépendent de supérieurs hiérarchiques – les « chargés de clientèle » qui eux, sont logés à Paris et dont je doute qu’ils sachent qui est P.K. Subban! Et je doute par ailleurs qu’ils soient familiers avec les dispositions que comporte le Code Criminel du Canada sur les propos haineux…
En 2007, Richard Martineau avait publié une chronique incendiaire dont les lecteurs s’étaient emparés pour injurier une avocate de Québec, Me Susan Corriveau. Trois ans plus tard, Corriveau
obtenait jugement, pour $107000.
Comment les hournals-à-Pédalo avaient-ils réagi? Ouf… À cette époque, Michel Dumais était chroniqueur pigiste à La Presse, où il tenait un blogue techno. Quand la Presse l’a laissé tomber, il est devenu « directeur opinions » au Journal de Montréal, ce qui en faisait ipso facto le responsable de la modération; je sais, pour l’avoir testé, que personne d’autre n’avait autorité sur la modération quand Dumais était en congé. Système bancal, donc!
Et d’autant plus bancal que, en matière de modération, Dumais avait accumulé les gaffes alors qu’il était à La Presse. Et Dumais, en 2016? Il est responsable de la rédaction de Bazzo Mag. Le voilà enfin inoffensif!
Quelques notions d’éthique / la technique Réjean Tremblay!
Je sais, les relations du bleuet Tremblay avec la famille et l’équipe Molson ne sont pas au beau fixe. Alors si sa suggestion de mieux encadrer P.K. Subban devait soulever l’ire de la direction, il n’en a vraiment rien à cirer.
Mais Tremblay est à la fois un prédicateur et une pute; ça n’est pas tout à fait un hasard si, dans ses Jeunes Loups (TVA, lundi, 21h) l’un de ses personnages mentionne que le journal-tablette, c’est pour les bourgeois d’Outremont, alors que le vrai monde de Villeray ou de Hochelaga-Maisonneuve préfère un journal-papier. Même pas subtil…
Tremblay aura-t-il volontairement jeté P.K. Subban en pâture à la hargne pas toujours subtile et « politically correct » des anti-CH? Avait-il prévu que des imbéciles comme « Stanley Cup » ou Ticoune 16 viendraient hacher menu ce crisse de nèg particulièrement erratique en cette fin de saison qui ressemble à un film d’horreur?
La solution mise de l’avant par le Toronto Star et bon nombre de médias sans doute échaudés par une poignée de trolls, c’est d’évacuer la section « commentaires ». Et c’est bien dommage.
Je m’interroge par ailleurs sur la compatibilité entre ces deux missions que poursuit l’entreprise Netino.fr.
Quand Netino travaille pour Nutella ou pour Nescafé, ça n’est pas se placer au service de LA Vérité; bien au contraire, c’est travailler à la maquiller, à l’occulter, à en effacer toutes traces lorsque les intérêts commerciaux du Client le commandent.
Assurer le service de modération pour l’Obs, pour l’Express ou pour le Monde, j’aime croire que c’est d’abord pour assurer le maintien de la qualité dans les commentaires et ainsi contribuer à asseoir la réputation du Journal.
S’occuper de la modération pour le Hournalle-à-Pédalo, j’ai l’impression que ça ne sert ;a rien, sinon à étayer un dossier destiné à convaincre un juge – le cas échéant – que tous les efforts ont été faits pour effacer les propos haineux, méprisants, racistes ou whatever.
La même équipe ne me parait pas pouvoir assurer des fins aussi diversifiées que le respect de la Vérité et l, e maquillage de la vérité.
Des équipes qui auraient été formées aux mêmes techniques par les mêmes formateurs ne me paraissent pas pouvoir servir des fins aussi disparates que la flatterie servike des intérêts commerciaux et le filtrage des propos haineux.
Et, au final, pas sûr qu’il soit très sain, d’un strict point de vue culturel, qu’une entreprise de presse du Québec puisse ainsi confier ses lecteurs à la garde d’une entreprise étrangère.
C’est pas comme si Bell Canada ou Air Canada délocalisaient le service à la clientèle au Bengla Desh sous prétexte de meilleurs prix. Pûrement hypothétique, bien sûr!
Si les gestionnaires de Québecor étaient plus efficaces, nul doute qu’ils trouveraient moyen de faire fonctionner l’Agence QMI et les salles de rédaction depuis le Sri Lanka. Et Charles Lafortune, Pierre Bruneau, sacrez-moi donc ça dehors; c’est moins cher ailleurs!
Bref, respectez donc vos actonnaires, bande de caves!
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Articles similaires
Je l’apprends que la modération sur les blogues de Cyberpresse est faite par cette compagnie française. Sur le blogue de hockey de Mathias Brunet la question revient souvent sous cette forme, plus ou moins…: « Qui fait la cr*sse de modération? » tellement le service est pitoyable.
Normalement vers 16 hre les mises à jour cessent pour une dizaine d’heures quand ce n’est pas plus, et les fins de semaine il n’y a pratiquement personne au poste. La modération se fait donc aux heures de Paris, et ces gens ne font pas de temps supplémentaire.
« Quand même étrange, mais on ne verra PLUS apparaître sur La Presse.ca, comme c’était le cas à une certaine époque, un commentaire du genre « PK Subban pue ». Ou encore, « PK Subban sent la marde » »
Je n’ai pas vu de « PK sent la marde », mais encore à l’occasion des associations de Subban et gorille, ou Subban et banane. Les gens de netino ne savent peut-être pas que Subban est un noir, mais devant le tollé que ces commentaires soulèvent à chaque fois ils devraient maintenant le savoir!
@ Spritzer
Aussi étrange que ça puisse paraître, c’est un article que j’avais lu sur ma tablette (LaPresse Plus) qui m’avait mis sur la piste de l’entreprise Netino. Je devais y faire référence dans mon billet mais ça m’est sorti de l’idée.
« D’un côté, de nombreux médias désireux de gâter leurs lecteurs avec des forums, mais peu enclins à payer pour les surveiller. De l’autre, des internautes qui profitent de l’occasion pour brasser la cage, parfois un peu trop. Entre les deux : la firme française Netino, fondée en 2002 et qui s’occupe aujourd’hui d’une centaine de clients, la plupart en France, avec une bonne antenne québécoise comprenant Le Journal de Montréal, TVA et La Presse.
Premier constat : il est vrai que les débats sur l’internet, particulièrement sur les sites des grands médias, ont bien changé depuis une décennie. « Au début, c’était quelque chose qui était surtout utilisé par les passionnés de l’actualité, note Jérémie Mani, PDG de Netino. »
source: http://plus.lapresse.ca/screens/e6e21b44-c69e-4799-bbee-f30167d7408b%7C9nuXaZAT8JME.html
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Ça me rappelle mes premières contributions sous le pseudo PAPITIBI chez Richard Hétu il y a 8 ans; Austerlitz apportait l’analyse économique, Ankh, son point de vue de politologue (il avait servi sous Gil Rémillard et assisté aux débuts de l’ADQ), j’apportais le point de vue du juriste (nounou 99 se faisait plus rare mais c’est un vrai prof de droit constitutionnel!). Etc… Des discussions qui permettaient à chaque contributeur d’enrichir la réflexion, au point où le Journal Le Monde recommandait le blogue de Hétu à ses propres lecteurs – ze best source d’infos sur ze politique américaine!
Je n’ose pas rappeler ici les interventions du Nonorable, de Respectable et de ses 300 pseudos.
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Le Devoir réussit à maintenir un niveau de réflexion acceptable. Michel Vastel n’y arrivait pas à l’Actualité; j’en avais d’ailleurs discuté par courriel et par téléphone avec la rédactrice en chef. Pas si mal non plus sur les blogues de Voir (Josée Legault, à l’époque) et plus tard chez Lisée et Chantal Hébert éa l’Actualité; encore faut-il y consacrer des ressources!
Le Star a préféré abandonner mais le National Post, les médias Sun (que PostMedia a rachetés de Péladeau) et Péladeau ont fait le pari que plus nombreux seront les immondices et les propos haineux, et plus large sera lelectorat… avec effet sur les revenus publiciataires.
Pour ma part, j’ai abandonné les tribunes de La Presse – sauf, à l’occasion, un ou deux commentaires chez Hétu. Par contre, le Hournalle, je m’en délecte… pour les études sociologiques qu’il me suggère et que je n’ai plus ni le goût ni le temps ni les ressources (des équipes d’étudiants au niveau du bacc) de mener.
Dommage. Parce qu’il t a là de l’excellent matériel!
Je pense que j’ai commencé chez Hétu vers 2006. Aujourd’hui il s’y trouve encore de bons intervenants, mais il y en avait beaucoup plus à l’époque. Il faut dire que c’était tout nouveau tout beau et qu’à la longue la plupart des blogues subissent une baisse d’achalandage. La modération n’existait pas non plus dans le temps; nos commentaires apparaissaient aussitôt envoyés.
Pour quelqu’un qui écrit beaucoup et qui pond de longs textes recherchés, c’est inévitable que l’intérêt finisse par s’émousser. D’abord ça demande du temps, et très souvent les réactions obtenues sont décevantes.
@ Spritzer 09:12
« Pour quelqu’un qui écrit beaucoup et qui pond de longs textes recherchés…. ça demande du temps, et très souvent les réactions obtenues sont décevantes. »
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C’était un peu pas mal mon cas. Déformation professionnelle, j’imagine: dans une argumentation qu’il soumet par écrit, un plaideur ne se contentera pas d’affirmer, il va devoir citer au texte et fournir des références précises à la transcription des témoignages et des jugements sur lesquels il fonde son argumentation.
Ce que je considérais DÉCEVANT, c’est l’absence de réaction à mes « posts ». Ou encore, de lire des posts subséquents dont les auteurs continuaient à véhiculer les mêmes préjugés que ma « mise au point » bien documentée avait cherché à combattre.
Ce qui risquait d’éteindre mes élans, par contre, c’était l’aveuglement des dogmatistes, comme, à titre d’exemple, cet honorable laborantin qui se prenait pour le rabbin du coin, pour qui la fin justifiait toujours les moyens: injures répétées, attaques ad hominem, interprétations dignes du cerveau d’un ver de terre, mensonges répétés et envahissement des plates-bandes.
Quand un billet a suscité 122 commentaires, dont 27 du Seigneur du Talmud et 65 réponses à ce propagandiste, les commentateurs sérieux avaient souvent envie de décrisser. Même chose quand, en guise de réaction au lynchage d’un Noir en Alabama ou même à la publication d’une recette de tarte aux pommes sur un blogue de recettes du terroir le très respectable émule du premier publiait des allusions au Talmud sous l’un ou l’autre de ses innombrables pseudos.
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Genie Butchard pourrait reculer au classement si elle ne parvient pas à vaincre la jeune américaine Sloane Stevens au second tour. Stevens ne sera pas une proie facile (classée 21e) mais c’est « prenable ». L’an dernier, Bouchard avait franchi ce 2e tour, si bien qu’elle a des points à « protéger ». Best of luck!
PAPITIBI ,
colle = > « Pour quelqu’un qui écrit beaucoup et qui pond de longs textes recherchés…. ça demande du temps, et très souvent les réactions obtenues sont décevantes. »
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C’était un peu pas mal mon cas. Déformation professionnelle, j’imagine: dans une argumentation qu’il soumet par écrit, un plaideur ne se contentera pas d’affirmer, il va devoir citer au texte et fournir des références précises à la transcription des témoignages et des jugements sur lesquels il fonde son argumentation.
Mon avocat fait de même les références , c’est moi qui lui fournit.
Dans l’affaire du 22 février 2016 où j’ai été accusé d’avoir fait des menaces de mort , l’affaire a été abandonné. Je n’y comprends absolument rien , même mon avocat n’a rien reçu.
Il ne comprend pas là moi le J.M.D.S..
En 2013 , j’ai été aussi accusé au Criminel , plainte abandonné et fallait demander la permission de celui qui m’a accusé d’avoir tiré des coups de feu sur mon patio , pour savoir , il n’y en a qu’un qui savait que j’étais en probation et que le SQ savait que je n’avais pas d’armes.
C’est clair que je veux savoir à l’endroit du 22 et j’ai déjà fat des démarches.
Jean-Marie De Serre.
@PAPITIBI ,
suite , Monsieur Papitibi , j’ai un problème de retiens bien alors faut que j’aille…
Celui qui m’a accusé d’avoir tiré des coups de feu en 2013 , sait que de chez moi , j’en ai le droit ? C’est un agent de la SQ qui m’en a informer quand il m’a rapporté mon pistolet effaroucheur. Il se demandait comment il se faisait que je connaissait le G-100. J’en connais beaucoup de Codes ,
Jean-Marie De Serre.
Par Papi: « de chez moi c’est permis« ??? Heu… « de chez vous », pas sûr… il est interdit de tirer des coups de feu à moins de telle distance d’une résidence et – peu importeoù, il est interdit de tirer en direction d’une autre personne, sauf au cas de légitime défense. Je disais ça de même, là, là…