C’est la faute à Julie, ai-je entendu de la part d’une vieille péquiste revancharde chez Fabi la nuit, au 98,5 Montréal. . C’est elle, bien sûr, qui a enfoncé dans la tête du père qu’il devait demeurer un exemple pour ses enfants. Comme si la question se posait…
Les racines sont bien plus profondes: remarquable à maints égards mais dépressive chronique, la mère de Pierre Karl s’est suicidée alors qu’il n’avait que 14 ans. Mère absente, donc. Quant au père…
«Pierre Karl a peut-être été élevé avec une cuillère d’argent dans la bouche, mais il n’y avait personne pour la tenir» – [Julie Snyder]
Le petit Péladeau a huit ans lorsque son père déménage à Sainte-Adèle, dans les Laurentides. Pierre Péladeau se rend au boulot en hélicoptère et passe ses soirées à entretenir ses passions: le travail, la boisson et les femmes. Sa mère, Raymonde Chopin, est souvent hospitalisée pour dépression.
[…] Pierre Péladeau décide alors de confier son fils de huit ans à Marie et Raymond Laframboise, qu’il connaît bien. Le couple a déjà six enfants, cinq garçons et une fille. Carl vivra avec eux, à Cartierville, jusqu’à ce qu’il s’installe en appartement, à 16 ans.- Alec Castonguay, L’Actualité, 2 mai 2016
Raymond Laframboise a toujours bon pied, bon oeil, malgré ses 90 ans; ce mardi, il a témoigné à Paul Houde (au 98,5 Montréal) des jeunes année de Pierre Karl (qu’ils appelaient Carlo). Laframboise organisait des compétitions de ski, auxquelles il inscrivait Carlo; un jour – mais ça semble être LA seule fois, Péladeau père s’était présenté à la montagne pour voir les exploits sportifs de son fils, et cette rare visite de son père avait rendu l’enfant fébrile.
Père absent.
Julie Snyder s’est confiée à Guy A. Lepage; enregistré le 28 avril; diffusé le 1er mai, le dernier TLMeP de la saison a été vu par 1,620,000 spectateurs: . Parmi ceux-là, Pierre Karl et sa garde rapprochée. Péladeau savait que Julie passait au confessionnal du curé Guy A et il avait dû être informé dès jeudi.
- moi, mes repères, mes frontières, mon pays, c’était Pierre Karl.
- […] La vie de couple, c’est le solage de ta famille. Et ta famille ne tiendra pas si le couple ne tient plus.»
- […] Nos enfants apprennent beaucoup par l’exemple. J’espère qu’on va pouvoir être un bon exemple pour nos enfants.
- […] Mais moi, j’étais en captivité à TVA. Tu ne vas pas aller scorer contre ton amoureux […] Si tu as une boulangerie, tu ne veux pas que ta blonde aille acheter son pain en face. Quand je prenais une décision, elle était prise en fonction de l’intérêt de TVA. – extraits tirés du Huff Post
Garde des enfants: les parents font preuve de stratégie
La Julie a beaucoup aimé son homme et Lysiane Gagnon écrit dans La Presse Plus: Quand elle a eu cette phrase magnifique : « Mes repères, mes frontières, mon pays, c’était Pierre Karl ». Moi, en tout cas, ce que j’ai vu à l’écran, c’était le visage rayonnant d’une femme amoureuse.
Pas sûr! La Julie connaît les points faibles du Pierre Karl et elle le tient par les chnolles. –
« J’ai eu un père absent, une enfance difficile. Je veux réussir ma famille », a dit Péladeau à ses députés, lors de la conférence téléphonique qui a immédiatement précédé son annonce publique. Pas un mot sur son enfance en public. – Denis Lessard, La Presse Plus, 3 mai 2016
Très noble, cet objectif. En apparence, du moins. Mais ne nous y trompons pas, le passage de Snyder à TLMeP devant 1,6M de spectateurs, ça n’était ni anodin ni une « pure coïncidence« . Et ça n’étais pas QUE du du pathos; c’est aussi une arme redoutable entre les mains d’une animatrice chou-chou, manipulatrice à ses heures. Et ces « réussir ma famille« , « j’ai choisi ma famille » et « je dois, pour [nos enfants] demeurer un exemple »?
