Denis Villeneuve’s Arrival. L’invasion devait survenir le 11 du onzième mois, au milieu d’une volée de coquelicots. Elle a été devancée au 8 novembre et précédée plutôt d’un bataillon de coquerelles.
Donald, pèse su’l piton. Et déclenche-moi une p’tite guerre nucléaire avec heu… Kim Jong-un avant de mettre les toasts dans l’toaster! – Melania Trump, la nouvelle First Lady
Une large coalition de male chauvinist pigs, de born again Christians opposés au droit à l’avortement, de partisans du Ku Klux Klan, de bullies, d’homophobes, d’analphabètes politiques, de militants pro-guns, de partisans de Bernie Sanders, de libertariens et d’Américains laissés pour compte a vu dans ce criminel psychopathe l’homme qui pourra remettre l’Amérique sur ses rails par la seule force de son toupet magique. Make America Great Again.
Vos emplois sont partis en Chine; élisez-moi, vous n’avez rien à perdre! I’ll fix it!
Et ils l’ont cru… pour leur plus grand malheur; Anne-Marie Dussault portait aujourd’hui de chics escarpins de marque IVANKA Trump. Ivanka Trump? Yes. Ivanka Trump, la IVANKA du Président. Made in China, les chaussures Trump. Oups! On s’é-tu faitte awère, là, nous-autres?
Peut-être… C’est comme tous ces pauvres bougres de Louisiane, de l’Alabama et du Mississipi, délogés de leur chez-nous en moyenne une fois à tous les quatre ans, que ce soit en raison d’une inondation (″a huge disaster!″) ou d’un ouragan dévastateur. Donald Trump leur a dit qu’il faut diminuer les impôts; il ne leur a pas dit que si l’État perçoit moins d’impôts ils en seront les premières victimes. Libâââârté!!!
Les sinistrés, c’est eux. Mais, comme ils le font toujours, ces sinistrés-là ont préféré faire la charité aux pôv milliardaires qui paient trop d’impôts. Et au prochain ouragan, vous-en faites pas, Donald va vous distribuer des cravates Trump, des chaussures Trump et des laisser-passer pour ses casinos.
Mais vous allez crever de faim, parce que Donald Trump est opposé au maintien du filet social. It’s time for a change!!!
L’empreinte Trump
Voilà quand même homme qui a su truffer son discours de savantes onomatopées (wrong! wrong!) et qui, par son recours fréquent au superlatif (great!, huge!, disaster!), aura enluminé la langue vernaculaire des Zamaricains. Et surtout, c’est un homme qui sait inspirer le respect chez les femelles: You just grab these bitches by the pussy!
Au moins, c’est pas un maudit feufi, lui! Et avec lui, les choses ont le mérite d’être claires; quand il te pognes le cul, tu sais ce qu’il a envie de faire avec son cure-dent!
Et puis, facteur non négligeable, Melania Trump fera une bien plusse belle first lady que ce vieux débris de Bill Clinton.
Un mâle américain qui vote pour une femelle, c’est pas un vrai homme. Élire un sale nègre à la présidence, passe encore, surtout ‘il a la négritude diluée. Mais désigner une commander-in-chief des armées, ça, ça ne se fait pas. De toutes façons, qui c’est qui aurait porté les culottes à la Maison Blanche? C’est pas parce qu’elle s’est pavanée en pantalons pendant la campagne présidentielle que c’est elle qui aurait porté les culottes à la Maison Blanche, quand même! C’est Bill. Et le bon peuple, il en a eu sa dose de William Jefferson Clinton!
La chancelière Angela Merkel et Theresa May, la toute nouvelle Première Ministre de Grande Bretagne, ont tenu un appel-conférence, tôt mercredi matin et elles ont convenu de se faire fabriquer (sur mesure) une ceinture de chasteté avec codes d’accès inviolables, avant leur première visite exploratoire à la Maison Blanche sous la nouvelle présidence; leur conversation m’a été rapportée (en exclusivité) par un policier du Service de Police de la Ville de Montréal. Bref, l’info est sûre à 100% !!!
Floride: une course serrée, vous dites?
L’image ci-dessus est tirée du site mis en ligne par CNN; toutes les chaînes avaient mis leurs ressources en commun et disposaient des mêmes chiffres.
Parenthèse: NON, les résultats publiés la veille de l’élection par les maisons de sondage n’étaient pas erronés. Le décompte final des suffrages exprimés à l’échelle nationale favorisera Clinton par une très faible marge – quelques centaines de milliers de voix. Et c’est ce que les sondeurs avaient prédit.
Ce que les sondeurs n’avaient pu prévoir, c’est la répartition de ces votes, État par État et comté par comté. Un échange de deux ou trois cent mille votes entre d’une part la Californie et d’autre part le Michigan, la Floride et la Pennsylvanie aurait permis de fournir à Clinton une victoire éclatante – un landslide.
