Le Parti Libéral du Québec multiplie les bourdes et les scandales liés aux questions éthiques à un rythme que même les sprinters Ussain Bolt et Andre De Grasse ne sauraient soutenir; le Parti est en état De Grasse… et tous ces scandales lui glissent sur le dos comme l’appui (!) sur le dos d’un connard. Scusez, j’ai pas les bons mots mais ça sonne comme ça….
L’Orange Trump partage ces mêmes particularités génétiques de winner; il a beau accumuler les mensonges et les invraisemblances, la foi de ses ses fidèles suppôts jamais n’en paraît ébranlée.
À la Clinton qui lui remettait sous le nez son affirmation que le global warming est une invention des Chinois, il répond: Neved said that! Never said that! Never, never, never… C’est vrai qu’il ne l’a pas dit; il l’avait publié sur son fil twitter le 6 novembre 2012.
Remarquable, cette entrevue que livrait (en français!) à Anne-Marie Dussault Madame Diana Furchgott-Roth, conseillère économique du candidat Trump. Contrairement aux élites de New-York et de la Californie, les personnes normales comme moi, qui viennent de l’Alabama ou du Kentucky, nous souvons tous que c’est Donald Trump qui a gagné ce débat.
[ndlr: l’expression ″personnes normales″ visait bien sûr les ″ordinary people″, par opposition aux élites]
Bousculée par la pimbêche Dussault sur la satisfaction que ressent Messire Trump en raison de cette supériorité intellectuelle qui lui permet d’éviter de payer des impôts, la dame a déclaré que Donald Trump incarne en cela le rêve de l’ensemble de la classe moyenne! Que Dieu préserve l’Amérique des impôts et des communistes du Parti Démocrate, à la solde de Wall Street!
Drette dans les dents de la Dussault! Quien toé…
Dans les heures qui ont suivi, Donald le Connard affirmait sa fierté d’avoir remporté haut la main le débat; tous les sondages me donnent gagnants!
La preuve:
On est loin du pétage de bretelles de la go-gauche! Charles-Philippe David (oui, oui, le frère de madame Québec Solitaire) réagissait dans LaPresse Plus:
Le consensus est qu’Hillary Clinton a gagné largement le premier des trois débats contre Donald Trump et cela arrive à point nommé.
La glissade qu’elle subissait dans les sondages jusqu’alors pourrait être enrayée et permettre à la candidate de pouvoir amorcer une belle remontée, surtout si elle fait aussi bien lors des prochains débats et que M. Trump fait aussi mal.
Consensus? Mais voyons? Y a-t-il quelqu’un pour croire en ces élucubrations du frangin de madame Québec Solitaire?
Très scientifiquement scientifiques, au contraire, ces sondages affichés par le futur Président Trump, sondages où le réseau FOX de l’ultra-conservateur Rupert Murdoch apparaît comme le plus modéré, parmi les Breitbart et autres Drudge Reports; Trump et Breitbart, c’est d’autant plus bonnet blanc, blanc bonnet que le Dohnald a choisi le président du site Breitbart, Stephen K. Bannon, comme nouveau directeur de sa campagne présidentielle.
Le monde des hurleurs-conservateurs est vraiment très très petit: l’illustre Andrew Breitbart lui-même comptait parmi les tout premiers collabos de Matt Drudge, du Drudge Reports; il s’était donné pour surnom la pute de Matt Drudge…
Qui sont ceux qui s’informent sur ces sites suspects, sinon les serpents sans cervelle? Pour les puristes de la langue, cette succession de sons en Ssssss, ça s’appelle une allitération.
Ce qui surprend, par contre, c’est la proportion de ces ultra-conservatifs qui ont reconnu la victoire aux poings de l’immonde femelle Clinton, dite Lying Crooked Hillary.
Puisque deux ″consensus″ s’affrontent, puisque chacun des deux candidats estime l’avoir emporté haut la main, oublions la politique.
Qui a vrrrrrraiment gagné?
Hillary Clinton a gagné le débat. Haut la main. Mon opinion n’est pas partagée par tous, bien sûr. En revanche, c’est aussi l’avis des spéculateurs sur les marchés financiers, qui ont fait grimper fortement le dollar canadien et le peso mexicain devant la performance inattendue de Clinton.
S’il est élu, Trump promet de déchirer l’accord de libre-échange entre le Canada, les USA et le Mexique ]
Son élection probable est donc de mauvais augure pour l’économie canadienne, ce qui fait pression à la baisse sur notre monnaie.
De son côté, Clinton ne vante certes pas l’ALENA, mais son opinion est moins catégorique, ce qui laisse croire aux observateurs – notamment aux spéculateurs – que la situation sous sa présidence se rapprochera du statu quo. Son élection probable a donc tendance à pousser le dollar canadien et le peso à la hausse. – Francis Vailles, LaPresse+, 28 septembre 2016
Le USA Today n’hésite pas à le proclamer: ce sont les médias sociaux qui ont remporté le débat. Un véritable raz-de-marée. So who won the debate? Social media, in a landslide.
