Le nez de Pinocchio est sensible au mensonge; chez Martineau, c’est le menton qui allonge au gré des sophismes et des demi-vérités…
La mise en contexte
Mononc’ sévit à un rythme d’enfer, à nul autre pareil:
″Raciste″, c’est comme ″nono″ ou ″twit″. Un mot que les gens sans vocabulaire et à court d’arguments utilisent pour dénigrer les individus qu’ils n’aiment pas.
[…] Faire en sorte que ce mot injurieux et dégradant ne veuille plus rien dire. Désamorcer une insulte comme on désamorce une bombe. C’est malheureusement ce que la gauche multiculturelle a réussi à faire avec le mot ″raciste″. Quand tout le monde est raciste, plus personne ne l’est. – Richard Martineau, Journal de Montréal, 4 septembre 2016
Non, tout le monde n’est pas raciste, et tout le monde n’est pas xénophobe; Martineau, lui, c’en est un vrai de vrai. Un authentique. Et que fait-il, le Martineau, pour (je le cite textuellement) dénigrer les individus qu’il n’aime pas? Ce sont, dit-il des gens sans vocabulaire et à court d’arguments. Pire, ils appartiendraient à la gauche multiculturelle. Beurk!
De toute évidence, Clochard Martineau est lui-même à court de vocabulaire, lui qui confond le multiculturalisme de Trudeau l’Ancien et l’interculturalisme de Gérald Bouchard. L’interculturalisme tend vers l’adoption de la culture dominante du pays ou de la région d’adoption, tout en préservant les différences culturelles des individus entre eux; le multiculturalisme à la Trudeau, c’est plutôt la coexistence sur une base théoriquement égalitaire de deux ou plusieurs cultures à l’intérieur de frontières communes.
Le mensonge par omission
Sur sa page Facebook, Mononc’ Menton s’était permis de houspiller des réfugiés Syriens qui ont décidé de quitter Québec-Village pour l’Ontario, because English is so much easier to learn. Réaction épidermique de Martineau, qu’il a pris la peine de reproduire dans sa chronique jaune du Hournal:
On leur ouvre les bras, mais apprendre notre langue est trop dur pour eux… Alors ils quittent et vont en Ontario…
[…] Je trouve juste bizarre que des gens qui disent: ″Acceptez-nous″ ne veulent pas faire l’effort de venir vers nous en apprenant notre langue…
Et le mononc’ de s’indigner de la réaction de ses go-gauches de lecteurs:
Rien de bien méchant dans mes propos. Pourtant, des lecteurs m’ont tout de suite traité de raciste.
Qu’est-ce qui est raciste là-dedans? Absolument rien. Mais qu’importe: j’ai osé critiquer des immigrants, donc je suis raciste, point. La cause est entendue.
Eh bin, je le confirme, Martineau est un câlisse de racisse. Et – au surplus – il ne pouvait pas ignorer quel déferlement de commentaires haineux il allait susciter. Et ça, bin… ça fait de Martineau un criminel au sens des articles 318 et suivants du Code criminel; bien sûr il n’a pas été trouvé coupable, puisque la plainte n’a pas été portée, mais si la plainte était portée, heu… Je précise, pour les curieux, que le site auquel je réfère renvoie le lecteur à plus de 180 jugements portant sur ces articles… Bonne lecture!
À l’appui de ses propos sur Facebook et de son billet, Martineau renvoie le lecteur à un article du Journal de Québec. mais il en fournit une lecture tronquée et surtout, très partiale.
Le cas le plus emblématique est celui des Al-Mashhadani, première famille arrivée ici le 2 janvier et qui a choisi de déménager à Mississauga, en banlieue de Toronto, le 12 août.
″La raison la plus importante est la langue, a admis Abdallah Al-Mashhadani au bout du fil. Les enfants ont une bonne base en anglais. On a donc choisi de partir en Ontario. Aussi, je ne voulais pas rester à la maison sans travailler. Je n’aurais pas pu travailler à Québec avant de longs mois, le temps d’apprendre les rudiments du français.″ – Taîeb Moalla, le Journal de Québec, 31 août
Le journaliste avait également évoqué l’émigration récente d’un frère de Abdallah Al-Mashhadani à Mississauga, le climat moins rude du sud de l’Ontario et la présence à Mississauga/Toronto d’une communauté arabe plus structurée et donc, plus susceptible de lui fournir un emploi à l’intérieur de la communauté.
Par souci d’honnêteté, Martineau aurait pu féliciter ce chef de famille honteux de demeurer dans un état de dépendance envers les ressources du milieu communautaire ou de l’aide sociale; il a préféré dénoncer plutôt son refus de s’intégrer. Sachant qu’il allait alimenter la haine du mousselime.
Mais la communauté des purs-laine de Québec était-elle elle-même prête à fournir de l’emploi à cette famille? De cela, Martineau préfère ne pas parler.