Faque…
″À quelque chose malheur est bon″
Jaloux de son immense toupet, certains commentateurs de gauche ont mis l’emphase sur le micro-pénis de Donald Trump; c’est ignoble!
D’une part, la coiffure de Donald Trump rend hommage à la Ville de Longueil et à cette coupe de cheveux qui lui doit son nom, la coupe Longueil.
D’autre part, trois centimètres en érection, y a de quoi faire rougir le plus membré de tous les gorilles! Dans la vie, tout est relatif!
De toutes façons, ce qui attire l’attention chez ce néo-politicien néandertalien, ce n’est pas tant l’extension de son organe reproducteur que le volume réduit de son cerveau, dont un neurologue qui a requis l’anonymat se demande (avec raison?) s’il atteint le seuil minimum de 25 milligrammes exigé de tout aspirant à la POTUStry [1].
Un cerveau aussi minuscule ne saurait d’aucune façon être comparé à celui des grosses pointures que Trump a affrontées avant d’obtenir l’investiture Républicaine, que ce soit Marco Rubio ou Ted Cruz, deux idéologues intraitables.
La beauté de la chose, c’est que quand le cerveau est vide de toute idéologie, son entourage peut lui greffer des idées; je pense ici à Stephen Bannon (Monsieur Breitbart!) ou à ces esprits subtils que sont Chris Christie, Rudy Giuliani, Newt Gingrich. Quant on connaît l’influence qu’auront eu les membres de son think tank (Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Karl Rove, Lewis ‘Scooter’ Libby, Paul Wolfowitz…), c’est pas nécessairement rassurant`la nature a horreur du vide.
___________
[1] POTUStry, ou, en français, potusseterie, est un néologisme dérivé de l’acronyme P.O.T.U.S. – pour ″President Of The United States″. Le terme englobe l’ensemble des tâches reliées à la fonction.
Le Washington Post a publié les stats détaillées des exit polls. On peut les avoir par État mais voici ce que ça donne sur le plan NATIONAL pour les votes exprimés en faveur de Hillary Clinton:
https://www.washingtonpost.com/graphics/politics/2016-election/exit-polls/
a) femmes avec éducation de niveau collégial ou supérieur
– Blancs, 51%
– Latinos, 65%,
– Blacks, 91%
b) femmes avec éducation de niveau high school (ou moins)
– Blancs, 34%
– Latinos, 70%
– Blacks, 95%
c) hommes avec éducation de niveau collégial ou supérieur
– Blancs, 39%
– Latinos, 62%
– Blacks, 78%
d) hommes avec éducation de niveau high school (ou moins)
– Blancs, 23%
– Latinos, 62%
– Blacks, 82%
Le Post a publié le pourcentage du vote en faveur de Donald Trump pour chacune de ces catégoriess mais ça ne m’a pas paru utile; suffit d’enlever 2 ou 3% pour le vote Vert et Libertarien…
Seuls les électeurs BLANCS de sexe masculin ont préféré Donald Trump. Les tendances démographiques indiquent:
a) de 2015 à 2035, la population blanche variera très peu: un peu moins de 200M en 2015, un sommet à 200M en 2025 et une très légère baisse en 2025 (entre 195 et 200M) mais cette population amorcera alors un déclin plus rapide (±180M en 2055). En 2015, les Blancs représentent 60% de la piopulation mais ce pourcentage chutera de 16,3% dans les 30 prochaines années.
b) Les USA comptent en 2015 environ 45M de Noirs et ce n’est qu’en 2045 que cette population atteindra le seuil de 50M; ils représentent 12% de la population et, en 2055, ce sera 12,5%.
c) Les Latinos comptent en 2015 environ 53M d’individus; en 2055, ce nombre aura plus que doublé, passant à 110-115M, et leur proportion aura augmenté de 9,9%. Les « asiatiques » et « autres » auront alors – ensemble – surpassé les Noirs.
https://www.washingtonpost.com/news/the-fix/wp/2015/04/03/what-america-will-look-like-in-2050-less-christian-less-white-more-gray/
On en rirait si ce n’était pas si tragique. Il y a Trump, et les autres également: Guiliani, Gingrich, Bannon et toute une flopée d’extrémistes comme son conseiller en politique étrangère Walid Phares.
Une bande de clowns ou de dangereux individus qui tout à coup se retrouvent à la tête des États-Unis. On croirait assister au début du règne de Caligula.
Il n’a pas encore pris une seule décision, il n’a pas posé un seul geste, mais je ne vois pas ce qui pourrait sortir de bon de son mandat. Peut-être précipiter la chute du système en général et être la cause, bien involontaire, de l’émergence d’un nouvel ordre mondial supérieur, qui sait…
Son désir de s’entendre avec les Russes est un bon point par rapport à Hillary qui s’enlignait, je pense, vers une confrontation, mais dans quel but cette bonne entente s’il se met le reste de la planète à dos?
Je pense sincèrement que le monde sera différent après son ou ses mandats. Il va brasser la soupe comme seul un imbécile peut le faire, et on verra ce qui en résultera…