
Quand la soleil dit bonswarre à lesz montagnes / Et que la nouit wrencontre la joor / Je swis saoul avec mesz rêves sour la montagne / Oune vouâh me wrappelle toojooors / L’écho que m’apporte le chanson dou vent …
On va éviter les sujets politiques; c’est la loi. Mais la Loi n’interdit pas, bien sûr, de souligner la prestation remarquable d’un futur ancien politicien chez Éric Salvail, encore que perso, j’eus préféré que le dividu fut reçu aux Recettes Pompettes. Peut-être la prochaine fois, qui sait?
Ce Mossieu – que je ne saurais nommer – a-t-il su tenir une si longue éRhection? L’avenihr très immédiat nousse le dirhra!
Et l’image ci-dessus n’a rien d’un pub électorale; avant de dire bonsoir aux montagnes du Nunavik pour son dodo, le soleil emprunte des tons d’orangé. Rien à voir avec le NPD… J’ai quand même le droit d’illustrer ce joyau du répertoire de Lucille Starr, non?
Cela dit, toutefois…
Dans la circonscription d’Abitibi-Baie-James-Nunavik Eeyou, qui comprend Val-d’Or, le candidat [censuré] Steven Hébert aurait doublé le député sortant, le [censuré] Romeo Saganash.
Les projections sont toutefois très serrées et moins d’un point de pourcentage séparerait les deux candidats, qui recueilleraient chacun environ 30 % des intentions de vote.
Parole de VoX Pop Labs, en date du 9 octobre. By the way, le recours à la couleur rouge dans la phrase qui précède ne comporte aucun message politique subliminal: il indique simplement un hyperlien vers mes sources abitibiennes.
Des ignorants pour gérer le processus électoral
Dans chacune des 308 circonscriptions électorales, un directeur de scrutin était choisi par le Gouverneur-Général en Conseil (traduction: le bureau du Premier-Ministre) parmi les 3 candidats qui avaient fait meilleure figure parmi les postulants. Ça n’est sans doute pas différent maintenant qu’ils sont 338.
Après un changement de gouvernement, les 308 postes étaient ouverts et bien sûr, les Libéraux étaient évincés au profit d’un Conservateur, ou inversement. On lance un concours et le parti au pouvoir est tenu de désigner l’un des trois candidats ayant obtenu le meilleur score.
Un candidat d’obédience JAUNE a beau présenter un score de 98%, si un candidat POURPRE s’est classé troisième avec un score de 6%, c’est lui que désignera le nouveau gouvernement POURPRE après son élection. Comment je sais ça? Bof, mon bureau a fourni deux directeurs de scrutin au Fédéral et je sais qu’ils connaissaient la Loi électorale sur le bout de leurs doigts,.. ce qui ne les a pas empêchés d’être dégommés au profit de deux navets…
C’est le Directeur de scrutin qui embauche le personnel électoral « neutre » – dans les bureaux de scrutin, le greffier et le scrutateur sont désignés par les deux partis qui ont reçu le plus grand nombre de suffrages dans le comté.
Et c’est le Directeur de scrutin qui « instruit » le personnel électoral de leurs droits, devoirs et obligations à l’égard des électeurs.
Extrait de la Loi électorale du Canada:
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143. (1) À son arrivée au bureau de scrutin, chaque électeur décline ses nom et adresse au scrutateur et au greffier du scrutin et, sur demande, au représentant d’un candidat ou au candidat lui-même.
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(2) Le greffier du scrutin s’assure que le nom et l’adresse de l’électeur figurent sur la liste électorale ou que l’électeur est admis à voter au titre des articles 146, 147, 148 ou 149; l’électeur présente alors au scrutateur et au greffier du scrutin les documents ci-après pour établir son identité et, sous réserve du paragraphe (3), sa résidence … bla bla bla (extrait de la Loi électorale du Canada)
Il n’est écrit nulle part, dans la Loi ou dans les Règlements, que le préposé à l’accueil PEUT et DOIT vérifier l’identité de l’électeur. Je parle ici du répartiteur qui, au vu de la carte envoyée à l’électeur par Élections Canada, le dirige vers les polls 48, 49, 52, 53 et 59 à 64, selon le cas.
Ça n’a pas empêché le vieux monsieur d’exiger abusivement que je lui exhibe mes deux pièces d’identité – comme s’il avait eu les connaissances et la formation pour en analyser le contenu. Vous avez pas le droit. C’est la Loi, répondit l’imbécile heureux… à qui je montre alors mes deux pièces… à charge de revanche,
J’ai demandé au responsable du lieu de votation. C’est la Loi, ça, Monsieur! La Loi, vous dites? Vous devez bien en avoir un exemplaire, n’est-ce pas? Éclairez-moi…
Le gars me montre le contenu d’un guide plutôt sommaire… C’est pas la Loi, ça, Monsieur. C’est une sorte d’amanchure d’interprétation pour les profanes…
Dire que, à l’époque où j’étais moi-même plus « impliqué » dans le processus électoral, la greffière néo-démocrate, la scrutatrice bloquiste et le représentant d’Élections Canada auraient tous les trois pris le téléphone et appelé un avocat pour aider à dénouer l’impasse. Et à l’époque, j’étais de garde pour interpréter la Loi au besoin. Mais cette fois-ci, personne n’en a eu le réflexe. Pas fort… Anyway. le gars lit se paragraphe pertinent. Il le relit. Et il me confirme, tout penaud, que c’est moi qui avais raison… LE GARS DOIT S’ASSURER QUE L’ÉLECTEUR EST EN POSSESSION DE DEUX PIÈCES D’IDENTITÉ mais une fois que l’électeur le lui a confirmé, son rôle est terminé.
Pôv con…
Dans une vraie démocratie, le personnel électoral respecte la Loi; mais sous un gouvernement Conservateur, apparence que c’étions pas pareil…
Trente-trois à zéro, comme c’est là… Alors Saganash battu par un Conservateur dans un comté full autochtones, alors que Stephen Harper n’a que mépris à leur égard? On verra…