Quelles promesses et illusions les recruteurs dans les camps de réfugiés avaient-ils fait miroiter à cette famille syrienne avant qu’elle n’opte dans l’honneur et l’enthousiasme pour le Québec? Est-ce que le couple Al-Mashhadani s’attendait à être transplanté dans une communauté francophone à 98%, qui vote Conservateur à Ottawa et CAQ à Québec et qui n’est pas nécessairement la plus ouverte aux z-importés des minorités visibles? Martineau n’en parle pas.
Pas plus qu’il ne traite de la qualité douteuse des ressources visant à parfaire leur intégration linguistique?
Martineau est en mission, et sa mission, c’est l’éradication de l’islam. El bien sûr, en raison de la noblesse de cette mission, le mensonge lui est permis.
Il écrit dans le Hournal:
Rien de bien méchant dans mes propos. Pourtant, des lecteurs m’ont tout de suite traité de raciste.
Comme ils sont vilains, ces lecteurs. VAussi invisibles et inexistants que vilains, semble-t-il!
Nonobstant l’absence de toute preuve tangible, Martineau n’en prétend pas moins avoir été qualifié de R-A-C-I-S-T-E. Pour les fins de la discussion, accordons à Martineau le bénéfice du doute et prenons pour acquis que les commentateurs qualifiant Martineau de raciste ou de xénophobe auront fait l’objet de censure. Mettons.
Reste quand même cette omission, dans le billet de Martineau, de souligner ce tsunami de propos racistes à la suite de son commentaire sur Facebook; ces commentaires, Martineau les balaie sous le tapis. C’est ça, un mensonge par omission. By the way, la notion de mensonge par omission est reconnue en droit; je disais ça d’même, là, là…
Le tsunami sur la page Facebook du pas-raciss-pantoute
Allons-y par ordre chronologique.
Des lâches qui ont quitté leur Syrie natale? Pourquoi s’exiler et être malheureux au Québec alors que, là bas, ils avaient tout perdu, alors que leur village a été entièrement détruit et alors qu’ils ont le choix entre les bombes et ces camps de réfugiés où ils vivent dans des boites de sardines?
Après avoir bénéficié de nos programmes et de nos largesses, les rats syriens quittent le navire? Moi qui croyais plutôt que cet infâme Abdallah Al-Mashhadani estime que les opportunités d’emploi d’un Syrien seront meilleures à Mississauga et qu’il cessera ainsi plus rapidement de sucer les ressources financières du pays d’accueil!
Quitter l’aide sociale au Québec pour des perspectives d’emploi à Toronto, c’est ça, être profiteur? Par contre, c’est vrai que Martineau s’est laissé manipuler par ses propres préjugés, mais Al-Mashhadani peut-il en être blâmé?
On aura noté que certains commentaires (cités en VERT) ont obtenu le sceau Papitibi Approved!
Dois-je préciser ici que l’incitation à la haine d’une religion de marde est visée par les articles 318 et suivants du Code criminel? Cela dit, le dividu Galarneau a épicé son commentaire de trois têtes enturbannées. Les turbans, le zouf, ça n’a rien à voir avec l’islam; ce sont les sikhs qui le portent… et quelques ministres du cabinet Trudeau. Mais qui s’étonnera de l’ignorance crasse d’un digne représentant de la droite ethno-nationaliste?
Enfin, trouvé cette fine fleur dans le Hournal, à la suite de la chronique de Martineau. Elle a été publiée le 5 septembre.
Hé Hé! Le gars n’est pas raciste, il est jusse islamophobe! Pô’ tit Pit, il aurait eu intérêt à prendre connaissance de l’article 319 du Code criminel, dont je me permettrai (encore une fois) de citer cet extrait:
La définition L-É-G-A-L-E
319 (2) Quiconque, par la communication de déclarations autrement que dans une conversation privée, fomente volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable :
a) soit d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de deux ans;
b) soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire.
319 (7) Les définitions qui suivent s’appliquent au présent article.: […] groupe identifiable a le sens que lui donne l’article 318.
Et que dit le paragraphe (4) de l’article 318?
(4) Au présent article, groupe identifiable s’entend de toute section du public qui se différencie des autres par la couleur, la race, la religion, l’origine nationale ou ethnique, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle ou la déficience mentale ou physique.
Bref, que cet imbécile puisse cibler l’islam plutôt que les arabes, berbères, afghans, iraniens, turcs (et autres groupes ethniques de foi et de culture musulmane), au sens du Code criminel, ça ne fait pas un pli sur la différence et le tit-coune demeure un cochon de raciste.
Period!