Les deux kids n’ont ni l’âge ni la maturité pour choisir avec lequel de leurs parents ils passeront le plus de temps, mais ils ont l’âge d’avoir leur propre avocat pour faire valoir leurs droits et aspirations. Les enfants ont vu leur mère à TLMeP, et ils ont vu papa fondre en larmes. Leurs amis et les parents de leurs amis ont vu ces scènes. Les avocats de Julie Snyder ne sont sûrement pas étrangers à sa décision d’accorder cette entrevue et probablement même ont-ils assisté à l’enregistrement; si ça n’avait pas servi les intérêts de leur cliente, ils auraient tout fait pour en empêcher la diffusion.
Entre une mère dépressive et un père alcolo, PKP a souffert; la perspective de devoir abandonner ses enfants à la garde de leur mère – aussi compétente puisse-t-elle être, peut lui sembler insupportable. Dans un monde idéal, Julie et lui auraient pu convenir de certains accommodements raisonnables dans un cadre qui aurait pu satisfaire en même temps les enfants.
Dans un monde idéal. Mais quand les vieilles blessures tardent à guérir, l’équilibre est difficilement atteignable… surtout là`où l’égo est démesuré. Ces deux-là avaient tout pour s’aimer, mais ils disposent en même temps de tous les outils l’un pour faire très mal à l’autre, et inversement.
Garde des enfants: quelques notions de droit essentielles
C’est la guerre, et aux yeux de certains avocats, tous les coups peuvent sembler permis.
Tous les avocats savent que la garde d’un enfant d’âge scolaire ne peut pas être accordée conjointement à deux parents dont l’un est à Montréal et l’autre, à l’Assemblée Nationale ou pire, en campagne électorale à Gaspé ou au Saguenay Lac St-Jean… Or les enfants du couple ont 10 ans (à quelques jours près) et 7 ans.
Tous les avocats savent également que plus un parent est disponible pour ses enfants, et plus longtemps les enfants lui seront-ils confiés. Entre une mère aimante et des employés payés par le père pour s’occuper des enfants, aux yeux du juge qui doit trancher, le choix est facile à faire.
À quoi s’attendait donc Péladeau? Est-il un adepte de la pensée magique?
Péladeau a annoncé sa décision de quitter, deux jours après s’être disputé sur des enjeux de conciliation travail-famille avec son ex-conjointe, Julie Snyder, selon plusieurs sources dans l’entourage de « PKP ». « Il a eu peur de perdre ses enfants », a résumé l’une d’entre elles. Il s’est retrouvé au « centre d’une tempête parfaite », a indiqué une autre. – Marco Bélair-Cirino, Le Devoir, 3 mai 2016
De son côté, aux yeux d’un juge, Julie pourrait avoir l’air de beurrer épais:
[Snyder vérifierait] méthodiquement la présence de son ex-conjoint auprès des enfants. Récemment, elle exigeait de connaître, en détail, les disponibilités du chef péquiste l’été prochain. – Denis Lessard, La Presse Plus, 3 mai 2016
Il est légitime de vérifier si papa est à la maison ou s’il a délégué des tiers pour assurer une présence auprès des enfants; tous les avocats demanderont à leurs client)e)s de vérifier. Les failles de l’adversaire, il faut les exploiter.
