NOTE: ajouts et précisions en bas de texte, 31 mars, 22h30
Cette mimique du Roi Arthur me paraît un résumé assez fidèle des propos ignobles qu’il a tenus sur les ondes de RadioX le 30 mars, à 12h55.
À peine 24 heures après ce malheureux accident, André Arthur insinuait en ondes que le pilote Pascal Gosselin n’était pas qualifié et qu’il a sciemment trompé les passagers sur ses compétences et sur l’étendue du risque qu’il leur faisait courir.
- « Il était dans la soupe AU DELÀ DE SES COMPÉTENCES« [à 13:59 du clip audio].
- « Est-ce que Jean Lapierre aurait été victime d’un CAVE? » [à 11:30]
So respectful!
Et pour faire bonne mesure, il laissait entendre que puisque le pilote n’était pas légalement autorisé à opérer un service de charter (affrètement) et à louer son appareil et ses services professionnels, Jean Lapierre devait lui retourner l’ascenseur par un jeu de trafic d’influence en coulisses.
Quoi? Des propos diffamants et orduriers jailliraient des profondeurs abyssales de la bécosse RadioX? Mon doux Seigneur!
Le saucisson du Roi Arthur, tranché extra mince
[à 12:45] Pourquoi il peut rien refuser à Jean Lapierre, lui? Qu’est-ce que que Jean Lapierre lui apporte? Certainement pas de l’argent parce qu’il n’a pas de permis de « charter ». Il a le droit de se faire payer le gaz. Il a le droit de se faire payer le lunch. Il a le droit de se faire payer l’hôtel. Il a pas le droit de se faire payer le vol, il a pas de permis de charter.
[à 13:14] Donc il peut embarquer un ami et sa famille CONTRE CONSIDÉRATIONS.
Et de un, le poète des latrines semble insinuer que la relation d’amitié entre les familles Lapierre et Gosselin ne serait qu’une façade destinée à taire les soupçons. Et de deux, l’expression « contre considérations » suggère ici une relation corrupteur/corrompu. C’est pas anodin. C’est pas banal. Le trafic d’influence, visé par l’article 321 du Code criminel, est passible d’un emprisonnement de cinq ans.
Qu’est-ce que Jean Lapierre apporte à un technicien en aéronautique qui est en train de s’implanter à l’aéroport de St-Hubert? Est-ce que c’est ses contacts à Transport Canada? Jean Lapierre a des contacts partout pis il a été Ministre des transports.
Si ÇA, c’est pas de la diffamation, je sais pas ce que c’est! La famille – les familles, plutôt, pourrait exercer un recours de plusieurs centaines de milliers de dollars, sur la base de ces allégations qui ne sont ni prouvées ni même susceptibles d’être prouvées; la veuve de Gosselin et les enfants Lapierre et Gosselin ont le droit d’exiger compensation puisqu’ils ont subi préjudice.
Question: André Arthur est-il solvable? Probablement pas très; il a déjà été condamné, lui, pour d’autres abus de même nature. A-t-il été en mesure de payer? J’en doute.
Jean-Michel, LE fils de Jean Lapierre, est avocat chez Fasken Martineau Dumoulin, une petite binerie qui compte à peine 600 avocats.
[à 09:00] Pascal Gosselin, qui était le pilote aux commandes, c’est un amateur, c’est un gars qui a2400 heures, c’est très peu.. Et son métier, c’est pas pilote, son métier, c’est que c’est un spécialiste de l’électronique de l’aéronautique.
[à 8:28] C’est un avion extrêmement difficile à manier […] on a décidé donc de donner une formation particulière aux gens qui pilotent le [Mitsubishi MU-2B], parce que sans ça ils vont l’échapper.
[à 10:21] On sait pas non plus s’il a reçu une formation spéciale pour [faire] voler cet avion-là, mais il se sentait tellement insécure qu’il a demandé à un instructeur de vol d’une p’tite école à côté de son bureau de venir avec lui. On sait pas non plus combien ils ont ces deux gars-là d’heures – ils appellent ça hours on type – le nombre d’heures sur ce type d’avion là.
Que son Éminence le chauffard d’étaubus se rassure: cet aéronef Mitsubishi est si peu répandu au Québec que seulement 10 pilotes avaient jugé bon de suivre la formation et d’obtenir la certification. De ces dix, deux sont décédés ce mardi aux Îles; il n’en reste que huit. Gosselin avait obtenu le 11 juillet 2013 la licence qui l’autorisait à piloter CEMitsubishi; , c’est le père du pilote Gosselin qui devait compléter l’acquisition de l’avion et qui a offert aux amis Lapierre de mettre l’appareil ET son pilote à leur disposition pour leur permettre de se rendre aux Îles.