Les définitions ″scientifiques″
By the way, le Centre National de Recherche Textuelle et Lexicale de France, crééen 2005 sous l’autorité du Centre National de Recherche Scientifique, donne des termes RACISME et XÉNOPHOBIE les définitions suivantes:
Xénophobie: Hostilité manifestée à l’égard des étrangers, de ce qui est étranger. […] Un autre trait du caractère que prend le patriotisme chez le clerc moderne: la xénophobie. La haine de l’homme pour l’″homme du dehors″ (…), sa proscription, son mépris pour ce qui n’est pas ″de chez lui″
Racisme: Ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre les races, entre les ethnies. − En particulier. Doctrine politique fondée sur le droit pour une race (dite pure et supérieure) d’en dominer d’autres, et sur le devoir de soumettre les intérêts des individus à ceux de la race. […] Attitude d’hostilité pouvant aller jusqu’à la violence, et de mépris envers des individus appartenant à une race, à une ethnie différente généralement ressentie comme inférieure. Racisme anti-juif. […]
Par analogie: Attitude d’hostilité de principe et de rejet envers une catégorie de personnes. Racisme xénophobe; racisme sexuel. […] Sentiment d’hostilité de principe envers quelque chose. Existe-t-il ailleurs que chez nous cette sorte de racisme intellectuel qui inspire à chaque famille d’esprits le désir de brimer ses rivales et de les dominer? (Mauriac, Bâillon dén., 1945, p. 447)
Alors, finalement? L’islamophobie, c’est quoi, sinon la haine viscérale et sans discernement de tout dividu qui appartient à l’un ou l’autre des groupes ethniques associés généralement à la pratique de l’islam, encore que que l’homo islamophobus quebecencis (l’islamophobe québécois) typique ne saura généralement reconnaître à vue de nez le caractère musulman des Kosovars, Albanais et (de près de 50% des Bosniaques, qui sont des Européens. Ou encore certaines populations du Caucase autrefois soviétique. Ou les musulmans d’Extrême-Orient (Indonésie, Malaisie, Philippines).
« vous pouvez être certain que si vous aviez raison vous seriez le premier à porter plainte. », écrit Claude Marde (le wannabe »respectable » Claude M) à 10h48. Bien sûr, cette ordure est sur la black list.
Heu… les plaintes privées n’ont plus cours au Québec et seule la DPCP est habilitée à saisir le tribunal d’une plainte au criminel. Ça répond-t-y à ta question, tas de fumier? C’est pas pour rien que le ministre Barrette avait dit aux médecins de ne pas s’en faire avec les poursuites au criminel si ils portaient assistance à une personne atteinte d’une maladie dite terminale et désireuse d’accélérer son trépas.
Bien sûr je pourrais toujours entreprendre des démarches auprès du bureau des Procureurs mais à l’âge où je suis rendu, très cher hemoroide sucker, je préfère occuper mes loisirs autrement.
Si le domaine du droit t’intéresse autant, va donc jeter un coup d’oeil à l’article 264, paragraphe (2), alinéa b). Tu es passible de 10 ans…
Je sais, je n’ai pas le droit de te menacer de porter plainte, alors non, je ne t’en ai pas menacé. Je t’informe simplement des limites de ton droit au harcèlement.
Un des commentaires racistes/islamophobes que tu reproduis vient de « Benton Fraser ». C’est ce même « Benton Fraser » qui écrit chez Hétu et qui écrit/écrivait sur le blogue jeanne emard? Me semble que ça ne lui ressemble pas, de ce que je connais de ses écrits.
Ce qu’il faut être cave et ne pas avoir grand chose à faire dans la vie. Au fait, il y a une Mamitibi qui écrit chez Hétu, c’est peut-être quelqu’un qui cherche un rapprochement avec Papitibi. 🙂
Salut papi,
J’aimerais avoir tes lumières d’avocat sur le dossier Uber.
L’accord qui à été signé entre uber et le gouvernement couillard ne me semble pas très légale partant que l’on ne peut faire qui donne un traitement différent à deux catégorie de citoyen sur une base arbitraire.
Qu’en penses-tu?
@ Alain C
Difficile de répondre à tes interrogations; les termes de l’accord Uber-Couillard demeurent encore inconnus et pour ce que j’en sais, les parties se seraient entendues sur un accord très incomplet, auquel il manque encore quelques chapitres.
Cela dit, je doute que l’accord puisse être qualifié de ILLÉGAL; le gouvernement a le droit de fixer les redevances, les permis et les niveaux de « taxe » qu’il veut. Par contre, si cet accord a pour effet (comme le prétend l’industrie du taxi) de faire perdre de la valeur à des permis de taxis que le gouvernement avait lui-même rendu obligatoires, il y aura des pertes financières et les propriétaires de permis pourraient sûrement être autorisés à intenter un recours collectif.
En conférence de presse, Couillard répondait à Sébastien Bovet que les Uber vont payer leur permis donc la situation sera la même que pour les VRAIS taxis. C’est faux. Prendre une hypothèque de $200000 pour payer ton permis, c’est une chose; payer la valeur du permis à coup de un dollar par trajet facturé à un client, c’est une tout autre chose. Pour payer $200000, à 100 courses par semaine ça va prendre… 38 ans! Big deal!
Les possibilités d’une condamnation pour un montant plutôt salé me paraissent très bonnes. Bref, à mon sens, cette entente, c’est de la merde!
= = =
L’autre élément douteux pour le gouvernement, c’est la possibilité de récupérer les impôts rétroactivement; l’entente prévoit que UBER va les payer à compter de ce jour mais ne garantit rien pour les arrérages.