D’un autre côté, et compte tenu de l’enfance qu’a vécue PKP, elle sait très bien que de simplement remettre en doute, ici, peut sembler agressant. Or il se trouve que s’informer en avril des disponibilités du père à une heure près pour le mois de juillet, c’est suffisant pour créer des tensions.
la pensée magique
Si Péladeau a pu entretenir jusqu’au 2 mai le rêve d’une garde partagée malgré des obligations et un agenda de Chef de l’Opposition Officielle (et wannabe Premier Ministre en 2018), ou bien il a été bien mal conseillé, ou bien il a refusé d’entendre raison malgré les avis de son équipe d’avocats, ou bien il n’a pas les yeux dans le bon trou…
Dans l’une ou l’autre hypothèse, il ne méritait pas la confiance des électeurs, ni celle des membres de son Parti.
N’est-ce pas le même bonhomme qui a refusé obstinément d’accepter les conclusions du jurisconsulte de l’Assemblée Nationale, Me Claude Bisson, ancien juge en chef du Québec& Les compétences et l’impartialité de Me Bisson sont reconnues par l’ensemble de la communauté juridique. Même chez les avocats indépendantistes. «Moi, je sais que je ne le consulterai pas», avait tranché PKP, comme pour marquer son territoire.
Ses adversaires politiquent se pourléchaient déjà les babines, à la seule perspective de faire valoir l’incapacité de PKP à devenir Premier-Ministre tout en conservant un droit de regard sur la gestion du capital-actions de Québecor. Le discours des spin doctors était tout tracé:
- PQ = référendum (Bôôôô!!!)
- PQ = instabilité à la tête; si le Parti devait former le prochain gouvernement, son chef (PKP) devra ou bien démissionner, ou bien vendre Québecor. Que l’argument soit vrai ou non, il aurait pu être dévastateur; pour ma part, j’abonde dans le sens de Jean-François Lisée, PKP était pour le PQ une véritable bombe à retardement.
L’avenir du PQ
Véronique Hivon? J’aime bien son côté rassembleur. M’est avis, toutefois, que si le PQ a un avenir, cet avenir passe par Alexandre Cloutier. Handsome. Le gendre dont rêvent les belles-mères.Racé. Juste assez bagarreur pour plaire.
Jean-Martin Aussant? Ce choix semble plus séduisant à l’élite intellectuelle qu’à la base, et c’est sans compter la réticence des députés.
Alexandre Cloutier, lui, me paraît jouir d’un certain momentum et je le sens capable de plaire aussi bien aux intellos qu’à la base.
Martine Ouellet? Moi je l’aimebien mais elle est perçue comme constituant l’aile gauche, ce qui amoindrit ses chances.
Bernard Drainville? Bon débater… de la graine de journaliste-interviewer, me semble que je le verrais bien là-dedans! 😉 Pour le reste, il traîne derrière lui des odeurs de Charte des valeurs, et mon nez n’aime pas.
= = = Relecture, 13 octobre 2016 = = =
Baôn… après le suicide politique de Jean-François, Sieur de Lisée, je m’étais dit que… alors non, il n’était pas sur le radar. Mais puisque ce billet porte (un peu) sur le suicide et sur les trous qu’il peut laisser chez ceux qui restent, peut-être me faudra-t-il reconnaître ici que, comme la vasectomie, le suicide politique est parfois réversible.
Ce suicide-là. Pas l’autre – le VRAI.
En ouvrant LaPresse+, ce matin, avant le lever du jour, je suis tombé sur cet article de Tristan Péloquin. Dur coup pour Péladeau. Encore un.
Mais surtout, c’est une autre jeune maman qui laisse derrière elle des vies qui avaient eu à peine le temps de commencer. Pierre Karl lui avait-il parlé de sa maman à lui, Raymonde? Lui avait-il parlé de ce vide, immense? Pourquoi, ce besoin irrépressible et soudain, chez Marie-Christine Couture, de partir? Un départ-libération, ou un départ pour blesser l’un de ceux qui restent?
Et les enfants du couple Péladeau-Snyder, ils connaissaient les enfants du couple Couture-Lacombe? Pauvres enfants. Pauvres petites victimes de la bêtise de ces plus grands, qu’ils aimaient tant…
Il va etre plus utile pour sa cause, á la tete de quebecor comme l ont été pour d autres causes m. Conrad Black et m P. Desmarais .
