My dear Brotheren and Sisters, très chers admirateurs béats et à tous ceux qui les présentes verront :
Ma participation à cette course n’est pas une affaire personnelle ou de carrière ou d’ambition. J’ai indiqué la semaine dernière qu’une seule question me préoccupait: aurais-je quelque chose d’important à proposer, que mes collègues Véronique, Martine et Alex ne proposent pas ? […]
Chasser les Libéraux. Réussir l’indépendance. Dans cet ordre. – le blogue à Lisée, 16 mai 2016
Martine Ouellet, qui n’est pas encore tout à fait engagée dans la course, propose que le PQ se dirige au pas de course vers le référendum; on ne sait pas vraiment ce qu’en pensent les deux candidats déclarés à la chefferie, Véronique et Cloutier, on ne sait pas vraiment, mais Cloutier a renoncé à sa proposition d’un registre de un million de signatures.
Défavorable à l’idée d’écarter un référendum avant 2022, Martine Ouellet salue quand même la clarté de la proposition de Jean-François Lisée par rapport à celle des autres aspirants-chefs. {…] Tous les deux promettent de dévoiler ouvertement leur stratégie référendaire, mais uniquement avant l’élection de 2018. – Simon Boivin, Le Soleil, 16 mai
Ouettet, Hivon et Cloutier comptent parmi mes préférés au sei du PQ; je n’en déplore pas moins la stratégie référendaire de la première et l’opacité de la position des deux autres.
Ouellet veut tellement marquer le but de la victoire qu’elle s’élance avant d’avoir franchi la ligne. Hors jeu, de siffler le referee, Les règlements de la Ligue exigent du joueur qu’il forme le gouvernement AVANT de décréter un référendum. Orle bon peuple a largement démontré en 2003, 2007, 2008 et 2014 que du référendum il ne veut pas, et il n’en veut tellement pas qu’il a fait de Philippe Couillard un Premier-Ministre en 2014.
Et le programme de Couillard, c’était ceci: avec nous, P-A-S D-E R-É-F-É-R-E-N-D-U-M . Et ça a fonctionné, le PQ s’est fait sortir cul par dessus tête..
Les jeunes électeurs ignorent pour la plupart que, avant de devenir un Boulevard, René Lévesque avait été un gros fumeur à la voix enrouée, un correspondant de guerre, un ministre Libéral et le Premier Ministre le plus charismatique que le Québec n’aura jamais eu. La plupart ne se souviennent pas vraiment des années de gouvernance du PQ – sinon ce maigre héritage de Pauline Marois. Ils ne savent pas que le PQ PEUT former un ostie de bon gouvernement, comme le disait Lisée. .
[Martine Ouellet] croit, contrairement M. Lisée, qu’il est possible d’accomplir le travail de préparation à un référendum à l’intérieur des années d’un premier mandat. ‘Je suis en désaccord (avec la position de M. Lisée) parce que c’est la même position que Pauline Marois lors de l’élection de 2014, a affirmé Mme Ouellet. Et ça a été un échec retentissant.’ – – Simon Boivin, Le Soleil, 16 mai
Il y a là une double hérésie. Un double mensonge.
Et de un, l’échec retentissant que constitue la défaite de Marois tient à plusieurs facteurs, mais sûrement pas celui que croit avoir identifié Ouellet. La personnalité de Marois et son air hautain. Sa gouvernance perçue comme pas assez écolo malgré la fermeture de Gentilly (la cimenterie à Port Daniel, Anticosti). La Charte des valeurs pilotée par Bernard Drainville. Le déclenchement anticipé des élections par pur opportunisme politique, en contravention avec la Loi sur les élections à date fixe. La nomination de PKP à la présidence du CA d’Hydro-Québec et ses présences au Conseil des Ministres, là où n’avait pas affaires. Le grenouillage autour du ‘Centre Vidéotron’. Et le poing levé de PKP.
Et de deux, Lisée n’a pas dit qu’il ne se ferait aucun travail pré-référendaire au cours du premier mandat; il a dit, tout simplement, q’un seul mandat ne suffirait pas. Ce avec quoi je suis d’autant plus d’accord que la perspective d’un éventuel référendum est loin de faire le plein d’électeurs!
‘Quand est-ce qu’on fait un référendum? Quand on est prêt, après l’avoir préparé depuis longtemps.’
‘On n’a pas fait Rome en un jour et on ne construit pas un pays en un jour. Il faut réfléchir, planifier, préparer. Et quand on est prêt on y va ».
« Ça prend des années de préparation. Si on veut que les choses aboutissent, il faut commencer longtemps d’avance.’ – Jacques Parizeau [2012], cité par Lisée
Lisée est un pragmatique; ses adversaires sont davantage rêveurs et Cloutier, pour un, peut même inspirer le rêve chez les électeurs. Hivon, beaucoup moins. Ouellet, pas vraiment.
L’objectif vers lequel nous devons tendre nos forces, c’est celui de présenter aux Québécois, en octobre 2022, une proposition indépendantiste réfléchie, sérieuse, complète et crédible. – – Jean-François Lisée, blogue, 16 mai 2016
Sans de bonnes années de gouvernance souverainiste efficace et intègre, le PAYS ne pourra pas être perçu comme crédible et viable. Voilà.
Avant de remporter le septième match de la finale de la Coupe Stanley, il faut faut se qualifier pour les séries d’après-saison; C’estce que vise d’abord Lisée. D’abord faire les séries puis, dans un deuxième temps, jouer les parties une à la fois… et en remporter SEIZE. D’abord remporter l’élection; c’est là une condition essentielle à la tenue d’un référendum.
L’argument de Lisée, comme le mien, est simple. Lorsque la maison brûle on n’arrose pas le jardin. Il y a urgence de déloger le gouvernement actuel qui s’emploie à déconstruire pièce par pièce notre façon de vivre ensemble – Camil Bouchard, le Journal de Montréal, 16 mai 2016
En même temps, précisent aussi bien Camil Bouchard que Jean-François Lisée, cette stratégie du PQ se trouve à couper l’herbe sous les pieds des Libéraux et de la CAQ. Pas de référendum, ça veut dire – accessoirement, que les adversaires ne pourront pas en brandir le spectre.
Lisée est un fin stratège et un excellent analyste politique; il a atteint la quintessence de son art. S’il accepte de se présenter sous le chapiteau, ça n’est pas pour y jouer un rôle secondaire; quel que soient les résultats – et il terminera derrière Cloutier, Hivon et Ouellet – le maître de piste, ce sera lui.
Dit autrement, c’est Lisée qui câlle les shots!. .Comme il l’avait fait avant le couronnement de Pierre Karl Péladeau. Le PQ a eu SON instant Péladeau – l’expression est de Lisée, et on la lui avait reprochée. PKB est une bombe à retardement, avait-il prédit.
La bombe n’a explosé dans les circonstances qu’avait préssenties Lisée, mais elle a explosé. et le moment Péladeau n’aura duré qu’un an. C’est bien peu…
Lisée veut-il être le boss? J’en doute. Faire bouger les pions dans la bonne direction, C’est tout.
Lisée a souvent eu raison entre autres sur la charte des valeurs, sur Péladeau et maintenant sur l’idée de tenir un référendum lors d’un premier mandat. Ça ne prend pas un génie pour avoir raison sur ces points, mais il faut avoir du jugement et des couilles pour tenir son bout quand on est député du PQ.
Je ne comprends pas que les autres, au sujet d’un référendum dès le premier mandat, ne voient pas où cela mène. Aussi bien donner les clefs du pouvoir aux Libéraux pour les 20 prochaines années! Un candidat qui ne comprend pas ça me fait douter sérieusement de son jugement.
« Sans de bonnes années de gouvernance souverainiste efficace et intègre, le PAYS ne pourra pas être perçu comme crédible et viable. »
Exactement. Montrer que les souverainistes peuvent mieux gérer la province pour TOUT le monde, pas juste les mieux nantis et le grand capital. Et ce, sans la corruption qui semble toujours présente autours des Libéraux.
« Lisée est un fin stratège et un excellent analyste politique; il a atteint la quintessence de son art. S’il accepte de se présenter sous le chapiteau, ça n’est pas pour y jouer un rôle secondaire; quel que soient les résultats – et il terminera derrière Cloutier, Hivon et Ouelletb – le maître de piste, ce sera lui. »
Vous pensez qu’il va finir derrière ces trois-là?? Est-ce qu’il est aussi isolé que ça? En ce qui me concerne, c’est mon candidat.
Je partage votre analyse sur la compétence et le jugement de Lizée. Lui reste toutefois à surmonter l’image narcissique dont ont réussie à l’affubler les caricaturistes.
Mais, il y a un autre point qui me chicote: quand il est question de référendum, c’est comme si le PQ ne pouvait pas inventer une formule différente que celle élaborée jusqu’ici: prise de pouvoir, question adoptée par l’assemblée nationale, date pour la journée du oui ou du non.
Depuis un certain temps, j’avais le sentiment (surtout depuis le printemps érable) que le peuple pouvait être mis à contribution par sa contribution à l’exercice démocratique d’une constituante, adoptée par l’assemblée nationale et faisant l’objet du référendum.
Je ne pense pas que Lizée aille dans ce sens pourtant proche de QS, ce qui ne facilitera pas nécessairement la prise du pouvoir. En clair, une nouvelle approche référendaire n’est-elle pas tout aussi nécessaire que la date de calendrier?
Mobiliser la société civile préalablement me semble incontournable pour gagner les appuis nécessaires à une nouvelle constitution. Laisser la totalité de ce pouvoir aux députés me semble fort questionnable quand il s’agit de l’avenir d’une nation. Avez-vous une opinion sur cette question?
@ François: « Avez-vous une opinion sur cette question? »
Point de vue intéressant!
Un Québec indépendant pourrait se donner la Constitution qu’il veut mais d’ici là, nous vivons sous le joug d’une Constitution importée par cette Loi du Parlement britannique de 1867 qui s’appelait le British North America Act. Rapatriée par Sénior Trudeau il y a quelques douloureuses décennies.
Oh, bien sûr, le Québec avait pu abolir SON Sénat (Conseil Législatif) mais la situation n’est pas comparable. Encore que selon une « secte » libertarienne de type « freedom on the Land », aucune Loi québécoise adoptée depuis les années 60 n’a été adoptée légalement puisqu’elles n’ont pas reçu l’assentiment du Conseil Législatif. Un pseudo philosophe avec-pas-de-cerveau, du nom de Nicolas Beaudin, avait étalé sa pseudo-science sur le site citoyen alternatif Les Cent Papier,
J’avais publié en janvier 2011 une série de billets pour dénoncer ces charlatans du droit:
https://papitibi.wordpress.com/2011/01/04/cent-papiers-com-haro-sur-le-beaudin/
https://papitibi.wordpress.com/2011/01/21/clin-doeil-de-brassens-au-philosophe-iconoclaste-des-centpapiers-une-jolie-fleur/
https://papitibi.wordpress.com/2011/01/22/reponse-a-nicolas-beaudin-partie-2/
Le Qc a pu abolir sans problème – d’autres provinces l’ont fait aussi son Conseil Législatif mais c’était plutôt symbolique, dans la mesure où le pouvoir de ce « Sénat » était plus apparent que réel; je n’ai pas vérifié si le Parlement british avait été saisi d’un amendement pour permettre la chose mais il me semble que non. BTW, le rôle du Sénat, à Ottawa, est bien réel, lui.
Mais il ne serait pas possible,m dans l’état actuel du droit de tasser les députés pour permettre à une Constituante de se substituer à eux. Ce qui ne veut pas dire que « la rue » (l’expression remplie de méris dans les babines de Jean Charest en 2012) est incapable de faire sentir son influence…
@ Spritzer
« Je ne comprends pas que les autres, au sujet d’un référendum dès le premier mandat, ne voient pas où cela mène. Aussi bien donner les clefs du pouvoir aux Libéraux pour les 20 prochaines années! »
Oh, Véro et Cloutier le voient très bien mais s’ils devaient tenir un discours trop éloigné du rêve d’un pays et de l’article 1 du programme, pourraient-ils être désignés à la tête du Parti? Pourquoi tant de couteaux ont-ils été lancé entre les omoplates de ces chefs qui ont osé avoir l’air de quitter l’orthodoxie du Parti?
Pourquoi un champion du lock-out – PKP, a-t-il pu séduire même la gauche du PQ? Il incarnait LE PAYS, depuis son entrée le poing en l’air. Lisée, lui, c’est comme le joueur d’échec prêt à sacrifier un fou ou une tour pour se donner une position échec et mat. Lisée accepte de donner l’impression de reculer mais c’est pour sedonner un élan et pour mieux bondir.
Mais d’autres préfèrent comptabiliser les tirs vers le filet adverse, même s’il faut lancer depuis la zone défensive. Lisée, lui, veut avoir le puck, filer dans l’enclave, feinter et déjouer le gardien.
= = =
« Montrer que les souverainistes peuvent mieux gérer la province pour TOUT le monde, pas juste les mieux nantis et le grand capital. »
À cela, j’ajouterai que c’est aussi le seul moyen de séduire les néo-Québécois, qui sont venus chez nous pour assouvir un besoin de mieux-être et de stabilité, alors que le PQ leur propose un déracinement politique du CANADA. La souveraineté ne pourra grapiller que des miettes chez les anglos et allophones; il va falloir les attirer avec du vrai miel, une gouvernance limpide. Pas en proposant cet exemple d’ethno- nationalisme et d’exclusion que représentait la Charte des valeurs.
Là où un étranger se sent accueilli, il est improbablequ’il se radicalise et préfère adhérer à un discours (djihadiste…) qui promet de le valoriser.
@ PAPITIBI ,
Monsieur Papitibi , est-ce que l’Aberta de Rachel Notley , est sous le même joug que le Québec et est condamné à devoir ramper aux ordres des Sages de Toronto. ?
Pourquoi on a refusé l’aide des Russes pour l’extinction des feux ? Qui a refusé cet aide ?
Ce feux qui ou quoi l’a allumer ? Les Pétroleuses pour exploiter les sables à leur aise ?
Si le Québec ne fait l’Indépendance , c’est l’Alberta qui va le faire en premier et ce n’est pas moi qui l’ai dit en premier.
J’ai collé ceci , = >
@ François: « Avez-vous une opinion sur cette question? »
Point de vue intéressant!
Un Québec indépendant pourrait se donner la Constitution qu’il veut mais d’ici là, nous vivons sous le joug d’une Constitution importée par cette Loi du Parlement britannique de 1867 qui s’appelait le British North America Act. Rapatriée par Sénior Trudeau il y a quelques douloureuses décennies
La Kiss de Merde , c’est Fran/Glais.J.M.
Jen-Marie De Serre.
@ JMdeS
« Ce feux qui ou quoi l’a allumer ? »
Sûrement pas une pétrolière, elles avaient trop à perdre d’un tel incendie. La foudre? Un feu de camp mal éteint? Un mélange de chaleur extrême, de sécheresse des sols (pas de pluie, pas de neige cet hiver)? Une forêt d’épinette ça flambe plus facilement que des érables, des hêtres et des bois durs.
Ça peut aussi être un petit morceau de vitre incurvé qui était enfoui sous une couche de feuilles depuis 10 ans et qu’un animal aura déterré. Une loupe au dessus d’un paquet de feuilles bien sèches, ça allume un incendie. Même chose pour un morceau de vitre… La cause, ce sera difficile de latrouver; la chaleur a atteint plus de 1000 degrés, ça a détruit tous les indices.
= = =
La séparation de l’Alberta? Pas sûr qu’ils y pensent encore, maintenant que leur économie est à terre après la chute des prix du pétrole et maintenant cet incendie qui va coûter des milliards aux pétrolières et des milliards en redevances. L’Alberta de 2016 a besoin du Canada; l’Alberta n’est plus la région qui envoie de la péréquation au Québec et au Nouveau-Brunswick.