Réjean Parent – CE Réjean Parent qui se prend pour un constitutionnaliste, a une formation en Éducation physique, une matière qu’il a enseignée à la fin des années ’70 avant s’entreprendre sa longue marche syndicale vers la présidence de la Centrale des Syndicats du Québec (2003-2012).
Il écrivait dans les Hournals-à-John-Doe (?), ce 3 août:
Poursuivant le fédéralisme centralisateur et le multiculturalisme prôné par son père, Justin Trudeau annonce en dehors des institutions parlementaires son intention de modifier le processus de nomination des juges à la Cour suprême. […] Il est certain que pour les Québécois, l’obligation de bilinguisme plaît, toutefois elle vient occulter les risques de changements constitutionnels pour qu’il y ait moins de juges originant du Québec à cette cour
[…] L’aspect le plus sordide dans le projet Trudeau, c’est que le Québec n’en éprouvera pas les conséquences avant une quinzaine d’années et peut-être même plus, soit au moment où le fédéral aura à remplacer un juge originant du Québec. D’ici là, la diversité souhaitée ira de soi dans les mentalités et la réduction du nombre de juges québécois pourrait devenir pure formalité. – Réjean Parent, le Journal, 3 août 2016
Ça, c’est de la marde. et Réjean Parent n’est qu’une sale pute saparatisse empêtrée dans ses dogmes putrides. Le droit constitutionnel est d’une complexité telle que même un Prix Nobel de médecine ou un Ph.D. en physique nucléaire ne saurait s’y aventurer sans son chien-guide pour lui chuchoter DAS VÉRITÉ constitutionnelle à l’oreille…
Dans la meilleure des hypothèses, c’est de l’ignorance crasse. Dans la pire des hypothèses, c’est de la mauvaise foi. D’une manière ou de l’autre, Réjean Parent est un trou de cul.
Désolé, mais aucun fanatique bonimenteur ne méritera de ma part une once de respect. Qu’elle émane d’un intégriste salafiste, d’un immonde fédéraste ou même d’un vaillant saparatisss, la bullshit sentira toujours le fond de bécosse.
La démystification des délires de Réjean-le-Fumiste
L’ignorance n’est pas une tare; par contre, la culture de l’ignorance de son lectorat par un chroniqueur ou par un organe de presse, c’est tout simplement abject.
Stephen Harper a essayé de contourner la règle constitutionnelle, et il en a perdu son dentier. Le 21 mars 2014, à six contre un, sept juges de la Cour Suprême (dont quatre étaient ses créatures à lui) ont confirmé le caractère CONS-TI-TU-TION-NEL de l’obligation pour Ottawa d’attribuer un siège sur trois au Québec.
Steven Harper avait chercher de faire passer pour Québécois un juge de la Cour d’appel fédérale, Marc Nadon, originaire du Québec, certes, mais qui ne répondait pas légalement à la définition que comporte la Loi sur la Cour suprême. Au sens de cette Loi, ne peuvent occuper l’un des trois sièges dévolus au Québec que les membres du Barreau du Québec depuis un minimum de 10 ans, et les juges d’une Cour qué-bé-coi-se. Nadon ne correspondait pas à cette définition; pire, son bureau et son adresse de résidence étaient en Ontario, au moment où Stephen Harper en a fait son choix.
[5] [extrait] Les conditions de nomination fixées à l’article 6 [ndlr: de la loi sur la Cour suprême] portent sur la composition de la Cour et bénéficient à ce titre d’une protection constitutionnelle. Selon l’alinéa 41d) de la Loi constitutionnelle de 1982, toute modification portant sur la composition de la Cour suprême du Canada doit se faire par proclamation du gouverneur général sous le grand sceau du Canada, autorisée par des résolutions du Sénat, de la Chambre des communes et de l’assemblée législative de chaque province. – jugement de la Cour Suprême, Renvoi relatif à la Loi sur la Cour suprême, art. 5 et 6, 21 mars 2014
La Cour suprême n’existait pas encore en 1867, au moment de la naissance du plusse beau pays du monde. Une ″cour d’appel nationale″ avait été annoncée dans le BNA Act de 1867 mais la Cour Suprême (qui deviendra vraiment SUPRÊME qu’après 1949!) a été créée en 1875 et comptait alors SIX juges, dont deux en provenance du Québec. Et quand Ottawa a modifié la Loi sur la Cour Suprême pour créer trois nouveaux postes, la proportion un tiers / deux tiers a été maintenue et le Québec a hérité d’un troisième juge. C’est ça, l’Histoire… avec un Grand Hash.