Pourquoi un copilote? Parce que Gosselin connaissait le défi que cet appareil pouvait présenter, selon un commentaire laissé à l’époque sur sa page Facebook:
:«Aujourd’hui, je suis devenu pilote de Mitsubishi MU-2B-60 “Marquise”. […] Ç’a été de loin le vol le plus difficile que j’ai jamais eu à faire. […] Je vais voler avec un pilote mentor pour la prochaine année. Cet avion n’est pas à prendre à la légère.» – Journal de Montréal, 31 mars
Plutôt sérieux et responsable, comme réflexion. Ses amis ont confirmé, rapporte le Journal de Montréal. Un autre, entendu au FM 98,5, ajoute que Gosselin l’avait approché pour l’accompagner aux Îles mais des engagements antérieurs le lui interdisaient. Gosselin, selon lui, souhaitait se consacrer entièrement au pilotage, et laisser un collègue s’occuper des voyants, des cadrans et des radio-communications.
Le Bureau de la Sécurité dans les Transports prévoit un délai minimum de 12 mois avant de conclure son enquête. D’ici là, pourquoi pas se garder une p’tite gène?
Ajout et précisions, 31 mars, 22h30
a) les qualifications du pilote:Éric Fauteux estime que le pilote Pascal Gosselin, mort mardi aux commandes de son MU-2B-60, détenait toutes les qualifications pour piloter son appareil. À sa connaissance, il avait même suivi la formation spéciale imposée aux États-Unis pour piloter cet appareil. – Pierre-André Normandin, LaPresse+, 31 mars
Depuis l’imposition de cette formation aux États-Unis par la FAA, le nombre d’accidents a considérablement diminué, note l’analyste américain en aviation Robert Breiling, qui compile des statistiques sur les écrasements. «C’est même rendu l’un des appareils avec les plus bas taux d’accidents», dit-il. – Pierre-André Normandin, LaPresse+, 31 mars
s’il avait le droit de piloter l’avion seul, Pascal Gosselin, un pilote d’expérience, voulait compter sur un copilote qui s’occuperait des communications et de la navigation, afin de pouvoir se concentrer sur le pilotage.
«Il savait que la météo serait pourrie aux Îles. On savait qu’il y aurait de gros vents, de la pluie et de la neige. Si pour un vol ça prenait quelqu’un pour alléger la tâche du pilote, c’est vraiment pour ce genre de vol-là», soutient Daniel Villeneuve.
[…] Il rappelle toutefois que le pilote Pascal Gosselin avait accumulé beaucoup d’heures de vol sur cet avion. – Louis Samuel Perron, LaPresse+, 31 mars
d) Gosselin: cowboy, ou pépère?
« Ce n’était pas un cowboy, il était très pépère et conservateur, assure M. Dumais. – Jean-François Codère, citant le rédacteur en chef du BazzoMag et ancien blogueur techno à La Presse, Michel Dumais, dans LaPresse+, 31 mars
Bref, avant de salir des réputations, ce tas de merde aurait pu faire quelques vérifications…
J’entends consacrer un billet à cette bête politique et à cet hybride de conteur-potineur-Père-Ovide-philosophe-pédagogue-communicateur-vulgarisateur-confesseur-lobbyiste innommé-conseiller politique-analyste-commentateur-tordeur de mots-gardien du terroir madelinot et Ambassadeur de la République du Homard.
Stay tuned!
Arthur est incapable de pondre autre chose que de la merde: la configuration même de sa gueule par rapport à son cerveau et à son trou de cul l’en empêche, l’ensemble constituant un sphincter irrémédiablement merdique. Je n’ai que mépris pour ce genre d’ordures toujours aux première loges pour salir la mémoire des disparus sans aucun respect pour le deuil des proches.
Le père Ovide n’avait aucune information qui lui permettait d’affirmer ce qu’il a dit puisque le lendemain l’info sortait à l’effet que le pilote avait suivi la formation requise pour voler de façon sécuritaire avec cet avion. C’était de la pure médisance de sa part.
Mais formation efficace ou pas, après cet accident et ce que l’on sait de l’historique de cet avion je pense que je passerais mon tour si j’avais à voyager à bord de ce Mitsubishi. On n’a pas idée de faire un avion difficile à piloter à ce point.
@Spritzer
Si l’avion était si difficile à piloter pour un pilote moins aguerri, j’ai l’impression que c’est surtout à cause de sa puissance; c’est un avion à hélices mais il se comporte un peu comme un jet, tant le moteur turbo est puissant. Entéka, c’est ce que j’ai lu.
Mais ce querévélait la Presse Plus hier, c’est que depuis que les autorités exigent une formation adaptée aux caractéristiques de l’appareil, il a bien meilleure réputation…
= = =
J’ai pas une très grande expérience des petits aéronefs… sauf que oui, j’ai monté deux fois là dedans, il y a plus de 40 ans. L’un des frères de ma blonde avait (dans l’ordre?) un hydravion, un chien, une femme et six enfants; souvent, il arrivait au chalet de son père par la rivière qui passait à 150 pieds. La première fois qu’il s’est posé sur l’eau avec moi à bord, j’ai eu la chienne, l’eau vient vite!
Un de mes chums de collège avait un père qui était venu au monde avant lui. Moi j’ai fait mon droit, lui, ila fait sa médecine… et à 22 ou 23 ans, il pilotait SON avion! On a pagayé ensemble sur une rivière des Laurentides, j’ai pas aimé le feeling, ça descendait vite et le monsieur faisait des sparages en avant de moi. Un jour, il m’a proposé de l’accompagner dans les airs et … j’ai dit non!
Il y a une trentaine d’années, j’ai représenté les assureurs d’un petit avion qui avait crashé à basse altitude. Perte totale, mais le pilote s’en est bien tiré.
Pour être en mesure de poser les bonnes questions au pilote, j’ai contacté une école de pilotage qui utilisait le même appareil et je suis monté dans le cockpit, avec l’instructeur et le polaroid du bureau. « Dis moi ce qu’il faut faire et ne pas faire. Et surtout, explique-moi les conséquences… »
« Mais ce querévélait la Presse Plus hier, c’est que depuis que les autorités exigent une formation adaptée aux caractéristiques de l’appareil, il a bien meilleure réputation… »
Sans doute, mais je me demande si dans des conditions extrêmes comme ceux de l’accident, un avion si délicat à manœuvrer n’est pas désavantagé.
Ce qui me frappe dans l’histoire c’est qu’il n’y a eu aucun survivant. Ce n’est pas inhabituel de voir des survivants dans un crash d’avion mais ici tout le monde y a passé. Le choc de l’impact a dû être terrible.
On ne connaitra sans doute jamais les résultats des autopsies, mais il doit y avoir eu des os cassés et des organes internes pulvérisés.
@ Spritzer 22h16
Plus une voiture roule vite, et moins le conducteur a le temps de réagir à une situation imprévue; en ce sens et pour les mêmes raisons, piloter un jet est plus difficile que piloter un bidule à hélices. Le Mitsubishi est un bidule à hélices turbopropulsé qui parvient à s’approcher de la vitesse d’un jet.
Il existe des formations pour la conduite sur la glace, les effets du braquage et du contre-braquage, et pour stationner de reculons un camion qui tire DEUX remorques. Ça, perso, j’y arriverais pas; j’avais du mal à stationner la tente-roulotte sur un terrain de camping ou dans mon entrée de cour (longue de 115 pieds, large de 25!) Au Québec, on apprend tous à conduire sur la glace; en Virginie ou en Caroline, ça prend pas grand chose pour que les sorties de route se multiplient!
Bref, l’expérience du pilote ET une formation adéquate parviennent – en principe – à faire du Mitsubishi une bibite aussi docile qu’un toutou en peluche! En principe. Gosselin réunissait expérience et formation; les contrôleurs aériens de Moncton lui avaient donné le OK pour un atterrissage aux instruments, une demi-heure avant l’impact. C’est vraiment e la grosse bad-luck, à mon avis.
= = =
Marc Lapierre était vivant et conscient à l’arrivée des secouristes improvisés (les voisins), dont l’un a pu lui parler et lui tenir la main. « Merci mon Dieu », avait dit Marc Lapierre. Combien d’organes internes défoncés et d’os fracturés? La seule référence que j’ai, c’est l’accident qui m’a pris ma fille, son chum et les deux p’tites. Le bébé avait été super-protégée par le siège d’auto: pas de blessures en bas du niveau du cou, mais fracture cervicale mortelle. Sa « grande » soeur de 7 ans e subi – de mémoire – 71 fractures.
Précisions obtenues de la soeur du conjoint – celle qui avait identifié les corps; ses sources privilégiées à la SQ lui ont fourni des tas de détails que je n’ai pas besoin de connaître. Cela dit, l’impact d’une collision « frontale » est probablement aussi brutal que celui d’un avion qui a rebondi sur le ventre avant de s’arrêter 91 m plus loin après sans doute quelques impacts successifs avec le sol dénudé et relativement inégal.
RadioX congédie André Arthur et Québe est en pleurs: http://www.journaldequebec.com/2016/04/29/andre-arthur-quitte-son-micro-a-choi-radio-x
Quel courage de la part de RNC Média, propriétaire de RadioX.
Ils ont sagement attendu la fin de la période de huit semaines (29 février au 24 avril) pendant laquelle la maison Num.ris (autrefois BBM) compile les cotes d’écoute avant de sortir le roi Arthur!
Bref, RNC Média garde le beurre et l’argent du beurre: les cotes d’écoute qui serviront à établir le prix d’un spot publicitaire seront celles de André Arthur.
RNC – autrefois Radio-Nord Communications, est née à Amos. Son siège social a déménagé à Rouyn (pas encore Rouyn-Noranda), avant de partir pour l’Outaouais quand elle s’est solidement implantée à Hull (pas encore Gatineau!) avec les antennes télé de TVA ET de TQS (pas encore V-télé).
Maintenant que l’entreprise exploite RadioX à Québec, des stations au Saguenay/Lac St-Jean, à Montréal (ex Radio Jazz devenue RadioX devenue le 91,9 sport), dans les Laurentides et partout dans l’Ouest du Qc, son siège sôôôcial est à Montréal downtown… mais je pense que TVA voudrait bien l’acheter.