Le journal rapporte que si le premier débat présidentiel de 2012 avait suscité 10 millions de gazouillis, ce chiffre a été dépassé ce mardi.
Twitter said the three-most tweeted moments were Trump’s vow he has ″good temperament″, his comments on stop-and-frisk police actions, and an exchange between the combatants on their plans to defeat ISIS. A number of tweeters also noted Trump’s frequent sniffling during early stages of the debate.
Facebook a rapporté 73,8 millions d’interventions diverses pendant le débat (likes, commentaires, etc). Un point culminant? Quand Donald Trump a fait reproche à Clinton d’étaler sur son site web ses suggestions pour vaincre Daech. ″I don’t think General. Douglas MacArthur would like that too much″.
Le Genéral MacArthur? Heu, n’est-il pas mort en avril 1964, lui? Avant Daech. Avant les internets…
Un autre point culminant, sur Facebook: ″My strongest asset is my temperament″. Well, puisqu’il le dit!
Y a aussi le jeune Barron Trump, âgé de 10 ans. C’est lui, l’expert en cybermachins au sein de la famille Trump. C’est, du moins, ce que son papa a affirmé en réponse à une question portant sur la cybersécurité, tel que le rapporte Slate sous un titre à faire frémir: Donald Trump Knows Terrifyingly Little About Computers
So we have to get very, very tough on cyber and cyberwarfare. It is—it is a huge problem. I have a son. He’s 10 years old. He has computers. He is so good with these computers, it’s unbelievable. The security aspect of cyber is very, very tough. And maybe it’s hardly doable. – Slate (citation de Donald Trump, débat du 27 septembre
Si Donald Trump était élu, le jeune Barron deviendra sans nul doute le directeur du ″cyber″ à la Maison Blache. He’s got a huge knowledge of the cyber…
Et les plusse plusse winners?
Twitter plafonne et ne parvient pas à dégager des profits.
Mais, apprenait-on il y a une semaine, Twitter serait à vendre. Mickey Mouse s’est manifestée.
Depuis vendredi, la liste des candidats à ce rachat ne cesse de s’allonger. Le géant internet Google (groupe Alphabet), Salesforce, Microsoft et l ‘opérateur de télécoms Verizon, propriétaire d’AOL et tout récent acquéreur de Yahoo!, auraient déjà fait part de leur intérêt. De telles perspectives d’offres de rachat avaient fait bondir vendredi de 20% l’action de Twitter […] L’annonce de Disney aura provoqué, elle, un léger bond supplémentaire de l’action. – Le Figaro, 27 septembre 2016
Alors les vrais gagnants, ce sont – probablement – les actionnaires de Twitter.
Au début Trump a amené des idées qui étaient intéressantes comme de diminuer le budget militaire, réduire le nombre de bases à l’étranger et cesser d’intervenir militairement au quatre coins du monde, et pour le conflit israélo-palestinien il était prêt à être impartial dans les futures négociations.
Mais tout ça a pris le bord et pour des raisons électorales il est devenu aussi faucon qu’Hillary.
Peut-être qu’une fois élu il retournerait à ses premières idées sur ces question, mais comme il est totalement imprévisible… il pourrait être encore pire! Avec Hillary on sait ce qu’on obtient et pour la politique extérieure ce sera plus belliqueux qu’avec Obama.
Sanders n’était pas parfait, il a voté je crois assez souvent pour des interventions militaires en tant que sénateur, mais j’aurais aimé le voir remporter l’investiture démocrate et, d’après les sondages, battre Trump assez facilement. Je pense que si l’establishment du parti avait voulu de Sanders, il aurait pu gagner.
@ Spritzer
a) Netflix… sans commerciaux, en effet et, pour l’instant (malheureusement), un bien meilleur rapport qualité-prix que SHOMI (qui tire la plogue dans un mois), l’extra de Tou.tv et Illico. À une offre de qualité en matière de séries (offertes pour la plupart en français et/ou avec sous-titres français ou french-canadian, et souvent en italien, espagnol, etc), la multinationale ajoute un bon éventail de films récents et de classiques. Dont des films « étrangers » qui n’ont rien des blockbusters.
Treize nouveaux épisodes pour House of Cards devraient atterrir ce printemps; Météo Média prévoit que 48 heures plus tard, j’aurai passé à travers. Frank Underwood, ce POTUS froid et calculateur, interromps souvent une conversation avec un Sénateur ou whatever pour se tourner vers le téléspectateur et expliquer en quoi et pourquoi il vient de tromper son interlocuteur. De la fiction, bien sûr, mais ça colle drôlement bien à la vraie patente!
b) Trump. Et dire que, à un peu plus d’un mois de l’élection présidentielle, au lieu de se préparer à débattre intelligemment cet imbécile s’est levé au milieu de la nuit dernière pour publier PLUSIEURS tweets sur sa cible favorite, celle qu’il appelle affectueusement la grosse truie (Miss Piggy, cet ex vainqueure de ses concours de beauté):
http://www.journaldemontreal.com/2016/09/30/donald-trump-sest-leve-cette-nuit-pour-hair-miss-piggy
Il y accuse Clinton de manquer de jugeotte. Eh bin… Même le meilleur des auteurs de fiction n’aurait pu scénariser une telle campagne avant que le Dohnald ne commence à sévir… Du bonbon pour Netflix???