Mon billet, publié le 3, comporte l’extrait suivant: Les avocats de Julie Snyder ne sont sûrement pas étrangers à sa décision d’accorder cette entrevue et probablement même ont-ils assisté à l’enregistrement; si ça n’avait pas servi les intérêts de leur cliente, ils auraient tout fait pour en empêcher la diffusion.
Richard Therrien a publié EN PRIMEUR, quelques heures plus tard:
En échange de sa présence, l’animatrice a demandé à visionner l’entrevue avant sa diffusion, un privilège qui lui a été accordé par Guy A. Lepage, m’a-t-on appris. On ne peut rien lui refuser.
Si ses avocats et elle ont mis cette condition, c’est pour s’assurer de ne pas nuire à la médiation en cours avec Pierre Karl Péladeau…
source: http://plus.lapresse.ca/screens/813ea4cc-2fc1-4635-a640-fa9155548657%7C_0.html
Mark my words: non seulement les avocats de Julie ont-ils approuvé le contenu de cette entretien avec Guy A, mais il ont sûrement vu dans cette démarche une arme puissante contre PKP.
Et si la réaction de PKP a pu sembler « dans l’intérêt des enfants », les avocats de Julie, eux, y verront plutôt une démonstration éclatante du caractère impulsif et explosif de Pierre Karl. Unfit for parenthood… un père qui ressemble bien plus à son propre père qu’il ne l’aurait souhaité.
Le poing en l’air « pour le pays », ça aussi c’était le PKP impulsif; c’est d’ailleurs Couillard qui avait ri dans sa barbe, lui qui a fait campagne sur cette image.
Lysiane Gagnon semble avoir changé d’avis; elle qui jurait avoir vu dans les paroles de Julie Snyder à TLMeP les sentiments d’une femme amoureuse, voilà que, quelques jours plus tard, elle écrivait plutôt:
On a vu Julie Snyder, sur le plateau de Tout le monde en parle, lancer à son ex des messages explosifs malgré la douceur du ton… et un ultimatum voilé. Mme Snyder s’est présentée comme une épouse aimante, une mère affectueuse, une femme ayant sacrifié sa carrière lucrative pour l’homme qu’elle aimait et pour l’entreprise dont il était le patron, une femme ouverte aux compromis dans une négociation difficile, meurtrie par le caractère « violent » de la politique…
Le scénario était d’autant mieux rodé, et la performance d’autant plus touchante, que Mme Snyder est une grande professionnelle de la télévision. Ce brillant exercice de manipulation était de nature à mettre une pression insoutenable sur M. Péladeau.
source: http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/201605/09/01-4979723-enfants-et-politique.php
Papitibi,
Je vous l’avais dit dans un commentaire qui ne s’est pas affiché bzzz crrrkk hsss mis en plzzz
Par Papi: Désolé, Belliard, mais le courant ne passe plus entre nous. Moi, je sais pourquoi, et toi aussi. Alors pas la peine d’insister, tu ne seras pas publié ici.
hsss perfidie va shuzzz
@ Gaia
« N’est-ce pas un principe de justice naturelle que de connaître ce dont une personne est accusée ? » – ton comm. (non publié) de ce jour
Sur ce blogue, je suis seul juge et les principes de justice naturelle n’ont pas cours. Non, tu n’as rien écrit ici qui puisse me hérisser le poil mais tu as publié ailleurs une certaine quantité de marde molle – dont j’avais pris connaissance non sans m’en étonner. Depuis, je t’ai fermé les pages de mon blogue. La décision est sans appel.
= = =
… en allant visiter le boulanger… Va chez le boulanger, tes papilles et toi vous ne vous en porterez que mieux. J te recommande les croissants pour la gourmandise, le pain d’épeautre et le pain intégral pour la santé.