Le 23 septembre 2014, à la veille du Rosh Hachanah, Nouvel An juif, Daniel Smajovits a stationné sa voiture dans une rue de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. […]
Il pensait donc bénéficier de la clémence de l’arrondissement en se stationnant, d’autant plus que les panneaux d’interdiction étaient recouverts au moment de se garer, a rapporté M. Smajovits dans une décision de la Cour municipale rendue le mois dernier. – Christopher Nardi, le Journal de Montréal, 20 juin 2016
Pourquoi cet article, au fait?
Est-ce qu’il n’était pas prévisible que le lecteur typique du Journal réagisse en faisant étalage de ses préjugés abjects à l’égard des juifs et musulmans?
L’auteur, Christopher Nardi, n’était-il pas conscient qu poids des mots qu’il a utilisés?
Faire annuler une contravention de stationnement EN PRÉTEXTANT une fête juive… Wow!
Si cet enfoiré de suppôt de l’antéchrist Pédalo avait voulu enflammer la haine du Juif et le dépeindre comme un fourbe sans scrupule, il ne s’y serait pas pris autrement.
Ce câlisse de hournal jaune semble se nourrir de la haine du citoyen lambda envers tous ces estis-d’importés-qui-viennent-icitte-pour-nous-voler-nos-femmes-pis-nous-imposer-leurs-crisses-de-coutumes-barbares-pis-leur-maudite-cuisine-qui-sent-la-marde.
Non, ce sale-juif-à-l’esprit-tout-croche que prend plaisir à dépeindre le hournaleux Nardi n’a pas pris prétexte d’une fête juive pour se soustraire à ses obligations citoyennes; Daniel Smajovits a stationné son véhicule en un endroit où l’Arrondissement avait suspendu l’application de son règlement EN RAISON DE la fête juive. Nuance.
Le fait d’avoir recouvert les affichettes d’un voile intégral (mais non islamique!) témoigne d’une forme de contrat avec le citoyen: tu peux stationner, nous ne sévirons pas. Trop de laxisme? Là n’est pas la question. Il y a eu renonciation, et le juge a donné effet à cette renonciation. S’il condamné le citoyen, c’eut été en contravention des règles de justice naturelle et sa décision aurait été annulée par la Cour supérieure.
Pure coïncidence, sans doute: les médias ont fait leurs choux gras, il y a quelques semaines, d’une opération conjointe de la police et de la DPJ comtre une école juive clandestine et, bien sûr, illégale. Que cette histoire de contravention parvienne aux oreilles d’un barbouilleux de pages de Hournal jaune, cé bin d’adon…
Pierre Lacerte dit être tombé sur cette école clandestine tout à fait par hasard le 28 avril 2015. «J’avais vu des ados dans une petite cour et plusieurs jeunes enfants monter dans un autobus scolaire», explique-t-il. – Annabelle Blais, Le Hournalle jaune, 1 juin 2017
Pierre Lacerte dit… Par quel hasard Pierre Lacerte – LE Pierre Lacerte du blogue de tendance ethno-nationaliste Accommodements Outremont – a-t-il été appelé à commenter la situation? Seuls le yâb et son coiffeur le savent…
Le Hournal coupable de complicité à un acte criminel?
Heu… oui.
L’article 319 du Code criminel interdit la publication de propos qui incitent à la haine contre un groupe identifiable [paragraphe 319 (1)]. Au paragraphe [319(2), le Code criminel prévoit que quiconque, par la communication de déclarations autrement que dans une conversation privée, fomente volontairement la haine contre un groupe identifiable, commet un acte criminel passible de 2 ans d’emprisonnement.
Ce serait trop simple si les textes de loi étaient rédigés de manière limpide; une déclaration faite autrement que dans une conversation privée, ça inclut les discours qui s’adressent à un auditoire quelconque SAUF un appel téléphonique. Ça inclut aussi les commentaires publiés dans les forums de discussion, les blogues, les médias électroniques ou les journaux traditionnels.
Un texto, c’est une communication privée… même si on sait que le SCRS ou la CIA sont susceptibles de les intercepter.
Un groupe identifiable, au sens de l’article 319, c’est un groupe qu’ii peut être défini. Les feufis, tapettes, homos, gays, pédés, lesbiennes, queers, bi, trans, ça entre dans la définition. Les nègres, les nègs, les Blacks, les Afro-Américains, même chose. Les Juifs, les Arabes, les Polocks, les Pea-soup, les musulmans, les papistes, tout ça, c’est des groupes identifiables.
Bon… n’est-ce donc pas le moment de citer ici quelques exemples tirés des commentaires émis à la suite de cet article qui souffle sur les braises de l’intolérance?
Oups! Où donc est passée la nétiquette du Hournal jaune?? Le modérateur serait-il lui-même antisémite?
Ci-dessous, et toujours en réaction à ce même article, un certain D. Blais affirme que, au Québec, on donne aux Juifs TOUS les droits. T-O-U-S les droits. Voilà qui correspond à la définition de fomenter la haine. Et comme c’est publié sur le site web d’un hournal jaune, il y a bel et bien commission d’un acte crimiel au sens de l’article 319 du Code criminel.
Si son pseudo et ce fleur-de-lys bien en évidence dans son avatar suggèrent que ce Rosh Hashana-là appartient à l’engeance des ethno-nationaleux, son discours confirme son allégeance à la race immonde des White Supremacists Néo-Nazis.
À ses yeux, l’Holocauste n’est pas un FAIT. C’est un « FAIT », avec des guillemets; ça sent la remise en doute. Ça sent le discours négationniste à la Ernst Zündel et à la James Keegstra. Ça sent donc le crime haineux.
Nier la Shoah, C’EST un crime haineux au sens de l’article 319
Nier l’Holocauste, ça pourrait être légal… si, comme le prévoit par ailleurs l’article 319, le négationniste parvenait à faire la preuve qu’il s’agit là d’une pure invention.
À l’époque où la Cour Suprême a rendu , on ne numérotait pas encore les paragraphes. Et pour ajouter à la difficulté de renvoyer le lecteur à un extrait précis du jugement, la version internet ne comporte aucune pagination. Baôn… Allons-y néanmoins avec l’exposé des faits par le juge Dickson:
M. James Keegstra enseignait au niveau secondaire à Eckville (Alberta) du début des années 70 jusqu’à son renvoi en 1982. […]
Il enseignait à ses classes que les juifs cherchaient à détruire la chrétienté et qu’ils étaient responsables des crises économiques, de l’anarchie, du chaos, des guerres et des révolutions. D’après M. Keegstra, les juifs [TRADUCTION] « avaient inventé l’Holocauste pour s’attirer de la sympathie » et, affirmait‑il, contrairement aux chrétiens francs et honnêtes, les juifs sont sournois, dissimulateurs et foncièrement mauvais.
Des accusations ont été portées en 1984 wt Keegstra a été trouvé coupable; la déclaration de culpabilité a été annulée par la Cour d’appel de l’Alberta, pour des motifs d’ordre constitutionnel reliés à la Charte des droits. Mais la Cour Suprême a à son tour renversé la décision de la Cour d’appel; bref, au final, Keegstra est déclaré coupable et et le fait de nier l’Holocauste est depuis assimilé, en droit canadien, à des propos haineux visant à discréditer les Juifs.
Le texte de la décision est [ICI]; je le mentionne par souci de transparence mais, que le visiteur du présent blogue en soit prévenu, la décision porte sur des analyses poussées d’arguments de droit très pointus etsa lecture risque d’induire un profond coma. Le résumé fait par wiki (en anglais) ne m’a pas convaicu de sa valeur éducative. Mais on le trouvera ici: [WIKI]
Pour les intéressés, je rappelle que les autorités canadiennes ont déporté Ernst Zündel en 2005 vers son Allemagne natale, où il a été condamné en 2006 à la peine maximale- cinq ans. Au Canada, la saga Zündel avait débité en 1985, après qu’il eut publié Did Six Million Really Die? L’histoire est bien résumée – en français – sur [WIKI]
Une p’tite dernière… à la gloire du Hournal: AJOUT
Le Hournal jaune invite les fidèles lecteurs de ses éditions électroniques à lui signaler les commentaires qui contreviennent à sa nétiquette, tels que propos haineux ou diffamatoires, attaques personnelles, propos discriminatoires, racistes ou sexistes, sollicitation commerciale (SPAM), manque de respect envers des modérateurs.
Interdiction des propos racistes? Heu… Je m’en confesse, j’ai moi-même porté à l’attention du modérateur les propos abjects de Joseph Menuisier, Rhobob, D. Blais et Angle-Droit.xyz.
Aucune réaction; le modérateur dort au gaz et plus de 30 heures après qu’ils eurent été dénoncés, ces propos nauséabonds sont toujours là. Ce journal fait la promotion du racisme le plus abject, et il cible plus particulièrement les juifs et les arabo-musulmans.
Les commentaires, est-il précisé à la nétiquette, ne devront pas être contraires aux bonnes moeurs, à l’ordre public, ni aux lois et réglementations en vigueur et sont sous l’entière responsabilité de leur auteur
Faux. Certes, l’auteur d’un commentaire en demeure responsable face à la Justice. Mais Québécor ne PEUT PAS se soustraire à sa propre responsabilité pour avoir autorisé la publication de propos injurieux, haineux ou diffamatoires et pour en avoir par la suite toléré la présence sur ses pages. Je rappelle que, en juillet 2010, la Cour supérieure avait condamné les propriétaires du Hournal à payer 107,000 à Me Susan Corriveau, de Québec, que les lecteurs d’un billet de Richard Martineau avaient traînée dans la boue.
Madame la juge Blondin avait souligné le rôle actif joué par Richard Martineau; le texte de son billet était tel qu’il constituait une invitation à la diffamation par les lecteurs de son blogue. Dit autrement, il avait soufflé sur les braises et le feu a pris!
Martineau a publié sa merde en 2007. La Cour a condamné l’éditeur Canoë en 2010. La Cour d’appel a maintenu la condamnation en 2012. Et en 2016, les Hournals jaunes à Pédalo n’ont pas encore tiré de cet épisode les leçons appropriées, et ses journaleux continuent à alimenter la haine raciale et à souffler sur les braises,
L’ombre de Pierre Karl
Au Hournal jaune comme à la Presse, la modération est assurée par un sous-traitant, des français de France. Avec un succès plus évident à La Presse, dont on jurerait que ses propriétaires ont accepté pour un forfait haut de gamme, alors que chez Québecor, c’est le service de base. No frills, un peu comme la marque No Name / Sans Nom chez Loblaw’s, Maxi et Provigo.
Je vois un os. Pierre Karl n’est plus chef du PQ, son poulain et papa de la Charte No Kippa / No Hijab a quitté pour les herbes plus grasses de la radio, en tandem avec Duhaime (Éric).
Le Pierre Karl demeure l’actionnaire de contrôle de l’Empire de la Convergence,. Même s’il n’est plus mêlé à la gestion au quotidien, et même s’il n’exerce plus qu’une influence occulte, ça demeure SA bébelle, SON hochet, SON instrumenté L’instrument de SES politiques. Le véhicule de SES opinions…
Autant la chaîne Sun Media (cédée depuis à PostMedia de Toronto) et son défunt Sun News Network pratiquaient le Quebec bashing, autant les journals jaunes de Québecor véhiculent un racisme insidieux; Québecor crée la haine, attise la haîne et récolte les profits qu’elle tire de cette haine.
Veux, veux pas, l’ombre du vautour plane à la fois sur ce PQ etho-centriste et sur ces médias ethno-centristes. Résultat? la marde que chient les médias Québecor continue de beurrer le cul du Parti Q-bécois.
Passer outre à la dénonciation d’un commentaire dont le caractère raciste est évident, c’est une insulte au lecteur qui cherche à contribuer humblement à la qualité du produit.
Publier des commentaires offensants, c’est peut-être vendeur pour l’organe de presse qui se prête à ces bassesses. Mais le lecteur que je suis aura, lui, du mal à oublier que Pierre Karl Péladeau constitue LE point vers lequel convergent les dérives identitaires du Parti Québécois (avec sa Charte des valeurs parrainée par son sous-fifre) et un groupe de presse qui fait la promotion de la haine raciale.
Ce lien, je le fais consciemment. D’autres, dont on ignore jusqu’à quels points ils pèseront lourd dans l’avenir constitutionnel du Québec, le feront probablement sans même s’en rendre compte.
Désolé.
Lectures suggérées:
a) billet de Me Catherine Morissette, 9 février 2012: diffamation dans les commentaires, la Cour d’appel maintient la condamnation contre Québecor/Canoë
b) article de fond (92 pages bien documentées!): la diffamation en ligne – revue du droit québécois, par Me Barry Gamache, associé au sein du cabinet ROBIC. C’est aux pages 26 et suivantes qu’on trouvera une analyse de la décision rendue en raison du défaut de Québecor de modérer les commentaires induits par Martineau sur son blogue.