@Papitibi
La série House of Cards m’intrigue, je n’ai entendu que des bons commentaires à son sujet. Pour Trump, peut-être qu’il veut faire de « Miss Piggy » le sujet principal du prochain débat, il veut bien se préparer cette fois… 😉
Dans le premier paragraphe du billet Papi, tu parles des Libéraux qui jouissent d’une quasi immunité malgré leurs frasques. Le PQ est désorganisé et les forces souverainistes sont divisées, mais penses-tu que l’état de Grasse des Libéraux est avant tout une question de démographie?
Avec l’Immigration on entend parfois dire que le PQ perd un comté par année. Est-ce qu’on est pris avec les Libéraux quoi qu’il arrive?
C’est le néo-barbu de PKP qui disait que le PQ perd un comté par année… mais le flux de l’immigration en est-il la cause, ou l’occasion? Ça, c’est le genre de question que posent souvent les avocats en plaidoirie…
Un exemple? Une maison flambe à 50 mètres de la 132, les pompiers, les ambulances sont là, alors les automobilistes ralentissent et jettent un oeil. Bang! Y en a un qui entre dans le cul de l’autre, puis un troisième dans le cul du deuxième. L’incendie n’est pas la cause de ce carambolage; il n’en aura été que l’occasion! La cause, c’est la distraction du conducteur #2 alors qu’il suivait de trop près. Idem pour le #3
L’immigration, cause ou occasion? Je ne dis pas qu’elle ne fait pas l’affaire des Libéraux, mais ça reste à mes yeux l’occasion de l’érosion lente mais régulière de l’électorat du PQ.
L’immigration demeure marginale dans les comtés périphériques (Saguenay Lac St-J, Abitibi, Bas St-L, Gaspésie, Côte-Nord) et elle n’est sûrement pas un facteur déterminant à Québec et le long des berges de la Chaudière. Pourtant, le vote péquiste ne parvient pas à s’y maintenir et la tendance y est à la baisse.
Les boomers votaient PQ, mais après nous, le déluge! Moi j’ai voté PQ pendant 40 ans sans interruption, depuis l’apparition du PQ sur les bulletins de vote en 1970. Et puis je me suis éloigné, par dépit. Virage à droite, virage ethno-nationaliste (ou identitaire) et je me suis tourné vers QS, même si QS est très loin sur le radar dans mon patelin. Malgré les immenses qualités de son candidat local, l’architecte Guy Leclerc.
Le problème, pour le PQ, c’est qu’il ne peut pas arrêter le temps, et les jeunes qui poussent et qui remplacent les vieux électeurs péquistes, bin… ils sont ailleurs. Et surtout, la lutte pour le FAIT FRANÇAIS, ça ne les concerne pas, eux qui n’ont pas connu l’époque des vieilles anglaises arrogantes de chez Eaton’s, de chez Morgan’s (The Bay), de chez Simpson’s. Ils ne se sont jamais fait cracher dessus avec mépris parce qu’ils parlaient français dans cette ancienne colonie anglaise.
Wèyons, cé pô si pire, je commande mon big mac en français, big time. Pis si mon iPad ne contient que de la zik en anglais, avec pas de Avec-pas-de-casse, c’est parce que c’est plusse meilleur dans les partys rave. De toutes façons, c’est l’temps de penser BIG, non; on s’intéresse au réchauffement climatique, à la bouffe bio. Le Québec? Fuck it!
Là où l’immigration est concentrée, ça votait déjà Libéral et ça va encore voter Libéral, no matter what. Emmenez-en, des Yves Bolduc, des Jacques Daoust, des Lessard, des Hamad, des Charest, des jolies Nathalie, des Marc-Yvan Côté, des Blais et autres menteurs, magouilleurs-z’ou-incompétents. Comme disait le père Ovide, collés hier, collés aujourd’hui, Libérals demain!.
Entièrement d’accord avec tous les éléments de la réponse.
Tant qu’à y être, une autre question, au sujet de la série House of Cards cette fois.
Est-ce qu’ils abordent le sujet du lobby israélien, de sa force au Congrès, et du financement massif que des éléments de la communauté juive avancent, ou pas, aux politiciens qui doivent en contrepartie soutenir Israël?
Ce serait incongru qu’ils n’en parlent pas mais à mon avis ils ne doivent pas s’attarder ben ben sur le sujet.
Un aperçu encore inédit du débat Clintrump: