L’oeuvre originale, publiée dans la langue de l’autre solitude et dans un tout autre dessein, va viendre plus loin. Fin de la parenthèse…
Retour concupiscent sur les belles foufounes sanguinolentes des trois ladies et sur les motifs invoqués par Sa Seigneurie William Macho Man Horkins pour acquitter ce sale porc fouettard.
Retour, surtout, sur les réactions de cette armée de fumelles hystériques. Des vraies folles!
Claire Kirkland Casgrain
Le départ de Claire Kirkland Casgrain, ce 24 mars, m’impose une digression de circonstance; première femme élue à l’Assemblée Nationale, elle n’avait pas encore la capacité légale de signer un bail au moment où elle est devenue ministre dans le cabinet Lesage, en 1962. Elle a rapidement fait adopter la Loi 16 sur la capacité légale de la femme mariée… si bien que quand ma propre mère a acquis sa majorité LÉGALE en 1964, son fils unique avait déjà entrepris ses études classiques et son apprentissage de la langue féminine…
Légalement « mineure », et pourtant assez âgée en ’64 pour adhérer à la Fédération des p’tits Vieux, si une telle chose avait alors existé! Y a pas à dire, il était temps d’émanciper les femmes! Si j’ajoutais que Kirkland Casgrain était la belle-mère de Me Julius Gray, ce serait une surprise? Toutte est dans toutte…
Tellement dans toutte que ça me ramène vers cette Julie Miville-Dechêne qui -en sa qualité de présidente du Conseil du Statut de la femme, s’est dit profondément déçue par le jugement Ghomeshi. By the way, c’est Kirkland Casgrain qui a créé l’organisme…
Un procès qui « nous » a coûté cher [chapitre ajouté]
Lu sur le blogue de Sôôphie Durocher (la fumelle à Mononc’ Menton) ce commentaire qui transpire la grande sagesse populaire:
Ces femmes ont menti à la cour, à leur avocat et aux policiers. Des accusations devraient être portées contre elles pour entrave à la justice et injure au tribunal.
Combien nous a couté ce procès? – Réal Roch
D’une part, combien en coûterait-il à la société si les trois fumelles étaient poursuivies pour entrave à la Justice? Ce serait, à mon avis, accorder un sauf-conduit à tous les tabasseurs de fumelles et agresseurs sexuels: qui osera encore les dénoncer… déjà que la majorité des victimes refusent de le faire, de peur d’être brisées par le procès?
D’autre part, le procès Ghomeshi n’a rien coûté aux contribuables QUÉ-BÉ-COIS, ni d’ailleurs aux contribuables CA-NA-DIANS. Les coûts en sont assumés par le gouvernement de Kathleen Wynne.
Le droit criminel est de compétence fédérale mais l’administration de la justice relève des provinces. L’enquête policière a été menée par la police de Toronto et (peut-être?) la Ontario Provincial Police. Le procureur de la Couronne est payé par l’Ontario. Les procureurs de la défense sont payés par Ghomeshi.
Le juge est membre de la « Ontario Court of Justice » depuis 1998; les juges de cette Cour sont nommés et payés par le gouvernement de l’Ontario, tout comme les juges de la Cour du Québec sont nommés et payés par le Québec. Les juges des cours « supérieures » et des Cours d’appel sont nommés et payés par Ottawa.
C’est aussi le gouvernement de l’Ontario qui paie pour la construction, la gestion, l’entretien, le chauffage (etc) du Palais de Justice… incluant le salaire des employés, les ordinateurs, le papier et les crayons.Les commentateurs dretteux des Hournalles à Pédalo sont vraiment mal informés, et la direction entretient leurs préjugés vaseux…
Les réactions au jugement Ghomeshi
Le texte intégral a été mis en ligne par le National Post; il est disponible [ICI]. sur le site du Post.
Juridiquement, rien à redire; je doute d’ailleurs que le Procureur-Général de l’Ontario ose présenter une demande de permission d’en appeler et ce, d’autant plus qu’il ne sera pas facile de faire renverser une décision – par ailleurs irréprochable en droit – qui repose sur l’appréciation des seuls témoignages.
Le troupeau de féministes hystériques rassemblées devant le Palais de justice de Toronto peut aller se rhabiller; ou bien elles n’ont rien compris au droit applicable, ou bien elles n’ont pas lu le jugement, ou bien elles sèment volontairement la haine.
Julie Miville-Dechêne pense que le juge William B. Horkins a utilisé des mots très durs envers les femmes impliquées dans ce procès. Elle pense que malgré ce verdict, les femmes doivent continuer de dénoncer les agressions et de bien se préparer dans le cas d’une plainte – Radio-Canada, 24 mars
je suis très déçue pour toutes les femmes qui ont subi des agressions sexuelles et qui ont de la difficulté à les dénoncer et à aller devant les tribunaux parce, qu’effectivement, ce procès montre à quel point c’est difficile», ajoute Julie Miville-Dechêne. Elle estime que le juge «manqué de sensibilité» dans son jugement. – Huff Post, 24 mars
Des voix plus cinglantes se sont élevées:
Pour sa part, Francine Pelletier craint que le jugement ait l’effet d’une douche froide. «Il y aura certainement un refroidissement par rapport aux victimes, aux plaignantes possibles. Je ne pense pas que ça va encourager les femmes à aller devant les tribunaux», dit la journaliste et cofondatrice du défunt magazine féministe La Vie en rose. – Huff Post, 24 mars
Je suis d’accord sur le fait que le choix de ses mots, par le juge, peut sembler excessif – comme le pense également le criminaliste et ancien Ministre de la Justice sous Pauline Marois, Bertrand St-Arnaud. Francine Pelletier y voit plutôt, sur les ondes de Radio-Canada, une insulte aux femmes; ça, par contre, c’est un peu fort de café! Et moé, pas d’accord pantoute.
Francine Pelletier estime que le système judiciaire doit être réformé pour tenir compte du contexte particulier des agressions sexuelles. «Il va falloir qu’on fasse une réforme, un peu comme celle de 1983», dit-elle. Cette année-là, les tribunaux ont cessé de tenir compte du comportement sexuel passé des victimes au cours du procès.
Cette fois, la décision des plaignantes de revoir Jian Ghomeshi après les agressions alléguées a nui à leur cause. – Huff Post, 24 mars
Encore une fois, je suis en désaccord avec cette proposition de réforme`si Ghomeshi a pu être acquitté, ce n’est ni à cause du droit au doute raisonnable ni parce que le système est malade; je m’en suis expliqué dans le cadre d’un billet publié le 13 février 2016. J’en ai rajouté une couche dans un commentaire publié le 24 mars sous ce même billet.
Les médias ont rapporté que le juge avait affirmé faussement qu’une femme qui a été agressée ne retournera pas vers son agresseur. Pourtant, les rapprochements entre une conjointe violentée et son compagnon batteur de femmes sont fréquents et bien documentés et je ne vois pas en quoi ce serait si différent dans le cas d’un one night stand qui s’étire…
Le juge rappelle au paragraphe 37 du jugement que pour l’une des plaignantes, la seule vue du visage de Ghomeshi à l’écran ou le seul son de sa voix suffisaient à lui faire revivre l’horreur des agressions alléguées dans son témoignage. Au paragraphe 38, le juge rappelle qu’elle lui a transmis par la suite et par courriel son numéro de téléphone, son adresse courriel, une photo d’elle vêtue d’un simple string. Au paragraphe 39, il enchaîne: It reveals conduct completely inconsistent with her assertion that the mere thought of Mr. Ghomeshi traumatized her.
Par contre, le juge prenait la peine d’ajouter (ma traduction):
[40] L’impact négatif que peut avoir sur la crédibilité du témoin cette attitude postérieure aux agressions alléguées n’est pourtant pas aussi important que celui qu’il faut inférer de l’absence de divulgation spontanée, soit aux policiers enquêteurs, soit au procureur de la poursuite.
Mais alors, pourquoi ce paragraphe 43:
[43] The expectation of how a victim of abuse will, or should, be expected to behave must not be assessed on the basis of stereotypical models. Having said that, I have no hesitation in saying that the behaviour of this complainant is, at the very least, odd. The factual inconsistencies in her evidence cause me to approach her evidence with great scepticism.
Baôn… erreur il y a donc? Oups… pas sûr! Ce que l’individu qui couche dans le lit du juge sait pour l’avoir lu, le juge, lui, n’a pas le droit d’en tenir compte à moins qu’on lui en fasse la preuve par le témoignage d’un expert. Par contre, le juge est réputé savoir que 2+3=5, et il est réputé savoir que l’eau gèle à zéro Celsius, sans qu’il soit nécessaire de lui en faire la preuve. Pourquoi cette règle? Parce que l’avocat qui plaide devant un juge n’est pas tenu de savoir si ce juge-là est un érudit qui sait tout, ou un ignorant qui ignore qui sont P.K Subban ou Louis-Jean Cormier.
L’idée, c’est de savoir où on va!
Et si c’était une vraie erreur, la Couronne pourra-t-elle fairerenverser le jugement en appel pour ce motif? Noooon… à moins de faire la preuve (pas facile!) que n’eut été de cette erreur-là, Ghomeshi aurait pu être trouvé coupable. Et ça, à mon avis, c’est NON.
Ça, c’est la caricature originale de Charles Jaffé. C’est qui, alors, les deux avocats voyeurs et jouisseurs? Et dans médaillon pendu aux deux boules? Dont ask!
Quelques extraits du jugement
[33] L.R.’s memory about the assault at the house also shifted and changed significantly.
[44] L.R.’s evidence in-chief seemed rational and balanced. Under crossexamination, the value of her evidence suffered irreparable damage. […] L.R. has been exposed as a witness willing to withhold relevant information from the police, from the Crown and from the Court. It is clear that she deliberately breached her oath to tell the truth. Her value as a reliable witness is diminished accordingly.
[67] It became clear at trial that Ms. DeCoutere very deliberately chose not to be completely honest with the police. Her statement to the police was what initiated these proceedings. This statement was subject to a formal caution concerning the potential criminal consequences of making a false statement. It was given under oath, an oath to tell the truth, the whole truth and nothing but the truth, not a selective version of the truth. Despite this formal caution and oath, Ms. DeCoutere proceeded to consciously suppress relevant and material information. This reflects very negatively on her general reliability and credibility as a witness. It indicates a failure to take the oath seriously and a wilful carelessness with the truth.
[89] On December 9, 2014, she told S.D., that she, Ms. DeCoutere, the professional actor, was excited for the trial because it was going to be “…theatre at its best.” “…Dude, with my background I literally feel like I was prepped to take this on, no shit.” “…This trial does not freak me out. I invite the media shit.”
[109] The extreme dedication to bringing down Mr. Ghomeshi is evidenced vividly in the email correspondence between S.D. and Ms. DeCoutere. Between October 29, 2014 and September 2015, S.D. and Ms. DeCoutere exchanged approximately 5,000 messages. While this anger and this animus may simply reflect the legitimate feelings of victims of abuse, it also raises the need for the Court to proceed with caution. Ms. DeCoutere and S.D. considered themselves to be a “team” and the goal was to bring down Mr. Ghomeshi.
[110] … . They expressed their top priority in the crude vernacular that they sometimes employed, to “sink the prick,… ‘cause he’s a fucking piece of shit.”
- [ndlr: le juge parle ici d’une volonté exprimée en commun par deux des « victimes » de faire équipe pour ABATTRE Ghomeshi.
- Traduction de cet extrait du paragraphe 110: Leur priorité, comme elles en ont témoigné dans leur langue plutôt vulgaire, c’est de massacrer cette bite qui n’est qu’une fucking merde]
[111] S.D. met with Crown counsel five times in the year prior to the trial of this matter. On each occasion she was reminded of the need to be completely honest and accurate. At no time until almost literally the eve of being called to the witness stand did she reveal the whole truth of her relationship with Mr. Ghomeshi. The most dramatic aspect of S.D.’s evidence was her last minute disclosure to the prosecution of sexual activity with Mr. Ghomeshi on a date following the date of the alleged assault in the park.
[114] S.D.’s decision to supress this information until the last minute, prior to trial, greatly undermines the Court’s confidence in her evidence. In assessing the credibility of a witness, the active suppression of the truth will be as damaging to their reliability as a direct lie under oath. [ndlr: ça, c’est un principe de droit IN-CON-TOUR-NA-BLE]
[119] S.D offered an excuse for hiding this information. She said that this was her “first kick at the can”, and that she did not know how “to navigate” this sort of proceeding. “Navigating” this sort of proceeding is really quite simple: tell the truth, the whole truth and nothing but the truth.
[124] … Even if you believe the accused is probably guilty or likely guilty, that is not sufficient. [ndlr: ça, c’est AUSSI un principe de droit IN-CON-TOUR-NA-BLE]
[125] The courts recognize that trials of long past events can raise particular challenges due to the passage of time. Memories tend to fade, and time tends to erode the quality and availability of evidence. [ndlr: sauf que, ici, le problème n’est pas la qualité des souvenirs mais le fait qu’ils n’ont été divulgués spontanément ni à la police, ni à la Couronne, et ça, c’est un principe de droit IN-CON-TOUR-NA-BLE que la crédibilité du témoin en est gravement atteinte]
[132] At trial, each complainant recounted their experience with Mr. Ghomeshi and was then subjected to extensive and revealing cross-examination. The cross-examination dramatically demonstrated that each complainant was less than full, frank and forthcoming in the information they provided to the media, to the police, to Crown counsel and to this Court.
[137] […] Each complainant demonstrated, to some degree, a willingness to ignore their oath to tell the truth on more than one occasion. It is this aspect of their evidence that is most troubling to the Court.
[138] The success of this prosecution depended entirely on the Court being able to accept each complainant as a sincere, honest and accurate witness. Each complainant was revealed at trial to be lacking in these important attributes. The evidence of each complainant suffered not just from inconsistencies and questionable behaviour, but was tainted by outright deception.
Si Mesdames les protestataires avaient su de quoi elles parlent, elle se seraient farmé le clapet. Period!