Bref, Réjean Parent est vrrrrraiment à côté de ses pompes!
Mes deux tentatives de porter le débat à un niveau plus élevé ont échoué. Je reproduis ici le second de mes deux essais infructueux, qu’un logiciel de John Doe (l’ex de Snyder) m’interdit même de peser su’l piton à Manon!
Appuyer sur le bouton ″ENVOYER″, ça fait apparaître cette mignonne petite fenêtre: ″Le contenu de votre commentaire n’est pas valide, revoyez votre copie″. Non, je vais pas revoir ma copie, puisque mon texte ne contrevient en rien à leur estie de nétiquette à marde.
Les Hournals à John Doe sont de toute évidence allergiques à une information fiable et de qualité, présentée dans le plus grand respect du lecteur. Dommage. Ces Hournals sont devenus un vecteur d’abrutissement.
L’occasion ratée
Ce ne sont pourtant pas les occasions de s’indigner qui manquaient dans l’actualité du jour! Le gouvernement Trudeau a donné suite à sa promesse de lancer une vaste Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Les commissaires ont été nommés, la mission, précisée, et son budget de fonctionnement, précisé.
La Loi constitutionnelle de 1867 conférait juridiction sur les sauvages – (La Loi sur les Indiens, c’était alors the Savage Act – la Loi sur les sauvages); qu’une enquête soit lancée par Ottawa, c’est dans l’ordre des choses.
Sauf que cette Commission FÉ-DÉ-RA-LE ne fera pas enquête sur certains volets qui sont de juridiction provinciale. La santé. Les services sociaux. L’intégration plus ou moins bien réussie avec les communautés non-autochtones. comme celle de Val d’Or, par exemple. Les relations entre les communautés des Premières Nations et les corps policiers et avec le système judiciaire. L’éducation…
Le bon docteur Couillard va s’en remettre à l’enquête du Fédéral. Encore une fois, son gouvernement a abdiqué ses responsabilités. Encore une fois, il va pelleter les problèmes en avant. Comme pour la francisation des immigrants et réfugiés. Comme pourla lutte à la radicalisation.
Et le gros Réjean Parent, bien sûr, n’a rien à dire. Les sauvages, ça semble pas vraiment le préoccuper. Trop occupé à allumer des incendies
Aaaaargh! La crisse de Charte-à-Trudeau, on sait bin! Et pourtant, si le Martin Landry savait ce qu’il ne sait pas! Je me permettrai donc de citer de nouveau un extrait du jugement de la Cour Suprême dans l’affaire du Renvoi sur les articles 5 et 6 – l’affaire du juge Nadon:
[89] Le rapatriement [NDLR: on parle ici du rapatriement de la Constitution par Trudeau père] a permis également de reconnaître expressément que la Constitution est la ″loi suprême du Canada″:
52. (1) La Constitution du Canada est la loi suprême du Canada; elle rend inopérantes les dispositions incompatibles de toute autre règle de droit.
La nécessité de l’existence d’un arbitre judiciaire impartial et dont les décisions font autorité est le corollaire de cette disposition. Les tribunaux sont devenus les ″gardiens de la constitution″
Traduction: contrairement à tous les préjugés qu’alimente le fondamentaliste Réjean Parent sur son blogue, ce paragraphe 52(1) de la Charte canadienne des droits a contribué à sauver le principe des trois juges Québécois d’un sinistre naufrage.
Quien, toé!